Frankly Speaking: Comprendre la position de l’Irlande vis-à-vis d’Israël

Simon Coveney, le ministre irlandais des Entreprises, du Commerce et de l’Emploi. (Photo, AN)
Simon Coveney, le ministre irlandais des Entreprises, du Commerce et de l’Emploi. (Photo, AN)
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Publié le Mercredi 06 mars 2024

Frankly Speaking: Comprendre la position de l’Irlande vis-à-vis d’Israël

  • Le ministre du Commerce déclare que Dublin préfère qu’une action collective soit entreprise par l’UE, mais que son pays était prêt à imposer des sanctions unilatérales aux colons violents
  • Simon Coveney veut qu’Israël respecte le droit international et non qu’il «devienne un monstre pour en vaincre un autre» à Gaza

DUBAÏ: L’Irlande pourrait imposer unilatéralement des sanctions aux colons israéliens extrémistes sur les territoires palestiniens si l’Union européenne ne se mettait pas d’accord sur une réponse collective, selon le ministre irlandais des Entreprises, du Commerce et de l’Emploi. 

Dans l’émission «Frankly Speaking» d’Arab News, Simon Coveney a déclaré que l’Irlande préférerait agir collectivement avec ses partenaires de l’UE, mais qu’elle pourrait être obligée de suivre l’exemple de l’Espagne en agissant unilatéralement si un accord n’était pas conclu. 

«Nous tenterons de le faire, mais nous préférerions de loin que ces sanctions soient imposées collectivement par l’Union européenne. 26 pays sur les 27 sont d’accord sur ce point», a-t-il déclaré au cours d’un entretien couvrant de nombreux sujets. 

«N’oublions pas que les États-Unis ont également imposé des sanctions aux colons violents en Cisjordanie pour véhiculer un message puissant selon lequel ils considèrent ce qui se passe dans une partie de la Cisjordanie en termes de violence contre les Palestiniens comme totalement inacceptable.» 

La violence en Cisjordanie occupée s’est intensifiée depuis que les attaques menées par le Hamas le 7 octobre ont déclenché l’offensive militaire israélienne contre Gaza. Les colons extrémistes ont profité du chaos pour s’emparer de plus de territoires palestiniens. 

L’Irlande fait partie des critiques internationaux les plus virulents de la campagne militaire israélienne, qui a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 30 000 personnes, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas à Gaza. 7 000 autres personnes sont toujours portées disparues et on compte au moins 70 450 blessés. 

M. Coveney aurait récemment déclaré qu’Israël se comportait comme un «État hors-la-loi» à Gaza. «Mes propos concernant la guerre à Gaza reflètent la frustration de nombreux Irlandais, mais aussi de nombreuses autres personnes dans le monde qui souhaitent qu’un cessez-le-feu soit mis en place», dit-il à Katie Jensen, l’animatrice de «Frankly Speaking». 

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Le ministre irlandais de l'entreprise, du commerce et de l'emploi, Simon Coveney, interviewé par l'animatrice de Frankly Speaking, Katie Jensen. (Photo, AN)

«Bien sûr, l’objectif serait par la suite de garantir que ce cessez-le-feu soit permanent afin que nous puissions nous concentrer sur la réponse aux souffrances humaines considérables dont nous sommes actuellement témoins à Gaza. 

«Cela n’atténue nullement la condamnation irlandaise ferme des attentats terroristes dont les citoyens israéliens ont été victimes le 7 octobre dernier. Mais depuis cette terrible attaque contre Israël, l’action militaire à Gaza est dévastatrice.» 

«On compte près de 30 000 morts, dont beaucoup de femmes et d’enfants. Toute une population à Gaza est désormais proche de la famine. Nous devons réagir dans le contexte du droit international, du droit humanitaire et de la Charte des Nations unies.» 

«Mes propos concernent le fait qu’Israël semble faire fi de ses partenaires et alliés qui appellent désormais à la retenue et tentent de trouver un terrain d’entente pour un cessez-le-feu.» 

M. Coveney a également déclaré qu’Israël ne devrait pas «se comporter comme un monstre afin d’en vaincre un autre», en référence aux représailles militaires du pays à la suite de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre, au cours de laquelle 1 200 Israéliens et autres ressortissants étrangers ont été tués et 240 autres emmenés en otages à Gaza. 

