Israël mûrit sa riposte à l'Iran, Washington opte pour des sanctions contre Téhéran

Israël veut faire payer à l'Iran le prix de son attaque sans précédent contre le territoire israélien, malgré les appels internationaux à la retenue. (AFP).
Israël veut faire payer à l'Iran le prix de son attaque sans précédent contre le territoire israélien, malgré les appels internationaux à la retenue. (AFP).
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Publié le Mercredi 17 avril 2024

Israël mûrit sa riposte à l'Iran, Washington opte pour des sanctions contre Téhéran

  • A Téhéran, le président Ebrahim Raïssi a prévenu mardi que "la moindre action" d'Israël contre "les intérêts de l'Iran" provoquerait "une réponse sévère, étendue et douloureuse"
  • Dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer jeudi sur une demande des Palestiniens de devenir un Etat membre à part entière des Nations unies, ont annoncé dans la nuit plusieurs sources diplomatiques

JERUSALEM: Israël veut faire payer à l'Iran le prix de son attaque sans précédent contre le territoire israélien, malgré les appels internationaux à la retenue, y compris de la part de son allié américain, qui a annoncé de nouvelles sanctions contre la République islamique.

A Téhéran, le président Ebrahim Raïssi a prévenu mardi que "la moindre action" d'Israël contre "les intérêts de l'Iran" provoquerait "une réponse sévère, étendue et douloureuse" de son pays, dans une région déjà sous tension avec la guerre dans la bande de Gaza où les bombardements se sont poursuivis dans la nuit.

Dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer jeudi sur une demande des Palestiniens de devenir un Etat membre à part entière des Nations unies, ont annoncé dans la nuit plusieurs sources diplomatiques.

L'Autorité palestinienne a relancé début avril une procédure initiée en 2011, mais qui n'avait pas pu prospérer en raison de l'opposition des Etats-Unis.

Le groupe arabe a publié mardi soir une déclaration affirmant son "soutien sans faille" à la requête palestinienne, mais celle-ci apparaît à nouveau vouée à se heurter au veto américain.

Douze jours après une frappe meurtrière contre son consulat à Damas le 1er avril, imputée à Israël, l'Iran a lancé samedi soir une attaque de drones et de missiles contre le territoire israélien, la première jamais menée à partir du sol iranien.

La quasi-totalité des 350 engins ont été interceptés avec l'aide des Etats-Unis et d'autres pays alliés, a affirmé Israël qui a fait état de blessés.

"Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à une telle agression, l'Iran ne sortira pas indemne" après son attaque, a affirmé le porte-parole de l'armée Daniel Hagari. "Nous répondrons au moment, au lieu et à la manière que nous choisirons".

Juste après son attaque, l'Iran a affirmé avoir agi "en exerçant son droit à l'autodéfense" à la suite de la frappe qui a détruit son consulat à Damas et coûté la vie notamment à deux hauts gradés iraniens, et a dit considérer "l'affaire close".

L'armée israélienne a affirmé que les victimes de la frappe dans la capitale syrienne étaient des "terroristes" agissant contre Israël, sans confirmer ou non son implication.

Nouvelles sanctions

Les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, ont vite fait savoir qu'ils ne voulaient pas "d'une guerre étendue avec l'Iran" et qu'ils ne participeraient pas à une riposte israélienne, Washington préférant plutôt renforcer ses sanctions contre Téhéran, a annoncé mardi soir la Maison Blanche.

"Dans les prochains jours, les Etats-Unis vont imposer de nouvelles sanctions visant l'Iran, dont ses programmes de drones et missiles", son corps des Gardiens de la révolution et son ministère de la Défense, a détaillé Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden.

Ces nouvelles sanctions vont "poursuivre la pression continue exercée sur l'Iran afin d'endiguer et de détériorer ses capacités militaires", a ajouté M. Sullivan, précisant que les Etats-Unis s'attendaient à voir ses alliés emboîter le pas.

Prenant le contrepied des Occidentaux qui ont condamné l'attaque iranienne du week-end, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé M. Netanyahu d'en être "le principal responsable". La frappe sur le consulat iranien a été "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a-t-il dit.

Borrell: L'UE envisage d'élargir ses sanctions contre l'Iran après le raid contre Israël

BRUXELLES: L'Union européenne envisage d'élargir le champ de ses sanctions déjà en place contre l'Iran après l'attaque lancée contre Israël le week-end dernier, a déclaré mardi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

"L'idée est d'élargir le régime (de sanctions) existant contre les drones iraniens", a déclaré M. Borrell à l'issue d'une réunion extraordinaire, en visioconférence, des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

En juillet 2023, l'Union européenne avait adopté des mesures restrictives en raison du soutien militaire de l'Iran à la guerre par la Russie contre l'Ukraine, imposant notamment une interdiction de l'exportation de l'UE vers l'Iran de composants utilisés dans la fabrication de drones.

