Frappes à Gaza, Washington presse le Hamas d'accepter le plan israélien de cessez-le-feu

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pressé le groupe islamiste palestinien Hamas d'accepter le plan israélien en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, où Israël a poursuivi ses frappes dans la nuit de dimanche à lundi. (AFP).
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pressé le groupe islamiste palestinien Hamas d'accepter le plan israélien en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, où Israël a poursuivi ses frappes dans la nuit de dimanche à lundi. (AFP).
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Publié le Lundi 03 juin 2024

Frappes à Gaza, Washington presse le Hamas d'accepter le plan israélien de cessez-le-feu

  • Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pressé le groupe islamiste palestinien Hamas d'accepter le plan israélien en vue d'un cessez-le-feu à Gaza
  • "Le secrétaire d'Etat a salué la volonté d'Israël de conclure un accord et a affirmé qu'il incombe au Hamas de l'accepter", a déclaré son porte-parole, Matthew Miller

RAFAH: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pressé le groupe islamiste palestinien Hamas d'accepter le plan israélien en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, où Israël a poursuivi ses frappes dans la nuit de dimanche à lundi.

"Le secrétaire d'Etat a salué la volonté d'Israël de conclure un accord et a affirmé qu'il incombe au Hamas de l'accepter", a déclaré son porte-parole, Matthew Miller, après un appel téléphonique de M. Blinken au ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Les deux responsables ont parlé de "la proposition de parvenir à un cessez-le-feu plein et entier" dans la bande de Gaza en échange de la libération des otages du Hamas, selon M. Miller.

Des bombardements israéliens meurtriers ont continué de cibler Gaza, après bientôt huit mois de guerre.

Au total, au moins 19 personnes ont péri dans des frappes et des tirs au cours de la nuit, dont six au camp de réfugiés de Bureij (centre) et dix dans le secteur de Armadhiya, près de Khan Younès, selon des sources médicales.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Israël a par ailleurs frappé dans la nuit de dimanche à lundi une usine des environs d'Alep, dans le nord de la Syrie, y tuant "au moins douze combattants pro-iraniens de nationalités syrienne et étrangères".

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël a frappé à des centaines de reprises ce pays, visant l'armée du régime de Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui y sont implantés et le soutiennent.

Le 13 avril, Téhéran avait mené une attaque sans précédent contre Israël en réponse à une frappe sur le consulat iranien à Damas qui avait tué notamment de hauts gradés iraniens.

A Gaza, malgré les protestations de la communauté internationale, l'armée israélienne poursuit son offensive à Rafah, une ville frontalière avec l'Egypte dans le sud du territoire palestinien, destinée selon elle à détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste.

Après la présentation vendredi par le président américain Joe Biden d'un plan israélien en vue d'un cessez-le-feu, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé sa détermination à poursuivre la guerre jusqu'à l'élimination du Hamas.

Dimanche, des témoins ont déclaré à l'AFP avoir vu des véhicules militaires israéliens dans l'ouest et le centre de Rafah. Ils ont signalé des explosions, des combats, des tirs continus avec des drones et des hélicoptères Apache.

Le Croissant-Rouge palestinien a dit recevoir des appels à l'aide de civils mais ajouté que les bombardements rendaient "très difficile" l'accès à Rafah.

Environ un million de Palestiniens, selon l'ONU, ont déjà fui la ville face à la progression des troupes israéliennes.

Le corps d'un otage présumé du Hamas retrouvé dans le sud d'Israël

Le corps d'un Israélien otage présumé de groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza a été retrouvé et identifié dans un des kibboutz attaqués par le Hamas le 7 octobre, a annoncé lundi l'armée israélienne.

"Le corps de Dolev Yehud a été trouvé au kibboutz Nir Oz", écrit l'armée dans un communiqué, précisant qu'il a fait l'objet d'une "identification scientifique et d'une analyse complète (...) en coordination avec des experts anthropologues".

Agé de 35 ans, Dolev Yehud, habitant du kibboutz Nir Oz, était membre de services médicaux d'urgence, écrit l'armée.

Lors de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre, "il est sorti de chez lui pour tenter de sauver des vies" mais il a été "tué par l'organisation terroriste du Hamas", ajoute le communiqué militaire.

Dolev Yehud était jusque-là considéré comme otage à Gaza.

« Nous resterons ici »

Dans le nord du territoire, trois Palestiniens ont été tués, dont un enfant, dans un bombardement sur la ville de Gaza, selon une source hospitalière. Dans le centre, les secteurs de Deir al-Balah, Bureij et Nousseirat ont été visés par des frappes.

