Rompre le jeûne parmi les décombres: un ramadan des plus tristes pour les familles syriennes

Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a été contraint de suspendre son aide au peuple syrien en début d’année en raison du manque de financement, ce qui a contribué encore plus à la détérioration des conditions de vie. (Photo AN)
Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a été contraint de suspendre son aide au peuple syrien en début d’année en raison du manque de financement, ce qui a contribué encore plus à la détérioration des conditions de vie. (Photo AN)
Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a été contraint de suspendre son aide au peuple syrien en début d’année en raison du manque de financement, ce qui a contribué encore plus à la détérioration des conditions de vie. (Photo AN)
Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a été contraint de suspendre son aide au peuple syrien en début d’année en raison du manque de financement, ce qui a contribué encore plus à la détérioration des conditions de vie. (Photo AN)
Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a été contraint de suspendre son aide au peuple syrien en début d’année en raison du manque de financement, ce qui a contribué encore plus à la détérioration des conditions de vie. (Photo AN)
Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a été contraint de suspendre son aide au peuple syrien en début d’année en raison du manque de financement, ce qui a contribué encore plus à la détérioration des conditions de vie. (Photo AN)
La famille a été contrainte d’emménager dans une maison abandonnée qui a été endommagée par les frappes aériennes. (Photo AN)
La famille a été contrainte d’emménager dans une maison abandonnée qui a été endommagée par les frappes aériennes. (Photo AN)
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Publié le Jeudi 21 mars 2024

Rompre le jeûne parmi les décombres: un ramadan des plus tristes pour les familles syriennes

La menace quotidienne des bombes et des missiles pèse sur M. Qaq et sa famille. (Photo AN)
  • «La maison risque à tout moment de s’effondrer. Tous ses murs sont fissurés à cause des raids aériens auxquels elle a été soumise auparavant»
  • «Pendant le ramadan, nous aimons cuisiner et vivre la magie de la fête, mais la guerre nous a épuisés»

DAMAS: Des familles du nord-ouest de la Syrie célèbrent le ramadan dans des maisons ravagées par les bombes sur fond de crise économique désastreuse, de hausse du prix des loyers et de treize années de guerre civile en cours.

Pendant le mois sacré, les musulmans se privent traditionnellement de nourriture et de boissons de l’aube au crépuscule, puis rompent leur jeûne quotidien avec l’iftar, un repas qui a lieu après le coucher du soleil. Mais les défis auxquels sont confrontés les Syriens s’accroissent d’année en année.

«C’est beaucoup plus difficile cette année, parce que l’électricité et l’eau ne sont pas disponibles dans ces bâtiments et il est donc impossible de cuire un plat», confie Ibrahim Qaq, 48 ans, à Arab News.

«La maison risque à tout moment de s’effondrer. Tous ses murs sont fissurés à cause des raids aériens auxquels elle a été soumise auparavant. En cas de tremblement de terre ou de bombardement violent, cette maison pourrait s’écrouler.»

M. Qaq a dû quitter la ville de Maarat al-Nouman il y a cinq ans et a vécu pendant un moment dans les camps de réfugiés du nord-ouest de la Syrie avant de s’installer dans la ville de Jéricho, au sud d’Idlib.

Il y a huit mois, son loyer est passé de 25 à 40 dollars (1 dollar = 0,92 euro), ce qui l’a obligé à emménager avec sa famille dans une maison abandonnée proche des lignes de front de la guerre civile et qui a été endommagée par les frappes aériennes.

La menace quotidienne des bombes et des missiles pèse sur M. Qaq et sa famille. Cependant, ce dernier précise que l’alternative – retourner dans un camp pour personnes déplacées à l’intérieur du pays – serait pire encore dans la mesure où les tentes dans lesquelles vivent les occupants sont exposées aux intempéries pendant les mois d’hiver et d’été.

Son épouse, Fatima Oumm Zakaria, déclare: «Nous craignions l’arrivée du mois de ramadan, car il entraîne de nombreuses dépenses que nous ne pouvons pas nous permettre. En effet, nous n’avons pas de source de revenus fixe et nous avons perdu tout l’argent que nous avions.»

«Pendant le ramadan, nous aimons cuisiner et vivre la magie de la fête, mais la guerre nous a épuisés.»

