PARIS: La ministre française de l'Education et des Sports Amélie Oudéa-Castéra, dont le maintien est incertain dans le cadre d'un remaniement imminent du gouvernement, doit être auditionnée mardi après-midi à l'Assemblée nationale.
Confrontée à des polémiques à répétition depuis sa nomination le 11 janvier, Mme Oudéa-Castéra fait en parallèle face à une nouvelle grève mardi, avec une manifestation prévue à 14H00 (13H00 GMT) à Paris.
Jeudi déjà, une journée d'action avait mobilisé un enseignant sur cinq, selon les chiffres du ministère de l'Education.
Plus largement, plusieurs syndicats ont appelé à une "semaine d'actions du 5 au 9 février" pour "défendre l'école publique, exiger l’ouverture de discussions immédiates sur les salaires notamment.
L'audition de la ministre par les députés de la commission des Affaires culturelles est prévue à 16H30 (15H30 GMT).
L'avenir d'Amélie Oudéa-Castéra au gouvernement semble ne tenir qu'à un fil.
L'exécutif s'apprête à nommer cette semaine une nouvelle liste de ministres délégués et secrétaires d'Etat qui complèteront les 14 ministres déjà en exercice.
La ministre "a la confiance" d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, a assuré dimanche la ministre chargée des Relations avec le Parlement, Marie Lebec.
"Il y a beaucoup de manières de servir, je n'en ai éliminé aucune et choisi aucune", a déclaré M. Bayrou que la justice française a relaxé lundi "au bénéfice du doute" dans une affaire d'assistants parlementaires européens.
La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a de son côté assuré mardi que la ministre de l'Education nationale était "pleinement à sa tâche". Interrogée sur François Bayrou, elle a répondu qu'il avait "été un bon ministre".
Promue à la tête d'un super-ministère, dans lequel l'Education et la Jeunesse s'ajoutent aux Sports et aux Jeux olympiques dont elle avait déjà la charge, Mme Oudéa-Castéra cristallise depuis le mécontentement du monde enseignant.
La ministre s'est vu reprocher ses déclarations polémiques dès sa prise de fonction, lorsqu'elle a justifié l'inscription de ses enfants dans un établissement privé élitiste parisien, Stanislas, par "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public, des affirmations démenties par l'ex-enseignante de son fils en maternelle.