RIYAD: L’artiste contemporaine saoudienne Nada Halabi présente une exposition intitulée «Dreams Unveiled» («Rêves dévoilés») à la galerie Ahlam de Riyad du 4 au 15 juin.
«Il y a beaucoup de rêves dans ces tableaux», confie Mme Halabi à Arab News. «Il s’agit de tous mes rêves accumulés au fil du temps. Parfois, je me réveille à 5 heures du matin et j’écris ce que je vois. Quand je me réveille de nouveau, je peins.»
Certaines de ses œuvres s’inspirent de la Renaissance, une période au cours de laquelle, après le Moyen Âge, l’Europe a connu un «renouveau» culturel, artistique, politique et économique.
«J’aime ajouter une touche contemporaine à l’art de la Renaissance. J’ai choisi des personnages de cette période parce que je pense que leur style était exceptionnel. De plus, les peintres étaient alors de véritables artistes. C’est pourquoi j’ai transformé certains personnages de la Renaissance en figures contemporaines», explique Mme Halabi, qui aime expérimenter de nouvelles choses avec des styles, des couleurs et des tailles différents.
De nombreux éléments ont influencé le travail de Nada Halabi en tant qu’artiste. Elle aime voyager afin de visiter des musées et trouve son inspiration dans les lieux et les objets historiques.
«Je m’inspire beaucoup des voyages. Quand je vais en Europe, j’aime visiter des musées anciens et contemporains pour trouver des idées. Ensuite, lorsque je rentre en Arabie saoudite, je peins sans arrêt, car tout est si nouveau dans ma tête», raconte-t-elle.
«Je me perds en peignant. Il m’arrive de peindre quelque chose, puis de peindre autre chose par-dessus si je ne suis pas satisfaite. Je ne m’arrête que lorsque je suis heureuse du résultat», souligne-t-elle.
L’artiste a des clients de tous âges. Certains d’entre eux sont des collectionneurs d’art, d’autres des propriétaires de musées.
Elle a étudié à l’Académie libanaise des beaux-arts au Liban avant de s’installer à Londres, puis à Los Angeles. Là, elle a bénéficié des conseils d’un artiste américain renommé. Elle a suivi une formation dans des écoles d’art au Royaume-Uni et aux États-Unis et a présenté ses œuvres dans des expositions et des galeries au Moyen-Orient.
Dans l’exposition qui lui est actuellement consacrée, une section est consacrée au Liban. On y voit des articles de journaux sur lesquels sont inscrits en jaune fluo les mots «Disconnected Roots» («racines déconnectées»).
«J’ai vécu plus longtemps en Arabie saoudite qu’au Liban, bien que je sois née et que j’aie grandi dans ce pays, et cette œuvre montre à quel point de nombreux pays sont liés, et dans le même temps déconnectés, en raison des conflits politiques», précise Mme Halabi.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com