Les crises économique et humanitaire qui ne cessent de s’aggraver, conjuguées aux effets de la guerre civile en cours, ont également contraint les jeunes du nord-ouest de la Syrie, y compris les enfants de M. Qaq, à mettre leurs rêves de côté.

«J’ai abandonné mes études parce que nous avons été déplacés de force et j’ai commencé à travailler dans le secteur de la construction avec mon frère afin de couvrir les dépenses de la maison», explique Omar Qaq, 20 ans, à Arab News.

«J’espérais pouvoir terminer mes études, mais ce n’était pas possible compte tenu des circonstances dans lesquelles nous vivons.»

Il souhaite que sa famille puisse retourner chez elle à Maarat al-Nouman et célébrer le ramadan comme elle le faisait avant la guerre.

Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a été contraint de suspendre son aide au peuple syrien au début de cette année en raison du manque de financement, ce qui a contribué encore plus à la détérioration des conditions de vie dans un pays où des millions de personnes n’ont pas un accès suffisant à la nourriture. Environ six millions de personnes, dont près de 50% sont déplacées, vivent dans le nord-ouest de la Syrie, selon les agences d’aide humanitaire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au moins 322 enfants tués à Gaza en dix jours, selon l'Unicef

"La rupture du cessez-le-feu et la reprise d'intenses bombardements et opérations terrestres dans la bande de Gaza aurait causé la mort d'au moins 322 enfants et en aurait blessé 609 autres, soit une moyenne quotidienne de plus de 100 enfants tués ou mutilés au cours des dix derniers jours", a écrit l'agence onusienne pour l'enfance dans un communiqué. (AFP)
"La rupture du cessez-le-feu et la reprise d'intenses bombardements et opérations terrestres dans la bande de Gaza aurait causé la mort d'au moins 322 enfants et en aurait blessé 609 autres, soit une moyenne quotidienne de plus de 100 enfants tués ou mutilés au cours des dix derniers jours", a écrit l'agence onusienne pour l'enfance dans un communiqué. (AFP)
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  • L'Unicef a souligné que ces chiffres incluaient les enfants qui auraient été tués ou blessés dans une attaque du 23 mars contre le service de chirurgie de l'hôpital Nasser, dans le sud du territoire
  • "Le cessez-le-feu offrait un filet de sécurité dont les enfants de Gaza avaient désespérément besoin", a déploré dans le communiqué la patronne de l'Unicef, Catherine Russell

NATIONS-UNIES: La reprise de l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a causé la mort d'au moins 322 enfants en dix jours dans ce territoire palestinien assiégé, a annoncé lundi l'Unicef.

"La rupture du cessez-le-feu et la reprise d'intenses bombardements et opérations terrestres dans la bande de Gaza aurait causé la mort d'au moins 322 enfants et en aurait blessé 609 autres, soit une moyenne quotidienne de plus de 100 enfants tués ou mutilés au cours des dix derniers jours", a écrit l'agence onusienne pour l'enfance dans un communiqué.

"La plupart de ces enfants étaient déplacés, s'abritant dans des tentes de fortune ou des habitations endommagées", a ajouté l'Unicef près de deux semaines après la reprise de l'opération militaire par Israël.

L'Unicef a souligné que ces chiffres incluaient les enfants qui auraient été tués ou blessés dans une attaque du 23 mars contre le service de chirurgie de l'hôpital Nasser, dans le sud du territoire.

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

"Le cessez-le-feu offrait un filet de sécurité dont les enfants de Gaza avaient désespérément besoin", a déploré dans le communiqué la patronne de l'Unicef, Catherine Russell.

Désormais, "les enfants sont à nouveau plongés dans un cycle de violences meurtrières et de privations", a-t-elle poursuivi.

Depuis la reprise de l'offensive, 1.001 personnes ont été tuées à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, portant le bilan total à 50.357 morts depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023.

Sur ce total, 15.000 sont des enfants, a encore rappelé l'Unicef.


