Israël intensifie ses attaques contre le Sud-Liban

De la fumée s'échappe du village de Tayr Harfa, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, après une frappe aérienne israélienne, le 12 février 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe du village de Tayr Harfa, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, après une frappe aérienne israélienne, le 12 février 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 13 février 2024

Israël intensifie ses attaques contre le Sud-Liban

  • Deux combattants du Hezbollah et deux combattants palestiniens sont tués et plusieurs autres sont blessés lors de raids israéliens sur le sud du Liban
  • Saad Hariri rencontrera Najib Mikati à Beyrouth et commémorera le 19e anniversaire de l'assassinat de son père mercredi

BEYROUTH: Israël a intensifié ses attaques sur le sud du Liban lundi. Une maison résidentielle dans la localité frontalière de Maroun el-Ras a été prise pour cible lors d'un raid, causant la mort de quatre personnes.

Une source sécuritaire a déclaré que la cible était le responsable du Hezbollah dans la ville.

Israël a intensifié son ciblage des dirigeants du Hezbollah sur le terrain. Une voiture près de l'hôpital gouvernemental de Bint Jbeil a été touchée par un drone israélien qui visait Mohammed Abd al-Rassoul Alawiya, un responsable du Hezbollah. Bien que M. Alawiya ait survécu, l'attaque a fait des victimes dont l'identité n'a pas été révélée.

Le Hezbollah a déploré la mort de Mohammed Baqir Hassan Bassam de la localité d’Aïnata et Ali Ahmed Muhanna de Maroun el-Ras.

Le Hezbollah divulgue généralement l'identité de ses membres tués, mais jamais celle de ses membres blessés.

Un raid israélien a pris pour cible une maison appartenant à la famille Ataya dans le village de Tair Harfa, tuant deux personnes, qui seraient des Palestiniens.

Des avions de chasse israéliens ont effectué de multiples frappes aériennes sur la localité de Khiam et les zones environnantes de Kfar Kila, d'Al-Adissa et de Taybeh. Des bombardements d'artillerie israéliens occasionnels ont été signalés dans les forêts de Labouneh et à la périphérie du village d’Al-Dhahira.

Le Hezbollah a mené plusieurs attaques dimanche, prenant pour cible du matériel d'espionnage sur le site de Ruwaisat al-Alam dans les collines de Kfar Chouba et dans les fermes libanaises occupées de Chebaa, ainsi qu'un groupe de soldats à Jabal Nadhar. Il a également attaqué un groupe de soldats israéliens dans le triangle de Tahihat et du matériel d'espionnage sur le site d'Al-Abad.

Le nombre total d'opérations menées par le Hezbollah entre le 8 octobre et le 11 février s'élève à 1 013.

Saad Hariri à Beyrouth

Dans la nuit de dimanche à lundi, les villages des secteurs ouest et central ont connu un calme tendu après une série de violents tirs d'artillerie et de raids. L'une de ces attaques a visé une maison à Chihine, causant la mort de deux membres du mouvement Amal: Mohammed Rabie al-Masri, originaire d'Al-Mansouri à Tyr, et Hassan Ali Farroukh, originaire d'Anqoun à Sidon. Plusieurs personnes ont également été blessées au cours de ces incidents.

«Si les États-Unis veulent arrêter la guerre, pourquoi fournissent-ils à Israël toutes les munitions dont il a besoin jusqu'à présent?» s'est demandé le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammed Raad, lors d'un événement organisé par le parti.

«La bataille entre l'armée israélienne et le Hamas durera une éternité si l'armée n'est pas dissuadée. Le Premier ministre israélien se dérobe en insistant sur la poursuite de la guerre pour éviter d'aller en prison», a-t-il expliqué.

Pour M. Raad, les «attaques de l'armée israélienne contre le Liban étaient inhabituelles lorsqu'elles visaient des membres du Hezbollah à Nabatieh, Jadra et Harouf. Cela n'a aucun effet sur l'équilibre des forces».

«L'armée israélienne ne pourra jamais nous imposer ses conditions. Il faut la dissuader jusqu'à ce que la situation se stabilise et que l'on s'oriente vers un ralentissement du rythme de l'escalade. Ce n'est pas impossible, mais cela prendra un peu plus de temps», a ajouté M. Raad.

Après avoir décidé de suspendre ses activités politiques il y a deux ans et quitté le Liban, l'ancien Premier ministre Saad Hariri est rentré à Beyrouth dimanche soir et a tenu sa première réunion lundi avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati.

Certains y voient un signe de la reprise des activités politiques de M. Hariri.

M. Hariri commémorera mercredi le 19e anniversaire de l'assassinat de son père, le défunt Premier ministre Rafic Hariri.

Le Courant du Futur a été absent de l'arène politique après la décision de Saad Hariri. Cependant, ces derniers jours, il a invité ses partisans de différentes régions à se rendre sur la place des Martyrs à Beyrouth pour une cérémonie de commémoration qui se tiendra devant le tombeau de Rafic Hariri au cœur de la capitale libanaise.

Des photos de Saad Hariri et la bannière bleue du Courant du Futur ont été brandies dans les rues de Beyrouth, Tripoli et Sidon, ainsi que des pancartes l’appelant Hariri à revenir sur la scène politique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".