À Paris, un ramadan placé sous le signe de la solidarité avec les habitants de Gaza

Le restaurant de la Grande mosquée de Paris. (Photo fournie).
Le restaurant de la Grande mosquée de Paris. (Photo fournie).
 Le ministre de l'Interieur, Gérald darmani, reçu par Chems-Eddine Hafiz, le resteur de la Grande mosquée de Paris. (Photo fournie).
Le ministre de l'Interieur, Gérald darmani, reçu par Chems-Eddine Hafiz, le resteur de la Grande mosquée de Paris. (Photo fournie).
 Ftour du ramadan en presence du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 20 mars 2024. (Photo fournie).
Ftour du ramadan en presence du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 20 mars 2024. (Photo fournie).
Short Url
Publié le Vendredi 22 mars 2024

À Paris, un ramadan placé sous le signe de la solidarité avec les habitants de Gaza

  • Le jeûne du ramadan, l’un des cinq piliers de l’islam, synonyme de spiritualité, de convivialité et de solidarité, est observé cette année avec sobriété
  • «Je n’organiserai pas et je ne participerai pas aux soirées du ramadan cette année. Le cœur n’y est pas»

PARIS: Le jeûne du ramadan, l’un des cinq piliers de l’islam, synonyme de spiritualité, de convivialité et de solidarité, est observé cette année avec sobriété. La grande majorité des musulmans de France ne souhaitent pas organiser de cérémonies festives. En effet, les souffrances des Palestiniens sont dans tous les cœurs et tous les esprits.

«Je n’organiserai pas et je ne participerai pas aux soirées du ramadan cette année. Le cœur n’y est pas. Je préfère célébrer ce ramadan en toute humilité, sans excès, y compris dans la préparation des repas de rupture de jeûne. Je ne cesse de penser à la population palestinienne, apeurée et affamée, sous les bombes. Et je refuse de fermer les yeux», confie Nora, infirmière dans un hôpital public de la région parisienne, à Arab News en français.

Lors de l’annonce du début du ramadan, la Grande Mosquée de Paris a invité les musulmans de France à vivre ce mois dans «la piété et la solidarité» en adressant ses prières aux habitants de Gaza dans l'espoir que «ce mois béni apporte un cessez-le-feu immédiat et une justice durable à Gaza».

Contexte particulier

Avec la hausse de 30% des actes antimusulmans en 2023, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a communiqué une note aux préfets pour demander que les lieux de culte soient protégés. Il a appelé à porter une attention particulière aux célébrations de la nuit du destin et de l’Aïd el-Fitr.

Lors d’une interview dans l’émission Face-à-face d’Apolline de Malherbe, sur la chaîne BFM TV, Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste pour les élections européennes du parti d’extrême droite Reconquête!, a affirmé «être opposée à toute publicité des produits halal et de ramadan en France». Elle refuse que «le ramadan soit mis au même niveau que les fêtes religieuses chrétiennes comme Noël et Pâques. Nous sommes un pays avec des racines chrétiennes et n’avons pas pour vocation de devenir un pays musulman.» Une déclaration qui fait polémique au sein de la société française, où la communauté musulmane est très importante.

Du Liban à la Syrie, en passant par les pays du Maghreb, les bonnes adresses de restaurants qui proposent des ftours ainsi que des menus spéciaux pour le ramadan ne manquent dans la capitale française.

Ftours et menus spéciaux

Cependant, rompre le jeûne en famille ou avec des amis est possible pour ceux qui désirent partager des moments conviviaux en dégustant des mets gourmands. Du Liban à la Syrie, en passant par les pays du Maghreb, les bonnes adresses de restaurants qui proposent des ftours ainsi que des menus spéciaux pour le ramadan ne manquent dans la capitale française.

Pour les spécialités culinaires d’Afrique du Nord, des ftours sont proposés chez Mama Nissa, un restaurant situé au cœur du quartier branché de Montorgueil, dans le IIe arrondissement de Paris, avec des spécialités algériennes 100% authentiques, ou encore Majouja, une cantine kabyle dans le IXe. Cette dernière présente des ventes à emporter pour un ftour à partager en famille ou entre amis.

Le restaurant de la Grande Mosquée de Paris, avec son cadre typique d’arcades de bois de cèdre, ses couffins, ses fauteuils et ses tablées traditionnelles en cuivre, propose également des menus orientaux. Au menu, des soupes traditionnelles comme la chorba et la h’rira, de la pastilla au poulet, du couscous royal, du tagine d’agneau aux olives et aux citrons confits, sans oublier les incontournables pâtisseries orientales.

Dans le Ier arrondissement, l’établissement indonésien Djakarta Bali propose un ftour composé de rijsttafels, un assortiment de mets servis en portions et accompagnés de riz sauté, de rouleaux frits de légumes ou de crevettes, dattes et lumpias. Quant à la Maison Noura, ambassadrice de la gastronomie libanaise, elle propose un ftour à prix raisonnable composé de dattes, d’abricots, un assortiment de six mezze et un plat au choix: chawarma au bœuf (ou au poulet) ou assiette de kefta grillée.

Plus sélectif, Le Confidentiel, un restaurant à l’ambiance feutrée situé dans une petite impasse qui donne sur la rue Marbeuf, à quelques pas des Champs-Élysées, a concocté une carte particulièrement riche: nems de poulet maison marinés aux herbes et légumes croquants, tataki de thon aux deux sésames et riz parfumé…


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
Short Url
  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
Short Url
  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Short Url
  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.