Alejandra Castro Rioseco salue le soutien de l'Arabie saoudite et des EAU aux femmes artistes à l’occasion de l’exposition «Lavinia»

Alejandra Castro Rioseco s’exprime lors du diner de gala de la quatrième édition de l’événement MIA Art Collection, à l’hôtel Bulgari de Dubaï (fournie)
Alejandra Castro Rioseco s’exprime lors du diner de gala de la quatrième édition de l’événement MIA Art Collection, à l’hôtel Bulgari de Dubaï (fournie)
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Publié le Vendredi 08 mars 2024

Alejandra Castro Rioseco salue le soutien de l'Arabie saoudite et des EAU aux femmes artistes à l’occasion de l’exposition «Lavinia»

  • Au cours d’un entretien avec Arab News en français, Alejandra Castro Rioseco lève un coin de voile sur les coulisses de la MIA Art Collection et met en avant le rôle des femmes artistes en cette journée internationale des Femmes
  • Alors que les pays du Golfe sont en train de devenir d’importants centres de l’art contemporain, le fait que cette exposition dédiée aux femmes artistes se tienne à Dubaï n’est pas anodin

DUBAÏ : Fondée et dirigée par l’ingénieure chilienne d’origine espagnole Alejandra Castro Rioseco, la MIA Art Collection tient en ce moment une exposition au DIFC de Dubaï sous l’intitulé Lavinia. Cette collection d'art internationale, privée et à but non lucratif, qui réunit, expose et soutient exclusivement le rôle des artistes femmes et leurs œuvres, a en effet obtenu la possibilité d’exposer une toile rare et hautement emblématique de l’artiste italienne du XVIe siècle Lavinia Fontana. L’une des maîtresses de l’art baroque, Lavinia est aussi une des premières artistes à peindre des nus.

Au cours d’un entretien avec Arab News en français, Alejandra Castro Rioseco lève un coin de voile sur les coulisses de la MIA Art Collection et met en avant le rôle des femmes artistes en cette journée internationale des Femmes.

Sur les débuts de MIA, Alejandra Castro Rioseco explique : « Le projet MIA a débuté très timidement il y a 15 ans, en achetant quelques œuvres d'art sans comprendre grand-chose au monde de l'art, mais il y avait cette passion pour le travail des femmes dans d'autres environnements, et je pense que cela nous a beaucoup aidés à nous concentrer uniquement sur les femmes artistes. Lorsque nous avons constaté la discrimination à l'encontre des femmes artistes dans le monde, nous avons su que nous devions faire quelque chose pour y remédier. Face à une idée à laquelle je crois, je vais de l'avant et comprends le coût qu’elle représente ».

“La première femme à être considérée comme une professionnelle de l'art en Italie”

Alors que cette nouvelle exposition marque la quatrième initiative de cette fondation originale, avec un prestigieux dîner de gala, une remise de prix et une exposition exceptionnelle, la fondatrice explique : « Comme chaque année, nous organisons une exposition d'art qui honore et met en valeur le travail des femmes dans le monde, qui donne de la visibilité et raconte comment nous devons vivre le fait d'être des femmes à travers l'art. Cette année, nous sommes très heureux d'avoir un merveilleux partenaire, le DIFC (Centre financier international de Dubaï), qui a non seulement mis à notre disposition un espace magnifique, mais l'a aussi spécialement adapté pour que nous puissions y organiser l'exposition ; cette année, nous nous concentrons donc sur une exposition d'art plus accessible au public dans cet espace public qu’est le DIFC à Dubaï ».

