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Cette année, on célèbre les anniversaires du Dialogue méditerranéen et de l’Initiative de coopération d’Istanbul (ICI) de l’Otan, plates-formes par lesquelles l’alliance a forgé des partenariats avec l’Algérie, le Bahreïn, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Koweït, le Maroc, la Mauritanie, le Qatar, la Tunisie et les Émirats arabes unis.
Depuis des décennies, nous collaborons sur des intérêts de sécurité communs concernant la zone euro-atlantique, la Méditerranée, la région du Golfe et au-delà.
Notre coopération au fil des ans est bénéfique pour tous, notamment dans des domaines tels que les armes légères et de petit calibre, la lutte contre les engins explosifs improvisés, la gestion des crises, la lutte contre le terrorisme, la préparation du secteur civil, la résilience et le Programme pour les femmes, la paix et la sécurité.
L’Otan a apporté une expertise précieuse dans le secteur de la défense et de la sécurité, notamment une expérience en matière de formation et d’entraînement militaires, ainsi qu’en matière de renforcement de l’interopérabilité des forces militaires. Les pays partenaires ont, quant à eux, contribué à améliorer notre compréhension des défis sécuritaires régionaux.
Nous vivons dans un monde plus dangereux et plus compétitif, où la sécurité n’est plus seulement une question régionale, mais de plus en plus globale. La guerre offensive de la Russie contre l’Ukraine en est un parfait exemple: elle a causé des dommages incalculables à l’Ukraine et elle a engendré la plus grande crise de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, tout en faisant grimper les prix des denrées alimentaires et des produits de base et en rendant le monde plus dangereux.
Les conflits et l’instabilité qui persistent au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans les régions du Sahel sont également très préoccupants. L’Otan ne joue pas de rôle dans le conflit de Gaza, mais certains de ses alliés travaillent sans relâche à l’instauration d’un cessez-le-feu et à l’acheminement de l’aide humanitaire.
Nous sommes tous confrontés à la perspective de voir la guerre de Gaza dégénérer en un conflit régional plus vaste. L’Iran et ses alliés sont une source durable d’instabilité régionale et ils représentent un risque sérieux pour les alliés de l’Otan en Irak et pour la sécurité maritime en mer Rouge.
La présence croissante de la Russie et de la Chine au Moyen-Orient et en Afrique du Nord n’augure rien de bon pour la sécurité de la région. Moscou promeut des opinions anti-occidentales et anti-Otan, utilise des mercenaires pour attiser les troubles et renforce ses liens avec l’Iran. Téhéran fournit des armes pour consolider la position de Vladimir Poutine en Ukraine. Pour sa part, Pékin accroît son influence économique en Afrique, étend sa présence militaire et achète des infrastructures essentielles pour renforcer son contrôle sur la région.
Les défis mondiaux requièrent des solutions mondiales. C’est pourquoi l’Otan adopte une approche globale et travaille plus étroitement avec ses partenaires dans le monde entier, y compris au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Il y a beaucoup d’éléments sur lesquels nous pouvons nous appuyer. L’Otan est présente en Irak depuis 2018, avec pour mission de soutenir les Irakiens dans le renforcement de leurs forces de sécurité et de leurs institutions. L’Otan est également présente au Koweït, où nous disposons d’un centre régional qui rapproche les alliés de l’Otan et les pays du Golfe. Des travaux sont en cours pour établir un bureau de liaison de l’Otan en Jordanie.
Alors que nous célébrons le 30e anniversaire du Dialogue méditerranéen et le 20e anniversaire de l’ICI, nous souhaitons redoubler d’efforts pour construire ensemble un monde meilleur, plus fort et plus sûr.
À l’avenir, nous souhaitons renforcer davantage l’engagement de l’Otan au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Nous recherchons des occasions de renforcer le dialogue et la coopération avec les pays, les organisations internationales et les autres acteurs concernés. La lutte contre le terrorisme, la sécurité maritime, le changement climatique, la cybersécurité et le déminage figurent parmi les domaines pratiques dans lesquels nous pouvons, et devons, faire plus et mieux ensemble.
Lors du sommet qui se tiendra à Washington au mois de juillet, les dirigeants de l’Otan adopteront des recommandations concrètes visant à améliorer l’offre de sécurité que nous proposons à nos partenaires. Cela est essentiel pour notre sécurité partagée, aujourd’hui et à l’avenir.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com
