Genoux à terre, voix qui porte: en 2020, la lutte des sportifs américains contre le racisme

Des joueurs de l’équipe de football américain des Chicago Bears mettent un genou au sol avant leur rencontre, à Nashville le 6 novembre (Photo, AFP).
Des joueurs de l’équipe de football américain des Chicago Bears mettent un genou au sol avant leur rencontre, à Nashville le 6 novembre (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 04 janvier 2021

Genoux à terre, voix qui porte: en 2020, la lutte des sportifs américains contre le racisme

  • En 2020, les sportifs américains se sont mobilisés comme jamais pour lutter contre l'injustice raciale
  • Côté fédérations, ligues, franchises, chacun y va de son communiqué entre émotion et indignation, avec plus ou moins de conviction

LOS ANGELES: Prises de parole, boycott de matches, lobbying pour le vote des Noirs: en 2020, les sportifs américains se sont mobilisés comme jamais pour lutter contre l'injustice raciale, jusqu'à peser dans l'élection de Joe Biden à la Maison-Blanche.

«À ce moment-là, on est tous autour du téléphone à écouter ses parents. Et on pleure. On ne sait pas vraiment ce que l'avenir nous réserve. Mais on fait la bonne chose.»

Cette «bonne chose» pour le basketteur Kyle Korver, c'est le boycott par les Bucks de leur match de play-offs NBA contre Orlando, le 26 août. Trois jours après que Jacob Blake s'est fait tirer plusieurs fois dans le dos par un policier à Kenosha, près de Milwaukee.

Avant ce mouvement de protestation sans précédent dans l'histoire du sport américain, tout a commencé par un genou à terre, trois mois plus tôt : en ce 25 mai, le monde découvre les images de l'insoutenable calvaire de George Floyd, asphyxié durant huit minutes et quarante-six secondes, lors de son interpellation à Minneapolis, et mort une heure après à l'hôpital.

LeBron James est la première personnalité à exprimer sa colère. «Vous comprenez maintenant !!?? Ou c'est toujours flou ?», écrit-il en légende d'un photo-montage mettant en parallèle l'agenouillement fatal à Floyd avec celui de l'ex-star NFL (football américain) Colin Kaepernick, qui protesta ainsi en 2016 pendant l'hymne national contre les violences policières faites aux Noirs.

Sportifs dans la rue

Ce geste qui coûta à Kaepernick sa carrière, insultes de Donald Trump en prime, est finalement devenu, quatre ans après, un des symboles de la lutte contre l'injustice raciale. Au point que même des policiers s'agenouillent lors de manifestations en faveur de Black Lives Matter.

Les vedettes de la NBA Stephen Curry, Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard descendent dans la rue, celle du tennis Naomi Osaka aussi. En Europe, les genoux à terre se multiplient sur les terrains de foot à Liverpool, Dortmund, Madrid...

Bubba Wallace, seul pilote afro-américain du très conservateur championnat automobile Nascar, parvient lui à faire interdire le drapeau confédéré, considéré comme un symbole raciste, autour des circuits.

Côté fédérations, ligues, franchises, chacun y va de son communiqué entre émotion et indignation, avec plus ou moins de conviction. Pressé par ses stars, le patron de la NFL, Roger Goodell, s'excuse ainsi de ne pas avoir écouté plus tôt les joueurs lui demandant de plus fermement condamner le racisme et de soutenir les protestations.

Pendant ce temps, la NBA prépare sa reprise dans la bulle de Disney World. Certains, comme Kyrie Irving (Nets), estiment pourtant que l'heure n'est pas au basket mais au combat social.

LeBron James, lui, mène de front les deux : il crée l'association «More Than A Vote», dont le but est d'encourager la population noire à voter lors de la présidentielle. «Il est temps pour nous de faire la différence», dit-il.

En attendant, avec ses Lakers, il rouvre la saison le 31 juillet contre les Clippers. Ce retour au jeu s'inscrit sous le signe de Black Lives Matter, avec genoux à terre, slogans au dos des maillots, appels pour que justice soit faite.

Mais loin de la bulle, les violences systémiques continuent et l'affaire Blake est celle de trop. 

«Le combat doit continuer»

Le boycott des Bucks est suivi par les autres équipes, forçant la NBA à reporter six matches. MLS (foot), NHL (hockey sur glace), MLB (baseball) emboitent le pas. Osaka refuse de jouer sa demi-finale du tournoi de Cincinnati, les organisateurs embrayent, décrétant une journée sans tennis. 