Projection d’un médaillon du portrait de Lavinia lors du diner de gala de la quatrième édition de l’événement MIA Art Collection, à l’hôtel Bulgari
Projection d’un médaillon du portrait de Lavinia lors du diner de gala de la quatrième édition de l’événement MIA Art Collection, à l’hôtel Bulgari (fournie)

Faisant figure de totem dans cette exposition dont elle est le centre, la toile de Lavinia Fontana rappelle avec force qu’après avoir longtemps occulté les femmes, l’art est aussi éminemment féminin. « Je pense que tout ce que je pourrais dire sur elle ne serait pas à la hauteur de la valeur historique de cette femme, née au XVIe siècle et qui, après avoir eu 11 enfants, a réussi à devenir l'une des artistes les plus importantes de son époque marquée par le mouvement baroque », souligne à cet égard Alejandra Castro Rioseco. « Elle a également été la première femme à peindre des nus et la première femme à être considérée comme une professionnelle de l'art en Italie, son pays d'origine. Sa vie est fascinante et nous fascine tous. Imaginez ce que Lavinia penserait si elle réalisait qu'environ 500 ans après sa mort, son œuvre se trouverait dans un pays arabe, dans un lieu public où tout le monde pourrait la voir. C'est vraiment merveilleux, non seulement en raison de ce qu'elle représente en tant qu'artiste, mais aussi en tant que femme » poursuit la fondatrice.

« Les principales foires d'art saoudiennes sont remplies de femmes étonnantes et puissantes »

Alors que les pays du Golfe sont en train de devenir d’importants centres de l’art contemporain, le fait que cette exposition dédiée aux femmes artistes se tienne à Dubaï n’est pas anodin : « Je pense que les femmes des Émirats, d'Arabie saoudite et du Koweït, par exemple, s'en sortent très bien parce que leurs dirigeants, tout comme les foires d'art, ont compris l'importance de soutenir les femmes dans l'art. Les principales foires d'art saoudiennes sont remplies de femmes étonnantes et puissantes, à la tête de plusieurs organisations arabes. L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont un exemple pour le monde de l'art », commente Alejandra Castro Rioseco.

La fondatrice souligne que depuis ses débuts, s’il y a eu quelques changements dans le domaine de l’art féminin, ceux-ci demeurent discrets. « Mais il se passe des choses sur la scène artistique, nous voyons que les gens s'intéressent de plus en plus à l'art des femmes et cela crée de l'espace et des possibilités pour réaliser des choses », ajoute-t-elle.

Sur le plan personnel, la création de MIA n’a pas été pour Alejandra Castro Rioseco une promenade de santé. «Ma vision, et le fait que je sois très concentrée et persévérante, m’ont aidé à tenir jusque-là. Peut-être cela vient-il de ma formation universitaire en ingénierie. Cela dit, je crois fermement que l'art change et améliore les gens, il améliore la façon dont nous regardons le monde et j'aime cela, je veux faire partie des changements, pas seulement les observer, mais en faire partie », martèle-t-elle.

Tableau de ballet lors du diner de gala de la quatrième édition de l’événement MIA Art Collection, à l’hôtel Bulgari, Dubaï (fournie)

« On peut apprendre sa propre histoire à travers l'art »

Confiant sa perception de la scène culturelle du monde arabe, la fondatrice de MIA voit l'ensemble du monde artistique arabe comme « une scène impressionnante, avec beaucoup de talent, des années et des années d'histoire ». « Les femmes dans l'art me surprennent par l'énorme talent qu'elles ont et qu'elles ont cultivé pendant des années. Au fil du temps, elles restent, de plus, fidèles à leurs coutumes, enracinées dans les réalités politiques, sociales et religieuses. J'ai l'impression que l'on peut apprendre sa propre histoire à travers l'art, c'est tout simplement fascinant. Je suis impressionnée par l'art iranien, libanais et irakien, pour n'en citer que quelques-uns » détaille-t-elle.

Le travail dans le domaine de l’art n’est jamais exempt d’émotions, tant humaines qu’esthétiques. Pour Alejandra Castro Rioseco « le moment le plus émouvant n'est pas unique, c'est un ensemble de nombreux moments... mais les plus forts sont ceux où les femmes artistes partagent leur vie avec (moi), (me) racontent ce qui leur est arrivé et ce qui leur arrive ». « Quand je vois comment la MIA Art Collection les aide à améliorer leur vie dans de multiples aspects, dans leur famille, avec leurs enfants, c'est pour moi le plus important, parce que l'art devrait être un catalyseur pour aider à améliorer la vie ; et si je peux aider quelqu'un à améliorer sa vie, ne serait-ce qu'un tout petit peu, j'aurai rempli ma mission » conclut-elle.