«Quand je dis qu’on ne peut pas devenir un monstre pour en vaincre un autre, j’entends qu’un État démocratique comme Israël doit respecter le droit international», insiste-t-il. 

«Même dans la guerre, il y a des règles. Nous avons tous la responsabilité de nous tenir mutuellement responsables au sein de la communauté internationale. En Irlande, nous pensons que ce qu’Israël fait à Gaza est totalement disproportionné par rapport à ce qui est nécessaire pour la défense du pays. 

«Que dire des milliers d’enfants et de femmes qui ont perdu la vie après que des bâtiments se sont effondrés sur eux? Cela doit impérativement cesser et être dénoncé. Cela n’est pas du tout nécessaire à la défense d’Israël.» 

«Certes, ce qu’a fait le Hamas le 7 octobre doit être puni. Et Israël a le droit de se défendre.» 

«Mais l’ampleur de ce qui s’est passé ainsi que les pertes humaines et les blessés qui en ont découlé à Gaza, ne sont à mon avis pas justifiés et constituent une violation de nombreux aspects du droit international et humanitaire. C’est pour cela que nous sommes de fervents partisans d’un cessez-le-feu.» 

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Un enfant palestinien mange du pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 4 mars 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement Hamas. (AFP)

Le Programme alimentaire mondial avertit qu’une famine est imminente dans le nord de Gaza, qui a reçu très peu d’aide ces dernières semaines et où environ 300 000 personnes vivent avec peu de nourriture ou d’eau potable. 

Jeudi, au moins 112 Palestiniens ont été tués et 760 blessés alors qu’ils tentaient désespérément d’obtenir une aide nécessaire dans la ville de Gaza, en présence de chars israéliens. 

Le Hamas a accusé Israël d’avoir tiré sur des civils, mais Israël soutient que la plupart sont morts lors d’une bousculade après que ses troupes ont tiré des coups de semonce. Les dirigeants du monde entier exigent une enquête approfondie. 

«Même en l’absence de conflit, les efforts que la communauté internationale devra déployer à Gaza pour prévenir la famine et répondre aux défis considérables en matière de soins de santé et d’approvisionnement de base sont énormes», précise M. Coveney. 

«Seuls quelques hôpitaux fonctionnent encore véritablement.» 

Compte tenu de la destruction à très grande échelle au sein de l’enclave, l’Irlande serait-elle disposée à intervenir et à contribuer aux efforts de reconstruction lorsque la guerre prendra fin? 

«Absolument», insiste M. Coveney. 

Il explique que l’Irlande propose un financement important pour soutenir des programmes en faveur des Palestiniens en Cisjordanie et auparavant également à Gaza. 

«Nous faisons partie des plus fervents partisans de l’Unrwa, car c’est réellement la seule organisation humanitaire à grande échelle capable de subvenir aux besoins des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie», indique-t-il, faisant allusion à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, qui soutient l’aide aux réfugiés palestiniens et le développement humain de ces derniers. 

«L’Irlande a continué de soutenir l’Unrwa, même au cours des dernières semaines, tandis que d’autres pays ont mis complètement fin à leur financement en raison d’un scandale potentiel selon lequel quelques membres du personnel de l’Unrwa seraient impliqués dans les attentats terroristes du 7 octobre. Attendons de voir les résultats de l’enquête.» 

Par ailleurs, l’Irlande a tenté de faire comprendre aux autres donateurs que, compte tenu de l’ampleur des souffrances humaines à Gaza en ce moment, l’Unrwa est une organisation qui doit être soutenue, poursuit M. Coveney. 

«Nous avons donc augmenté notre financement de 20 millions d’euros au cours des dernières semaines, ce qui signifie que nous allons désormais donner plus de 40 millions d’euros à l’Unrwa. Espérons que cela permettra aux autres pays qui financent et soutiennent l’Unrwa de prendre conscience qu’ils doivent continuer à le faire», insiste-t-il. 

Le principal objectif de la visite de M. Coveney dans la région était la 13e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce, qui s’est tenue du 26 au 29 février dans la capitale des Émirats arabes unis, Abu Dhabi. 

Cependant, compte tenu de la situation géopolitique actuelle, la crise humanitaire à Gaza et les tensions en mer Rouge sont naturellement devenues des sujets de discussion en marge des interactions de M. Coveney avec ses homologues du Golfe. 

