Biden appelle à accepter un plan israélien pour une fin de la guerre à Gaza, réponse favorable du Hamas

Le président américain Joe Biden prononce un discours sur le Moyen-Orient dans la salle à manger de la Maison Blanche, le 31 mai. (Reuters)
Le président américain Joe Biden prononce un discours sur le Moyen-Orient dans la salle à manger de la Maison Blanche, le 31 mai. (Reuters)
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Publié le Samedi 01 juin 2024

Biden appelle à accepter un plan israélien pour une fin de la guerre à Gaza, réponse favorable du Hamas

  • «A ce stade, le Hamas n'est plus capable de mener une attaque semblable à celle du 7 octobre», a affirmé Joe Biden, estimant que les forces israéliennes avaient «dévasté» le mouvement palestinien en huit mois de guerre
  • Biden appelle le Hamas à accepter un plan israélien pour une fin de la guerre à Gaza

WASHINGTON : «Il est temps que cette guerre se termine»: Joe Biden a appelé vendredi le Hamas à accepter un plan de fin des hostilités à Gaza proposé par Israël, sans commenter l'intensification de l'offensive israélienne à Rafah, dans le sud du territoire.

«A ce stade, le Hamas n'est plus capable de mener une attaque semblable à celle du 7 octobre», a-t-il affirmé dans une allocution depuis la Maison Blanche, estimant que les forces israéliennes avaient «dévasté» le mouvement palestinien en huit mois de guerre.

Le président américain a jugé que cette feuille de route, soumise jeudi au Hamas via le Qatar, était une opportunité à ne pas «laisser passer».

Il a appelé le mouvement palestinien à accepter une proposition qui est, selon un haut responsable de la Maison Blanche, «extrêmement proche» d'un accord que le Hamas s'était récemment dit prêt à accepter.

Joe Biden a offert depuis le début de la guerre à Gaza un soutien inconditionnel à Israël, mais estimé qu'une offensive majeure à Rafah était «une ligne rouge» à ne pas franchir.

Il n'a pas évoqué le sujet vendredi.

La Maison Blanche n'a pas condamné jusqu'ici l'intensification des opérations militaires israéliennes dans cette ville du sud, devenue l'épicentre de la guerre entre Israël et le Hamas.

Si elle a dit «ne pas fermer les yeux» sur les victimes à Rafah après le bombardement meurtrier dimanche d'un camp de déplacés, qui a suscité l'indignation internationale, elle a écarté pour l'instant «un changement de politique».

- Guerre «sans fin» -

Cette posture vaut au démocrate de 81 ans, qui briguera un second mandat en novembre, la colère de très nombreux électeurs d'origine arabe, et d'une partie de l'électorat progressiste.

La première phase serait un cessez-le-feu total, avec un retrait des troupes israéliennes des «zones habitées de Gaza», pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats, toujours selon Joe Biden, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de centaines de prisonniers palestiniens.

Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir «permanent» si le mouvement palestinien «respecte ses engagements», a ajouté le président américain.

La phase suivante du plan comprendrait la libération de tous les Israéliens encore détenus à Gaza, y compris des militaires, et un retrait total des forces israéliennes.

Joe Biden a demandé au gouvernement israélien de résister aux «pressions» des partisans d'un conflit «sans fin».

A plus long terme, le président américain a évoqué une normalisation des relations d'Israël avec l'Arabie saoudite et son inscription dans un «réseau de sécurité régional».

Dans la foulée, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est entretenu vendredi avec ses homologues jordanien, saoudien et turc pour promouvoir cette feuille de route.

M. Blinken a souligné que «la proposition était dans l'intérêt des Israéliens et des Palestiniens, ainsi que de la sécurité à long terme de la région», selon le département d'Etat.

- «Enfer» -

Le président américain a parlé également d'un grand programme de reconstruction à Gaza où les civils, selon lui, vivent aujourd'hui «un enfer», ainsi que du droit des Palestiniens à «l'auto-détermination».

Joe Biden, qui n'avait jusqu'ici jamais esquissé de feuille de route aussi complète, a reconnu que «rien n'était simple» et qu'il restait de nombreux détails à négocier.