 


La calligraphie captive les arabophones comme les non arabophones, affirment des passionnés

Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
  • L'écriture traditionnelle est un langage universel apprécié pour son art, même s'il n'est pas compris.
  • Les nouvelles polices de caractères seront utilisées par les particuliers et les organisations dans un cadre formel.

RIYAD : La calligraphie arabe occupe une place artistique mondiale qui captive aussi bien les arabophones que les non arabophones, ont déclaré des passionnés à Arab News.

La semaine dernière, le ministère de la culture a introduit deux polices de caractères basées sur la calligraphie arabe et destinées à être utilisées par des particuliers et des organisations dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques : Al-Awwal et Saudi.

Abdulrahman Al-Shahed, membre fondateur de l'Association saoudienne de calligraphie arabe, a déclaré à Arab News que l'introduction de ces polices était "une étape bienvenue qui contribue à renouveler la présence de la calligraphie arabe dans les contextes numériques et contemporains, sans la séparer de ses racines spirituelles et esthétiques".

Il a décrit l'introduction de ces polices comme "un appel à redécouvrir la calligraphie en tant qu'identité vivante".

La calligraphie arabe "émerveille les spectateurs par sa beauté abstraite et son esprit contemplatif", a déclaré M. Al-Shahed.

Il a noté que "de nombreux non-Arabes ne lisent pas les lettres, mais ils les ressentent, ainsi que leur beauté", ajoutant que la calligraphie arabe était par conséquent un langage visuel universel.

La calligraphie arabe évolue depuis plus de 1 400 ans, et chaque génération y ajoute sa propre influence, exprimant ainsi son propre esprit et sa propre époque.

Abdul Adeem Al-Shali, membre du groupe des beaux-arts de Qatif, a déclaré à Arab News qu'un grand nombre de non-arabophones s'intéressaient de plus en plus à la langue arabe, à ses lettres et à ses mots.

Il a ajouté : "Cet intérêt démontre la magie de la lettre arabe et l'attrait qu'elle exerce sur l'œil du destinataire moyen, sans parler de celui d'une personne ayant une sensibilité artistique."

De nombreux étrangers ont réalisé des calligraphies magistrales. Le calligraphe américain Mohamed Zakariya, qui s'est converti à l'islam et a appris la calligraphie à Istanbul, a par exemple acquis une grande notoriété.

Il a organisé de nombreuses expositions de calligraphie en Amérique et dans d'autres pays occidentaux, recevant les éloges de ceux qui s'intéressent à cet art, a déclaré Al-Shali.

Ce passionné d'art est optimiste quant à l'avenir de la calligraphie arabe et exhorte les responsables des écoles d'art, des instituts de calligraphie et des écoles de langue arabe dans les universités à "préserver ce grand héritage et à l'enseigner aux générations actuelles avec le plus grand soin".

Le prince Badr bin Abdullah bin Farhan, ministre de la culture, a déclaré que les nouveaux caractères étaient un hommage au riche patrimoine culturel et artistique du Royaume, son ministère ajoutant qu'ils étaient basés sur des "inscriptions et des manuscrits coraniques" historiques.

La conception d'Al-Awwal met en évidence l'esprit de la calligraphie dans les anciennes inscriptions de la péninsule arabique.

Le Saoudien tient compte des principes artistiques de l'écriture d'Al-Awwal et la rend plus contemporaine.

Un groupe d'experts locaux et internationaux a été chargé de leur conception, avec le soutien de l'Autorité saoudienne pour la propriété intellectuelle, de la Fondation du roi Abdulaziz pour la recherche et les archives, et du Centre mondial du prince Mohammed bin Salman pour l'initiative de la calligraphie arabe.

La calligraphie arabe est née dans la péninsule arabique et a été influencée par les conditions culturelles et politiques de la région ainsi que par l'art rupestre des civilisations et des langues préislamiques. Elle s'est répandue avec la migration des Arabes au cours de l'expansion islamique.

