L’artiste saoudienne Nada Halabi explore ses rêves à travers ses œuvres d’art

L’artiste contemporaine saoudienne Nada Halabi présente une exposition intitulée «Dreams Unveiled» à la galerie Ahlam de Riyad du 4 au 15 juin. (Photo AN, Rahaf Jambi)
L’artiste contemporaine saoudienne Nada Halabi présente une exposition intitulée «Dreams Unveiled» à la galerie Ahlam de Riyad du 4 au 15 juin. (Photo AN, Rahaf Jambi)
L’artiste contemporaine saoudienne Nada Halabi présente une exposition intitulée «Dreams Unveiled» à la galerie Ahlam de Riyad du 4 au 15 juin. (Photo AN, Rahaf Jambi)
L’artiste contemporaine saoudienne Nada Halabi présente une exposition intitulée «Dreams Unveiled» à la galerie Ahlam de Riyad du 4 au 15 juin. (Photo AN, Rahaf Jambi)
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Publié le Jeudi 13 juin 2024

L’artiste saoudienne Nada Halabi explore ses rêves à travers ses œuvres d’art

  • «J’aime ajouter une touche contemporaine à l’art de la Renaissance. J’ai choisi des personnages de cette période parce que je pense que leur style était exceptionnel»
  • «Il m’arrive de peindre quelque chose, puis de peindre autre chose par-dessus si je ne suis pas satisfaite. Je ne m’arrête que lorsque je suis heureuse du résultat»

RIYAD: L’artiste contemporaine saoudienne Nada Halabi présente une exposition intitulée «Dreams Unveiled» («Rêves dévoilés») à la galerie Ahlam de Riyad du 4 au 15 juin. 

«Il y a beaucoup de rêves dans ces tableaux», confie Mme Halabi à Arab News. «Il s’agit de tous mes rêves accumulés au fil du temps. Parfois, je me réveille à 5 heures du matin et j’écris ce que je vois. Quand je me réveille de nouveau, je peins.» 

Certaines de ses œuvres s’inspirent de la Renaissance, une période au cours de laquelle, après le Moyen Âge, l’Europe a connu un «renouveau» culturel, artistique, politique et économique. 

«J’aime ajouter une touche contemporaine à l’art de la Renaissance. J’ai choisi des personnages de cette période parce que je pense que leur style était exceptionnel. De plus, les peintres étaient alors de véritables artistes. C’est pourquoi j’ai transformé certains personnages de la Renaissance en figures contemporaines», explique Mme Halabi, qui aime expérimenter de nouvelles choses avec des styles, des couleurs et des tailles différents. 

De nombreux éléments ont influencé le travail de Nada Halabi en tant qu’artiste. Elle aime voyager afin de visiter des musées et trouve son inspiration dans les lieux et les objets historiques. 

«Je m’inspire beaucoup des voyages. Quand je vais en Europe, j’aime visiter des musées anciens et contemporains pour trouver des idées. Ensuite, lorsque je rentre en Arabie saoudite, je peins sans arrêt, car tout est si nouveau dans ma tête», raconte-t-elle. 

«Je me perds en peignant. Il m’arrive de peindre quelque chose, puis de peindre autre chose par-dessus si je ne suis pas satisfaite. Je ne m’arrête que lorsque je suis heureuse du résultat», souligne-t-elle. 

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L’artiste contemporaine saoudienne Nada Halabi présente une exposition intitulée «Dreams Unveiled» à la galerie Ahlam de Riyad du 4 au 15 juin. (Photo AN, Rahaf Jambi) 

L’artiste a des clients de tous âges. Certains d’entre eux sont des collectionneurs d’art, d’autres des propriétaires de musées. 

Elle a étudié à l’Académie libanaise des beaux-arts au Liban avant de s’installer à Londres, puis à Los Angeles. Là, elle a bénéficié des conseils d’un artiste américain renommé. Elle a suivi une formation dans des écoles d’art au Royaume-Uni et aux États-Unis et a présenté ses œuvres dans des expositions et des galeries au Moyen-Orient. 

Dans l’exposition qui lui est actuellement consacrée, une section est consacrée au Liban. On y voit des articles de journaux sur lesquels sont inscrits en jaune fluo les mots «Disconnected Roots» («racines déconnectées»).  