«Il est impossible de se rendre dans cette partie du monde et de ne pas parler de ce qui se passe actuellement à Gaza, car tout le monde est horrifié par les souffrances et les pertes humaines», renchérit-il. 

«Lorsqu’ils s’adressent à un ministre du gouvernement irlandais, les gens savent que nous sommes très engagés dans ce débat.» 

«En marge de nombreuses discussions commerciales, bien sûr, nous parlons de conflit régional et il est impossible de ne pas se concentrer sur le conflit israélo-palestinien auquel nous assistons actuellement à Gaza.» 

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La visite de M. Coveney au Moyen-Orient était principalement axée sur la 13e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce, qui s'est déroulée du 26 au 29 février dans la capitale des Émirats arabes unis, Abu Dhabi. (Photo, AN)

«En outre, il existe des tensions en mer Rouge et la milice houthie y cible le transport maritime et, par extension, le commerce mondial, car environ 30% du commerce mondial de marchandises transite par le canal de Suez et la mer Rouge. Le commerce est donc actuellement considérablement perturbé.» 

Lorsqu’on lui demande s’il existe une contradiction entre les appels de l’administration Biden à la retenue israélienne à Gaza et l’envoi d’armes et d’obus à Israël, M. Coveney répond que la situation exige une évaluation réaliste. 

«Le message qui serait véhiculé au sein de la région élargie du Moyen-Orient si les États-Unis empêchaient l’acheminement d’armes vers Israël, serait potentiellement dangereux en termes de signal envoyé à l’Iran et à d’autres ennemis d’Israël», explique-t-il. 

«Je pense que les États-Unis le savent. Nous devons donc être réalistes ici quant à ce qui pourrait être fait.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 

 


Les accords conclus entre l'Arabie saoudite et les États-Unis à Washington

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman aux côtés du PDG de Tesla, Elon Musk, du PDG de Nvidia, Jensen Huang, et d'autres personnes lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Washington, DC. le 19 novembre 2025. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman aux côtés du PDG de Tesla, Elon Musk, du PDG de Nvidia, Jensen Huang, et d'autres personnes lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Washington, DC. le 19 novembre 2025. (SPA)
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  • La valeur déclarée des accords annoncés au cours de la visite s'élève à environ 557 milliards de dollars
  • Cette visite a été marquée par une rencontre entre le prince héritier et le président Donald Trump, ainsi que par leur participation conjointe au Forum d'investissement saoudo-américain, auquel assistent d'éminents investisseurs et de grandes entreprises

L'Arabie saoudite et les États-Unis, ainsi que plusieurs entreprises et institutions des deux pays, ont signé une série d'accords et de protocoles d'accord lors de la visite du prince héritier Mohammed bin Salman à Washington les 18 et 19 novembre 2025. Cette visite a été marquée par une rencontre entre le prince héritier et le président Donald Trump, ainsi que par leur participation conjointe au Forum d'investissement saoudo-américain, auquel assistent d'éminents investisseurs et de grandes entreprises.

Vous trouverez ci-dessous une liste complète de tous les accords conclus.

Accords gouvernementaux
1. L'accord de défense stratégique entre l'Arabie saoudite et les États-Unis (SDA) ouvre la voie à une coopération militaire plus large, englobant les transferts de technologie, les programmes de formation conjoints et la fourniture d'armements.

a. Un accord de défense historique qui réaffirme un partenariat militaire de plus de huit décennies et renforce la dissuasion régionale.

b. Des dispositions visant à faciliter les opérations des entreprises de défense américaines en Arabie saoudite.

c. Mise en place de mécanismes de partage de la charge financière de la sécurité entre les deux pays.

d. Annonce officielle de la désignation de l'Arabie saoudite comme "allié majeur non membre de l'OTAN".

e. Le président Trump a officiellement conféré à l'Arabie saoudite le statut d'"allié majeur non membre de l'OTAN".


2) Accord nucléaire. Une déclaration conjointe a été publiée pour finaliser les négociations sur la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire civile.

a. Établit un partenariat à long terme dans le domaine du développement nucléaire civil.

b. Positionne les entreprises américaines comme les partenaires privilégiés dans la construction du programme d'énergie nucléaire de l'Arabie Saoudite.

c. Lier la coopération aux normes de non-prolifération et à la surveillance réglementaire internationale.