Les nouveaux caractères "reflètent la profondeur historique du Royaume d'Arabie saoudite, qui est considéré comme le berceau d'anciennes civilisations humaines et le foyer de diverses calligraphies et inscriptions, allant du musnad au nabatéen et au thamudique", a déclaré le ministère de la culture, en faisant référence à certaines des anciennes civilisations de la péninsule.

Exposition: Écrire ou calligraphier? L’alphabet arabe sublimé
Par Arab News en français -
Calligraphie arabe: Une esthétique à mettre en lumière
Par El Moudjahid -

Le 11e festival du film saoudien s'ouvre sur une nuit de cinéma, de culture et de stars

Le tapis rouge a été déroulé pour la 11e édition du festival du film saoudien jeudi. (Fourni)
Le tapis rouge a été déroulé pour la 11e édition du festival du film saoudien jeudi. (Fourni)
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  • Le tapis rouge a été déroulé jeudi pour la 11e édition du Festival du film saoudien, qui a confirmé son rôle de pierre angulaire de la culture cinématographique en plein essor du Royaume
  • L'événement était organisé par l'Association du cinéma en partenariat stratégique avec Ithra - une initiative d'Aramco - et bénéficiait du soutien de la Commission saoudienne du cinéma du ministère de la culture

DHAHRAN : Le tapis rouge a été déroulé jeudi pour la 11e édition du Festival du film saoudien, qui a confirmé son rôle de pierre angulaire de la culture cinématographique en plein essor du Royaume.

Animée par le dynamique duo d'acteurs saoudiens Aixa Kay et Khaled Saqer, la célébration au Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra) à Dhahran débordait de glamour et de drame.

Le chanteur d'opéra saoudien Mohammed Khayran Al-Zahrani et la célèbre soprano française Fabienne Conrad ont donné la sérénade à la foule, tandis qu'un orchestre jouait un pot-pourri d'interprétations classiques de musiques de films populaires sous la direction du maestro Gevorg Sargsyan.

L'événement était organisé par l'Association du cinéma en partenariat stratégique avec Ithra - une initiative d'Aramco - et bénéficiait du soutien de la Commission saoudienne du cinéma du ministère de la culture.

Le festival de cette année, dont le thème est "Le cinéma de l'identité", se penche sur le pouvoir de la narration pour refléter et façonner les récits culturels, personnels et collectifs.

Lors de l'ouverture, la présidente de l'Association du cinéma, Hana Al-Omair, a souligné l'importance du thème.

"Nous présentons l'édition de cette année à un moment où la production cinématographique saoudienne connaît une croissance notable. Les films saoudiens ne sont plus de rares apparitions ; ils se disputent désormais les places de choix dans les cinémas arabes. Cela témoigne d'un élan artistique qui mérite que l'on s'y arrête et que l'on y réfléchisse", a-t-elle déclaré.

Elle a également mis l'accent sur l'intérêt particulier du festival.

"En plus des activités habituelles du festival, nous mettons en lumière l'expérience du cinéma japonais, qui a eu un impact profond sur le cinéma mondial, grâce à ses écoles artistiques, à sa riche expérience et à son histoire globale", a-t-elle déclaré.

Lors de la soirée d'ouverture, les visiteurs ont pu assister à la première de "Siwar" d'Osama Al-Khuraiji.

Le programme, qui se poursuit jusqu'au 23 avril, est rempli d'événements, notamment un flot continu de stars, des projections de films, des séminaires, des ateliers, des classes de maître et la très convoitée Palme d'or.

Depuis sa création en 2008, le festival du film saoudien est devenu l'événement cinématographique le plus ancien du Royaume.

Cette année, 36 des 68 projections sont des films saoudiens et du Golfe, dont huit longs métrages narratifs, 21 courts métrages et sept documentaires. Certaines parties des débats, ainsi que d'autres événements du festival, sont retransmis en direct.

Pour plus d'informations sur l'achat de billets, visitez le site web d'Ithra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jassim Al Dhamin, un artiste saoudien aux multiples talents

Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai Elkelawy)
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  • Jassim Al Dhamin a révélé à Arab News : « J’ai commencé à peindre à un jeune âge, influencé par son environnement culturel riche. C'est une passion qui a évolué au fil des années, se transformant en une véritable vocation.
  • il a expliqué : « Cette figure représente à la fois l'individu et la collectivité, soulignant l'importance des liens humains dans le contexte moderne.