«J’ai vécu plus longtemps en Arabie saoudite qu’au Liban, bien que je sois née et que j’aie grandi dans ce pays, et cette œuvre montre à quel point de nombreux pays sont liés, et dans le même temps déconnectés, en raison des conflits politiques», précise Mme Halabi. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Mobilier, tenues, vitraux: Notre-Dame choisit la modernité pour sa réouverture

Cette photographie prise et diffusée le 25 juin 2024 par Jeancharlesdecastelbajac+ montre le dessin des futurs vêtements liturgiques de l'archevêque et du prêtre de Notre-Dame conçu par le créateur de mode français Jean-Charles de Castelbajac, 74 ans, qui s'est inspiré de l'immense croix dorée du chœur de Notre-Dame, épargnée par les flammes, le 26 juin 2024. (Photo par Handout  Jean Charles de Castelbajac AFP)
Cette photographie prise et diffusée le 25 juin 2024 par Jeancharlesdecastelbajac+ montre le dessin des futurs vêtements liturgiques de l'archevêque et du prêtre de Notre-Dame conçu par le créateur de mode français Jean-Charles de Castelbajac, 74 ans, qui s'est inspiré de l'immense croix dorée du chœur de Notre-Dame, épargnée par les flammes, le 26 juin 2024. (Photo par Handout Jean Charles de Castelbajac AFP)
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  • Les couleurs des décors peints des chapelles sont éclatantes et devraient s'accorder à celles de «sept nouvelles tapisseries commandées au Mobilier national et six vitraux contemporains
  • Lorsqu'ils entreront dans la cathédrale, les «15 millions» de futurs visiteurs attendus chaque année (contre 12 avant l'incendie) vont vivre une «expérience culturelle et spirituelle forte», a assuré le recteur

PARIS, France : En choisissant un mobilier design minimaliste, des tenues liturgiques colorées à la Mondrian et de l'art contemporain, Notre-Dame de Paris opte pour la modernité en vue de sa réouverture le 8 décembre.

Les réservations pour la visite, gratuite, commenceront une semaine avant cette date sur le site de la cathédrale et via une application dédiée, selon le diocèse qui «privilégiera les individus avant les groupes, accueillis six mois plus tard».

De quoi «célébrer pendant six mois la foi chrétienne et accueillir le monde entier», s'est enthousiasmé l'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, en présentant ce «réaménagement intérieur» d'une cathédrale âgée de plus de 860 ans, ravagée par le gigantesque incendie du 15 avril 2019.

- Buren, Pei-Ming ? -

A moins de six mois de sa réouverture, gravats et décombres noirs et fumants ont fait place à la lumière d'une pierre qui a retrouvé sa blondeur et sa splendeur, ternie aussi par des siècles de vie avant le sinistre.

Les couleurs des décors peints des chapelles, que l'AFP a pu voir en partie, sont éclatantes et devraient s'accorder à celles de «sept nouvelles tapisseries commandées au Mobilier national et six vitraux contemporains, qui seront installés ultérieurement dans les six chapelles du côté sud de la cathédrale», a détaillé le recteur de Notre-Dame, Olivier Ribadeau Dumas.

Daniel Buren, Hervé Di Rosa et Yan Pei-Ming figurent parmi les quelque «110 dossiers de duos d'artistes et maîtres verriers» candidats à la conception de ces vitraux contemporains.

- 15 millions de visiteurs -

Lorsqu'ils entreront dans la cathédrale, les «15 millions» de futurs visiteurs attendus chaque année (contre 12 avant l'incendie) vont vivre une «expérience culturelle et spirituelle forte», a assuré le recteur.

Un tout nouveau mobilier en bronze brun, sobre et massif, très stylisé, rappelant certains décors de la série «Game of Thrones» est en cours de réalisation dans la Drôme (sud de la France) et devrait être installé en novembre.

Conçu par le designer Guillaume Bardet, il est composé d'un baptistère (bassin pour les baptêmes d'un autel, d'un ambon (pupitre), d'une chaise d'évêque, de sièges et d'un tabernacle (petit meuble qui renferme le «pain consacré») placé sur un autre autel dessiné par l'architecte Viollet-le-Duc.

C'est un «mur-reliquaire» contemporain en bois de cèdre et pavés de verre formant une auréole, conçu par Sylvain Dubuisson qui abritera «la couronne d'épines du Christ ramenée par Saint Louis».

Guillaume Bardet a également conçu les objets liturgiques (encensoirs, calices, carafes) utilisés durant les cérémonies religieuses.

Sa consoeur, Ionna Vautrin, a imaginé 1.500 à 2.000 chaises au design ajouré, en bois de chêne massif, clair, sur lesquelles s’assoiront les fidèles ainsi que des bancs et prie-Dieu, sobres et «confortables» selon ceux qui les ont essayés.

