CASABLANCA: Un vent d’Amérique latine a soufflé sur Tanger. Pendant cinq jours, la ville a accueilli la 6e édition du Tangier Latin Festival. Une centaine d’artistes venus de tout le Royaume, du Canada, d’Afrique et d’Europe ont foulé les parquets de danse de la perle du détroit.
Tanger latino
Au programme, cours de danse, spectacles époustouflants, soirées dansantes et excursions touristiques pour les aficionados de salsa et bachata. «Cette année, nous avons reçu près de mille cinq cents participants venus du monde entier et des dizaines d’artistes. Pour faire connaître la région, nous avons organisé des excursions touristiques. Nous avions commencé par Tanger et Chefchaouen et cette année, nous avons également visité Assilah», indique Nouha Berrada, coorganisatrice de l’événement.
«Lors de la soirée du vendredi, nous avons proposé un premier show où les danseurs professionnels et amateurs se sont partagé la scène; l’objectif était de motiver les nouvelles troupes et les élèves issus des écoles de danse.»
Pour la secrétaire générale de l’association Nord Art et Culture, «voir le festival prendre toujours plus d’ampleur est une fierté». Et pour cause, «né d’une petite idée» il y a huit ans, il attire aujourd’hui des milliers d’amoureux de danse. «À l’origine, Adnan Bouti et Badr Bakkacha étaient amis; ils ont organisé des cours de danse au conservatoire de Tanger. Quant à moi, j’étais une amie d’Adnan et une élève de Badr. Tous deux avaient organisé un événement consacré aux danses latines, qui a eu beaucoup de succès, et nous avons finalement décidé d’organiser un festival en 2017.»
Ainsi, les participants ont pu tester les cours de salsa, bachata, kizomba, reggaeton, de zouk et de danse orientale dispensés par des danseurs professionnels venus spécialement, pour l’occasion, de toute l’Europe. Pendant le festival, les danseurs en herbe ont également eu l’opportunité de mettre en pratique leurs nouvelles compétences artistiques, lors des soirées dansantes organisées par le festival.
Dans une autre ambiance, les danseurs amateurs et les têtes d’affiche, particulièrement attendus par le public, ont pris possession de la scène pour présenter leurs shows virevoltants. Entre sonorités espagnoles, latino-américaines et musiques d’Afrique de l’Ouest, il y en avait pour tous les goûts. En solo, en couple ou en groupe, les danseurs ont offert aux spectateurs «des prestations exceptionnelles».
«Lors de la soirée du vendredi, nous avons proposé un premier show où les danseurs professionnels et amateurs se sont partagé la scène. L’objectif était de motiver les nouvelles troupes et les élèves issus des écoles de danse. Le lendemain, ce sont uniquement les danseurs confirmés qui ont pris le relais et nous ont offert un très beau spectacle», explique Mme Berrada.
Compétition internationale de bachata
Grande nouveauté cette année! Le Tangier Latin Festival est désormais l’une des étapes phares d’une compétition internationale de bachata. Quatre couples de danseurs se sont ainsi affrontés devant un prestigieux jury, originaire d’Espagne, composé notamment de Julian Alberto Martinez, Josefa Vásquez Pérez ou encore Jesús Martinez Fernandez.
Parmi les concurrents en lice, c’est le duo venu de Bruxelles qui s’est imposé sur les rythmes de cette danse populaire originaire de République dominicaine. Chorégraphes, professeurs de salsa et de bachata, mais également danseurs, Diego Raoul Canaveral et sa partenaire Lidia Scarciot ont conquis le jury. Le duo a remporté son ticket pour la finale qui se déroulera au Mexique, lors du Oaxaca Salsa & Bachata Paramount Cup, au mois d’août prochain. Les trois autres couples pourront retenter leur chance, cet été, à l’occasion du Summer Bachata Cup à Murcia, en Espagne.
Le festival compte également convier les danseurs de salsa à cette compétition l’année prochaine. Les organisateurs préparent déjà la 7e édition du festival et ils annoncent de nombreuses nouveautés. Des cours de yoga devraient, entre autres, s’ajouter au programme du Tangier Latin Festival.