Les médiateurs appellent Israël et le Hamas à accepter un cessez-le-feu

Des Palestiniens transportent quelques affaires récupérées alors qu'ils quittent le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, après être revenus brièvement pour vérifier leurs maisons, le 31 mai 2024. (AFP)
Des Palestiniens transportent quelques affaires récupérées alors qu'ils quittent le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, après être revenus brièvement pour vérifier leurs maisons, le 31 mai 2024. (AFP)
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Publié le Dimanche 02 juin 2024

Les médiateurs appellent Israël et le Hamas à accepter un cessez-le-feu

  • Une réunion consacrée au passage fermé de Rafah, crucial pour l'entrée de l'aide internationale, est prévue dimanche en Egypte avec les Etats-Unis et Israël
  • Dans le territoire palestinien, les bombardements israéliens ont continué de cibler la ville de Rafah (sud), devenue l'épicentre de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023

RAFAH, Territoires Palestiniens : Les médiateurs qatari, américain et égyptien ont appelé samedi Israël et le Hamas palestinien à «finaliser» un accord de cessez-le-feu sur la base du plan annoncé par le président Joe Biden, au 8e mois de leur guerre dans la bande de Gaza.

Dans le territoire palestinien, les bombardements israéliens par air et terre ont continué de cibler la ville de Rafah (sud), devenue l'épicentre de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre.

En tant que médiateurs dans le conflit, «le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte appellent conjointement le Hamas et Israël à finaliser l'accord sur la base des principes énoncés par le président Joe Biden (...), qui regroupent les exigences de toutes les parties», ont affirmé les trois pays dans un communiqué commun.

- Plan en 3 phases -

Vendredi soir, M. Biden a annoncé une feuille de route proposée selon lui par Israël qui vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu permanent, et il a appelé le Hamas à l'accepter.

La première phase, a-t-il dit, serait un cessez-le-feu avec un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats serait accompagné notamment de la libération de certains otages enlevés durant l'attaque du 7 octobre et retenus à Gaza surtout les femmes et les malades, et de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Les contours de la phase deux du plan seront négociés pendant le cessez-le-feu de six semaines, selon M. Biden. En cas de négociations concluantes, les combats s'arrêtent définitivement et tous les otages encore détenus à Gaza rentrent chez eux, soldats compris. Et les forces israéliennes se retirent complètement du territoire.

- «Biden est notre seul espoir» -

Quelques heures après la déclaration de M. Biden, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu à réaffirmer par deux fois les «conditions» d'Israël pour un cessez-le-feu permanent dans le cadre de ce plan: la «destruction» du Hamas, la «libération de tous les otages» et «l'assurance que Gaza ne posera plus de menace» à l'Etat israélien.

Et le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, s'est contenté de dire qu'il considérait «positivement» la feuille de route annoncée par M. Biden, après avoir réitéré ses exigences d'un cessez-le-feu permanent et d'un retrait total israélien de Gaza avant tout accord, des conditions rejetées par Israël.

M. Netanyahu est lui pris entre deux feux. D'un côté, ses ministres d'extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont menacé de quitter son gouvernement s'il allait de l'avant avec l'accord. De l'autre, des milliers d'Israéliens sont à nouveau descendus dans la rue pour réclamer la libération des otages.

«Biden est notre seul espoir», a déclaré à l'AFP une  manifestante à Tel-Aviv, Abigail Zur.

L'attaque du Hamas le 7 octobre a entraîné la mort de 1.189 personnes, en majorité des civils selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Sur les 252 personnes enlevées durant l'attaque, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis de détruire ce mouvement qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a assiégé le petit territoire palestinien surpeuplé et y a lancé une vaste offensive qui a fait jusqu'à présent 36.379 morts, dont 95 ces dernières 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

- «Les bombardements n'ont pas cessé» -

Malgré les protestations de la communauté internationale qui s'inquiète pour les civils à Rafah, l'armée israélienne, dont les forces ont progressé cette semaine jusqu'au centre de cette ville frontalière de l'Egypte, y ont poursuivi leur offensive.

Les opérations se concentrent dans l'ouest de la ville, dans le quartier de Tal al-Sultan, où des habitants ont signalé des raids aériens, des tirs de chars et des mouvements de véhicules militaires.

«Toute la nuit, les bombardements aériens et à l'artillerie n'ont pas cessé un instant dans l'ouest de Rafah», a témoigné à l'AFP un habitant.

Des tirs d'artillerie intenses ont également été signalés par des témoins dans l'est et le centre de Rafah, où l'armée a lancé son offensive le 7 mai afin, selon elle, de détruire les derniers bataillons du Hamas.

L'armée a dit y mener des «opérations ciblées» à Rafah. Ses soldats y «ont localisé de nombreuses armes et des ouvertures de tunnels souterrains».

