Mahmoud Ali Youssouf, ministre des affaires étrangères djiboutien, compte se présenter aux prochaines élections de la commission de l’UA

Mahamoud Ali Youssouf, le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, s'est entretenu avec Arab News en Francais sur le conflit au Soudan. (Photo, AFP)
Mahamoud Ali Youssouf, le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, s'est entretenu avec Arab News en Francais sur le conflit au Soudan. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 30 avril 2024

Mahmoud Ali Youssouf, ministre des affaires étrangères djiboutien, compte se présenter aux prochaines élections de la commission de l’UA

  • Il mentionne qu’une bonne connaissance des affaires continentales sont essentielles pour occuper un poste aussi important, affirmant de ce fait qu’une telle organisation a surtout besoin de dirigeants et de diplomates chevronnés
  • Évoquant son éventuelle réussite aux élections de l’unité africaine, le diplomate précise que si c’est le cas, il se concentrera, dans l’intérêt du peuple africain, sur trois volets importants

RIYAD : La Commission de l’Union Africaine est basée à Addis-Abeba, en Éthiopie. Ses principales fonctions consistent à représenter l'Union Africaine et défendre ses intérêts sous l'autorité et sur mandat de la Conférence et du Conseil exécutif.

Mahmoud Ali Youssouf, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République de Djibouti compte se présenter aux prochaines élections de la commission de l’Union africaine.  

À cet effet, le ministre a rappelé que l’un de ses principaux objectifs est de promouvoir l'intégration, le développement économique et social, la paix, la sécurité et les droits de l'homme sur le continent africain. Elle vise également à renforcer la coopération continentale et internationale.

Il affirme que La tradition veut que le président de la Commission soit élu pour un mandat de quatre ans renouvelables et soit évidemment africain d’autant plus que la prochaine session sera présidée par la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), qui compte la République de Djibouti parmi ses membres.

Le diplomate pense que gagner ces élections contribuera grandement au renforcement de l’intégration entre les pays du continent ainsi qu'au renforcement des relations africaines avec divers groupes géographiques dans le monde, étant donné l'acceptation et le respect international et régional dont jouit la République de Djibouti grâce à sa politique étrangère sage et équilibrée.

Selon le ministre, ce qui l’encourage à présenter sa candidature aux prochaines élections est le grand respect et l'appréciation diplomatique que possède la République de Djibouti à l’échelle continentale et internationale mettant aussi en relief sa longue expérience personnelle dans le domaine diplomatique en tant qu'ambassadeur puis en tant que ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale depuis 2005 à ce jour et connaissance approfondie du travail de l'Union africaine.

Il mentionne qu’une bonne connaissance des affaires continentales est essentielle pour occuper un poste aussi important, affirmant de ce fait qu’une telle organisation a surtout besoin de dirigeants et de diplomates chevronnés pour promouvoir efficacement la coopération continentale et internationale vue les circonstances actuelles du continent.

Compte tenu de la concurrence pour la présidentielle de l’Union africaine, le ministre assure que le continent dispose de nombreuses compétences nécessaires pour un poste aussi important et que La seule chose dont nous sommes sûres aujourd'hui, c'est que le prochain président sera issu d'un pays d'Afrique de l'Est. Il appartiendra ensuite aux États membres de se prononcer le jour du vote.

Évoquant son éventuelle réussite aux élections de l’unité africaine, le diplomate précise que si c’est le cas, il se concentrera, dans l’intérêt du peuple africain, sur trois volets importants notamment le renforcement en premier de la coopération et de l'intégration économique entre les pays du continent, puis au développement de la coopération continentale et internationale, et  ensuite sur la coopération avec les organisations internationales et régionales telles que les Nations unies, l'Organisation de la coopération islamique et la Ligue arabe.

La région du Somaliland a signé, début janvier, un protocole d’accord avec l’Éthiopie visant à lui accorder une ouverture maritime sur le Golfe d’Aden. Ce traité a entraîné une crise politique entre Addis-Abeba et Mogadiscio qui a rapidement annulé le mémorandum le qualifiant d’illégal.   