L'idée, soutenue notamment par la France et l'Allemagne, serait d'élargir à d'autres types d'armement, comme les missiles, même si l'UE n'a pour le moment aucune preuve que des missiles iraniens soient utilisés dans le bombardement des villes et infrastructures en Ukraine.

Le régime actuel de sanctions, qui ne concerne pour le moment que l'Iran, pourrait également être étendu aux alliés de Téhéran au Moyen-Orient, comme le Hezbollah au Liban ou les rebelles houthis au Yemen, a encore expliqué le chef de la diplomatie européenne.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a salué mardi sur X "la tendance positive vers l'adoption de sanctions contre l'Iran" de la part de l'UE, à la fois contre les missiles et, "pour la première fois", contre les alliés de l'Iran dans la région.

Tous les ministres des 27 de l'UE ont "fortement condamné l'attaque iranienne" contre Israël, a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité d'éviter une "escalade" régionale.

"Nous devons nous écarter du bord du précipice", a encore déclaré M. Borrell.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a plaidé mardi pour de nouvelles sanctions de l'Union européenne sur les drones iraniens après l'attaque de Téhéran contre Israël.

"J'espère que nous franchirons maintenant enfin ensemble cette étape en tant qu'UE", a-t-elle déclaré.

L'Iran a lancé des centaines de drones et de missiles en direction du territoire israélien dans la nuit de samedi à dimanche, en riposte à une frappe, le 1er avril, sur l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, en Syrie, attribuée à Israël.

La presque totalité des missiles et drones ont été détruits avant de toucher le territoire israélien. Il s'agissait de la première attaque directe de l'Iran contre Israël.

L'armée israélienne a prévenu mardi que l'Iran ne sortirait "pas indemne" de cette attaque sans précédent.

« Nous sommes épuisés »

L'Iran s'était gardé jusqu'à présent d'attaquer Israël frontalement et l'affrontait via ses alliés les rebelles yéménites Houthis --dont deux drones lancés depuis le Yémen ont encore été interceptés mardi par l'armée américaine selon le Pentagone-- ou le Hezbollah libanais.

Ce mouvement chiite a revendiqué mardi une attaque aux drones explosifs lancés depuis le Liban sur des positions israéliennes, puis annoncé la mort de trois de ses membres dans des frappes israéliennes. L'armée israélienne a confirmé avoir tué dans des frappes aériennes trois membres du Hezbollah, dont l'un à la tête d'une unité en charge des roquettes et des missiles.

Les affrontements à la frontière libano-israélienne sont quasi quotidiens depuis le début, il y a plus de six mois, de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, membre comme le Hezbollah de "l'axe de la résistance", un regroupement de mouvements armés soutenus par l'Iran et hostiles à l'Etat hébreu.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a fait 1.170 morts, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent retenues à Gaza dont 34 sont mortes d'après des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, et lancé une vaste offensive qui a fait 33.843 morts, la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Outre les destructions et le lourd bilan humain, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire avec la plupart des 2,4 millions d'habitants menacés de famine selon l'ONU qui lance mercredi un appel aux dons de 2,8 milliards de dollars pour aider les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.

Devant une boulangerie qui vient de rouvrir dans la ville de Gaza, des Palestiniens ont fait la queue pendant des heures mardi pour acheter du pain.

"Nous sommes épuisés", confie sur place à l'AFP Firas Sukkar, un sac de pain à la main. "Nous avons perdu nos fils, nos filles, nos femmes. Nous avons perdu nos vies entières (...) mon seul message est d'arrêter la guerre".


Frappe israélienne dans le sud du Liban, un mort est à déplorer

En dépit de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre, Israël poursuit des frappes aériennes quasi-quotidiennes au Liban voisin, disant y viser des positions et combattants du mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
En dépit de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre, Israël poursuit des frappes aériennes quasi-quotidiennes au Liban voisin, disant y viser des positions et combattants du mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
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  • Selon l'agence de presse officielle Ani, un homme a été tué lorsque un drone israélien a frappé sa voiture alors qu'il se rendait à la mosquée de Deir al-Zahrani, à environ 20 kilomètres de la frontière israélienne.
  • Israël poursuit ses frappes sur le Liban, malgré le cessez-le-feu qui a mis fin, le 27 novembre, à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah.

BEYROUTH : Une frappe israélienne a fait samedi un mort dans le sud du Liban, a annoncé l'agence officielle libanaise, tandis qu'Israël a déclaré avoir visé un cadre du Hezbollah, en dépit du cessez-le-feu avec le mouvement armé soutenu par l'Iran.

