Irak: le groupe Al-Noujaba veut poursuivre les attaques contre les soldats américains

Des combattants brandissent des drapeaux de l'Irak et des groupes paramilitaires, dont al-Nujaba et Kataib Hezbollah, lors des funérailles à Bagdad de cinq militants tués lors d'une frappe américaine dans le nord de l'Irak en décembre. (AFP)
Des combattants brandissent des drapeaux de l'Irak et des groupes paramilitaires, dont al-Nujaba et Kataib Hezbollah, lors des funérailles à Bagdad de cinq militants tués lors d'une frappe américaine dans le nord de l'Irak en décembre. (AFP)
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Publié le Vendredi 02 février 2024

Irak: le groupe Al-Noujaba veut poursuivre les attaques contre les soldats américains

  • «Toute frappe américaine entraînera une réponse appropriée», a averti Akram al-Kaabi, le chef d'Al-Noujaba
  • Les Brigades du Hezbollah ont annoncé fin janvier «la suspension» de leurs attaques contre les troupes américaines en Irak et en Syrie

BAGDAD: Le mouvement irakien Al-Noujaba, influent groupe armé pro-Iran, a annoncé vendredi qu'il comptait poursuivre les attaques contre les troupes américaines au Moyen-Orient, malgré les menaces de représailles brandies par Washington après la mort de trois de ses soldats en Jordanie.

"Toute frappe (américaine) entraînera une réponse appropriée", a aussi averti dans un communiqué Akram al-Kaabi, le chef d'Al-Noujaba, qui fait partie de la nébuleuse de combattants "Résistance islamique en Irak".

Ce regroupement de mouvements armés pro-Iran est directement incriminé par Washington pour la frappe de drone meurtrière menée fin janvier contre la "Tour 22", base logistique située dans le désert jordanien à la frontière avec la Syrie.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a même estimé que l'attaque ayant tué trois soldats américains "portait certainement la marque" des Brigades du Hezbollah, autre groupe armé irakien considéré comme un des principaux meneurs de "la Résistance islamique en Irak".

Les Brigades du Hezbollah ont annoncé fin janvier "la suspension" de leurs attaques contre les troupes américaines en Irak et en Syrie, une décision que le mouvement al-Noujaba assure vendredi dans son communiqué comprendre et "respecter".

Mais "la Résistance islamique en Irak, avec ses autres factions, va poursuivre" ses actions, jusqu'à ce que ses "revendications soient satisfaites", à savoir "l'arrêt des opérations à Gaza" et le départ des soldats américains d'Irak, promet Al-Noujaba dans le communiqué.

"Quant à ce qui sort de la machine de guerre psychologique américaine, qui ne cesse de tonner, de menacer et d'intimider, elle ne nous ébranlera pas d'un fil, et ne nous dissuadera pas", poursuit le communiqué.

Depuis la mi-octobre, au moins 165 attaques ont visé les troupes américaines et celles de la coalition internationale antijihadiste en Irak et Syrie, répercussion directe du conflit qui oppose à Gaza Israël et le mouvement palestinien Hamas.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
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  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".