Le ministre djiboutien rappelle que la République de Djibouti préside actuellement l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et que la Somalie et l’Éthiopie y sont membres ainsi que d’autres pays de la région et cela lui confère une responsabilité supplémentaire dans la médiation entre les deux pays voisins. Il atteste que les efforts de règlement se poursuivent avec la médiation djiboutienne et kenyane, et espère que les deux parties parviendront à un accord à ce sujet.

Il précise aussi que la République de Djibouti a affirmé à maintes reprises son attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Somalie, ainsi que de tous les États membres de l'IGAD, comme le prévoient les chartes de l'Union africaine et de l'IGAD.

Il souligne une fois de plus que la République de Djibouti, par le biais de sa présidence actuelle de l'IGAD, est non seulement très intéressée à ce que les relations diplomatiques entre la Somalie et l'Éthiopie redeviennent comme elles l’étaient avant la signature du protocole d'accord et mentionne que la région n’a pas besoin de nouveaux différends et de nouvelles crises.

Évoquant le dossier soudanais, Mr. Mahmoud Ali Youssouf soutient que d'autres crises dans le monde ont détourné l'attention du conflit le plus sanglant d'Afrique et le qualifie comme étant la crise la plus oubliée surtout lorsqu'il s'agit de parler de réfugiés et de déplacements de population. Il dévoile que plus de 6,5 millions de Soudanais ont été contraints de quitter leur foyer, et plus d'un tiers d'entre eux ont été déplacés à l'extérieur du pays et que la prolifération des milices à base ethnique dans le conflit actuel est tout aussi alarmante.

Comme le Soudant est un membre fondateur de l’IGAD, Il certifie que Djibouti, entant que présidente de cette organisation régionale déploie des efforts intenses et continus en coordination avec les autres Etats membres et la communauté internationale notamment les Etats-Unis et l’Arabie saoudite pour trouver une solution au conflit en cours dans ce pays frère

Il révèle aussi que son pays a déjà reçu des représentants des parties responsables de la crise au Soudan afin d'écouter leurs points de vue et leur vision d'une solution. Il est à noter que tous ont affirmé leur volonté de mettre fin à la guerre et espère que ces efforts conduiront à un cessez-le-feu permanent et inconditionnel.

Dernièrement, les attaques de navires en Mer Rouge se sont intensifiées, ciblant ainsi des navires en perturbant les passages maritimes les plus importants. À cet effet, le diplomate déclare que Djibouti suit ces développements avec beaucoup d’inquiétude, en spécifiant que le détroit de Bab al-Mandeb, sur lequel donne la République de Djibouti, est considéré comme un passage international d'une extrême importance d'un point de vue politique et économique.

Il confirme que toute atteinte à la sécurité dans cette zone a des répercussions au niveau mondial, étant donné son rôle d'artère vitale pour le commerce international et c’est pourquoi, il appelle à trouver des solutions aux différentes crises dans la région afin que tout le monde puisse jouir de la paix et de la sécurité.

Concernant la guerre contre Gaza, Mahmoud Ali Youssouf, invite fortement la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à l'extermination massive et aux bombardements israéliens injustes qui ont coûté la vie à plus de 34 000 personnes, ainsi qu'aux déplacements et à la famine qui en découlent menaçant ainsi la vie de millions d'enfants.


Découverte d'un écosystème inhabituel dans les récifs coralliens de la mer Rouge : étude KAUST-NCW

Malgré la faible teneur en oxygène et l'acidité élevée des eaux profondes de Difat Farasan, les coraux, les poissons et d'autres animaux se sont révélés prospères. (Photo KAUST)
Malgré la faible teneur en oxygène et l'acidité élevée des eaux profondes de Difat Farasan, les coraux, les poissons et d'autres animaux se sont révélés prospères. (Photo KAUST)
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  • Malgré la faible teneur en oxygène et l'acidité élevée des eaux profondes, les animaux marins se sont révélés prospères, selon une étude.
  • Un écosystème inattendu a été découvert à Difat Farasan, près de la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen.

