Les villes sud-libanaises transformées en villes fantômes alors que les habitants fuient les bombardements israéliens

Un secouriste regarde le site d'une frappe aérienne israélienne un jour plus tôt dans le village d'Odaisseh, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 5 mars 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières, alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza. (Photo, AFP)
Un secouriste regarde le site d'une frappe aérienne israélienne un jour plus tôt dans le village d'Odaisseh, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 5 mars 2024, dans un contexte de tensions transfrontalières, alors que les combats se poursuivent entre Israël et les militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 09 mars 2024

Les villes sud-libanaises transformées en villes fantômes alors que les habitants fuient les bombardements israéliens

  • 90% des colonies sont désormais complètement vides, selon un habitant de la région
  • 290 personnes, pour la plupart membres du Hezbollah, tuées depuis le début du conflit

BEYROUTH: Les villes situées le long de la frontière libanaise avec Israël sont de plus en plus désertes, les habitants fuyant les bombardements israéliens, a déclaré un habitant à Arab News vendredi, alors que deux autres civils ont été blessés dans une explosion qui a endommagé une propriété dans le village de Baraachit.

«Après cinq mois d'affrontements quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne, 90% des villes frontalières se sont vidées, tandis que 100% des habitants d'autres villes adjacentes ont complètement fui la région», a déclaré le même habitant.

«Les armes utilisées par l'ennemi israélien sont devenues plus destructrices, ce qui signifie que les bâtiments bombardés sont détruits et qu’il est plus difficile de savoir s'il y a des habitants qui y vivent, ou même de les trouver en raison de la dispersion des parties de leur corps», a indiqué le résident de Nabatieh, qui est lui-même une cible des attaques.

Le Hezbollah a déclaré vendredi que quatre de ses membres avaient été tués en début de semaine lorsque la maison dans laquelle ils se trouvaient a été touchée par un obus israélien. Les victimes ont été identifiées comme étant Ali Amin Marji, Fadel Abbas Kaoud et Hadi Mahmoud Hijazi.

Un autre membre, Fadi Mahmoud Daoui, a été tué lors d'une attaque similaire à Aitaroun dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué le groupe.

Par ailleurs, le Hezbollah a mené des frappes d'artillerie sur des sites militaires israéliens à Shtula, en Galilée occidentale et, selon des sources médiatiques israéliennes, «dans les environs d'Al-Rahib».

Selon les chiffres d'Information International, 290 personnes − dont 228 membres et cadres du Hezbollah − ont été tuées au Liban à la suite des combats. 

La plupart des décès ont été signalés dans des villages et des villes du sud et de la Bekaa, dont neuf à Aïta ach-Chab et Kfar Kila, sept à Markaba et Aitaroun, et six à Khirbet Selm et Taybeh.

La semaine la plus meurtrière pour le Hezbollah jusqu'à présent a été celle du 22 au 28 octobre, au cours de laquelle 28 de ses membres ont été tués, suivie par celle du 11 au 17 février, au cours de laquelle 20 personnes ont été tuées, selon les données.

La chaîne israélienne Channel 13 a rapporté vendredi que l'armée israélienne prévoyait d'envahir le Liban par voie terrestre, mais les analystes ont déclaré qu'une solution politique au conflit restait possible.

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a averti: «Il a été diffusé dans tous les médias qu'Israël a menacé d'attaquer à la date du 15 mars. Si Israël attaque, nous l'abattrons avec ses partisans. Nous le paierons de la même façon: assaut pour assaut, combat pour combat.»

«Nous sommes prêts à faire face à n'importe quel jour quand Israël choisira d'étendre sa bataille. Nous sommes aux aguets. Nous vaincrons», a-t-il ajouté.

Le chef du conseil de la Charia du Hezbollah, le cheikh Mohammed Yazbek, a déclaré lors de son sermon du vendredi à Baalbek que le groupe «continuera à frapper jusqu'à ce que la guerre contre Gaza et les attaques contre le Liban prennent fin».

Le Hezbollah «empêchera la violation de la souveraineté du Liban et le meurtre d'innocents et de civils», a-t-il soutenu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  

 


Une bande de colons israéliens attaque un convoi humanitaire jordanien à destination de Gaza

Cette photo montre un convoi humanitaire transportant un hôpital de campagne jordanien qui arrive à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 novembre 2023, après avoir traversé le poste-frontière de Rafah avec l’Égypte. (AFP)
Cette photo montre un convoi humanitaire transportant un hôpital de campagne jordanien qui arrive à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 novembre 2023, après avoir traversé le poste-frontière de Rafah avec l’Égypte. (AFP)
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  • Le gouvernement jordanien a condamné l’attaque et déclaré qu’il tenait les autorités israéliennes pleinement responsables d’assurer la protection des convois humanitaires
  • M. Blinken a déclaré qu’Israël devait déployer davantage d’efforts en matière d’aide, en établissant un mécanisme de désescalade du conflit avec les organismes humanitaires

DJEDDAH: Une bande de colons israéliens en Cisjordanie occupée a attaqué mercredi deux convois d’aide humanitaire transitant de la Jordanie vers Gaza, a annoncé le gouvernement jordanien.

