L’Arabie saoudite salue la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza

Plus de 37 000 Palestiniens ont été tués lors de l’assaut israélien contre la bande de Gaza et des millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur de leur propre pays, précisent les autorités sanitaires dans l’enclave gouvernée par le Hamas. (AFP)
Plus de 37 000 Palestiniens ont été tués lors de l’assaut israélien contre la bande de Gaza et des millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur de leur propre pays, précisent les autorités sanitaires dans l’enclave gouvernée par le Hamas. (AFP)
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Publié le Mardi 11 juin 2024

L’Arabie saoudite salue la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza

  • Le Hamas, le Djihad islamique et l’Autorité palestinienne se félicitent également des derniers développements
  • La Jordanie publie un communiqué saluant le plan de cessez-le-feu dans l’enclave assiégée

RIYAD: À travers un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères, l’Arabie saoudite a salué l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU du projet de résolution américain qui appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Dans son communiqué, le Royaume «souligne l’importance de l’engagement de toutes les parties à mettre un terme à cette guerre interminable», réaffirmant «son soutien total à tous les efforts déployés pour instaurer un cessez-le-feu durable et trouver une solution à la question palestinienne, conformément aux résolutions internationales, d’une manière qui contribue à la stabilité de la région et soutient le maintien de la paix et de la sécurité internationales».

Le groupe islamiste palestinien Hamas, son allié, le Djihad islamique, et l’Autorité palestinienne rivale du président Mahmoud Abbas ont accueilli favorablement une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une proposition de cessez-le-feu à Gaza.

«Le président palestinien considère l’adoption de cette résolution comme un pas dans la bonne direction qui permettra de mettre fin au génocide contre notre peuple dans la bande de Gaza», indique le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Dans son communiqué, le Hamas s’est dit prêt à coopérer avec les médiateurs afin de mettre en œuvre les principes du plan.

Lundi, le Hamas avait déclaré qu’il n’était prêt à accepter un accord que s’il garantissait la fin de la guerre à Gaza, tandis que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait fait savoir qu’il était déterminé à poursuivre la guerre contre le Hamas.

«Le Hamas se félicite du contenu de la résolution du Conseil de sécurité qui prévoit un cessez-le-feu permanent à Gaza, le retrait complet de l’armée israélienne, l’échange de prisonniers, la reconstruction, le retour des personnes déplacées dans leurs lieux de résidence, le rejet de tout changement démographique ou de toute réduction de la superficie de la bande de Gaza, ainsi que l’acheminement de l’aide nécessaire à notre peuple dans la bande de Gaza», précise le groupe militant dans un communiqué.

Le Koweït a également salué cette résolution qui appelle au retour des Palestiniens déplacés de force et à la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Selon un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, l’adoption de la résolution «constitue une étape cruciale et déterminante vers la fin de l’agression systématique israélienne contre la bande de Gaza et les civils palestiniens. Par ailleurs, la communauté internationale doit assumer la responsabilité de garantir la mise en œuvre de cette décision».

La Jordanie a elle aussi salué l’adoption de la résolution par le Conseil de sécurité de l’ONU et, dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, elle souligne «l’importance de la mise en œuvre de cette décision».

Israël doit «respecter les règles du droit international et du droit humanitaire international et mettre fin à sa guerre insensée contre la bande de Gaza, dont la population souffre d’une catastrophe humanitaire sans précédent en raison de l’agression israélienne permanente contre elle depuis le 7 octobre dernier», indique le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sufyan al-Qudah, dans le communiqué.

M. Al-Qudah a ensuite rappelé qu’il était important de lancer un processus de reconstruction à Gaza «dans le cadre d’un plan global qui vise à mettre en œuvre la solution à deux États, qui se traduit par la création d’un État palestinien indépendant et souverain selon les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem occupée pour capitale».

Jassem Mohammed al-Budaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), a quant à lui déclaré que l’adoption du plan de cessez-le-feu entre Israël et Gaza proposé par les États-Unis «contribuera à mettre fin à la crise dans la bande de Gaza et à instaurer la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde».

Il a déclaré que les pays du CCG «se félicitent de tous les efforts régionaux et internationaux qui ont pour objectif de mettre fin à la crise d’une manière qui garantisse la sécurité et la paix de nos frères palestiniens» et a exprimé sa reconnaissance pour les efforts des États-Unis dans ce contexte.