RIYAD : Des scientifiques marins ont découvert des créatures prospérant dans les eaux profondes de la mer Rouge, où elles ne sont pas censées survivre, a annoncé l'Université du roi Abdallah pour la science et la technologie.

Cet écosystème inhabituel a été découvert à Difat Farasan, près de la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen, et a fait l'objet d'un article dans la revue scientifique PNAS Nexus par une équipe de scientifiques de la KAUST et du Saudi National Center for Wildlife (NCW), a indiqué la KAUST dans un communiqué de presse publié sur son site web.

Également connu sous le nom de Farasan Bank, Difat Farasan est situé sous le troisième plus grand système de récifs coralliens du monde et le plus grand de la mer Rouge.

Malgré la faible teneur en oxygène et l'acidité élevée des eaux de Difat Farasan, les coraux, les poissons et d'autres animaux prospèrent. 

« Plusieurs créatures ont montré des stratégies d'adaptation inattendues à cet environnement extrême. Les poissons nagent plus lentement et les coraux sont en bonne santé dans des conditions qui empêchent normalement la calcification de leur squelette », indique le communiqué, qui précise que la calcification est nécessaire à la croissance et à la survie des coraux.

« La capacité de ces animaux à vivre dans des zones chaudes et appauvries en oxygène suggère qu'ils réduisent de manière inhabituelle la quantité d'oxygène dont ils ont besoin pour vivre. Cette découverte souligne la nécessité d'une exploration plus poussée des zones côtières tropicales profondes, car elles peuvent abriter des écosystèmes inattendus », a déclaré le Dr Shannon Klein, chercheur à la KAUST, qui a dirigé l'étude.

L'étude note également que si les récifs coralliens se trouvent généralement dans des eaux peu profondes, des dépressions de plus de 200 mètres de profondeur ont été découvertes dans le système de récifs coralliens du banc Farasan.  

« Étant donné que l'appauvrissement de l'oxygène dans la mer est l'une des conséquences de l'augmentation des températures, une étude plus approfondie de la façon dont ces créatures vivent dans la mer pourrait nous aider à comprendre comment la vie marine peut résister aux défis du changement climatique », indique l'étude. 

« Cette recherche souligne l'importance de la mer Rouge en tant que laboratoire naturel pour l'étude de la résilience marine. La découverte d'écosystèmes qui prospèrent dans des conditions extrêmes nous permet de mieux comprendre comment la vie marine s'adapte et souligne la nécessité de poursuivre l'exploration et la conservation de ces habitats uniques », a déclaré Mohammad Qurban, PDG du National Center for Wildlife et contributeur à l'étude. 

Froukje van der Zwan, professeure adjointe à la KAUST, Francesca Benzoni, professeure associée, et Carlos Duarte, professeur distingué de la KAUST Ibn Sina, ont également contribué à l'étude. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La Semaine de l'environnement met en lumière la vision de l'Arabie saoudite en matière de développement durable

Le ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, sur le thème « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable. (SPA)
Le ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, sur le thème « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable. (SPA)
Le ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, sur le thème « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable. (SPA)
Le ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, sur le thème « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable. (SPA)
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  • Un nouvel indice national a été créé pour surveiller la santé environnementale du Royaume et orienter les décisions politiques.
  • Le nouvel indice, que M. Al-Fadhli a qualifié d'essentiel pour une prise de décision éclairée, permettra de suivre des paramètres environnementaux tels que la qualité de l'air, la conservation de l'eau et la biodiversité.

RIYAD : Le ministère saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, dont le thème est « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable.

L'un des temps forts de cette semaine a été le lancement de l'indice national de performance environnementale, un outil stratégique permettant de suivre les progrès en la matière et d'orienter les politiques.

Inauguré par le ministre Abdulrahman Al-Fadhli à Riyad, cet événement rassemble des agences gouvernementales, des entreprises, des organisations à but non lucratif et des communautés locales afin de promouvoir les pratiques écologiques et la responsabilité collective.