Du jamais vu à l'échelle du sport américain, qui a pourtant eu d'illustres activistes : Bill Russell, Jackie Robinson, Mohamed Ali... Au point que Trump fustige la NBA d'être devenue «une organisation politique».

Après d'âpres discussions, les play-offs reprennent leur droit. Conseillés par Barack Obama, les joueurs imposent aux propriétaires de franchises de s'impliquer dans leur lutte. Faciliter l'accès au vote, en mettant les salles à disposition est l'une des mesures-clés de ce plan d'action.

Au final 23 clubs sur 30 ont pu tenir cet engagement, imitées par 16 des 32 franchises NFL.

Cela a eu un impact : au Michigan et au Wisconsin pour ne citer que ces deux Etats clés remportés par Biden, le taux de participation des Noirs a considérablement augmenté par rapport à 2016, dans les comtés où se trouvent la salle des Pistons et celle des Bucks, ayant servi de lieu de vote ou de dépôt des bulletins anticipés.

Le soir où la victoire de Biden n'a fait plus aucun doute, LeBron James, champion NBA un mois plus tôt avec les Lakers, se félicitait d'avoir joué un rôle avec «More Than A Vote».

Mais «le combat n'est pas terminé», a-t-il assuré au New York Times. «Il doit continuer, nous le savons. Nous nous battons chaque jour pour être entendus et respectés.»

Ces paroles ont eu aussi un écho auprès des sportifs français qui se sont eux aussi fait entendre. Comme le champion du monde 2018 Kylian Mbappé, à l'occasion du tabassage d'un producteur de musique noir par des policiers, son coéquipier en bleu Antoine Griezmann qui a rompu son partenariat avec Huawei en soutien des Ouïghours, ou encore les joueurs du PSG et du club turc de Basaksehir qui ont quitté le terrain après des propos racistes du 4e arbitre.

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Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.


Les créations arabes brillent sur les tapis rouges d'Hollywood

 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
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  • Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée
  • L'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury

DUBAÏ : Hollywood a été le théâtre d’une véritable explosion de style arabe sur les tapis rouges ce week-end, avec les célébrités Sophia Bush, Becky G et Jennie éblouissant la scène dans des créations du Moyen-Orient.
Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée. L'ensemble de Bush a été assemblé par Dani Charlton et Emma Rubenstein, le duo de stylistes de mode connu sous le nom de Dani + Emma.

Samedi soir, les chanteuses Becky G et Jennie Kim, membre du groupe de K-Pop Blackpink, ont toutes deux porté des tenues du créateur libanais Zuhair Murad.

La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles.

La robe colonne à col licou a été ornée d'embellissements argentés sur le corsage.

Jennie, qui se fait appeler par son prénom, a présenté un look de la collection de prêt-à-porter automne-hiver 2025 de Murad lors du même événement.

La robe rouge ajustée présentait une double fente avec des clous sur les fentes et un décolleté en forme de cœur. Le look a été complété par une paire de talons de la créatrice jordanienne et roumaine Amina Muaddi.

Elle est montée sur scène vêtue de cette tenue pour recevoir le Global Force Award, un prix décerné aux « chanteurs, auteurs-compositeurs, instrumentistes et producteurs ayant une contribution révolutionnaire à l'industrie musicale », choisis par la publication Billboard à l'échelle mondiale.

« Je suis inspirée par toutes les femmes présentes dans cette salle - et dans le monde entier - qui continuent à franchir les barrières et à laisser leur empreinte sur la scène internationale », a déclaré Jennie lors de son discours de remerciement. « Ce prix est dédié à toutes les femmes qui osent rêver, créer et façonner le monde avec leur vision », a-t-elle ajouté. 

Parmi les lauréats de cette année figurent également Doechii, élue femme de l'année, Erykah Badu, qui a reçu le prix de l'icône, Aespa, groupe de l'année, et Ángela Aguilar, qui a remporté le prix de la percée, entre autres. Parmi les présentateurs figuraient Becky G, Lauren Jauregui, Kali Uchis et Julia Michaels.

Parmi les artistes figuraient Ángela Aguilar, Aespa, Gracie Abrams, Megan Moroney, Muni Long, Tyla et Erykah Badu.

De son côté, la chanteuse américano-mexicaine Aguilar a dédié son moment sur scène aux immigrés : « Je veux profiter de cette occasion pour faire entendre ma voix pour les femmes dont les paroles sont souvent ignorées, pour celles qui laissent derrière elles tout ce qu'elles connaissent en franchissant les frontières », a-t-elle affirmé.