RIYAD : Dans le paysage dynamique de l'art contemporain, la peinture continue de revêtir une importance cruciale, servant de miroir aux préoccupations sociétales et aux émotions humaines. Les artistes contemporains explorent des techniques variées et des styles divers, souvent en réponse aux défis et aux transformations de notre époque. La peinture, avec sa capacité à capturer des instants, des sentiments et des récits, s'affirme comme un moyen d'expression puissant, transcendant les frontières culturelles.

Dans ce contexte, Arab News a eu l'opportunité de rencontrer, Jassim Al Dhamin un artiste saoudien qui a récemment participé à la Semaine artistique de Riyad. Cet événement phare en Arabie Saoudite vise à promouvoir la créativité et l'expression artistique dans la région.

Jassim Al Dhamin a révélé à Arab News : « J’ai commencé à peindre à un jeune âge, influencé par son environnement culturel riche. C'est une passion qui a évolué au fil des années, se transformant en une véritable vocation.

Lors de l’exposition de ses dernières créations, nous avons noté la présence récurrente des formes humaines allongées exagérément aux couleurs claires. À cet effet, il a expliqué : « Cette figure représente à la fois l'individu et la collectivité, soulignant l'importance des liens humains dans le contexte moderne.

Pour moi, les couleurs comme étant intuitive, je cherche à transmettre des émotions et des ambiances apaisantes à travers mes choix chromatiques. Chaque œuvre d'art peut être perçue en fonction de nos propres expériences, de sorte que les œuvres perturbent le temps et se placent devant une scène visuelle pour nous raconter quelque chose que nous avons déjà vécu, ce qui nous aide à comprendre à nouveau le symbole, l'image et tout ce qui se trouve entre les deux. » 

En évoquant son parcours artistique, Jassim a révélé à Arab News : « J'ai été influencé par de nombreuses expériences importantes dans le domaine de l'art visuel, qui est un processus important dans la construction d'une identité visuelle. Mais ce qui importe le plus, c'est que c'est ma personnalité elle-même qui m'inspire pour comprendre mon moi le plus profond et me permettre de le découvrir dans des dimensions philosophiques.

Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)

Jassim s’est distingué lors de cette exposition par la présentation d’un tableau intitulé « Drive Thru », un tableau qui a attiré l’attention de tous. À cet effet il confie : « À travers ce tableau, je souhaite dire que nous vivons dans un système global si rapide dans tous les domaines de la vie, que même la tasse de café, associée à la dégustation lente et à la contemplation du moment présent, est devenue partie intégrante d'un système accéléré, grâce notamment aux stations-service et aux tasses à usage unique. Ainsi, nous continuons à concevoir notre mode de vie dans un système accéléré qui n'aide pas l'individu à se calmer, à méditer et à profiter de la vie à un rythme tranquille. «  

D’ailleurs, plusieurs figures emblématiques ont marqué mon parcours, tant saoudiennes qu'internationales. Ces influences m’ont aidé à forger mon propre style et à explorer de nouvelles techniques. Et je dois reconnaitre que l'artiste Marwan Kassab Bashi a joué un rôle important de ce côté.

Je m'entraîne simplement à peindre ; les projets sont comme des plans qui passent et repassent comme le vent. Le plus important est de continuer à dessiner. »  

Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)

Jassim affirmé que la Semaine artistique de Riyad joue un rôle crucial dans la mise en lumière des talents locaux et internationaux. Cet événement crée un espace de dialogue et d'échange entre les artistes, favorisant ainsi une meilleure compréhension de la diversité culturelle.

La volonté d'explorer de nouvelles formes d'expression et de créer des connexions humaines à travers l'art témoigne d'une société en pleine mutation, où la créativité est célébrée comme un moteur de transformation. Alors que le secteur culturel continue de s'épanouir, il est clair que l'art, sous toutes ses formes, jouera un rôle essentiel dans la narration de l'identité saoudienne et dans la promotion d'une culture ouverte et inclusive.