Le parcours de la visite sera doté d'une nouvelle signalétique en trois langues (français, anglais, espagnol) et ira du nord (côté Sacré-Coeur) au sud (côté Seine).

- Castelbajac -

Côté tenues, prêtres, archevêques, évêques et diacres, revêtiront des robes conçues par le styliste Jean-Charles de Castelbajac, 74 ans, qui s'est inspiré de l'immense croix d'or du chœur de Notre-Dame, épargnée par les flammes dont on retrouve les «éclats» sur les chasubles dotées pour certaines, de motifs géométriques colorés à la Mondrian.

Le diocèse, à qui incombe le financement du réaménagement intérieur, a refusé de le chiffrer, mentionnant des «mécènes».

La cathédrale a retrouvé sa flèche, toutes ses charpentes, une grande partie de sa toiture en plomb et de ses ornements ainsi que ses deux croix dorées (flèche et choeur) et son coq.

L'installation des équipements techniques et de protection incendie doit s'achever à la fin de l'été, en même temps que la repose des huit cloches de la tour nord, qui ont été restaurées.

Elle a également retrouvé son grand orgue dont la repose est quasiment terminée, l'établissement public confirmant à l'AFP être «dans les temps».

Notre-Dame peut accueillir «2.500 personnes en même temps et 40.000 par jour sur 6.000 m2, soit le double (du château) de Versailles (20.000 à 22.000 personnes par jour sur 65.000 à 70.000 m2) quand le Louvre accueille 30.000 visiteurs par jour sur 210.000 m2», a détaillé le diocèse.


Cité des sciences: "L'aventure scientifique" de la grotte Chauvet à l'affiche de la rentrée

Un homme passe devant la "Géode", une sphère d'acier abritant une salle de projection à la Cité des Sciences et de l'Industrie, le 14 octobre 2019 à Paris. (AFP)
Un homme passe devant la "Géode", une sphère d'acier abritant une salle de projection à la Cité des Sciences et de l'Industrie, le 14 octobre 2019 à Paris. (AFP)
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  • A partir d'octobre et jusqu'en mai 2025, l'exposition "Grotte Chauvet, l'aventure scientifique" proposera une immersion, aux côtés des chercheurs, dans la grotte paléolithique ornée, a annoncé mardi Bruno Maquart.
  • L'autre grande exposition de la saison plongera, à partir de décembre, dans le monde du silence, pour faire vivre ce phénomène devenu rare dans un parcours sans texte ni objet, mais avec un simple casque.

PARIS : Explorer la grotte Chauvet dans la peau d'un scientifique, vivre l'expérience du silence, bouger en famille dans une exposition sur la danse, seront à l'affiche de la nouvelle saison de la Cité des sciences et de l'industrie à Paris.

A partir d'octobre et jusqu'en mai 2025, l'exposition "Grotte Chauvet, l'aventure scientifique" proposera une immersion, aux côtés des chercheurs, dans la grotte paléolithique ornée, a annoncé mardi Bruno Maquart, président d'Universcience, l'établissement public qui regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences.

Le visiteur pourra voir "la recherche en train de se faire" dans le site du Pont d'Arc en Ardèche, resté intact depuis 21.500 ans et découvert il y a 30 ans. Avec les questions que se posent les scientifiques sur les peintures pariétales et leurs conditions de travail pour conserver ce lieu qu'on ne visite que sous forme de réplique.

L'autre grande exposition de la saison plongera, à partir de décembre, dans le monde du silence, pour faire vivre ce phénomène devenu rare dans un parcours sans texte ni objet, mais avec un simple casque.

Dès ce 2 juillet, le jeune public est convié à une visite dans le monde de la danse, en cheminant en quelques gestes "dansés".

La Cité des bébés, expérimentée depuis 2019, ouvrira à l'automne un nouvel espace permanent réservé aux tout petits de la naissance à 23 mois, a précisé Bruno Maquart dans sa conférence de presse.

La Cité des enfants, qui a accueilli plus de 20 millions de visiteurs depuis son ouverture en 1992, ferme quant à elle ses portes durant un an pour rénover l'offre adressée aux 5-10 ans. L'espace des plus petits (2 à 6 ans), restera ouvert avant d'entamer sa transformation, un an plus tard.

Quant au Palais de la découverte, fermé pour travaux depuis 2020, il rouvrira par étapes à partir du 6 juin 2025 avec une exposition sur l'intelligence artificielle. La totalité du site de l'aile ouest du Grand Palais, au pied des Champs-Élysées, ouvrira fin 2026.


