Liban: De nouvelles frappes au sud compromettrait une solution politique au conflit selon la Finul

Le général Aroldo Lazaro Saenz et Najib Makati (Photo, X/@aroldo_lazaro).
Le général Aroldo Lazaro Saenz et Najib Makati (Photo, X/@aroldo_lazaro).
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Publié le Mercredi 28 février 2024

Liban: De nouvelles frappes au sud compromettrait une solution politique au conflit selon la Finul

  • Israël bombarde le Liban à 50 km après que le Hezbollah a ciblé la base de Meron avec 40 missiles
  • «Nous avons continué à travailler activement avec les parties pour réduire les tensions et prévenir les malentendus dangereux» a annoncé le général Aroldo Lazaro Saenz:

BEYROUTH: Le chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a averti mardi qu'une escalade des combats entre Israël et le Hezbollah pourrait compromettre une solution politique au conflit.

Le commandant de la Finul, le général de corps d'armée Aroldo Lazaro Saenz, a souligné une «évolution alarmante, ces derniers jours, des échanges de tirs le long de la frontière sud du Liban», ajoutant que «l'expansion et l'intensification des frappes» pourraient entraver les négociations sur le cessez-le-feu.

Ses commentaires sont intervenus un jour après qu'Israël a pris pour cible des positions du Hezbollah près de la ville libanaise de Baalbek. Le Hezbollah a riposté en tirant des dizaines de missiles sur la base de contrôle aérien de Meron, sur le Jabal al-Jarmaq (Mont Meron).

Lazaro a déclaré que les échanges en cours entre l'armée israélienne et le Hezbollah avaient «coûté la vie à un très grand nombre de personnes, causé de graves dommages aux habitations et aux infrastructures publiques, mis en péril les moyens de subsistance et changé la vie de dizaines de milliers de civils de part et d'autre de la Ligne bleue.»

«Ces derniers jours, nous avons continué à travailler activement avec les parties pour réduire les tensions et prévenir les malentendus dangereux, mais les événements récents risquent de compromettre la solution politique de ce conflit», a-t-il ajouté.

«Nous exhortons toutes les parties concernées à cesser les hostilités afin d’empêcher une nouvelle escalade et de laisser place à une solution politique et diplomatique qui puisse rétablir la stabilité et assurer la sécurité des populations de cette région», a-t-il insisté.

Ce mardi, le Premier ministre sortant du Liban, Najib Mikati, s'est entretenu avec la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka, afin de discuter des «mécanismes» de mise en œuvre d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à une cessation totale des hostilités.

Selon le bureau de presse du Premier ministre, Wronecka a exhorté «toutes les parties à se calmer et à trouver des solutions diplomatiques».

Tirs d'artillerie

Le système mobile israélien de défense aérienne Dôme de fer a intercepté plusieurs missiles tirés par le Hezbollah en direction de la base de Meron. L'armée israélienne a répondu par un raid aérien dans la banlieue de Bissariye, près de Sidon, à plus de 50 km de la frontière libanaise. Aucune victime n'a été signalée. Les avions de guerre ont également frappé les villes de Jibchit, Mansouri et Haniyeh, où une femme a été blessée.

Un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré: «Trente-cinq roquettes ont été tirées depuis le Liban en direction de Jabal al-Jarmaq, mais la base de surveillance aérienne n'a subi aucun dommage et il n’ y avait aucun blessé.»

«En réponse à ces roquettes, des avions de guerre ont attaqué un site militaire et plusieurs infrastructures militaires du Hezbollah dans le sud du Liban», a-t-il ajouté.

L'installation de contrôle aérien de Meron est située au sommet du Jabal al-Jarmaq, le plus haut sommet du nord d'Israël. Il s'agit du seul centre de gestion, de surveillance et de contrôle du trafic aérien dans la région, à côté de Mitzpe Ramon dans le sud.

Les médias du Hezbollah ont rapporté que la base de Meron se concentrait sur «l'organisation, la coordination et la supervision de toutes les activités aériennes en direction de la Syrie, du Liban, de la Turquie, de Chypre et de la région septentrionale de la Méditerranée orientale. Elle sert de plaque tournante pour les opérations d'interférence électronique dans ces régions, et un grand nombre d'officiers et de soldats d'élite travaillent dans cette base».

Un échange de tirs d'artillerie entre les deux parties s'est poursuivi mardi après-midi, mais s'est limité à une zone située au sud de la rivière Litani.

