L'Oscar du meilleur film à «Oppenheimer», chef-d'œuvre atomique de Nolan

«Oppenheimer» a remporté dimanche la récompense suprême d'Hollywood (Photo, AFP).
«Oppenheimer» a remporté dimanche la récompense suprême d'Hollywood (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 11 mars 2024

L'Oscar du meilleur film à «Oppenheimer», chef-d'œuvre atomique de Nolan

  • Le chef-d'oeuvre de Christopher Nolan est un grand film à l'ancienne: casting éclatant, budget colossal, effets spéciaux faits maison et grands enjeux
  • L'acmé du film, qui reproduit la première explosion nucléaire en juillet 1945, a été tournée avec un tir d'explosifs bien réel

HOLLYWOOD: C'est l'histoire d'un homme écrasé par le doute, pour une invention qui a bouleversé l'humanité. "Oppenheimer" a remporté dimanche la récompense suprême d'Hollywood avec l'Oscar du meilleur film.

Le chef-d'oeuvre de Christopher Nolan est un grand film à l'ancienne: casting éclatant, budget colossal, effets spéciaux faits maison et grands enjeux.

Il retrace en plus de trois heures les moments clés de la vie de Robert Oppenheimer, le physicien qui fait entrer la planète dans l'ère nucléaire, précipite la fin de la Seconde Guerre mondiale avant de se voir assailli par le doute face à sa création devenue outil de toute-puissance.

Un film à 100 millions de dollars comme un rouleau compresseur, qui bouscule la tendance des dernières années à remettre l'Oscar du meilleur film à de plus petites productions indépendantes.

"J'ai rêvé de ce moment depuis si longtemps. Mais il semblait si peu probable que cela se produise un jour (...) La raison pour laquelle ce film a été ce qu'il a été, c'est Chris Nolan. Il est unique. Il est brillant", a déclaré Emma Thomas, la productrice du film, en encensant Christopher Nolan qui a aussi remporté la statuette du meilleur réalisateur pour "Oppenheimer".

Pour le tournage, Nolan a fait reconstruire Los Alamos dans les plaines du sud-ouest des Etats-Unis, et l'acmé du film, qui reproduit la première explosion nucléaire en juillet 1945, a été tournée avec un tir d'explosifs bien réel.

Une recette tellement efficace qu'elle a rapidement mis d'accord tant la critique que le public.

Le film a amassé plus d'un milliard de dollars de recettes dans le monde, et les grands prix du monde du cinéma se sont succédé, jusqu'au couronnement de dimanche.

Rêve et cauchemar

Christopher Nolan, réalisateur des blockbusters "Inception" ou de la trilogie Batman "The Dark Knight", s'est lancé dans le projet après avoir lu la biographie très fouillée "Robert Oppenheimer - Triomphe et tragédie d'un génie", de Kai Bird et Martin Sherwin.

Le drame est là: un esprit unique emporté dans une tragédie faite "de rêve et de cauchemar", selon le réalisateur.

Car après avoir connu la gloire comme "père de la bombe" atomique, Robert Oppenheimer en vient à être rongé par les regrets face aux conséquences de son invention. Il devient alors un héraut du désarmement nucléaire, jusqu'à être poussé sur le côté par une chasse aux sorcières, car soupçonné de sympathies communistes.

"Il n'y a pas de réponse évidente à son histoire", a déclaré Christopher Nolan, "elle renferme des paradoxes fascinants".

L'image du scientifique la main sur son front, le regard dans le vide, absorbé par ces contradictions infinies, est devenue l'icône du long-métrage.

Trois genres

Celui-ci est construit autour d'un savant mélange de trois genres: le récit héroïque, le film de braquage et le drame judiciaire.

Le montage alterne ainsi entre la course à la bombe face aux nazis, la constitution d'une équipe d'experts pour mener à bien le projet, et le procès d'un génie devenu cible du maccarthysme.

Dans le rôle-titre, Christopher Nolan choisit Cillian Murphy, un Irlandais bien connu du réalisateur, qui a glané l'Oscar du meilleur acteur. Pour lui faire face dans le Washington anticommuniste des années 1950, un Robert Downey Jr implacable, qui est reparti dimanche avec la statuette du meilleur second rôle masculin.

Un casting cinq étoiles s'ensuit: Emily Blunt, Matt Damon, Florence Pugh, Kenneth Branagh, Gary Oldman, et Rami Malek.

«Barbenheimer»

Son immense succès commercial est aussi dû au phénomène "Barbenheimer". La sortie, le même jour en juillet dernier en pleine grève d'Hollywood, du drame atomique et de la comédie rose "Barbie", a fonctionné comme une rampe de lancement et poussé des milliers de spectateurs à voir les deux films, si diamétralement différents.

Car face à la barbe à papa, il fallait réussir à vendre un long film mêlant questionnements historiques, physique nucléaire et auditions bureaucratiques.

Avec un tel scénario, "tu ne te dis pas que ça va faire un milliard de dollars de recettes", se souvient Charles Roven, l'un des producteurs du film sorti chez Universal. "Le fait que cela a été atteint, avec une pluie de bonnes critiques, c'est si gratifiant!".

Rien n'a depuis stoppé la marche vers la gloire d'"Oppenheimer", collectant ces derniers mois les trophées prestigieux aux Golden Globes, aux Bafta britanniques ou encore aux SAG Awards, avant, dimanche, la récompense ultime des Oscars.