Qiddiya annonce la création d’un nouveau centre dédié aux arts de la scène

La Qiddiya Investment Company a annoncé la création du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City (Photo, Fournie).
La Qiddiya Investment Company a annoncé la création du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City (Photo, Fournie).
La Qiddiya Investment Company a annoncé la création du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City (Photo, Fournie).
La Qiddiya Investment Company a annoncé la création du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City (Photo, Fournie).
La Qiddiya Investment Company a annoncé la création du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City (Photo, Fournie).
La Qiddiya Investment Company a annoncé la création du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City (Photo, Fournie).
La Qiddiya Investment Company a annoncé la création du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City (Photo, Fournie).
La Qiddiya Investment Company a annoncé la création du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City (Photo, Fournie).
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  • Le centre accueillera chaque année plus de 260 représentations en salle et en plein air
  • Il servira d'incubateur pour les jeunes Saoudiens, offrant des opportunités éducatives et des ressources pour favoriser l'émergence de la prochaine génération de scénaristes, de producteurs et d'acteurs

RIYAD: La Qiddiya Investment Company a annoncé un nouveau centre dédié aux arts de la scène, qui vient s'ajouter au riche paysage culturel de l'Arabie saoudite.

Le centre, qui devrait attirer plus de 800 000 visiteurs par an, enrichira les attraits de la nouvelle ville de Qiddiya City. Selon un communiqué officiel, ce site contribuera à redéfinir l'expérience culturelle, tant pour les résidents que pour les visiteurs, grâce à son architecture, sa technologie de pointe et son engagement en faveur de l'innovation artistique.

Le dévoilement du centre fait suite à l'annonce d'autres attractions de divertissement, sportives et culturelles, comprenant notamment un quartier polyvalent de jeux et de sports, le stade multisports Prince Mohammed ben Salmane, une piste de sports automobiles, le parc à thème Dragon Ball, et Aquarabia, le premier parc à thème aquatique de ce type dans le Royaume.

Abdallah al-Dawood, directeur général de la Qiddiya Investment Company, souligne: «Qiddiya City est bien plus qu’un simple lieu de divertissement et de sports; elle est aussi pionnière dans la préservation et la promotion de la culture saoudienne. C'est pourquoi nous sommes ravis d'annoncer l'ajout du Centre des arts de la scène de Qiddiya à Qiddiya City. Ce dernier sera un phare de créativité et d'innovation qui propulsera le paysage culturel de l'Arabie saoudite vers de nouveaux sommets. Avec son design moderne révolutionnaire, sa technologie de pointe et son engagement à encourager les talents, le centre incarne l'esprit de Qiddiya City, un lieu où l'imagination n'a pas de limite.»

Le Dr Osama Ghanem al-Obaidy, professeur à l'Institut de l'administration publique à Riyad,confie à Arab News: «Le nouveau Centre des arts de la scène représente une initiative culturelle significative qui contribuera à promouvoir la culture et le patrimoine saoudiens auprès des résidents et des visiteurs étrangers. Il offre une occasion unique de profiter toute l'année d’espaces communautaires, culturels et de divertissement, mettant en avant divers aspects de la culture saoudienne tels que la musique, la danse et les arts traditionnels.»

«Il servira également de plate-forme aux personnes issues d’horizons culturels divers pour qu'elles puissent exprimer leurs talents à travers divers événements culturels», précise-t-il.

Créativité 

Il ajoute que le centre témoigne de l'engagement de la ville à encourager la créativité et l'innovation, puisqu'il accueillera chaque année plus de 260 représentations et événements en salle et en plein air.

Doté de plus de 3 000 sièges répartis sur trois théâtres, il proposera des expériences immersives à 360 degrés, fusionnant des éléments physiques et numériques. Un amphithéâtre en porte-à-faux offrira des vues imprenables sur le plateau inférieur de la ville, tandis qu’un espace doté de 600 sièges et totalement adaptable sera suspendu au-dessus.

Le centre servira d'incubateur pour les jeunes talents saoudiens, offrant des opportunités éducatives et des ressources pour favoriser l'émergence de la prochaine génération de scénaristes, de producteurs et d'acteurs. Il contribuera à stimuler la croissance économique en créant des milliers de perspectives de carrière dans les secteurs créatif et culturel.

Au-delà des espaces dédiés aux représentations, le centre se présentera comme un véritable pôle communautaire dynamique, invitant les résidents et les visiteurs à explorer diverses options de restauration, de commerces et de divertissements éducatifs. Un jardin sur le toit, des galeries d'art et des espaces verts viendront agrémenter l'expérience culturelle, le tout porté par une architecture emblématique, symbole puissant de l'identité citoyenne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com