Le festival Reel Palestine offre une vision différente des Palestiniens dans le monde

La 10e édition de Reel Palestine se tient dans le cadre du festival des arts Al-Quoz de Dubaï, qui a commencé le 26 janvier et se poursuivra jusqu’au 4 février. (Photo fournie)
La 10e édition de Reel Palestine se tient dans le cadre du festival des arts Al-Quoz de Dubaï, qui a commencé le 26 janvier et se poursuivra jusqu’au 4 février. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 02 février 2024

Le festival Reel Palestine offre une vision différente des Palestiniens dans le monde

  • L’édition 2024 du festival comprend des films dont le sujet est la solidarité mondiale avec la cause palestinienne
  • Le slogan du festival 2024 est le suivant: «Pour le peuple de Gaza, pour le peuple de Palestine, pour l’âme de nos âmes»

DUBAÏ: Pour certains, aller au cinéma n’est qu’un passe-temps, le week-end, mais pour les organisateurs du festival de films indépendants Reel Palestine, le cinéma est le reflet même de la société et vise à favoriser le dialogue au sein de la communauté locale.

La 10e édition de Reel Palestine se tient dans le cadre du festival des arts Al-Quoz de Dubaï, qui a commencé le 26 janvier et se poursuivra jusqu’au 4 février.

Arab News s’est entretenu avec le directeur du festival du film, Khalid al-Sabi, qui qualifie Reel Palestine d’«initiative inspirante».

«Reel Palestine a été créé il y a dix ans par un groupe de bénévoles désireux de créer un espace pour les voix palestiniennes. Il s’agissait au départ d’un projet local avec une petite équipe et un petit public. Il est devenu, par la suite, l’un des plus grands festivals de films palestiniens de la région», déclare M. Al-Sabi.

Les films inclus dans la programmation de Reel Palestine seront projetés au cinéma Akil, dans le quartier artistique d’Al-Quoz à Dubaï.

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La 10e édition de Reel Palestine se tient dans le cadre du festival des arts Al-Quoz de Dubaï, qui a commencé le 26 janvier et se poursuivra jusqu’au 4 février. (Photo fournie)

Ce cinéma a été créé par Butheina Kazim en 2014 et il est aujourd’hui le seul cinéma indépendant dans le Golfe.

«Nous essayons toujours de présenter les derniers films palestiniens produits. Parfois, nous ne trouvons pas une grande sélection de films simplement à cause des cycles de production en Palestine, mais nous intégrons toujours une programmation inspirée par les événements en cours», explique Khalid al-Sabi.

L’édition 2024 du festival comprend des films dont le sujet est la solidarité mondiale avec la cause palestinienne.

«L’un des films présentés cette année est R21 aka Restoring Solidarity, de Mohanad Yacubi. Il évoque la solidarité du peuple japonais avec la cause palestinienne», précise M. Al-Sabi.

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R21 aka Restoring Solidarity raconte l’histoire d’une lettre non distribuée écrite par un activiste japonais. Perdue en chemin, elle est retrouvée par un cinéaste palestinien trente ans plus tard. (Photo fournie)

Khalid al-Sabi met en lumière le rôle du cinéma en tant que reflet de la société et de l’actualité.

«Le genre de films que nous proposons est toujours une réponse à certains problèmes et sujets qui se posent. Qu’il s’agisse de questions sociales, de questions de genre ou d’autres événements qui se produisent dans le monde, nos films touchent l’esprit humain et évoquent des émotions», insiste-t-il.

Le festival de cette année se tient au moment où le conflit fait rage à Gaza. Les opérations militaires israéliennes en cours ont tué 27 000 Palestiniens. L’opération aérienne et terrestre d’Israël à Gaza a commencé après une attaque du Hamas le 7 octobre, qui a tué 1 200 Israéliens et fait plus de 200 otages, dans le but de les échanger contre des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Le slogan du festival 2024 est le suivant: «Pour le peuple de Gaza, pour le peuple de Palestine, pour l’âme de nos âmes.»

«Cette année, nous avons modifié notre programme en réponse à l’attaque à Gaza. Nous avons choisi de projeter des films qui humanisent les Palestiniens, en particulier les Gazaouis, après qu’une campagne de diffamation a été initiée contre eux, les traitant “d’animaux humains” qui ne méritent pas de vivre. Nous essayons de sortir les Palestiniens de la victimisation à laquelle on tente généralement de les réduire», poursuit M. Al-Sabi.

Parmi ces films figure Gaza Surf Club, qui raconte l’histoire d’un club de surf local.

«Ce film montre la part humaine que nombre de gens ne voient pas. Nombreux sont ceux qui ne voient que des bombardements et des cadavres. Ils ne voient que cet aspect de Gaza. Mais le côté humain de Gaza, qui est le plus important, est passé sous silence», souligne-t-il.

Khalid al-Sabi déclare que le festival de cette année enregistre la plus grande affluence jusqu’à présent.

«Les gens veulent en apprendre davantage sur la Palestine à travers le cinéma, sous un angle différent, autrement qu’au moyen d’une chaîne d’information. Le cinéma touche l’esprit, les sentiments et le cœur des gens. Notre objectif est de favoriser le dialogue plutôt que de raconter une histoire de manière univoque», poursuit-il.

M. Al-Sabi rend hommage aux jeunes talents palestiniens et il indique que Reel Palestine est une plate-forme qui leur permet de partager leurs histoires avec le monde.

«Voici le chemin, voici la communauté. Faites de vos rêves une réalité. Les Palestiniens sont connus pour défier tous les obstacles et vous disposez du soutien nécessaire», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com