Le Hamas avait dit jeudi être disposé à parvenir à une trêve dans la bande de Gaza qui inclurait un «accord global sur un échange» de prisonniers, mais uniquement si Israël arrêtait ses bombardements.

Israël a juré de «détruire» le mouvement palestinien au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque menée le 7 octobre par des commandos du mouvement islamiste infiltrés de Gaza dans le sud d'Israël.

Plus de 1.189 morts, majoritairement des civils, y ont été tués selon un décompte réalisé par l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens. Et sur les 252 personnes emmenées comme otages pendant l'attaque, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, d'après l'armée.

En riposte, l'armée a assiégé la bande de Gaza et lancé une campagne de bombardements par air, terre et mer suivie le 27 octobre d'une offensive terrestre, qui ont fait jusqu'à présent plus de 36.280 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

 

Le Hamas juge «positive» la nouvelle feuille de route pour un cessez-le-feu à Gaza

Le mouvement islamiste palestinien Hamas juge «positive» la nouvelle feuille de route israélienne en vue d'un cessez-le-feu et de la libération d'otages dans la bande de Gaza dévoilée par le président américain Joe Biden et saluée samedi comme une «lueur d'espoir» après des mois de guerre.

«Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l'échange de prisonniers», a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

Sans faire référence au discours de M. Biden, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné que «la guerre ne s'arrêterait «pas tant que tous ses buts ne (seraient) pas atteints», citant «le retour» de tous les otages et «l'élimination des capacités militaires et gouvernementales du Hamas». La feuille de route proposée par Israël permet de «maintenir ces principes», a-t-il ajouté.

- «Lueur d'espoir» -

Ces développements ont suscité un concert de réactions internationales, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres appelant Israël et le Hamas à «saisir l'occasion» afin d'en arriver à une «paix durable au Moyen-Orient».

Cette dernière proposition est «réaliste et «offre une réelle opportunité d'avancer vers une fin de la guerre et des souffrances des civils à Gaza», a commenté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La proposition «offre une lueur d'espoir et éventuellement une issue pour débloquer le conflit», a commenté la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promu vendredi la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden en vue d'un cessez-le-feu lors d'appels avec ses homologues de la Jordanie, de l'Arabie saoudite et de la Turquie.

«Nous ne pouvons laisser cette occasion filer», a commenté en Israël le Forum des familles d'otages, en appelant la société civile à se mobiliser pour pousser les dirigeants politiques à accepter et mettre en oeuvre la proposition.

- «Pas négociables» -

Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait indiqué vendredi que son mouvement avait informé les médiateurs que ses «exigences», surtout un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables».

L'annonce de Joe Biden est intervenue au moment où les forces israéliennes ont progressé jusqu'au centre de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza devenue l'épicentre du conflit, et pris le contrôle du «Corridor de Philadelphie», une zone tampon stratégique à la frontière entre ce territoire palestinien et l'Egypte.

Israël a juré de «détruire» le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du mouvement islamiste infiltrés de Gaza dans le sud du territoire israélien.

Plus de 1.189 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l'attaque, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Et sur les 252 personnes emmenées comme otages, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée israélienne.

En riposte, l'armée a assiégé la bande de Gaza et lancé une campagne de bombardements suivie d'une offensive terrestre. Plus de 36.280 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

- «Apocalyptiques» -

Les opérations militaires israéliennes ont également détruit de nombreux quartiers, déplacé la majorité des quelque 2,4 millions d'habitants de Gaza et provoqué une catastrophe humanitaire majeure.

Vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes contre Rafah, théâtre dimanche d'une frappe isarélienne fatale à 45 personnes dans un camp de déplacés local.

Sur le plan humanitaire, Le Caire et Israël se renvoient la responsabilité du blocage de l'acheminement de l'aide par le poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, fermé depuis que l'armée israélienne en a pris le contrôle côté palestinien le 7 mai.

Le passage de Rafah est crucial pour l'entrée de cette aide. Et avec le début de l'offensive à Rafah, la vie est devenue «apocalyptique» dans certaines zones de la bande de Gaza, s'est alarmée l'ONU.