- «Jabalia rayée de la carte» -

Depuis le début de l'offensive sur Rafah, un million de personnes ont fui vers la zone côtière surpeuplée d'al-Mawasi, plus à l'ouest. La vie est devenue «apocalyptique» dans certaines zones du sud de la bande de Gaza, s'est alarmée l'ONU.

Celle-ci met en garde contre un risque de famine dans le territoire palestinien, où la majorité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés, et affirme qu'il n'y a plus de lieu sûr à Gaza.

Ajoutant à la catastrophe humanitaire, le passage de Rafah avec l'Egypte, crucial pour l'entrée de l'aide internationale, est fermé depuis que les forces israéliennes en ont pris le contrôle du côté palestinien le 7 mai.

Une réunion consacrée à ce passage est prévue dimanche en Egypte avec les Etats-Unis et Israël, selon un média égyptien.

Ailleurs dans le territoire palestinien, des habitants de retour dans le camp de Jabalia (nord) après la fin d'une nouvelle opération terrestre israélienne, ont dit être choqués par l'ampleur des destructions.

«Jabalia a été rayée de la carte», a dénoncé Souad Abou Salah, originaire du camp. «C'est comme si un tremblement de terre avait frappé le camp», s'est exclamé Mohammad al-Najjar.

 

 


Un proche conseiller du président syrien meurt dans un accident de voiture selon la Présidence

Luna Shibl, conseillère du président syrien Bashar Assad, est décédée vendredi après avoir été victime d'un accident de voiture mardi dernier, ont confirmé des sources au magazine Al-Majalla. (Agence de presse arabe syrienne)
Luna Shibl, conseillère du président syrien Bashar Assad, est décédée vendredi après avoir été victime d'un accident de voiture mardi dernier, ont confirmé des sources au magazine Al-Majalla. (Agence de presse arabe syrienne)
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  • "La présidence de la République arabe syrienne déplore la mort de la conseillère Luna Al-Shibl, décédée aujourd'hui à la suite d'un grave accident de voiture", a déclaré la présidence dans un communiqué.
  • "Elle suscitait un mécontentement croissant au sein du régime", a déclaré le directeur de l'Observatoire, Rami Abdulrahman.

Damas : Luna Shibl, conseillère du président syrien Bachar Assad, est décédée vendredi trois jours après avoir été impliquée dans un accident de voiture, a annoncé le bureau de la présidence.

"La présidence de la République arabe syrienne déplore la mort de la conseillère Luna Al-Shibl, décédée aujourd'hui à la suite d'un grave accident de voiture", a déclaré la présidence dans un communiqué.

"Elle a servi ces dernières années en tant que directrice du bureau politique et médiatique de la présidence, puis en tant que conseillère spéciale de la présidence", a ajouté le communiqué.

Les médias d'État ont rapporté mardi que Mme Shibl avait été impliquée dans un accident de la circulation sur la route Yaa'four à Damas, souffrant d'une "hémorragie cérébrale" après que sa voiture ait "quitté la route". Elle a ensuite été emmenée dans une clinique proche du lieu de l'accident, puis transférée en soins intensifs à l'hôpital Al-Shami dans la capitale syrienne.

Cette femme de 48 ans s'est fait connaître en abandonnant une prestigieuse carrière de journaliste au sein de la chaîne qatarie Al-Jazeera pour devenir la conseillère d'Assad pour les médias.

Elle s'est taillé une place dans le cercle rapproché d'Assad en l'accompagnant à des réunions de haut niveau en Syrie et lors de ses rares visites à l'étranger, et a joué un rôle important pendant les années les plus intenses de la guerre civile syrienne. Elle a joué un rôle important pendant les années les plus intenses de la guerre civile syrienne. Elle faisait partie de la délégation qui a participé aux pourparlers de paix de 2014, qui ont finalement échoué.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, a rapporté en début de semaine qu'elle était tombée en disgrâce au cours des derniers mois et que son frère avait été arrêté.

"Elle suscitait un mécontentement croissant au sein du régime", a déclaré le directeur de l'Observatoire, Rami Abdulrahman.

"Des accusations ont fait surface selon lesquelles elle aurait divulgué des comptes rendus de réunions à huis clos entre Assad et des responsables iraniens", a ajouté M. Abdulrahman.

Les services de renseignement syriens ont arrêté son frère "sous l'accusation de communiquer avec une partie hostile à la Syrie" après qu'Israël a frappé le consulat iranien à Damas en avril, a déclaré l'Observatoire.

En 2020, Washington a sanctionné Mme Shibl et son mari Ammar Saati, le Trésor américain déclarant à l'époque qu'"elle a joué un rôle déterminant dans le développement du faux récit d'Assad selon lequel il maintient le contrôle du pays et que le peuple syrien prospère sous sa direction".