Selon l'agence de presse officielle Ani, un homme a été tué lorsque un drone israélien a frappé sa voiture alors qu'il se rendait à la mosquée de Deir al-Zahrani, à environ 20 kilomètres de la frontière israélienne.

Israël poursuit ses frappes sur le Liban, malgré le cessez-le-feu qui a mis fin, le 27 novembre, à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah.

Selon un communiqué de l'armée israélienne, la frappe de samedi a tué un commandant « du système de roquettes du Hezbollah », à l'origine de « nombreuses attaques » pendant le conflit et « récemment impliqué dans des efforts pour rétablir l'infrastructure terroriste » du mouvement islamiste dans le sud du Liban.

Aux termes du cessez-le-feu, les combattants du Hezbollah devaient se retirer au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler leurs installations militaires au sud de cette limite.

Israël, de son côté, devait retirer toutes ses troupes du Liban, mais a maintenu cinq positions qu'il juge « stratégiques » le long de la frontière.

L'armée libanaise s'est déployée dans ces régions, où elle est seule autorisée à rester aux côtés des Casques bleus de l'ONU.


Un responsable israélien a déclaré qu'Israël « ne coopérera pas » à une visite de ministres arabes en Cisjordanie

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le nombre de colonies sauvages et de nouvelles routes pour les colons a connu une progression "sans précédent" en Cisjordanie occupée (Photo d'illustration, AFP).
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le nombre de colonies sauvages et de nouvelles routes pour les colons a connu une progression "sans précédent" en Cisjordanie occupée (Photo d'illustration, AFP).
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  • Israël contrôle les frontières et l'espace aérien de ce territoire palestinien occupé, ce qui signifie qu'il doit donner son approbation pour que les diplomates étrangers puissent y entrer.
  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé qu'il n'était pas question de laisser advenir un État palestinien en Cisjordanie.

JERUSALEM : Un responsable israélien a déclaré que son pays « ne coopérerait pas » à une visite en Cisjordanie de ministres arabes des Affaires étrangères, après qu'une source diplomatique saoudienne a indiqué que le ministre saoudien des Affaires étrangères se rendrait dimanche à Ramallah.

Israël contrôle les frontières et l'espace aérien de ce territoire palestinien occupé, ce qui signifie qu'il doit donner son approbation pour que les diplomates étrangers puissent y entrer.

« L'Autorité palestinienne, qui refuse à ce jour de condamner le massacre du 7 octobre, comptait accueillir à Ramallah une réunion de ministres des Affaires étrangères de pays arabes pour discuter de la promotion de l'établissement d'un État palestinien », a déclaré le responsable israélien vendredi soir.

« Un tel État deviendrait sans aucun doute un État terroriste au cœur de la Terre d'Israël. Israël ne coopérera pas avec de telles initiatives visant à lui nuire et à porter atteinte à sa sécurité », a-t-il ajouté.

Une source de l'ambassade palestinienne à Ryad avait indiqué vendredi soir que le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, se rendrait dimanche à Ramallah.

La chaîne de télévision américaine CNN a rapporté que des ministres des Émirats arabes unis, d'Égypte, de Jordanie, du Qatar et de Turquie participeraient également à cette visite.

Avant la guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l'Arabie saoudite avait entamé des discussions avec Washington, incluant une normalisation avec Israël, en échange d'un accord de sécurité et d'un soutien à son programme nucléaire civil.

Mais elle a conditionné depuis une telle démarche à l'établissement d'un État palestinien, éloignant la perspective d'un accord dans le contexte actuel. 

Vendredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé qu'il n'était pas question de laisser advenir un État palestinien en Cisjordanie.

Israël a annoncé cette semaine la construction de « l'État juif israélien » en Cisjordanie et la création de 22 nouvelles colonies israéliennes dans ce territoire qu'il occupe depuis 1967, des projets considérés comme illégaux au regard du droit international.


Le premier service de chirurgie thoracique robotisée avec le système Da Vinci a été inauguré à Makkah

La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
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  • Le Dr Adel Tash, directeur général de la KAMC, a déclaré à Arab News que le lancement de ce service constituait une étape médicale importante.
  • L'opération a été réalisée sous la direction du Dr Muteb Al-Zaidi, consultant en chirurgie thoracique, œsophagienne et gastrique, à l'aide de techniques robotiques et endoscopiques peu invasives.

MAKKAH : La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système Da Vinci Xi.

Le Dr Adel Tash, PDG de la KAMC, a déclaré à Arab News que le lancement de ce service constituait une étape médicale importante, renforçant encore le rôle de la ville en tant que centre de référence pour les soins de santé spécialisés avancés, grâce aux dernières innovations en matière de technologie médicale et chirurgicale.

