Derrière l’oeuvre monumentale de David Popa, à AlUla

Vue aérienne d'une installation artistique éphémère de l'artiste américain David Popa, en forme de deux mains protectrices, construite autour de la tombe nabatéenne de Lihyan, fils de Kuza, à Hegra, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite. (AFP)
Vue aérienne d'une installation artistique éphémère de l'artiste américain David Popa, en forme de deux mains protectrices, construite autour de la tombe nabatéenne de Lihyan, fils de Kuza, à Hegra, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite. (AFP)
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Publié le Mercredi 27 mars 2024

Derrière l’oeuvre monumentale de David Popa, à AlUla

  • Le land-artiste, fils du street-artiste pionnier new-yorkais Albert Popa, a développé une méthode du land art qu’il réalise grâce à un mélange unique de terre crue et de pigments naturels
  • ​​Révélées depuis le ciel par l'œil d’un drone, ces mains, qui semblent plus vraies que nature, conjuguent street art et land art avec la même maestria, et poussent le public à prendre de la hauteur

PARIS: Entre terre et ciel: Ses chef-d’œuvres sont criants de réalisme. Fidèle à lui-même, David Popa a poussé les détails au maximum. L’artiste américain, expert dans l'art terrestre, a réalisé sa plus grande œuvre à ce jour sur le site antique de Hegra, dans la région d’Al-Ula, au nord-ouest de l’Arabie saoudite. Il s’agit de deux mains protectrices qui entourent le Tombeau emblématique de Lihyan, fils de Kuza, tombeau rupestre monumental nabatéen à façade décorée connu sous le nom de Qasr al Farid, soit «le château solitaire». Taillé au Ier siècle après J.-C., selon les archéologues, ce monument mesure près de 16 mètres de haut. 

Le land-artiste, fils du street-artiste pionnier new-yorkais Albert Popa, a développé une méthode du land art qu’il réalise grâce à un mélange unique de terre crue et de pigments naturels, notamment de la terre jaune d'Europe et de la terre rouge du Moyen-Orient. Il part du constat que, puisque «tout périt», il est préférable que «ses œuvres d’art périssent de manière inoffensive pour la Terre».

Chaque main s'étend sur plus de 100 mètres de long alors qu’elles bercent l’un des lieux les plus emblématiques du royaume. Construit uniquement avec des éléments naturels, cet art éphémère est conçu pour se désintégrer en quelques semaines et souligner l’urgence de protéger les lieux historiques.

Pour lui, « la beauté de l'œuvre réside dans son caractère éphémère ». 

​​Révélées depuis le ciel par l'œil d’un drone, ces mains, qui semblent plus vraies que nature, conjuguent street art et land art avec la même maestria, et poussent le public à prendre de la hauteur.

Ce projet a été réalisé dans le cadre de la campagne de la préservation et de la promotion du patrimoine intitulée «I Care» lancée par la Commission Royale d’AlUla qui invite leurs habitants à être les gardiens de leur patrimoine, avec comme mission de «Protéger le passé pour préserver l'avenir».

 «Le patrimoine d'AlUla est un trésor pour le monde entier, et j'ai été enrichi par les conversations éclairantes que j'ai eues avec les conteurs locaux, les Rawis, les gardiens du patrimoine et les jeunes ambassadeurs formés dans le programme Hammayah pour prendre en charge ce patrimoine inestimable,» a déclaré le land-artiste sur le réseau social Instagram.

Classé site du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2008, Hegra est connu sous le nom d'Al Hijr en arabe. La région est marquée par une impressionnante série de 111 tombeaux monumentaux, taillés dans les montagnes de grès, dont 94 sont ornés de décorations élaborées.

Outre Hegra, la cité antique d'AlUla abrite également Dadan, qui était la capitale des royaumes dadanite et lihyanite, la bibliothèque en plein air de Jabal Ikmah, dont les inscriptions anciennes sont désormais incluses dans le Registre de la Mémoire du Monde de l'UNESCO, et la vieille ville d'AlUla.


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com