Engagée dans un «sprint» de vaccination, l'Angleterre doit se reconfiner, assure Johnson

 L'Angleterre n'a d'autre choix que de se reconfiner face à la flambée des contaminations attribuée à un variant plus contagieux, a assuré mercredi le Premier ministre britannique Boris Johnson.(AFP)
L'Angleterre n'a d'autre choix que de se reconfiner face à la flambée des contaminations attribuée à un variant plus contagieux, a assuré mercredi le Premier ministre britannique Boris Johnson.(AFP)
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Publié le Mercredi 06 janvier 2021

Engagée dans un «sprint» de vaccination, l'Angleterre doit se reconfiner, assure Johnson

  • «Après le marathon de l'année dernière, nous sommes maintenant dans un sprint, une course pour vacciner les personnes vulnérables plus rapidement que le virus ne peut les atteindre»
  • Le chef des travaillistes, Keir Starmer, a reproché à l'exécutif sa lenteur de réaction tout au long de la crise et son inconstance

LONDRES : Engagée dans un »sprint» pour déployer le vaccin contre le nouveau coronavirus, l'Angleterre n'a d'autre choix que de se reconfiner face à la flambée des contaminations attribuée à un variant plus contagieux, a assuré mercredi le Premier ministre britannique Boris Johnson.

«Nous n'avons d'autre choix que de retourner à un confinement national en Angleterre», le troisième depuis mars dernier, a déclaré Boris Johnson devant les députés, qui se prononceront dans la soirée sur ces nouvelles restrictions. 

Celles-ci sont prévues pour rester légalement en vigueur jusqu'au 31 mars, «non pas parce que nous prévoyons que le confinement national total se poursuive jusque-là», mais pour permettre une sortie progressive et un retour à un système de restrictions régionales, a-t-il détaillé. 

«Après le marathon de l'année dernière, nous sommes maintenant dans un sprint, une course pour vacciner les personnes vulnérables plus rapidement que le virus ne peut les atteindre», a souligné le dirigeant, qui a lui-même été malade au printemps dernier.

Il a précisé que le maintien des élections locales prévues en mai, déjà reportées d'un an l'an dernier à cause de la pandémie, était «à l'étude».  

Malgré l'hostilité de plusieurs députés de son propre camp conservateur, le gouvernement est assuré de remporter le vote sur le confinement, bénéficiant notamment du soutien de l'opposition travailliste, par ailleurs très critique envers sa gestion de la pandémie.

Le chef des travaillistes, Keir Starmer, a reproché à l'exécutif sa lenteur de réaction tout au long de la crise et son inconstance. «Ce n'est pas juste un manque de chance, ce n'est pas inévitable», a-t-il dit à propos de la situation «très grave» dans laquelle se trouve le pays. 

«Accélération massive» attendue

Le gouvernement britannique a fixé comme objectif de vacciner d'ici à mi-février tous les plus de 70 ans et soignants, soit près de 14 millions de personnes. Cela doit permettre une levée progressive du confinement officiellement entré en vigueur mercredi en Angleterre, où les contaminations flambent et où les hôpitaux sont au bord de la rupture.

Plus de 1,3 million de personnes vulnérables et de soignants ont déjà été vaccinés depuis le lancement de la campagne début décembre. Elle est désormais menée avec deux vaccins, le Pfizer/BioNTech et l'AstraZeneca/Oxford.

Le secrétaire d'Etat chargé de la campagne de vaccination, Nadhim Zahawi, a estimé que l'objectif du gouvernement en termes d'immunisations était «très ambitieux» mais pas irréalisable. 

Il a assuré sur la chaîne Sky News qu'il y aurait une «accélération massive» du nombre de personnes vaccinées dans les prochains jours avec le déploiement de plus de 1 000 centres de vaccination, plus de deux millions de vaccinations par semaines étant nécessaires. 

Le Royaume-Uni affiche l'un des bilans les plus lourds en Europe, avec plus de 76 000 morts et près de 61 000 cas positifs mardi.

Avec ce nouveau confinement, les 56 millions d'habitants de l'Angleterre ne peuvent plus sortir de chez eux que pour des raisons essentielles. Les écoles ont fermé et Boris Johnson n'a pu garantir mercredi qu'elles rouvriraient après les vacances de février. 