Le Dr Saleh ben Hamed al-Tuwaijri, secrétaire général de l’organisation arabe du Croissant-Rouge et de la Croix-Rouge, a également salué la résolution dans un communiqué. Il a affirmé que le cessez-le-feu «mettra fin aux pertes de vies humaines» et «ouvrira la voie au retour des personnes déplacées dans leurs foyers d’origine à l’intérieur de la bande de Gaza».

Il a par ailleurs appelé la communauté internationale à intensifier l’aide humanitaire et l’aide au développement pour les habitants de la bande de Gaza qui ont été déplacés par la guerre.

Le mois dernier, le président américain, Joe Biden, a présenté les grandes lignes de l’accord de trêve, qui prévoit un cessez-le-feu par étapes, aboutissant finalement à une fin permanente de la guerre. Cependant, Israël a affirmé qu’il n’accepterait que des pauses temporaires jusqu’à ce que le Hamas soit vaincu. Ce dernier, quant à lui, a répliqué qu’il n’accepterait pas un accord qui ne garantirait pas la fin de la guerre.

Alors que le conflit entre dans son neuvième mois, le plan a obtenu lundi un soutien supplémentaire de la part de l’ONU: quatorze membres du Conseil de sécurité ont adopté une résolution rédigée par les États-Unis en faveur de la proposition, tandis que la Russie s’est abstenue.

De son côté, le Djihad islamique a déclaré mardi matin qu’il accueillait favorablement le contenu de la résolution, «en particulier en ce qui concerne la possibilité de parvenir à une cessation globale de l’agression et à un retrait complet de l’armée israélienne» de la bande de Gaza.

En outre, le Hamas a assuré qu’il était prêt à s’engager dans des négociations indirectes sur la mise en œuvre des principes «qui sont conformes aux exigences de notre peuple et de notre résistance».

En Cisjordanie occupée par Israël, la présidence palestinienne a salué la résolution en affirmant que la présidence était «favorable à toute résolution qui appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qui préserve l’unité du territoire palestinien».

Plus de 37 000 Palestiniens ont été tués lors de l’assaut israélien contre la bande de Gaza, qui dure depuis huit mois, précisent les autorités sanitaires dans l’enclave gouvernée par le Hamas. La guerre a commencé lorsque les militants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre, faisant 1 200 morts et enlevant 250 personnes, d’après Israël.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Plus de 50.000 personnes ont fui le Liban vers la Syrie avec les frappes israéliennes, selon l'ONU

Un jeune garçon se tient devant un bâtiment détruit à la suite des frappes aériennes israéliennes de la nuit sur le quartier de Mreijeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 28 septembre 2024. (AFP)
Un jeune garçon se tient devant un bâtiment détruit à la suite des frappes aériennes israéliennes de la nuit sur le quartier de Mreijeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 28 septembre 2024. (AFP)
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  • Plus de 50.000 personnes ont fui vers la Syrie en raison des frappes aériennes israéliennes sur le Liban
  • Un porte-parole du HCR a précisé que le nombre total de personnes déplacées au Liban avait atteint 211.319, dont 118.000 depuis qu'Israël a considérablement intensifié ses frappes aériennes lundi

GENEVE: Plus de 50.000 personnes ont fui vers la Syrie en raison des frappes aériennes israéliennes sur le Liban, a déclaré samedi le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi.

"Plus de 50.000 Libanais et Syriens vivant au Liban ont désormais traversé la frontière vers la Syrie pour fuir les frappes aériennes israéliennes", a écrit sur X Filippo Grandi, selon lequel "bien plus de 200.000 personnes sont déplacées à l'intérieur du Liban".

Un porte-parole du HCR a précisé que le nombre total de personnes déplacées au Liban avait atteint 211.319, dont 118.000 depuis qu'Israël a considérablement intensifié ses frappes aériennes lundi.

"Des opérations de secours sont en cours, notamment par le HCR, pour aider tous ceux qui en ont besoin, en coordination avec les" autorités, a ajouté M. Grandi.

Des habitants ont commencé à fuir après que le Hezbollah au Liban a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël par le Hamas palestinien, son allié.