Israël a rouvert, mercredi, le seul passage situé à la limite nord de la bande de Gaza, permettant aux camions d’aide de passer par le point de contrôle d’Erez, à la suite des appels américains à déployer davantage d’efforts pour faire face à la crise humanitaire croissante.

Un convoi de 31 camions se dirigeait vers le point de passage d’Erez au nord de Gaza et l’autre, qui comprenait 48 camions, vers le point de passage de Kerem Shalom au sud de Gaza. Ils transportaient de la nourriture et de la farine, entre autres aides humanitaires.

«Deux convois jordaniens transportant de la nourriture, de la farine et d’autres aides humanitaires vers la bande de Gaza ont été attaqués par des colons», a indiqué le ministère, sans fournir plus de détails sur l’incident.

Les deux convois ont réussi à poursuivre leur chemin et à atteindre leur destination dans la bande de Gaza ravagée par la guerre, a ajouté le ministère dans un communiqué. Une telle route vers la bande de Gaza les aurait conduits à travers la Cisjordanie occupée et Israël.

Honenu, une agence israélienne d’aide juridique, a déclaré que la police avait arrêté quatre colons qui bloquaient les camions d’aide alors que les convois passaient près de la colonie de Maale Adumim en Cisjordanie. Les camions ont poursuivi leur route jusqu’à leurs destinations.

Le gouvernement jordanien a condamné l’attaque et déclaré qu’il tenait les autorités israéliennes pleinement responsables d’assurer la protection des convois humanitaires et des organismes internationaux.

La Jordanie a largué de l’aide par voie aérienne et envoyé des convois vers l’ouest par voie terrestre pour soutenir les Palestiniens de Gaza tout au long de la guerre, qui a éclaté le 7 octobre, entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza.

La réouverture du passage d’Erez est l’une des principales revendications des organismes d’aide internationale depuis des mois, pour lutter contre la faim considérée comme le fléau le plus grave parmi les centaines de milliers de civils du secteur nord de l’enclave.

Mercredi en Israël, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exhorté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à permettre l’acheminement d’une aide supplémentaire à Gaza. Israël est la dernière étape de la tournée du plus haut diplomate américain au Moyen-Orient. Il s’agit de sa septième visite dans la région.

M. Blinken a visité un complexe au point de passage de Kerem Shalom où sont retenus, pour inspection, les camions d’aide à destination de Gaza. Il a visité le port d’Ashdod, dans le sud, qui a récemment commencé à recevoir de l’aide pour Gaza.

Plus tôt, au cours de plus de deux heures de discussions avec Netanyahou, M. Blinken a noté «une amélioration au niveau de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza depuis l’appel entre le président Biden et le Premier ministre Netanyahou le 4 avril. Il a insisté sur l’importance d’accélérer et de maintenir cette amélioration», a déclaré le département d’État.

M. Blinken a déclaré qu’Israël devait déployer davantage d’efforts en matière d’aide, en établissant un mécanisme de désescalade du conflit avec les organismes humanitaires et en s’assurant qu’il y ait suffisamment de chauffeurs et de camions à Gaza pour acheminer l’aide là où elle était nécessaire.

Il affirme qu’une liste claire d’articles humanitaires est également nécessaire pour garantir que les expéditions d’aide ne soient pas arbitrairement refusées à l’entrée à Gaza par le service d’inspection israélien – un processus que les groupes humanitaires dénoncent comme goulot d’étranglement majeur.

Alors que l’objectif de la visite de M. Blinken était d’apporter davantage d’aide aux Palestiniens à Gaza, Washington a également averti Israël de ne pas lancer une attaque planifiée contre la ville de Rafah, dans le sud du pays.

Mardi, Netanyahou a déclaré qu’Israël mènerait une opération contre le Hamas à Rafah, même si un accord de cessez-le-feu et de libération des otages était conclu.

Le chef de l’aide humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, a déclaré que les améliorations apportées par Israël à l’acheminement de l’aide à Gaza «ne peuvent pas être utilisées pour préparer ou justifier une attaque militaire à grande échelle contre Rafah».

(Avec agences)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
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  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com