DUBAÏ: La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, a poursuivi vendredi ses auditions de dizaines d'États et de trois organisations internationales, qui remettent en cause la légalité de l'occupation par Israël des Territoires palestiniens.
Des représentants de pays comme le Qatar, Oman, le Pakistan, la Malaisie et le Royaume-Uni devaient exprimer leurs positions au cours de la quatrième journée d'audience à la CIJ, également connue sous le nom de «Cour mondiale».
Les intervenants des Émirats arabes unis (EAU), de l’Égypte et de l’Arabie saoudite ont déjà demandé à Israël de mettre fin à son occupation des Territoires palestiniens, tandis que l’envoyé du Royaume aux Pays-Bas, Ziad Al-Atiyah, a indiqué que les actions continues d’Israël étaient «juridiquement indéfendables».
Cette audience fait suite à une demande de l'Assemblée générale des Nations unies pour un avis consultatif ou non contraignant de la CIJ sur l'occupation, en 2022. Plus de 50 États présenteront leurs arguments jusqu'au 26 février.
Moutlaq al-Qahtani, l'ambassadeur du Qatar aux Pays-Bas, a déclaré à la Cour mondiale qu'«Israël menait une guerre de génocide contre la population de Gaza».
«Pendant que tous les regards sont tournés vers Gaza, la situation en Cisjordanie se dégrade», a -t-il soutenu.
En Cisjordanie, «les victimes civiles ne sont pas des dommages collatéraux des attaques israéliennes, mais en constituent la cible principale… Les victimes d’Israël sont souvent des enfants».
Le ministre pakistanais du Droit et de la justice, Ahmed Irfan Aslam, a déclaré que tandis que l’annexion par Israël des terres palestiniennes à Jérusalem-Est était de jure et le reste du territoire l’était de facto, «la qualification officielle importe peu».
«Le Pakistan estime que la solution à deux États doit constituer la base de la paix», a indiqué le ministre dans son discours.
En tant que puissance occupante, «Israël a renié ses devoirs fondamentaux. Ses politiques et pratiques d’occupation dénient au peuple palestinien le droit à l’autodétermination, et constituent une discrimination raciale systématique, ainsi que de graves violations du droit international humanitaire et des droits de humains».
L’ambassadeur d’Oman aux Pays-Bas, cheikh Dr Abdallah ben Salim ben Hamad al-Harthi, dans ses déclarations liminaires devant les juges de la CIJ, a affirmé que «la communauté internationale n’avait pas réussi à aider le peuple palestinien à avoir son propre État indépendant».
Il a également demandé aux juges de la CIJ de prendre en compte l'annexion illégale de terres palestiniennes, et l'obstruction au droit des Palestiniens à l'autodétermination.
«Israël doit immédiatement mettre fin à l'occupation du territoire palestinien», a-t-il déclaré. «La communauté internationale a l’obligation d’empêcher l’annexion illégale de terres palestiniennes.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com