Israël affirme mener ses opérations pour faire cesser les tirs du Hezbollah vers le nord de son territoire, frontalier du sud du Liban, et permettre ainsi le retour de dizaines de milliers d'habitants contraints à la fuite.

Depuis lundi, les bombardements israéliens ont fait plus de 700 morts, en majorité des civils selon le ministère libanais de la Santé. En un an, le nombre de personnes tuées s'élève à plus de 1.500, un bilan plus lourd que celui des 33 jours de guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères exhorte le Conseil de sécurité à agir pour contenir la crise au Proche-Orient

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, prince Faisal ben Farhan. (UNTV)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, prince Faisal ben Farhan. (UNTV)
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  • Prince Faisal a mis l'accent sur le fossé qui se creuse entre un Conseil de sécurité divisé et le consensus international

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, prince Faisal ben Farhan, a exhorté vendredi le Conseil de sécurité des Nations unies à se ressaisir et à trouver un moyen d'empêcher le conflit israélo-palestinien de s'aggraver.

S'exprimant lors d'une réunion du Conseil de sécurité à New York, le chef de la diplomatie saoudienne a déploré qu'en dépit des résolutions successives adoptées par l'Assemblée générale, il n'y a pas de fin en vue à la "situation humanitaire catastrophique" à laquelle est confrontée la population de Gaza.

Prince Faisal a lancé cet appel alors que les combats entre Israël et le Hezbollah continuent de s'intensifier, Israël étendant ses frappes aériennes à la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, tandis que le Hezbollah vise des installations israéliennes clés avec des missiles.

Il a reproché aux membres du Conseil de s'être empressés d'utiliser leur droit de veto plutôt que de trouver un consensus pour résoudre la crise de Gaza. Il a fait remarquer que depuis octobre dernier, six projets de résolution sur dix ont fait l'objet d'un recours au veto.

Même dans ce cas, les résolutions adoptées n'ont pas permis d'instaurer un cessez-le-feu, ni de remédier à la situation humanitaire catastrophique, ni d'ouvrir la voie à un processus politique crédible en faveur de la paix.

En mars dernier, la Russie et la Chine ont opposé leur veto à une résolution proposée par les États-Unis appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à un accord sur les otages entre Israël et le Hamas. Les États-Unis se sont opposés à d'autres résolutions et la Grande-Bretagne s'est abstenue.

Au sein du Conseil de sécurité, qui compte 15 membres, les membres permanents - la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les États-Unis - disposent d'un droit de vote spécial, appelé "droit de veto". Un veto peut faire échouer une résolution même si elle est soutenue par la majorité des membres du Conseil.

"De quoi le Conseil de sécurité des Nations unies a-t-il besoin pour mettre fin aux souffrances, pour mettre en œuvre le droit international?”, a dit prince Faisal. "Il est clair que le fossé se creuse entre le consensus international et les divisions au sein du Conseil de sécurité, ce qui nuit à son efficacité”.

Prince Faisal a cité l'Assemblée générale qui a adopté des résolutions successives reflétant les demandes des pays: la nécessité urgente d'un cessez-le-feu, la fourniture d'une aide humanitaire à la bande de Gaza sans interruption et le droit des Palestiniens à l'autodétermination.

“Nous apprécions la résolution de l'Assemblée générale qui a reconnu l'éligibilité de la Palestine en tant que membre à part entière des Nations unies, en vertu de laquelle la Palestine a reçu des privilèges supplémentaires, ainsi que les dernières résolutions qui ont appelé Israël à mettre fin à son occupation du territoire palestinien", a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le Hezbollah libanais, puissante formation armée au rôle régional

Une affiche du commandant du Hezbollah Ibrahim Aqil est accrochée dans une rue déserte de la banlieue sud de Beyrouth le 28 septembre 2024. (AFP)
Une affiche du commandant du Hezbollah Ibrahim Aqil est accrochée dans une rue déserte de la banlieue sud de Beyrouth le 28 septembre 2024. (AFP)
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  • Le Hezbollah libanais, dont l'armée israélienne a annoncé samedi avoir éliminé le chef Hassan Nasrallah dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, est l'un des principaux ennemis d'Israël
  • Cette formation politique et militaire, créée, armée et financée par l'Iran, a été engagée dans un conflit meurtrier avec Israël en 2006, qui a traumatisé le Liban mais au cours duquel il a consolidé sa puissance

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais, dont l'armée israélienne a annoncé samedi avoir éliminé le chef Hassan Nasrallah dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, est l'un des principaux ennemis d'Israël.