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Avec "Gladiator II" et "Wicked", les cinémas américains se frottent les mains

L'acteur irlandais Paul Mescal (à droite) pose avec le réalisateur britannique Ridley Scott sur le tapis rouge à son arrivée pour la représentation royale et la première mondiale du film "Gladiator II" à l'Odeon Lux, à Leicester Square, au centre de Londres, le 13 novembre 2024. (AFP)
L'acteur irlandais Paul Mescal (à droite) pose avec le réalisateur britannique Ridley Scott sur le tapis rouge à son arrivée pour la représentation royale et la première mondiale du film "Gladiator II" à l'Odeon Lux, à Leicester Square, au centre de Londres, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Aux Etats-Unis, les exploitants de salles espèrent que la sortie ce week-end de deux des films les plus attendus de l'année, "Gladiator II" et "Wicked", va enflammer le box-office comme "Barbie" et "Oppenheimer" en 2023
  • "Gladiator II" signe le retour de Ridley Scott dans la Rome antique, 24 ans après son premier péplum auréolé de l'Oscar du meilleur film

LOS ANGELES: Après le phénomène "Barbenheimer", la déferlante "Glicked"? Aux Etats-Unis, les exploitants de salles espèrent que la sortie ce week-end de deux des films les plus attendus de l'année, "Gladiator II" et "Wicked", va enflammer le box-office comme "Barbie" et "Oppenheimer" en 2023.

"Gladiator II" signe le retour de Ridley Scott dans la Rome antique, 24 ans après son premier péplum auréolé de l'Oscar du meilleur film. "Wicked" adapte sur grand écran une célèbre comédie musicale de Broadway, qui chronique les aventures de la sorcière du "Magicien d'Oz".

Produits respectivement par les mastodontes Paramount et Universal, les deux films bénéficient d'énormes campagnes marketing.

Internet regorge déjà de memes "Glicked" ou "Wickiator" tandis que les multiplexes et les centres commerciaux du pays se parent des tons verts et roses associés aux sorcières de "Wicked", ou de mini-Colisées en carton-pâte.

Personne ne sait si les fans se vêtiront de toges ou de chapeaux de sorcière, comme ils y sont invités, mais les exploitants salivent d'avance.

"Je suis persuadé que cela va être le plus grand Thanksgiving que l'industrie ait jamais connu", assure à l'AFP Jordan Hohman, cadre chez Phoenix Theaters.

Dans cette chaîne de salles, les réservations pour "Wicked", dans lequel joue la star de la pop Ariana Grande, devancent de 63% celles du carton planétaire "Barbie" avant sa sortie l'an dernier.

- Coup de pouce -

Les salles américaines ont beau avoir rebondi, elles n'ont jamais retrouvé leur fréquentation d'avant la pandémie.

Elles auraient bien besoin d'un coup de pouce en 2024, année durant laquelle la programmation a été amputée par les retards de nombreuses productions, dus à la grève qui a paralysé Hollywood pendant six mois en 2023.

Seuls quelques films sont vraiment sortis du lot, comme "Vice-versa 2" de Pixar, ou "Deadpool & Wolverine" cet été. Annoncé comme une sensation, "Joker: Folie à Deux" a viré au bide commercial.

Dans ce contexte, l'été 2023 record porté par "Barbie" et sa poupée peroxydée, ainsi qu'"Oppenheimer", portrait du père de la bombe atomique, fait figure de recette à suivre. Lors de leur week-end d'ouverture, les deux films avaient récolté 245 millions de dollars en Amérique du Nord.

Les studios sont historiquement réticents à l'idée de sortir deux blockbusters au même moment.

Mais comme le duo "Barbenheimer", "Wicked" et "Gladiator II" "ne risquent pas de se marcher sur les pieds", observe David A. Gross, du cabinet Franchise Entertainment Research.

"Ils sont orientés vers des publics différents", rappelle-t-il, avec une distinction genrée dans le marketing.

Les publicités pour "Gladiator II" sont omniprésentes pendant les matches de football américain, tandis qu'une ligne de maquillage inspirée par "Wicked" est déjà en vente.

- "Scénario inattendu" -

Au Cinema Con, grand-messe de l'industrie organisée chaque année au printemps à Las Vegas, Paramount s'était installé au casino Ceasar's Palace et y a fait entrer un de ses responsables en char, flanqués de plusieurs soldats romains.

De son côté, Universal avait distribué des milliers de fleurs en plastiques vertes et roses pour illuminer sa conférence sur le thème de "Wicked".

Mais malgré cette débauche de moyens, égaler les sommets atteints par "Barbie" et "Oppenheimer" sera difficile.

"Barbenheimer était un exemple de surperformance massive de deux films, (...) un scénario idéal inattendu", avertit Daniel Lora, expert pour le cabinet Boxoffice Media.

Les premiers indicateurs n'en restent pas moins encourageants.

"Gladiator II" est déjà sorti dans des dizaines d'autres pays la semaine dernière et a engrangé 87 millions de dollars de recettes. Paramount espère des chiffres similaires aux Etats-Unis ce week-end.

Pour "Wicked", Universal - qui avait produit "Oppenheimer" - espère dépasser les 100 millions de dollars au box-office nord-américain ce week-end.

Des perspectives rassurantes pour les exploitants de salles, qui comptent aussi sur le dessin animé "Moana 2" de Disney pour la fin d'année.

En 2024, "je ne pense pas qu'il s'agit d'un phénomène à deux films", confie Cory Jacobson, le patron de Phoenix Theaters. "Je crois qu'il y aura un phénomène à trois films."