Dans le paysage dévasté du camp de Jabalia (nord), des habitants fouillaient les ruines, de retour après la fin d'une opération terrestre israélienne.

"Nous refusons de rester dans les écoles et les abris. Nous nettoierons autant que nous le pourrons et nous resterons ici", a témoigné à l'AFP l'un d'eux, Fares Jabr.

La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont mené une attaque sans précédent contre le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.189 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Sur les 252 personnes enlevées durant l'attaque, 121 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée israélienne.

En riposte, Israël a déclaré la guerre au Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 36.439 morts, selon des données du ministère de la Santé du Hamas.

Le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, médiateurs dans le conflit, ont appelé conjointement samedi "le Hamas et Israël à finaliser l'accord de cessez-le-feu sur la base des principes énoncés par le président Joe Biden".

Netanyahu sous pression

Cette feuille de route proposée par Israël prévoit dans une première phase, selon Joe Biden, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages, notamment des femmes et des malades, et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Les contours de la deuxième phase seront négociés pendant le cessez-le-feu, qui pourrait devenir "permanent" si le Hamas "respecte ses engagements", selon M. Biden.

Mais Benjamin Netanyahu a affirmé samedi que les "conditions" pour arriver à un "cessez-le-feu permanent" n'avaient pas changé et comprenaient la "destruction" du mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, ainsi que la "libération de tous les otages".

M. Netanyahu est sous forte pression dans son pays. Ses ministres d'extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont menacé de quitter le gouvernement s'il mettait fin à la guerre avant d'en finir avec le Hamas, alors que de nombreux Israéliens continuent de descendre dans la rue pour réclamer un accord assurant la libération des otages.

Il a néanmoins reçu le soutien du chef de l'opposition, Yaïr Lapid, et du président Isaac Herzog.

Le Hamas a dit considérer "positivement" la feuille de route annoncée par M. Biden, après avoir réitéré ses exigences d'un cessez-le-feu permanent et d'un retrait total israélien de Gaza.

M. Gallant a déclaré dimanche qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre.

« Pas de lait »

Dans le territoire frappé par une catastrophe humanitaire majeure, le point de passage de Rafah avec l'Egypte, crucial pour l'acheminement de l'aide internationale, est fermé depuis que l'armée israélienne en a pris le contrôle le 7 mai du côté palestinien.

Lors d'une réunion dimanche au Caire avec des représentants américains et israéliens, l'Egypte a réitéré son refus de voir le côté palestinien du poste-frontière contrôlé par Israël, selon un haut responsable cité par un média égyptien.

Selon les organisations humanitaires, l'aide qui entre dans la bande de Gaza est insuffisante et n'atteint pas les personnes qui en ont le plus besoin.

Dans un hôpital de Deir al-Balah, une femme de 33 ans, Amira al-Taweel, raconte qu'elle n'a pas trouvé de lait pour son bébé qui souffre de malnutrition. "Youssef a besoin de lait, en plus de son traitement médical, mais il n'y en a pas à Gaza", a confié cette femme à l'AFP, en tenant dans ses bras le petit garçon placé sous perfusion.

"Les enfants meurent de faim", a averti samedi la porte-parole de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Harris.


Bombardements sur la bande de Gaza, des milliers de Palestiniens fuient dans le sud

Un véhicule blindé de transport de troupes (APC) de l'armée israélienne prend position dans une zone proche de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, le 2 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (Photo: AFP)
Un véhicule blindé de transport de troupes (APC) de l'armée israélienne prend position dans une zone proche de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, le 2 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (Photo: AFP)
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Territoires Palestiniens: L'armée israélienne a bombardé mercredi la bande de Gaza, où les combats se poursuivent notamment dans le nord pendant que des milliers de Palestiniens fuient dans le sud, après un ordre d'évacuation qui fait craindre une nouvelle opération militaire d'envergure.

Après avoir annoncé le 23 juin que la fin de la phase "intense" de la guerre était proche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé mardi que celle-ci ne s'achèverait qu'une fois "atteints" ses objectifs, dont "la destruction du Hamas et la libération de tous les otages" enlevés le 7 octobre, lors de l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël.

Il s'agit "d'une campagne longue", a reconnu le chef d'état-major, le général Herzi Halevi.

Dans le sud de la bande de Gaza, dévastée par près de neuf mois de guerre, des milliers de familles ont fui depuis lundi des secteurs de l'est de Rafah et de Khan Younès, contraintes de repartir en quête d'eau, de nourriture et d'abris.

