A Centrale Nantes, une journée «filles et maths» pour briser les clichés

Une élève lève la main dans une salle de classe de l'École européenne de Strasbourg, dans l'est de la France, le 1er septembre 2020. (AFP)
Une élève lève la main dans une salle de classe de l'École européenne de Strasbourg, dans l'est de la France, le 1er septembre 2020. (AFP)
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Publié le Mercredi 07 février 2024

A Centrale Nantes, une journée «filles et maths» pour briser les clichés

  • Les élèves jugent cette journée importante pour briser les clichés
  • Les enseignants qui les accompagnent savent qu’ils ont un rôle à jouer en la matière

NANTES: "Habituellement, je suis la seule fille à aimer les maths à côté de plein de garçons", apprécie Clara, 15 ans, venue avec quelque 75 collégiennes et lycéennes assister à Nantes à une journée "filles, maths et informatique" dans une école d'ingénieurs.

Une journée organisée pour la première fois à Centrale Nantes pour encourager les vocations dans une école qui n'accueille que 25% d'étudiantes. Tout en discutant du "sexisme ordinaire" qui règne parfois dans le milieu scientifique, au risque de rebuter certaines candidates potentielles.

Au programme: jeux mathématiques, conférences, "speed-meeting" avec des femmes scientifiques et pièce de théâtre contre les préjugés sexistes.

"C’est encourageant de voir des femmes réussir dans ce domaine", s'enthousiasme Clara, élève en seconde dans un lycée de Gorges (Loire-Atlantique), qui se dit confortée dans sa vocation scientifique après cette journée.

"En s’adressant aux collégiennes, on espère avoir une influence le plus tôt possible", confie Marianne Bessemoulin, 39 ans, chargée de recherche en mathématiques au CNRS et à Nantes Université, qui organisait cette journée.

"Je ne me suis jamais empêchée de faire des maths parce que j’étais une fille mais j'ai eu de plus en plus de réflexions pas très sympathiques au fur et à mesure de mes études".

Maître de conférences en informatique à Nantes Université, Charlotte Truchet n’a pas voulu cacher aux adolescentes le "sexisme ordinaire" qui règne dans son secteur. "La différence, c’est que maintenant on en parle alors que dans ma génération, on faisait comme si cela n’existait pas".

Elève en 3e au collège La Durantière à Nantes, Fatoumata, 14 ans, avoue "ne pas trop aimer les maths, sauf le théorème de Pythagore".

Mais elle juge cette journée importante pour briser les clichés.

"On entend trop souvent les garçons dire qu’ils sont supérieurs aux filles, confie-t-elle. Dans ma classe, quand une fille est bonne en sport, ils font tout pour la rabaisser et la faire perdre... "

Remarques sexistes 

Zoé, 16 ans, en seconde à Guérande (Loire-Atlantique), a aussi souffert de "remarques sexistes" dans son ancien lycée où elle était en filière professionnelle d’aquaculture.

"Les garçons disaient que les filles devaient écrire et nettoyer pendant les expériences. Maintenant, je vais m’orienter vers une première en Sciences et technologies de laboratoire sans me préoccuper de l’avis des autres".

Les enseignants qui les accompagnent savent qu’ils ont un rôle à jouer en la matière.

"Je veille à donner autant la parole aux filles qu’aux garçons et à ce qu’ils ne leur coupent pas la parole", souligne Aurélie Soulard, 45 ans, enseignante de mathématiques au lycée Charles-Péguy de Gorges.

"C’est une vigilance de tous les instants quand on voit à quel point les filles manquent de confiance en elles. Il faut d’ailleurs sensibiliser les parents qui sont plus enclins à encourager leurs garçons à aller vers les maths, même quand ils ne travaillent pas assez ".

Sorti le 25 janvier 2024, le livre "Matheuses, Les filles, avenir des mathématiques" (CNRS éditions) rappelle que cette discipline est la moins féminisée de l’université, avec 14% de femmes enseignantes chercheuses, et que la spécialité maths au lycée ne regroupe que 40% de filles quand elles représentent 54% des lycéens.

A l’échelle internationale, l’UNESCO souligne que seul un tiers des chercheurs en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques sont des femmes. Elle lancera le 9 février à Paris un appel à l’action pour "combler l’écart entre les genres en sciences".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.