Liban: trois morts dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, Israël dit avoir tué un dirigeant du Hezbollah

L'armée israélienne a dit mardi avoir tué un dirigeant du Hezbollah pro-iranien dans une nouvelle frappe sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait trois morts, selon le ministère libanais de la Santé, la deuxième frappe en moins d'une semaine après plusieurs mois de cessez-le-feu. (AFP)
L'armée israélienne a dit mardi avoir tué un dirigeant du Hezbollah pro-iranien dans une nouvelle frappe sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait trois morts, selon le ministère libanais de la Santé, la deuxième frappe en moins d'une semaine après plusieurs mois de cessez-le-feu. (AFP)
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  • "La frappe a visé un terroriste du Hezbollah qui a dirigé des opérationnels du Hamas et les a assistés dans la planification d'une attaque terroriste significative et imminente contre des civils israéliens"
  • Ces sources, qui n'ont pas précisé le nom de la personne ciblée, ont dit avoir "agi pour l'éliminer, et avoir écarté la menace"

BEYROUTH: L'armée israélienne a dit mardi avoir tué un dirigeant du Hezbollah pro-iranien dans une nouvelle frappe sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait trois morts, selon le ministère libanais de la Santé, la deuxième frappe en moins d'une semaine après plusieurs mois de cessez-le-feu.

"La frappe a visé un terroriste du Hezbollah qui a dirigé des opérationnels du Hamas et les a assistés dans la planification d'une attaque terroriste significative et imminente contre des civils israéliens", a-t-elle déclaré dans un communiqué conjoint avec le service de sécurité intérieure Shin Bet.

Ces sources, qui n'ont pas précisé le nom de la personne ciblée, ont dit avoir "agi pour l'éliminer, et avoir écarté la menace".

Le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat.

"Le raid de l'ennemi israélien sur la banlieue sud a fait, selon un nouveau bilan, trois martyrs et sept blessés", a indiqué de son côté le ministère libanais de la Santé, cité par l'Agence nationale libanaise d'information Ani qui avait rapporté une frappe israélienne ciblant les trois derniers étages d'un immeuble" dans la banlieue sud (Dahieh) "avec deux missiles".

Deux journalistes de l'AFP, présents dans la capitale libanaise, ont entendu au moins une importante détonation peu avant 04H00 du matin (01H00 GMT), suivie d'un vrombissement d'avion.

Deux étages détruits 

Un troisième journaliste de l'AFP, qui s'est rendu sur les lieux de la frappe, a vu les deux derniers étages d'un immeuble de plusieurs étages détruits, tandis que des habitants réveillés en pleine nuit, descendaient de chez eux en pyjama, dans un état de panique.

Ce journaliste a vu au moins trois blessés transportés par les secouristes affiliés au Hezbollah et à son allié le mouvement Amal, tandis qu'une pelleteuse retirait les décombres.

L'immeuble est situé à quelques mètres d'un autre immeuble déjà détruit pendant les deux mois de guerre ouverte entre le Hezbollah et Israël l'année dernière, dont le Hezbollah est sorti très affaibli.

Le Hezbollah, allié du Hamas, avait ouvert un front contre Israël au début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023.

Ces hostilités, qui ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024, ont fait plus de 4.000 morts au Liban et contraint plus d'un million de personnes à fuir. La banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah pilonné par l'armée israélienne durant les deux mois de guerre ouverte, avait été désertée par ses habitants.

C'est dans cette banlieue sud que l'ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une frappe israélienne.

Vendredi déjà, Israël avait bombardé la banlieue sud de Beyrouth pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes non revendiqués qui ont visé son territoire.

"Partout au Liban" 

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait alors prévenu que la banlieue sud serait frappée "à chaque tentative" d'attaque contre le nord d'Israël.

Le Hezbollah avait affirmé n'avoir aucun lien avec ces tirs de roquettes.

Cette frappe est donc la deuxième visant la banlieue sud de Beyrouth depuis l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu fin novembre. Elle n'a pas été précédée d'un appel israélien à évacuer.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait lui déclaré vendredi qu'Israël frapperait "partout au Liban contre toute menace", après des tirs de roquettes sur le nord d'Israël depuis le Liban.

Depuis le retrait incomplet des soldats israéliens du sud du Liban le 18 février, Israël continue de mener des frappes au Liban, affirmant cibler des positions du Hezbollah.

Les deux parties s'accusent mutuellement de violer l'accord.

Dans un discours télévisé samedi soir, le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait jugé "inacceptable" qu'Israël poursuive ses attaques contre le Liban, demandant à ce que "soit mis un terme à cette agression".

"Nous ne pouvons pas accepter qu'Israël attaque le Liban et agisse librement quand bon lui semble, pendant que nous restons les bras croisés", avait-t-il ajouté, sans évoquer explicitement le retour aux attaques contre Israël.