Cette formation politique et militaire, créée, armée et financée par l'Iran, a été engagée dans un conflit meurtrier avec Israël en 2006, qui a traumatisé le Liban mais au cours duquel il a consolidé sa puissance.

Après l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre et le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah a réactivé le front nord d'Israël, en "soutien" à son allié palestinien.

Les affrontements transfrontaliers ont dégénéré en conflit quasi-généralisé en début de semaine, Israël ayant lancé une campagne massive de bombardements sur les fiefs du Hezbollah dans le sud et l'est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth.

Depuis des mois, Israël a considérablement affaibli le mouvement en éliminant un à un ses plus hauts commandants, dont son chef militaire Fouad Chokr, tué en juillet dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth.

La confirmation de la mort de Hassan Nasrallah serait un coup sans précédent porté au mouvement.

- Guerre de 33 jours -

Le "Parti de Dieu" a été créé en 1982 dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban, à l'initiative des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran.

Il s'impose comme le fer de lance de la lutte contre Israël, qui se retire progressivement du Liban jusqu'à évacuer en 2000 le sud du pays après 22 ans d'occupation.

Depuis, plusieurs épisodes de violence l'ont opposé à Israël, et ont culminé lors de la guerre en 2006, après l'enlèvement de deux soldats israéliens à la frontière entre les deux pays.

Israël lance alors une vaste offensive. La guerre de 33 jours cause la mort de 1.200 Libanais - notamment des civils - et de 160 Israéliens, majoritairement des militaires.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité, qui met fin à la guerre, stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU doivent être déployés dans le sud du Liban.

Mais le parti a maintenu sa présence dans la région, où il a creusé selon des experts un réseau de tunnels.

Il a renforcé son arsenal, qui comprend des missiles guidés, et revendique 100.000 combattants.

Les principales institutions du mouvement sont basées dans la banlieue sud de Beyrouth, depuis l'assassinat par Israël en 1992 du prédécesseur de Nasrallah, Abbas Moussaoui.

- Expansion régionale -

Le Hezbollah est la plus influente des formations de "l'axe de la résistance" promu par l'Iran contre Israël, regroupant le Hamas palestinien, les rebelles houthis au Yémen et des groupes irakiens.

Le parti a aussi soutenu militairement le régime de Bachar al-Assad en Syrie, où un soulèvement populaire en 2011 a dégénéré en insurrection armée.

Ses combattants se sont aguerris en Syrie mais il y a allégé son dispositif depuis que les lignes de front sont gelées dans ce pays.

- Poids lourd au Liban -

Au sortir de la guerre civile libanaise (1975-1990), le Hezbollah est la seule faction à conserver ses armes, au nom de la "résistance" contre Israël.

Il s'est imposé comme une force politique incontournable, ses détracteurs l'accusant de constituer un "Etat dans l'Etat". Hassan Nasrallah est considéré comme l'homme le plus puissant du pays.

Il fait partie du gouvernement et du Parlement, où ni son camp ni ses adversaires ne disposent de la majorité absolue, empêchant depuis près de deux ans l'élection d'un président de la République.

Sa popularité et son influence croissante au sein de la communauté chiite est soutenue par un vaste réseau d'écoles, hôpitaux et associations au service de ses partisans.

Les Etats-Unis ont placé en 1997 le Hezbollah sur leur liste d'organisations "terroristes", soumis à des sanctions économiques et bancaires.

Ils lui imputent l'attentat qui a fait plus de 200 morts en 1983 parmi les Marines américains à Beyrouth ainsi que des prises d'otages d'Occidentaux pendant la guerre au Liban.

Depuis 2013, l'Union européenne considère aussi la branche armée du mouvement comme une organisation "terroriste".

Le parti est accusé d'implication dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, pour lequel deux de ses membres ont été condamnés par contumace à la prison à perpétuité en 2022.