Pendant ce temps, l’armée israélienne à la colonie de Miskaf Am a tiré sur une fourgonnette transportant du pain qui traversait une route près d’un point de contrôle de l’armée libanaise. Le conducteur et sa femme ont été blessés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: 80.000 personnes ont fui Rafah depuis qu'Israël a intensifié ses opérations le 6 mai, selon l'ONU

Des Palestiniens déplacés transportent leurs biens à l'arrière d'un camion alors qu'ils fuient al-Mawasi vers une zone plus sûre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et les militants du mouvement Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés transportent leurs biens à l'arrière d'un camion alors qu'ils fuient al-Mawasi vers une zone plus sûre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et les militants du mouvement Hamas. (Photo par AFP)
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  • Selon l'ONU, environ 1,4 million de personnes s'entassent à Rafah, adossée à la frontière égyptienne, dont plus d'un million de déplacés poussés là par sept mois de combats et de bombardements
  • Israël affirme que les derniers bataillons du Hamas sont retranchés à Rafah et se dit déterminé depuis plusieurs mois à y mener un assaut terrestre d'ampleur pour anéantir le mouvement islamiste palestinien

RAFAH, Territoires Palestiniens : L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a indiqué jeudi qu'environ 80.000 personnes avaient fui Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, depuis le 6 mai, quand Israël a enjoint les Palestiniens vivant dans l'est de la ville à évacuer.

«Depuis que les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations le 6 mai, environ 80.000 personnes ont fui Rafah, cherchant refuge ailleurs. Le prix que payent ces familles est insupportable», indique l'UNRWA sur le réseau social X, précisant que «aucun endroit n'est sûr» dans la bande de Gaza.

Selon l'ONU, environ 1,4 million de personnes s'entassent à Rafah, adossée à la frontière égyptienne, dont plus d'un million de déplacés poussés là par sept mois de combats et de bombardements qui ont réduit à l'état de ruines le nord puis le centre de la bande de Gaza.

Lundi, l'armée israélienne avait enjoint les habitants des quartiers est de Rafah à évacuer avant d'intensifier ses bombardements sur ces zones et d'y mener des incursions au sol.

«C'est une opération d'ampleur limitée», avait insisté un porte-parole militaire, estimant à «environ 100.000» le nombre de personnes concernées et appelées à se déplacer vers «la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi», à une dizaine de kilomètres de Rafah.

Israël affirme que les derniers bataillons du Hamas sont retranchés à Rafah et se dit déterminé depuis plusieurs mois à y mener un assaut terrestre d'ampleur pour anéantir le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qui a mené le 7 octobre dans le sud d'Israël une attaque sanglante qui a déclenché la guerre.

Principal soutien militaire d'Israël, Washington a annoncé mercredi qu'il suspendrait les livraisons de certains armements à son allié historique si l'armée israélienne entrait dans Rafah.

Aux côtés du Qatar et de l'Egypte, les Etats-Unis assurent une médiation qui tente depuis des mois de convaincre Israël et le Hamas de conclure une trêve censée permettre notamment une pause dans la guerre et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre des otages enlevés par le Hamas lors de sa sanglante attaque dans le sud d'Israël le 7 octobre.

Des négociations indirectes ont repris mercredi au Caire pour tenter de parvenir à un compromis et éviter l'assaut annoncé sur Rafah.

 


Un groupe irakien visé par des frappes israéliennes près de Damas

Des soldats de l'armée israélienne se tiennent debout sur la tourelle d'un char de combat principal positionné dans le sud d'Israël près de la frontière avec la bande de Gaza, le 9 mai 2024. (Photo par Ahmad Gharabli AFP)
Des soldats de l'armée israélienne se tiennent debout sur la tourelle d'un char de combat principal positionné dans le sud d'Israël près de la frontière avec la bande de Gaza, le 9 mai 2024. (Photo par Ahmad Gharabli AFP)
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  • L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, rapporte qu'Israël a frappé un centre culturel et un camp d'entraînement d'Al-Noujaba, membre d'une nébuleuse de groupes armés pro-iraniens
  • Une source au sein d'Al-Noujaba a confirmé qu'un centre culturel du groupe avait été détruit par une frappe israélienne près de Sayyeda Zeinab, mais n'a pas fait état de victimes

BEYROUTH, Liban : Des frappes nocturnes israéliennes ont ciblé le mouvement irakien Al-Noujaba, dans la région de Damas, ont indiqué jeudi le groupe armé pro-iranien et une ONG.

Israël commente rarement les frappes individuelles mais répète régulièrement qu'il ne permettra pas à son ennemi juré, l'Iran, d'accroître sa présence en Syrie.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, rapporte qu'Israël a frappé un centre culturel et un camp d'entraînement d'Al-Noujaba, membre d'une nébuleuse de groupes armés pro-iraniens se faisant appeler «Résistance islamique en Irak».