Les principaux examens (les équivalents du bac et du brevet) ont été annulés, comme en 2020. Les élèves seront évalués par leurs enseignants, a indiqué le ministre de l'Education Gavin Williamson, plutôt que par un algorithme, très décrié, qui avait conduit l'été dernier à un vaste déclassement des évaluations, avant que l'exécutif ne renonce à y recourir.

L'Ecosse est aussi entrée dans un confinement du même type pour au moins tout le mois de janvier. Déjà confinés, Pays de Galles et Irlande du Nord ont fermé les écoles.


Rubio jeudi à Paris pour des discussions sur l'Ukraine

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio participe à un entretien après une réunion avec des responsables russes, au palais de Diriyah, à Riyad, en Arabie saoudite, le 18 février 2025. (AFP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio participe à un entretien après une réunion avec des responsables russes, au palais de Diriyah, à Riyad, en Arabie saoudite, le 18 février 2025. (AFP)
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  • Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio va se rendre à Paris mercredi pour des discussions sur le conflit en Ukraine
  • Le secrétaire d'Etat aura des entretiens jeudi avec son homologue français Jean-Noël Barrot au cours desquels "ils aborderont ensemble plusieurs crises internationales: guerre en Ukraine, situation au Proche-Orient, dossier nucléaire iranien"

WASHINGTON: Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio va se rendre à Paris mercredi pour des discussions sur le conflit en Ukraine notamment, a annoncé le département d'Etat, au moment où les relations entre les Etats-Unis et l'Europe sont tendues.

M. Rubio sera accompagné de l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, pour des "discussions avec leurs homologues européens afin d'avancer l'objectif du président Trump de mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie et d'arrêter la tuerie", selon un communiqué.

Le secrétaire d'Etat aura des entretiens jeudi avec son homologue français Jean-Noël Barrot au cours desquels "ils aborderont ensemble plusieurs crises internationales: guerre en Ukraine, situation au Proche-Orient, dossier nucléaire iranien", selon une source diplomatique.

Traditionnellement, les secrétaires d'Etat américains sont reçus à l'Elysée mais aucune rencontre avec le président Emmanuel Macron n'a été annoncée pour le moment.

Il s'agira du troisième déplacement en Europe de M. Rubio depuis sa prise de fonctions après sa participation à la conférence sur la sécurité à Munich mi-février et une réunion de l'Otan à Bruxelles en mars.

Tandis que M. Rubio sera à Paris, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sera lui à Washington jeudi où il s'entretiendra avec le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth.

Outre l'épineux dossier des droits de douane, qui avive les tensions entre Washington et les capitales européennes, l'administration Trump ne cesse d'augmenter sa pression sur les Européens accusés d'abuser des Etats-Unis notamment dans le cadre de l'Otan.

Les négociations à l'initiative de Donald Trump en vue d'un cessez-le-feu général entre Kiev et Moscou n'ont pour l'instant pas abouti, l'attaque russe dimanche contre Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, ayant causé la mort d'au moins 35 civils, venant rappeler selon Washington et Paris l'urgence à trouver une issue au conflit.

L'émissaire du président américain avait affirmé lundi, trois jours après une nouvelle rencontre avec le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine, que les pourparlers étaient "sur le point" de permettre des avancées.

La France et le Royaume-Uni sont tout particulièrement engagés dans les discussions en vue d'apporter des garanties de sécurité pour l'Ukraine en cas de cessez-le-feu.

Les entretiens à Paris interviennent, par ailleurs, au moment où de rares discussions entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire de l'Iran ont eu lieu samedi dernier dans le sultanat d'Oman, et qu'un nouveau round est prévu le 19 avril à Rome, toujours sous la médiation d'Oman.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie.


Alzheimer : la vente d'un traitement pour certains patients est autorisée par Bruxelles

Vue générale prise le 04 novembre 2010 au Mans, de l'atrium, équipé d'un bar, d'une boutique de coiffeuse-esthéticienne et d'une volière, de "La Souvenance", maison d'accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Vue générale prise le 04 novembre 2010 au Mans, de l'atrium, équipé d'un bar, d'une boutique de coiffeuse-esthéticienne et d'une volière, de "La Souvenance", maison d'accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
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  • L'autorisation de ce traitement, commercialisé sous le nom de Leqembi, a été accordée mardi, sur la base d'une analyse scientifique de l'EMA
  • Le Leqembi, mis au point par les laboratoires pharmaceutique japonais Eisai et américain Biogen, a été autorisé en janvier 2023 aux États-Unis.