Par des températures proches de 30 degrés, les déplacés fuyaient à pied ou entassés sur des remorques surchargées, au milieu des ruines poussiéreuses de Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza d'où l'armée israélienne s'était retirée début avril après une bataille de plusieurs mois.

Environ 250.000 personnes, selon l'ONU, sont visées par l'ordre d'évacuation émis lundi après des tirs de roquettes vers Israël.

Cet appel qui concerne un territoire de 117 kilomètres carrés, soit un tiers de la bande de Gaza, est "le plus important depuis octobre, quand les habitants du nord de Gaza avaient reçu l'ordre d'évacuer" aux premiers jours de la guerre, a souligné mardi le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

- "Sans nourriture, sans eau" -

Abdallah Mouhareb, un Palestinien de 25 ans, raconte avoir déjà pris la route, d'un endroit à l'autre, lorsque les forces israéliennes ont visé Khan Younès, en décembre.

Au retrait de l'armée, il est rentré chez lui avec sa famille, avant de repartir, sans savoir où aller. "Nous avons dormi dans la rue sans abri, sans nourriture, sans eau. Il y avait des bombardements autour de nous", dit le jeune homme.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi que presque tous les patients de deux hôpitaux du sud du territoire palestinien, l'Hôpital européen et l'hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge, avaient décidé de fuir.

Israël n'a pas indiqué s'il y aurait une nouvelle opération d'envergure dans le sud, mais ses ordres d'évacuation sont généralement un préambule à d'intenses combats.

Après avoir progressé depuis le nord, appelant à évacuer les zones qu'elle visait, l'armée a lancé le 7 mai une opération terrestre à Rafah, une ville frontalière avec l'Egypte, alors présentée comme l'ultime étape de la guerre.

Mais ces dernières semaines, les combats ont repris avec intensité dans plusieurs régions que l'armée avait dit contrôler, notamment dans le nord où elle a lancé le 27 juin une opération terrestre à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza.

Les combats et les bombardements dans ce secteur ont entraîné le déplacement de 60.000 à 80.000 personnes, selon l'ONU.

Mercredi, l'armée a annoncé poursuivre ses opérations à Choujaïya où elle dit avoir "éliminé des terroristes" et frappé "plus de 50 infrastructures terroristes". Elle a ajouté que ses opérations continuaient également à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza.

Selon un correspondant de l'AFP, des frappes aériennes et des tirs d'artillerie ont visé mercredi plusieurs secteurs de la ville de Gaza, dont celui de Choujaïya, où une source du Hamas a fait état de combats au sol.

Sept tués ont été retrouvés sous les décombres d'une maison bombardée dans le nord de la ville, selon la Défense civile.

Des témoins ont signalé des tirs d'artillerie sur le centre de la bande de Gaza, notamment le camp de réfugiés de Nousseirat. Dans le sud, des bombardements ont visé le centre et l'ouest de Rafah, selon les autorités du Hamas.

- "Un abîme de souffrance" -

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël depuis Gaza, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, parmi lesquelles 42 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Benjamin Netanyahu a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël. L'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait jusqu'à présent 37.953 morts, en majorité des civils, dont au moins 28 en 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé, où l'eau et la nourriture manquent, où l'aide arrive en quantité insuffisante, où 1,9 million d'habitants, soit 80% de la population, sont à présent déplacés selon l'ONU.

"Les civils palestiniens de Gaza sont plongés dans un abîme de souffrance. Leur vie est brisée", a souligné mardi la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le territoire, Sigrid Kaag.


Le gouvernement saoudien intensifie ses efforts pour la paix à Gaza

La réunion hebdomadaire du Cabinet a été présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. (Photo: SPA)
La réunion hebdomadaire du Cabinet a été présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. (Photo: SPA)
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  • Le Royaume, aux côtés de ses alliés, continue de plaider pour un cessez-le-feu immédiat afin de soulager les plus de 2 millions de Palestiniens pris au piège dans l'enclave
  • Parallèlement, le Cabinet s'est félicité d'avancées majeures dans le secteur énergétique national, notamment la découverte de sept gisements de pétrole et de gaz dans la province orientale et le désert du Quart Vide

RIYAD : Le Cabinet saoudien réuni mardi sous la présidence du Prince héritier Mohammed ben Salmane à Djeddah, a réaffirmé les efforts incessants du Royaume, aux côtés de ses alliés sur les plans politique et humanitaire, pour mettre fin à l'agression israélienne contre le peuple palestinien, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Depuis près de neuf mois, Israël mène une incursion terrestre et aérienne dévastatrice dans la bande de Gaza après que des militants du Hamas ont attaqué des colonies israéliennes à la frontière de l'enclave.