Adel Al-Jubeir, ministre d'État aux affaires étrangères et envoyé spécial pour le climat, était également présent. Des présentations sur l'environnement, des signatures d'accords et des spectacles pour enfants ont été organisés pour encourager les comportements positifs en matière d'environnement. 

Les activités comprennent des expositions nationales, des ateliers sur la biodiversité et les énergies renouvelables, ainsi que des forums sur les innovations vertes.

Le nouvel indice, que M. Al-Fadhli a qualifié d'essentiel pour une prise de décision éclairée, permettra de suivre des paramètres environnementaux tels que la qualité de l'air, la conservation de l'eau et la biodiversité.

Il vise à aligner le développement national sur les priorités écologiques, renforçant ainsi l'engagement du pays en faveur d'une croissance durable.

M. Al-Fadhli a souligné le rôle de chef de file du Royaume en matière de durabilité, en mettant en avant la protection des ressources naturelles et la responsabilité sociétale. Il a ajouté que cet indice garantit la responsabilité et le progrès à mesure que le pays construit un avenir plus vert.

M. Al-Fadhli a visité l'exposition, qui comprend des sections sur la couverture végétale, le contrôle de la désertification, la biodiversité, la gestion des déchets, la météorologie et la conformité environnementale. 

L'exposition comprend également des ateliers qui soulignent le rôle de l'Arabie saoudite dans la promotion de la coopération environnementale, la sensibilisation, l'encouragement des investissements du secteur privé dans des projets durables et la promotion de la technologie.

Le ministère a souligné que l'indice nouvellement introduit sert d'outil de suivi à l'échelle nationale, et a été développé en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l'environnement.

Il est conçu pour s'aligner sur les organismes gouvernementaux, les organisations environnementales et les centres nationaux, afin de garantir la cohérence avec les priorités écologiques de l'Arabie saoudite.

Les principaux objectifs sont l'évaluation de la santé environnementale, l'identification des facteurs de changement et la mise en place d'un système de détection précoce des défis et des progrès en matière de durabilité. 

En suivant les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs environnementaux, le ministère a noté que l'indice permet d'identifier les lacunes nécessitant une action urgente et d'ajuster les politiques en fonction des données recueillies.

La première phase se concentre sur cinq domaines clés liés à la stratégie nationale pour l'environnement et à la Saudi Vision 2030 : la conservation de la faune et de la flore, l'expansion des espaces verts, l'efficacité de la gestion des déchets, la pollution de l'air, du sol et de l'eau, ainsi que la précision des prévisions météorologiques.

La deuxième phase portera sur les nouvelles priorités, telles que les mesures du changement climatique, compte tenu de leur importance dans la planification environnementale à long terme.

Le ministère a souligné que l'indice fournira aux décideurs politiques des informations exploitables leur permettant d'améliorer la résilience écologique, la santé publique et la qualité de vie des citoyens saoudiens.

Le Centre national de développement de la pêche a participé aux célébrations de la Semaine saoudienne de l'environnement. 

Riyadh Al-Fageeh, directeur général du centre, a déclaré : « Notre participation souligne l'importance de la préservation de l'environnement, de la sensibilisation et du renforcement des objectifs de qualité de vie. Nous voulons souligner le rôle des institutions et des individus dans le maintien de l'équilibre écologique, conformément à la Vision 2030. »

Il a ajouté : « La Semaine saoudienne de l'environnement réaffirme l'engagement du Royaume à protéger les ressources naturelles et à mener les efforts régionaux en matière de durabilité. Nous encourageons tous les citoyens et résidents à participer activement et à contribuer à un avenir plus propre et plus vert. » 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


l'Arabie saoudite lutte pour protéger la santé du foie

Protéger la santé du foie, c'est prévenir les complications à long terme et améliorer la qualité de vie de millions de personnes. (SPA)
Protéger la santé du foie, c'est prévenir les complications à long terme et améliorer la qualité de vie de millions de personnes. (SPA)
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  • « Prenez soin de votre foie maintenant, et il prendra soin de vous toute votre vie », déclare à Arab News le vice-ministre de la Santé et de la Population.
  • Le ministère saoudien de la Santé met l'accent sur les mesures de lutte contre les maladies du foie.