 


Le chef de la diplomatie syrienne félicite la Turquie pour son «accord» avec le PKK

Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité lundi la Turquie pour "l'accord" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en vertu duquel il a décidé de se dissoudre, saluant un "moment charnière" pour la stabilité de la région. (AFP)
Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité lundi la Turquie pour "l'accord" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en vertu duquel il a décidé de se dissoudre, saluant un "moment charnière" pour la stabilité de la région. (AFP)
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  • Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité lundi la Turquie pour "l'accord" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en vertu duquel il a décidé de se dissoudre
  • "Au nom de la République arabe syrienne, je félicite le gouvernement turc et son peuple pour le récent accord avec le PKK"

ANKARA: Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité lundi la Turquie pour "l'accord" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en vertu duquel il a décidé de se dissoudre, saluant un "moment charnière" pour la stabilité de la région.

"Au nom de la République arabe syrienne, je félicite le gouvernement turc et son peuple pour le récent accord avec le PKK", a déclaré M. Chaibani lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues turc et jordanien à Ankara, estimant que "cette étape représente un moment charnière non seulement pour la sécurité intérieure de la Turquie, mais aussi pour la stabilité de notre région dans son ensemble".

 


Huit décennies de coopération stratégique entre l’Arabie saoudite et les États-Unis

Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt rencontre le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre. (Ministère des Affaires étrangères)
Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt rencontre le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre. (Ministère des Affaires étrangères)
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  • Ce n’est pas un hasard si le président Donald Trump a choisi l’Arabie saoudite comme première étape de son premier voyage officiel à l’étranger durant son mandat
  • Depuis 1974, six présidents américains ont effectué des visites officielles en Arabie saoudite, preuve de l’importance stratégique continue du Royaume en tant que pôle de stabilité dans une région souvent marquée par des tensions

RIYAD: Au cours des huit dernières décennies, les relations entre l’Arabie saoudite et les États-Unis se sont progressivement transformées en un partenariat riche et diversifié, couvrant des domaines clés tels que la défense, le commerce, l’éducation, le tourisme, et bien d’autres. Cette relation s'appuie sur des liens solides à tous les niveaux – des responsables politiques jusqu'aux citoyens ordinaires.

Ce n’est pas un hasard si le président Donald Trump a choisi l’Arabie saoudite, aux côtés des Émirats arabes unis et du Qatar, comme première étape de son premier voyage officiel à l’étranger durant son mandat.

trump
Sur cette photo prise le 20 mai 2017, on voit le roi Salmane d’Arabie saoudite (à droite) accueillir le président américain Donald Trump (au centre), accompagné de la première dame Melania Trump, à leur arrivée pour une réception précédant un banquet au palais de Murabba à Riyad. (Palais royal saoudien/AFP)

Depuis 1974, six présidents américains ont effectué des visites officielles en Arabie saoudite, preuve de l’importance stratégique continue du Royaume en tant que pôle de stabilité dans une région souvent marquée par des tensions.

«Aujourd'hui, les relations américano-saoudiennes sont plus fortes que jamais, renforcées par les interactions à tous les niveaux entre nos deux pays, des responsables gouvernementaux aux citoyens ordinaires», a écrit Michael A. Ratney, le dernier ambassadeur des États-Unis en Arabie saoudite, dans une tribune publiée par Arab News le 22 septembre de l'année dernière.

Il a ajouté: «Cette force est palpable dans notre vaste coopération, qu'il s'agisse de sécurité, de commerce, de culture ou de nos efforts conjoints pour résoudre les conflits régionaux au Soudan, au Yémen et ailleurs.»