Le Royaume, aux côtés de ses alliés, continue de plaider pour un cessez-le-feu immédiat afin de soulager les plus de 2 millions de Palestiniens pris au piège dans l'enclave.

Parallèlement, le Cabinet s'est félicité d'avancées majeures dans le secteur énergétique national, notamment la découverte de sept gisements de pétrole et de gaz dans la province orientale et le désert du Quart Vide.

Lundi, le prince Abdulaziz ben Salmane a annoncé que Saudi Aramco avait découvert « deux champs de pétrole non conventionnels, un réservoir de pétrole léger arabe, deux champs de gaz naturel et deux réservoirs de gaz naturel », a rapporté la SPA.

Le gouvernement a souligné l'importance stratégique de l'attribution de contrats pour la deuxième phase du développement du champ gazier de Jafurah et la troisième phase l'expansion du système gazier principal. Ces projets s'inscrivent dans la stratégie de diversification économique du Royaume, renforçant ainsi la position de leader du Royaume sur les marchés mondiaux de l'énergie.

Dimanche, Saudi Aramco a accordé 16 contrats pour le développement de la phase deux à Jafurah, d'une valeur totale combinée d'environ 12,4 milliards de dollars.

 En outre, 15 contrats supplémentaires, d'une valeur d'environ 8,8 milliards de dollars, ont été attribués pour lancer l'expansion de la phase trois du système gazier principal, qui livre du gaz naturel aux clients à travers l'Arabie saoudite.

En parallèle, le Cabinet a également souligné le lancement d’un projet pionnier d'étude géographique pour les énergies renouvelables, une première mondiale, soutenant l'engagement du Royaume à atteindre les objectifs nationaux dans la production d'énergie renouvelable.

Cette initiative vise à optimiser le mix énergétique du pays, à développer les exportations d'électricité et à promouvoir la production d'hydrogène propre.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: une source proche du Hezbollah annonce la mort d'un chef militaire dans une frappe israélienne

Un haut commandant du groupe armé libanais Hezbollah a été tué lors d'une frappe israélienne mercredi à l'extérieur de la ville de Tyr, dans le sud du Liban, ont déclaré deux sources de sécurité à Reuters. (Photo: X/@bas_irra)
Un haut commandant du groupe armé libanais Hezbollah a été tué lors d'une frappe israélienne mercredi à l'extérieur de la ville de Tyr, dans le sud du Liban, ont déclaré deux sources de sécurité à Reuters. (Photo: X/@bas_irra)
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  • Il s'agit du deuxième commandant du Hezbollah tué en moins d'un mois selon la source
  • L'intensification des échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah au cours du mois de juin et la rhétorique belliqueuse des belligérants ont fait craindre une guerre totale

BEYROUTH: Un chef militaire du Hezbollah a été tué mercredi dans une frappe israélienne visant un véhicule dans le sud du Liban, a déclaré à l'AFP une source proche du mouvement islamiste libanais, sur fond de craintes d'une escalade.

"Un commandant du Hezbollah responsable d'un des trois secteurs du sud du Liban a été tué dans une frappe israélienne visant un véhicule à Tyr", à une vingtaine de km de la frontière, a indiqué à l'AFP la source proche du parti pro-iranien.

Le Hezbollah échange quotidiennement des tirs à la frontière avec Israël depuis le 8 octobre, pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, dans sa guerre contre l'armée israélienne à Gaza.

L'Agence officielle libanaise ANI a annoncé qu'"un drone ennemi avait visé une voiture sur la route al-Hauch, dans l'est de la ville de Tyr", précisant que la frappe avait fait deux victimes.

Il s'agit du deuxième commandant du Hezbollah tué en moins d'un mois selon la source. Le 11 juin, Taleb Sami Abdallah, qui était également commandant d'un des trois secteurs du sud du Liban, avait été tué dans une frappe similaire à Jouaiyya, à environ 15 km de la frontière israélienne, qui avait fait trois autres morts.

Le Hezbollah avait violemment riposté à la mort de Taleb Abdallah, en bombardant le nord d'Israël.

Plus de huit mois de violences ont fait au moins 494 morts au Liban, dont environ 95 civils et une majorité de combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d'autre de la frontière, des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés par les combats incessants.

L'intensification des échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah au cours du mois de juin et la rhétorique belliqueuse des belligérants ont fait craindre une guerre totale.

Mais depuis une semaine, les combats avaient relativement baissé en intensité.

Mardi, le président français Emmanuel Macron a insisté sur "l’absolue nécessité de prévenir un embrasement" entre Israël et le Hezbollah au Liban, lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.