3) Minéraux rares et critiques. Un cadre gouvernemental commun pour coordonner les politiques relatives aux minéraux stratégiques.

a. Cherche à diversifier les chaînes d'approvisionnement mondiales et à réduire la dépendance à l'égard de la Chine.

b. Couvre l'exploration, le raffinage et le développement des chaînes de valeur.

4) Intelligence artificielle. Protocole d'accord stratégique sur l'intelligence artificielle.

a. Accorde à l'Arabie saoudite l'accès aux technologies avancées d'intelligence artificielle, avec la mise en place de garde-fous pour protéger les systèmes propriétaires.

b. Vise à faire de l'Arabie saoudite un leader mondial dans le domaine de l'intelligence artificielle.

c. Englobe la collaboration en matière de recherche, d'infrastructure informatique et de renforcement des capacités humaines.

5) Accélérer les investissements. Un cadre stratégique conçu pour accélérer les flux d'investissement entre l'Arabie saoudite et les États-Unis.

a. Rationaliser les autorisations d'investissement et accélérer le lancement de coentreprises dans des secteurs tels que l'énergie, les infrastructures, la technologie et la défense.

b. Inclut l'alignement réglementaire sur les normes des véhicules.

c. Reconnaissance par l'Arabie saoudite que les véhicules et les pièces détachées conformes aux normes américaines satisfont aux exigences nationales en matière de sécurité.

6) Accords de coopération financière et bancaire entre le département américain du Trésor et le ministère saoudien des finances afin d'approfondir la coopération dans les domaines suivants :

a. Marchés des capitaux

b. Technologies financières (FinTech)

c. Normes réglementaires

d. Institutions financières internationales


Défense et marchés d'armes
 

1. Marché des avions de combat F-35. Les États-Unis autorisent la vente d'avions de combat F-35 à l'Arabie saoudite dans le cadre d'un programme de défense plus large.

a. Un accord portant sur l'achat de près de 300 chars américains ultramodernes destinés à renforcer la puissance opérationnelle des forces terrestres saoudiennes.

b. Une coopération renforcée en matière de planification opérationnelle et de coordination de la défense.

c. Dispositions visant à faciliter le déploiement de systèmes de défense tels que Patriot et THAAD en Arabie saoudite.

d. Des niveaux plus élevés de coopération en matière de renseignement et d'échange d'informations.

Les engagements d'investissement saoudiens aux États-Unis approchent le milliard de dollars, couvrant des projets d'infrastructure, d'énergie, d'industrie et de technologie.

Énergie et nucléaire
1. Énergie nucléaire civile. Un accord de coopération nucléaire civile.

a. Affirme que les activités d'enrichissement et de retraitement ne seront pas autorisées en Arabie Saoudite.

b. Ouvre la voie à la construction de réacteurs nucléaires utilisant la technologie américaine.

c. Intègre des modalités de financement à long terme.

2.  Énergie (pétrole, gaz et services) Un ensemble de protocoles d'accord entre Saudi Aramco et des entreprises américaines, d'une valeur de plus de 30 milliards de dollars, comprenant :

a. Investissements dans le projet de gaz naturel liquéfié à Lake Charles en partenariat avec MidOcean Energy.

b. Un accord avec Commonwealth LNG.

c. Des collaborations dans le domaine des services et technologies pétroliers avec Baker Hughes et Halliburton.

d. Partenariats financiers avec Blackstone et J.P.Morgan.

Minéraux rares et critiques

Un cadre gouvernemental sur les minéraux critiques couvrant l'uranium, les aimants permanents et les chaînes d'approvisionnement. Une coentreprise américano-saoudienne avec MP Materials pour établir une raffinerie de terres rares dans le pays.

Structure de propriété :

Maaden : au moins 51%.

MP Materials et le ministère américain de la défense : 49%

Objectif : réduire la dépendance mondiale à l'égard de la Chine pour le raffinage des terres rares : Réduire la dépendance mondiale à l'égard de la Chine pour le raffinage des terres rares.