De la première coopération en matière de défense et d'énergie à la collaboration moderne dans les domaines de l'éducation, de la technologie, du tourisme et des arts, les relations bilatérales se sont approfondies au fil du temps, au gré des événements régionaux, des bouleversements mondiaux et des intérêts communs.

arabie saoudite
De la rencontre historique de 1945 entre le président Roosevelt et le roi Abdelaziz à la nouvelle ère de coopération dans le domaine de la haute technologie, les liens entre l'Arabie saoudite et les États-Unis ont résisté aux guerres, aux mutations économiques et aux changements politiques. Leur partenariat reste un point d'ancrage essentiel pour la stabilité mondiale. (AFP)

L'éducation est restée une pierre angulaire, notamment grâce au programme de bourses du roi Abdallah, qui a envoyé des milliers d'étudiants saoudiens aux États-Unis. Des étudiants américains sont également venus en Arabie saoudite grâce à l'université islamique de Médine et à des initiatives d'échange telles que le programme Fulbright et des partenariats tels que celui conclu entre l'université d'État de l'Arizona et le ministère saoudien de l'Éducation.

Ces dernières années, l'initiative Vision 2030 a insufflé un nouveau dynamisme à la collaboration entre l'Arabie saoudite et les États-Unis, ouvrant la voie à l'échange de connaissances et attirant des milliards de dollars d'investissements mutuels.

arabie saoudite
Une photo prise dans la ville côtière saoudienne de Djeddah, sur la mer Rouge, le 14 juillet 2022, avant une visite du président américain Donald Trump, montre des hôtes s'adressant à des invités lors d'une présentation de l'Initiative verte saoudienne, qui comprend également des objectifs de plantation d'arbres et de réduction des émissions. (AFP)

Comme les États-Unis, l'Arabie saoudite est une nation d'innovation, qui valorise l'esprit d'entreprise et le progrès technologique. Nombreux sont ceux qui font remonter l'élan des relations à la visite de Trump en 2017 ou à l'initiative Vision 2030. Mais les fondations ont été posées des décennies plus tôt.

Les racines remontent aux années 1940, après l'unification du Royaume par le roi Abdelaziz al-Saoud – alors connu en Occident sous le nom d'Ibn Saoud – qui a réuni les tribus de Najd et de Hijaz en 1932 pour former l'Arabie saoudite.

Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touchait à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt a rencontré le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre.

Roosevelt avait compris que, même si la Seconde Guerre mondiale approchait de sa fin, un nouvel ordre mondial se dessinait déjà en toile de fond – et que l’Arabie saoudite serait un partenaire stratégique incontournable pour les États-Unis. Le président américain et le roi Abdelaziz ont noué une relation fondée sur un respect mutuel. En témoignage de cette amitié naissante, Roosevelt offrit au souverain saoudien un avion de ligne DC-3, bientôt suivi de deux autres, un geste symbolique qui contribua à la création de la compagnie aérienne nationale Saudia .

Roosevelt est décédé deux mois après cette rencontre historique, connue sous le nom de «Pacte du Quincy», qui posa les fondations d’une alliance durable. En 1953, les deux pays scellèrent officiellement leur coopération militaire en signant un accord d’assistance mutuelle en matière de défense.


Libération attendue d'un otage à Gaza: ni cessez-le-feu, ni libération de prisonniers palestiniens 

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
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  • Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu"
  • A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que la libération d'un otage israélo-américain annoncée par le Hamas ne donnerait lieu ni à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ni à une libération de prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu" et que son pays se préparait toujours à "une intensification des combats".

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023.

Aucune date n'a été fournie, mais la famille de l'otage a indiqué dimanche avoir été informée que la libération d'Edan Alexander, 21 ans, était attendue "dans les prochains jours".

"Israël ne s'est engagé à aucun cessez-le-feu ni à la libération de terroristes (prisonniers palestiniens qu'il détient, ndlr), mais uniquement à un couloir sécurisé permettant la libération d'Edan", a déclaré M. Netanyahu.

Selon lui, la libération attendue du seul otage vivant ayant la nationalité américaine a été rendue possible grâce à la "pression militaire" israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous sommes au coeur de jours décisifs, au cours desquels une proposition a été présentée au Hamas permettant la libération de nos otages. Les négociations se poursuivront sous le feu, parallèlement aux préparatifs en vue d'une intensification des combats", a ajouté le chef du gouvernement israélien.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors des attaques sans précédent perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.