DJEDDAH : Le foie joue un rôle central dans la santé de l'organisme. Il filtre les toxines, favorise la digestion, stocke l'énergie et les nutriments essentiels, et aide l'organisme à lutter contre les infections.

Le principal problème des maladies du foie est qu'elles sont souvent silencieuses. La progression est très graduelle et la plupart des patients ne présentent aucun symptôme, ce qui les laisse dans l'ignorance de leur état. C'est pourquoi la sensibilisation et le dépistage précoce sont essentiels.

C'est une priorité nationale pour le ministère saoudien de la Santé, qui met l'accent sur les soins préventifs. ***

Protéger la santé du foie signifie prévenir les complications à long terme et améliorer la qualité de vie de millions de personnes, contribuant ainsi aux objectifs du ministère visant à améliorer l'espérance de vie en bonne santé, conformément à l'objectif de Vision 2030 qui consiste à créer une société dynamique.

Dans une interview exclusive accordée à l'occasion de la Journée mondiale du foie, le Dr Abdullah Assiri, vice-ministre de la Santé de la population, a déclaré que l'hépatite virale, en particulier l'hépatite B et l'hépatite C, est une préoccupation de longue date et qu'elle est responsable de nombreux cas de maladie chronique du foie, de cirrhose et de cancer du foie.

Il a ajouté : « En Arabie saoudite, l'hépatite virale est un problème de longue date : « C'est le virus de l'hépatite C qui a provoqué le plus de cirrhoses, de cirrhoses décompensées et de greffes de foie. »

L'hépatite est essentiellement une inflammation du foie causée par différents virus (A, B, C, D et E) qui diffèrent tous par leur mode de propagation, leur gravité et les moyens de les prévenir. 

M. Assiri a ajouté : « Le problème avec l'hépatite, c'est que jusqu'à 95 % des personnes infectées dans le monde ne le savent pas, car la maladie peut rester silencieuse pendant des années.

« Les signes précurseurs peuvent être assez vagues, comme la fatigue, des maux de ventre ou une légère jaunisse, mais il n'y a souvent aucun symptôme jusqu'à ce que la maladie soit à un stade avancé ».

Assiri a expliqué que la principale raison pour laquelle les affections hépatiques ne sont pas diagnostiquées jusqu'à un stade avancé est que le foie est un organe remarquablement résistant.

Il continue à bien fonctionner, même lorsqu'il est partiellement endommagé. Malheureusement, lorsque des symptômes tels que le gonflement, la jaunisse ou des problèmes digestifs apparaissent, la maladie peut déjà avoir évolué vers une cirrhose ou une insuffisance hépatique.

Il a déclaré : « Une détection tardive peut avoir de graves conséquences, notamment une cicatrisation irréversible du foie, un cancer du foie et des complications potentiellement mortelles.

« C'est pourquoi nous recommandons vivement à toutes les personnes, en particulier à celles qui présentent des facteurs de risque tels que l'obésité, le diabète ou des antécédents familiaux de maladie du foie, de se soumettre à des examens et à des dépistages réguliers.

Le mode de vie a un impact déterminant sur la santé du foie. Une mauvaise alimentation, le manque d'activité physique et le tabagisme sont autant de facteurs qui exercent une pression supplémentaire sur le foie.

Bien que les maladies du foie liées à l'alcool soient moins répandues au Royaume-Uni, d'autres facteurs liés au mode de vie, comme les mauvaises habitudes alimentaires et l'hépatite virale, jouent un rôle plus important.