"Le premier cas concernait un patient d'une trentaine d'années qui souffrait d'accumulations récurrentes d'air dans la cavité thoracique gauche, provoquant des difficultés respiratoires persistantes. Des examens ont révélé la présence de kystes dans les lobes supérieur et inférieur de son poumon gauche. Ces kystes ont été retirés avec succès et le poumon a été fixé à la paroi thoracique à l'aide d'un robot chirurgical au cours d'une opération délicate qui a duré une heure et demie", a déclaré M. Tash.

L'opération a été réalisée sous la direction du Dr Muteb Al-Zaidi, consultant en chirurgie thoracique, œsophagienne et gastrique, à l'aide de techniques robotiques et endoscopiques peu invasives. Il a été assisté par le Dr Ayman Jaafar, consultant adjoint en chirurgie thoracique, en collaboration avec une équipe spécialisée des services d'anesthésie et de soins infirmiers.

Selon le Dr Tash, la chirurgie robotique se caractérise par la grande précision apportée par la caméra 3D et la capacité d'accéder précisément à des zones complexes du corps avec une intervention minimale, ce qui se traduit par une réduction de la douleur postopératoire, une récupération accélérée et une sortie plus rapide du patient de l'hôpital par rapport aux opérations traditionnelles.

Il a ajouté que les opérations traditionnelles nécessitaient des incisions chirurgicales pouvant dépasser 10 centimètres, alors qu'une seule incision en chirurgie robotique ne dépasse pas 1 cm, ce qui réduit les effets secondaires et améliore les résultats globaux de l'opération.

M. Tash a conclu en soulignant l'engagement permanent du KAMC à adopter les dernières technologies scientifiques et à fournir des services de santé avancés et sûrs qui contribuent à améliorer la qualité de vie des patients et à faire de l'expérience de traitement un modèle à imiter dans tout le Royaume et la région.

Dans ce contexte, le KAMC, membre du Makkah Health Cluster, a lancé le système chirurgical Da Vinci, se positionnant ainsi parmi les premiers établissements de santé de la région occidentale à adopter cette technologie de pointe pour les interventions chirurgicales complexes et de haute précision. Cette étape devrait permettre d'améliorer la qualité des services médicaux et de rehausser l'expérience des patients, conformément aux objectifs de la Vision 2030 du Royaume.

Le système Da Vinci est une plateforme robotique qui permet aux chirurgiens de réaliser des interventions complexes avec une précision exceptionnelle. Commandé à partir d'une console centrale, le système traduit les mouvements de la main du chirurgien en actions microscopiques hautement raffinées, améliorées par une vue 3D haute définition et agrandie du site chirurgical. Il comprend trois éléments clés : la console du chirurgien, où ce dernier dirige la procédure via une interface visuelle avancée ; le chariot du patient, qui abrite des bras robotisés équipés d'instruments chirurgicaux et d'une caméra haute résolution ; et le chariot de vision, responsable de la transmission des images et du traitement visuel. Il est important de noter que le système n'est pas autonome. L'ensemble de l'opération est réalisé sous le contrôle total d'un chirurgien.

Le système a été utilisé pour la première fois au KAMC dans le cadre d'une chirurgie thoracique, suivie d'une procédure complexe pour une patiente atteinte d'un cancer de l'utérus. L'opération s'est déroulée sans complications et la patiente est sortie de l'hôpital en moins de 24 heures.

Le KAMC prévoit maintenant d'étendre l'utilisation du système à un large éventail de spécialités, notamment l'urologie, la chirurgie gastro-intestinale, les procédures thoraciques et cardiaques, la chirurgie bariatrique et d'autres chirurgies générales avancées.

Le système offre une série d'avantages techniques et médicaux, notamment la visualisation 3D haute définition qui permet aux chirurgiens d'observer les détails anatomiques complexes avec une clarté exceptionnelle ; le contrôle ultra-précis des instruments qui imite le mouvement naturel de la main humaine avec une précision microscopique ; et les procédures mini-invasives par de petites incisions, qui réduisent considérablement la douleur, la perte de sang et le risque d'infection.

Les patients bénéficient d'une convalescence plus rapide, de séjours hospitaliers plus courts et de meilleurs résultats chirurgicaux avec des taux de complication inférieurs à ceux de la chirurgie traditionnelle. En outre, le système permet de dispenser une formation chirurgicale avancée grâce à un environnement de simulation sûr et très précis.

Le KAMC cherche à élargir l'application de la chirurgie robotique à d'autres sous-spécialités, à faire progresser la formation des médecins grâce à des simulations immersives en réalité virtuelle, et à utiliser l'analyse intelligente et l'intelligence artificielle pour améliorer la précision, l'efficacité et la qualité globale des résultats chirurgicaux. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com