1. Accords gouvernementaux

a. Le partenariat stratégique saoudo-américain en matière d'IA

I. Fourniture de GPU avancés dans le pays.

II. Développement de centres de données et d'installations de supercalculateurs.

III. Transfert de connaissances et collaboration en matière de recherche et de développement.

2. Partenariats avec le secteur privé dans le domaine de la technologie et de l'intelligence artificielle

a. Projet de centre de données impliquant AMD, Cisco et la société saoudienne HUMAIN.

b. Lancement d'un centre de données d'une capacité de 100 mégawatts en Arabie saoudite, avec des plans pour passer à 1 gigawatt.

c. Le projet Halo : un supercentre de calcul de 2 gigawatts en partenariat avec HUMAIN et Luma AI.

d. Partenariat avec xAI d'Elon Musk

e. Un projet informatique de 500 mégawatts en collaboration avec Nvidia.

f. Centre d'ingénierie de l'IA : Un partenariat entre Qualcomm et HUMAIN avec le soutien d'Adobe.


Investissements et finances publics
1. Les engagements d'investissement saoudiens aux États-Unis approchent 1 milliard de dollars, couvrant des projets d'infrastructure, d'énergie, d'industrie et de technologie.

2. Des accords d'une valeur de 270 milliards de dollars ont été signés lors du Forum d'investissement américano-saoudien.

3. Les estimations des médias suggèrent que la valeur totale des accords annoncés au cours de la visite s'élève à environ 557 milliards de dollars.

4. Confirmation que les États-Unis restent le premier investisseur étranger en Arabie saoudite, représentant environ 25 % du total des investissements directs étrangers.

Partenariats avec le secteur privé
1. Compagnies énergétiques et pétrolières américaines

a. Baker Hughes

b. Halliburton.

2. Entreprises d'investissement et financières
a. Blackstone Inc.
b. J.P.Morgan.

3. Entreprises de divertissement et d'infrastructures créativesAssurer la participation des petites et moyennes entreprises américaines à la recherche de partenariats dans :

a. Le divertissement.
b. Le sport.
c. Les grands événements.
d. Infrastructures créatives, telles que Convergenz.


Arabie saoudite : les transactions POS dépassent 3 Mds $, les hôtels en hausse

Les dépenses dans les hôtels affichent la plus forte augmentation, avec 19,8 %. (Shutterstock)
Les dépenses dans les hôtels affichent la plus forte augmentation, avec 19,8 %. (Shutterstock)
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  • Les transactions par terminaux de paiement en Arabie saoudite dépassent 12,5 milliards de riyals hebdomadaires
  • Les données de la SAMA montrent un repli dans la majorité des catégories et dans les grandes villes, mais confirment la croissance continue des paiements numériques, en ligne avec la Vision 2030

RIYAD : Le total des transactions par terminaux de paiement (POS) en Arabie saoudite est resté au-dessus du seuil des 3 milliards de dollars lors de la semaine se terminant le 22 novembre, atteignant 12,5 milliards de riyals (3,3 milliards de dollars).

Selon les dernières données de la Banque centrale saoudienne (SAMA), le montant global des paiements par POS représente une baisse hebdomadaire de 4,4 %, tandis que le nombre total de transactions a diminué de 5,4 %, passant à 220,15 millions contre 232,67 millions la semaine précédente.

Cinq catégories ont enregistré une légère hausse, les dépenses hôtelières affichant la plus forte progression, en hausse de 19,8 % à 381,98 millions de riyals, suivies de la location automobile et d’équipements, en hausse de 10,8 % à 578,2 millions de riyals.

Les dépenses en soins personnels ont progressé de 4,8 %, suivies d’une hausse de 4,5 % pour les livres et la papeterie. Les achats de bijoux ont augmenté de 3,2 %, atteignant 335,8 millions de riyals.

Les données montrent des baisses dans le reste des catégories, l’éducation enregistrant la plus forte diminution : –17,6 % à 104,48 millions de riyals. Les achats en pharmacies et fournitures médicales suivent avec une baisse de 11,2 % à 197,2 millions de riyals.

Les dépenses en alimentation et boissons ont reculé de 8,6 % à 1,8 milliard de riyals, tout en restant la plus grande catégorie de dépenses. Les restaurants et cafés suivent malgré une baisse de 3,8 % à 1,6 milliard de riyals.

L’habillement a diminué de 4 % à 1,13 milliard de riyals, représentant la troisième plus grande part des dépenses POS de la semaine observée.

Les principales zones urbaines du Royaume reflètent la tendance nationale. Riyad, qui représente la part la plus importante des dépenses POS, a enregistré une baisse de 4,9 %, à 4,46 milliards de riyals, contre 4,68 milliards la semaine précédente. Le nombre de transactions dans la capitale a reculé à 72 millions, soit –6,3 % sur une semaine.