Il a déclaré : « La bonne nouvelle, c'est que le foie n'a pas de problème de santé. » Il a ajouté : « La bonne nouvelle, c'est que le foie a une capacité exceptionnelle à guérir s'il reçoit les soins appropriés. Même les lésions à un stade précoce peuvent souvent être inversées grâce à des changements de mode de vie. J'ai personnellement vu des patients transformer leur état de santé en adoptant de meilleures habitudes ». 

En tant que professionnel de santé, Assiri recommande toujours de modifier son mode de vie en adoptant quatre piliers clés : la nutrition, le sommeil, la relaxation et l'exercice physique. Tous ces éléments sont essentiels au maintien d'un foie sain, tout comme la vaccination contre l'hépatite.

Au niveau national, le ministère de la Santé s'attaque aux maladies du foie par le biais de politiques axées sur la prévention, la détection précoce, les pratiques de contrôle des infections dans les soins de santé et un traitement efficace.

M. Assiri a déclaré : « Une étape importante a été franchie dans la lutte contre les maladies du foie : l'introduction de médicaments antiviraux à action directe en 2014, qui a marqué le début d'un effort national ambitieux visant à éliminer l'hépatite C, a constitué une étape importante de la stratégie nationale. 

« Les données montrent qu'un programme complet combinant un dépistage ciblé, un traitement agressif d'environ 8 000 patients par an et des stratégies de prévention renforcées pourrait permettre d'éradiquer la maladie en Arabie saoudite d'ici 2030, voire plus tôt.

« L'élimination de l'hépatite C permettrait de sauver environ 3 000 vies saoudiennes et d'économiser 10 milliards de SR (2,6 milliards de dollars) en coûts de santé.

Il est important de noter que ce programme d'élimination permettra également d'élargir les initiatives de dépistage d'autres maladies « tueuses silencieuses », telles que l'hépatite B, le diabète, l'hypertension, l'obésité et la dyslipidémie, et de mettre en œuvre des interventions sanitaires préventives précoces à l'échelle nationale.

Il a ajouté : « Nos progrès ont été considérables. Nous avons atteint nos objectifs de couverture thérapeutique de 80 % en 2023, nous sommes en passe de réduire la mortalité de 65 % d'ici à 2025, nous visons à diagnostiquer 90 % des cas d'ici à 2026 et nous nous efforçons de réduire les nouvelles infections par l'hépatite C de 80 % d'ici à 2030. » 

Ces chiffres témoignent d'une réponse solide en matière de santé publique et démontrent l'engagement ferme de l'Arabie saoudite à montrer l'exemple dans les efforts de contrôle des maladies à l'échelle régionale.

L'Arabie saoudite continue également d'être un leader en matière d'innovation médicale et de recherche dans ce domaine. Par exemple, la première greffe robotisée du lobe gauche du foie a été réalisée ici, démontrant l'engagement du Royaume à fournir des soins hépatiques de haute qualité.

Le ministère a lancé plusieurs initiatives. L'un des principaux programmes est le dépistage prénuptial, qui permet de tester les couples pour l'hépatite B et l'hépatite C afin de réduire le risque de transmission et de permettre une intervention précoce. 

Il étend également les campagnes de dépistage communautaire, en particulier pour les groupes à haut risque, et améliore l'accès à un traitement abordable contre l'hépatite C. En collaboration avec les centres de santé, le ministère continue de promouvoir la vaccination contre l'hépatite pour les adultes qui n'ont pas pu bénéficier d'une immunisation antérieure.

M. Assiri a déclaré : « Prenez soin de votre foie dès maintenant : il prendra soin de vous toute votre vie. Le foie est le plus grand et l'un des organes les plus vitaux de l'organisme, mais il est souvent négligé, car les symptômes de la maladie peuvent être silencieux.

J'invite chacun à mener une vie plus active : manger plus sainement, s'hydrater, dormir et se faire examiner régulièrement, surtout si l'on présente des facteurs de risque tels que le diabète ou l'obésité.

« Faites-vous vacciner et n'oubliez pas que de petits changements dans votre routine quotidienne peuvent faire une grande différence pour votre foie et votre santé en général.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com