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un atelier sur la production durable de café à Jazan

Jazan, connue comme la corbeille à fruits du Royaume, compte plus de 2 000 fermes de café dans la région, produisant plus de 1 000 tonnes de café par an. (SPA)
Jazan, connue comme la corbeille à fruits du Royaume, compte plus de 2 000 fermes de café dans la région, produisant plus de 1 000 tonnes de café par an. (SPA)
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  • Muhammad bin Abdullah Al-Khuraiji, chef du secteur phytosanitaire de Weqa, a expliqué que le centre travaille sur des mesures préventives et correctives pour assurer la santé et la durabilité des plantes et des animaux
  • le Bureau stratégique de développement de Jazan a organisé la première Exposition internationale saoudienne du café à Jazan afin de fournir une expertise agricole et d'introduire les meilleures pratiques.

RIYADH : La production de café dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite a été stimulée jeudi lorsque le Centre national pour la prévention et le contrôle des parasites des plantes et des maladies animales, "Weqa", et les autorités compétentes ont participé à un atelier visant à augmenter le nombre d'arbres dans la région de Jazan.

Muhammad bin Abdullah Al-Khuraiji, chef du secteur phytosanitaire de Weqa, a expliqué que le centre travaille sur des mesures préventives et correctives pour assurer la santé et la durabilité des plantes et des animaux et pour renforcer la participation du secteur privé.

Il a souligné l'importance pour les agences gouvernementales et privées de s'unir afin d'intégrer les efforts des parties concernées et de développer une culture durable du café dans la région.

L'atelier a passé en revue les projets et les initiatives du ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture visant à renforcer le secteur du café à Jazan et a présenté le rôle du Centre Weqa à cet égard, tout en passant en revue ce qui a été fait lors de la réunion précédente pour unifier les efforts en matière de production de café.

L'examen a mis en évidence les efforts des campagnes dans le secteur, ainsi que le rôle de l'Autorité pour le développement et la reconstruction des régions montagneuses dans le soutien et le développement du secteur agricole en général et de la production de café en particulier, et l'apprentissage des contributions de la gestion de l'agriculture biologique.

Au mois de février de cette année, le Bureau stratégique de développement de Jazan a organisé la première Exposition internationale saoudienne du café à Jazan afin de fournir une expertise agricole et d'introduire les meilleures pratiques, de soutenir les initiatives visant à encourager la culture du café dans la région et de contribuer à transformer Jazan en un centre de commerce mondial.

Lors de la cérémonie d'ouverture, le vice-ministre saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, Mansour Al-Mushaiti, a déclaré que l'industrie du café du Royaume a connu un changement qualitatif au cours de la dernière décennie, passant d'une échelle locale à une échelle mondiale.

Jazan, l'une des régions agricoles les plus importantes du Royaume, est connue comme la corbeille à fruits du Royaume, mais aussi pour son café, un produit de la région et un élément essentiel de son patrimoine.

Les gouvernorats d'Al-Dayer, Fifa, Al-Raith, Al-Ardah et Al-Aidabi abritent de nombreuses exploitations de café.

Selon le ministère de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, la région compte plus de 2 000 exploitations de café, qui produisent plus de 1 000 tonnes de café par an.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Des chercheurs, des innovateurs et des spécialistes obtiennent la nationalité saoudienne.

Cette photo d'archive, prise le 17 mai 2021, montre des passagers saoudiens arrivant à l'aéroport international King Khaled dans la capitale Riyad. (AFP/File)
Cette photo d'archive, prise le 17 mai 2021, montre des passagers saoudiens arrivant à l'aéroport international King Khaled dans la capitale Riyad. (AFP/File)
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  • La citoyenneté a été accordée dans le cadre d'un ordre royal à des personnes ayant une expertise juridique, médicale, scientifique, culturelle, sportive et technique de premier plan.
  • Elle s'inscrit également dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, qui vise à créer un environnement attrayant qui attire, investit et retient les esprits créatifs exceptionnels.

RIYADH : La citoyenneté saoudienne a été accordée à un certain nombre de scientifiques, de médecins, de chercheurs, d'innovateurs, d'entrepreneurs et de personnes ayant des capacités, une expertise et des spécialisations uniques, a rapporté jeudi l'agence de presse saoudienne.

L'octroi de la nationalité saoudienne s'inscrit dans le cadre d'une ordonnance royale accordant la nationalité saoudienne à des personnes ayant une expertise juridique, médicale, scientifique, culturelle, sportive et technique distinguée, pour le bénéfice de la nation dans divers domaines.

Il s'inscrit également dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui vise à créer un environnement attrayant permettant d'attirer, d'investir et de retenir des esprits créatifs exceptionnels.

Un certain nombre de spécialistes, dont l'expertise dans les domaines de l'économie, de la santé, de la culture, du sport et de l'innovation a été jugée remarquable, ont déjà reçu la citoyenneté en 2021.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com