À Djeddah, la valeur des transactions a diminué de 1,8 % à 1,72 milliard de riyals, tandis que Dammam a enregistré une baisse de 4,1 % à 621,22 millions de riyals.

Les données POS, suivies chaque semaine par la SAMA, constituent un indicateur des tendances de consommation et de la progression continue des paiements numériques en Arabie saoudite.

Elles mettent également en lumière l’expansion de l’infrastructure POS, désormais déployée au-delà des grands centres commerciaux, jusque dans les plus petites villes et services, soutenant les efforts d’inclusion numérique.

Le développement des technologies de paiement numérique s’inscrit dans les objectifs de la Vision 2030, favorisant les transactions électroniques et contribuant à l’économie numérique du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Femmes arabes en STEM: le programme L’Oréal-UNESCO Middle East célèbre 12 ans de recherche scientifique

Le programme L’Oréal-UNESCO For Women in Science met à l’honneur douze talents féminins arabes en STEM pour sa 12ᵉ édition. (Photo: fournie)
Le programme L’Oréal-UNESCO For Women in Science met à l’honneur douze talents féminins arabes en STEM pour sa 12ᵉ édition. (Photo: fournie)
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  • Le programme célèbre 12 ans de promotion des femmes scientifiques au Moyen-Orient, avec 63 chercheuses arabes déjà soutenues et 3,8 M AED attribués
  • Les lauréates 2025–2024 mènent des recherches en robotique, climat, sécurité alimentaire, médecine personnalisée et santé publique

DUBAI: Pour sa douzième édition, le programme régional L’Oréal-UNESCO For Women in Science Middle East Regional Young Talents, organisé en partenariat avec l’Université Khalifa des sciences et de la technologie, met à l’honneur douze chercheuses arabes dont les travaux novateurs façonnent l’avenir scientifique de la région.

Initiative phare au Moyen-Orient, ce programme distingue les contributions majeures de femmes scientifiques en STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), dont les recherches apportent des réponses concrètes à des défis urgents et inspirent les générations futures. Depuis 1998, l’initiative mondiale L’Oréal-UNESCO a célébré plus de 4 700 chercheuses dans plus de 140 pays – dont 63 issues du CCG – attribuant au total 3,8 millions AED pour soutenir leurs projets.

Pourtant, les progrès restent inégaux : selon l’UNESCO, les femmes ne représentent encore qu’un tiers des chercheurs dans le monde.

En valorisant l’excellence scientifique et en renforçant le rôle des femmes dans la recherche, l’édition régionale contribue non seulement à réduire ces écarts, mais aussi à soutenir les stratégies nationales du CCG axées sur l’innovation, l’économie du savoir et le développement durable.

La ministre de l’Éducation des Émirats arabes unis, Sarah Al Amiri, a salué l’engagement constant du programme, rappelant son soutien depuis sept ans. « Ce programme ne se limite pas à reconnaître l’excellence scientifique ; il renforce la volonté de bâtir des sociétés innovantes et résilientes. Soutenir les femmes scientifiques, c’est libérer le plein potentiel de notre capital humain et garantir que la science demeure un moteur de progrès sociétal », a-t-elle déclaré.

Laurent Duffier, Directeur général de L’Oréal Moyen-Orient, a souligné l’impact du programme sur l’innovation régionale comme mondiale. « En amplifiant les voix des chercheuses arabes depuis plus de 12 ans, nous avons accéléré le progrès scientifique et inspiré la prochaine génération d’innovatrices. »

De son côté, Salah Khaled, Directeur du bureau de l’UNESCO à Doha, a rappelé que l’autonomisation des femmes en science est un pilier du développement durable : « Soutenir ces chercheuses d’exception contribue autant aux priorités nationales d’innovation qu’à l’avancée de la science mondiale. »

Le Président de l’Université Khalifa, Pr. Ebrahim Al Hajri, a mis en avant l’importance de cette collaboration, affirmant que les femmes scientifiques de l’université façonnent déjà l’avenir de l’énergie propre, de la santé, de la durabilité, de l’espace et de l’IA.

Les douze lauréates de 2025 et 2024 illustrent la diversité et la profondeur de la recherche dans le monde arabe : robotique aérospatiale, résilience climatique, sécurité alimentaire, médecine personnalisée, thérapies épigénétiques, maladies métaboliques, autisme, infections respiratoires ou encore innovations en nanotechnologie.