BRUXELLES : La Commission européenne a annoncé mercredi qu'elle avait formellement autorisé un traitement destiné à réduire le déclin cognitif chez certaines personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, après le feu vert de l'Agence européenne des médicaments.

L'autorisation de ce traitement, commercialisé sous le nom de Leqembi, a été accordée mardi, sur la base d'une analyse scientifique de l'EMA « qui a conclu que les bénéfices de ce médicament étaient supérieurs aux risques », a souligné la Commission dans un communiqué.

Fin 2024, le régulateur européen avait recommandé d'accorder une autorisation de mise sur le marché du Leqembi (lécanemab) pour « le traitement des troubles cognitifs légers (troubles de la mémoire et de la pensée) ou de la démence légère dus à la maladie d'Alzheimer (maladie d'Alzheimer au stade précoce) ».

Elle avait précisé que ce feu vert était valable uniquement pour les patients présentant un risque plus faible d'hémorragie cérébrale potentielle, c'est-à-dire ceux qui n'ont « qu'une ou aucune copie du gène ApoE4 », un type de gène connu pour être un facteur de risque important pour la maladie d'Alzheimer.

Le Leqembi, mis au point par les laboratoires pharmaceutique japonais Eisai et américain Biogen, a été autorisé en janvier 2023 aux États-Unis pour les patients n'ayant pas atteint un stade avancé de la maladie. Il est également commercialisé au Japon et en Chine.

Malgré des décennies de recherche, les scientifiques n'ont pas encore réussi à faire une véritable percée dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer, qui touche des dizaines de millions de personnes dans le monde. 


Un enfant meurt chaque jour en tentant de franchir la Méditerranée centrale, selon l'Unicef

Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie. (Photo AFP)
Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie. (Photo AFP)
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  • Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie.
  • Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l'enfant ne connaissent pas de frontières ni de rivages.

ROME : Selon un rapport publié mardi par l'Unicef, environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie.

L'Unicef se fonde sur le fait que parmi les personnes arrivées sur le sol européen par cette voie migratoire, un sur six est un enfant, pour estimer ce chiffre.

Ce chiffre pourrait être sous-estimé, car de nombreux naufrages passent inaperçus, faute de survivants pour témoigner.

Par ailleurs, sept enfants sur dix voyagent seuls, sans leurs parents, selon l'agence onusienne chargée des enfants.

« Beaucoup d’enfants qui tentent de traverser la Méditerranée centrale fuient la guerre, les conflits, la violence et la pauvreté », indique le rapport, précisant que « plus de la moitié des enfants et des jeunes interrogés déclarent avoir subi des violences physiques et un tiers affirment avoir été détenus contre leur gré ». 

« Les gouvernements doivent protéger les droits et l'intérêt supérieur des enfants (...). Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l'enfant ne connaissent pas de frontières ni de rivages : ils accompagnent les enfants lorsqu’ils les traversent », a déclaré Regina De Dominicis, haut responsable de l'Unicef, citée dans le rapport.

L'agence onusienne rappelle que si l’adoption du Pacte européen sur la migration et l’asile devant entrer en vigueur mi-2026 « peut permettre de mieux organiser la gestion des migrations, ce dernier doit être mis en œuvre en parfaite conformité avec les obligations légales de défense de l'intérêt supérieur de l’enfant ».

L'Unicef appelle également à renforcer les opérations de recherche et de sauvetage en mer pour prendre en compte les besoins spécifiques des enfants. 

« À son arrivée, chaque enfant doit immédiatement bénéficier d'une représentation juridique ainsi que de solides mesures de protection. Les mesures de restriction des déplacements ne doivent jamais entraîner la détention d'un enfant dans un centre de rétention, que ce soit lors des procédures de contrôle, de passage des frontières, de demande d’asile ou de renvoi », conclut l'Unicef.