Des ambulances se sont dirigées vers les zones ciblées, a indiqué l'ONG qui fait état de trois membres d'Al-Noujaba blessés.

Le centre et le camp sont situés dans le quartier de Sayyeda Zeinab, au sud de Damas, où de violentes explosions ont retenti à l'aube selon l'ONG, basée au Royaume-Uni.

Sayyeda Zeinab abrite un important sanctuaire chiite et est défendu par des miliciens pro-iraniens, notamment du Hezbollah, aux côtés de l'armée de Damas, selon l'OSDH.

Une source au sein d'Al-Noujaba a confirmé à l'AFP qu'un centre culturel du groupe avait été détruit par une frappe israélienne près de Sayyeda Zeinab, mais n'a pas fait état de victimes.

Al-Noujaba «n'a pas de base militaire déclarée en Syrie», a ajouté la source.

«Vers 3H20 du matin (00:20 GMT), l'ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis le Golan syrien occupé, ciblant un bâtiment dans la région de Damas», a indiqué jeudi matin le ministère syrien de la Défense, cité par l'agence officielle Sana.

«Notre défense antiaérienne a abattu certains missiles», a ajouté le ministère, précisant que l'attaque «a causé quelques dégâts matérielles».

L'armée israélienne a conduit des centaines de frappes en Syrie depuis le déclenchement en 2011 de la guerre civile qui y fait rage, ciblant principalement des positions militaires et des combattants pro-iraniens.

Le nombre de frappes s'est accru depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, lorsque le mouvement islamiste palestinien a mené une attaque meurtrière sans précédent contre Israël.

Le 13 avril, l'Iran a mené une attaque inédite contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l'aide des Etats-Unis et d'autres pays. Téhéran a dit avoir agi en «légitime défense» après l'attaque meurtrière, attribuée à Israël, qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril.


Les forces armées saoudiennes participent à un exercice militaire en Turquie

L’exercice offre aux forces des pays participants l’occasion d’échanger des connaissances et de s’entraîner ensemble à la planification et à la coordination d’opérations conjointes
L’exercice offre aux forces des pays participants l’occasion d’échanger des connaissances et de s’entraîner ensemble à la planification et à la coordination d’opérations conjointes
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  • Dès leur arrivée en Turquie, avant la phase d’exercices sur le terrain de l’EFES 2024, les unités saoudiennes ont été accueillies par l’attaché militaire à l’ambassade d’Arabie saoudite à Ankara, le commodore Adel al-Kalthami
  • L’exercice offre aux forces des pays participants l’occasion d’échanger des connaissances, de s’entraîner ensemble à la planification et à la coordination d’opérations conjointes dans divers environnements et d’accroître leur efficacité au combat

RIYAD: Les forces armées saoudiennes participent à un exercice militaire multinational dans la ville turque d’Izmir, a annoncé, mercredi, le ministère de la Défense du Royaume.

Dès leur arrivée en Turquie, avant la phase d’exercices sur le terrain de l’EFES 2024, les unités saoudiennes ont été accueillies par l’attaché militaire à l’ambassade d’Arabie saoudite à Ankara, le commodore Adel al-Kalthami, directeur des exercices du Royaume, le général Nasser al-Suhaimi et des officiers des divisions des forces armées.

L’exercice comprend deux phases principales. La première est un exercice de centre de commandement au Centre multinational de guerre d’Istanbul et au Centre de formation de commandement conjoint d’Izmir, qui a commencé le 25 avril et a pris fin mercredi. La deuxième phase, qui comprend des exercices de tir réel dans la zone de Doganbey à Izmir, commence vendredi et se poursuit jusqu’au 30 mai.

Le chef de l’Autorité saoudienne d’éducation et de formation des forces armées, le général de division Adel al-Balawi, a déclaré que la participation des forces nationales à l’exercice reflète l’attention et le soutien accordés par les dirigeants saoudiens au développement de leurs capacités et au renforcement de leur organisation, de la formation et des compétences en armement.

L’exercice offre aux forces des pays participants l’occasion d’échanger des connaissances, de s’entraîner ensemble à la planification et à la coordination d’opérations conjointes dans divers environnements, d’accroître leur efficacité au combat et de renforcer la coopération militaire, a-t-il ajouté.

Au cours de l’exercice, les unités saoudiennes et leurs homologues d’autres pays effectueront de nombreuses manœuvres par voies terrestre et maritime, notamment des opérations d’atterrissage en mer, des missions de recherche et de sauvetage et des réponses aux menaces posées par les drones, en utilisant des armes légères chargées de balles réelles et d’autres armes, conclut M. Al-Balawi.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com