Face à la colère des agriculteurs, Gabriel Attal s'exprime à la mi-journée

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Publié le Jeudi 01 février 2024

Face à la colère des agriculteurs, Gabriel Attal s'exprime à la mi-journée

  • Le Premier ministre tiendra une conférence de presse à partir de 12H30 à Matignon pour répondre à la colère des agriculteurs
  • Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu dans la matinée avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au sujet du "futur de l'agriculture européenne", selon l'Elysée

PARIS: Gabriel Attal s'exprimera à la mi-journée jeudi sur la crise des agriculteurs, dont la mobilisation ne faiblit pas pendant un sommet européen marqué par la démonstration de force d'un millier de tracteurs qui bloquent plusieurs rues de Bruxelles.

Le Premier ministre tiendra une conférence de presse à partir de 12H30 à Matignon pour répondre à leur colère en présence des ministres Bruno Le Maire (Economie), Marc Fesneau (Agriculture) et Christophe Béchu (Transition écologique), a appris l'AFP auprès des services du chef du gouvernement.

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu dans la matinée avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au sujet du "futur de l'agriculture européenne", selon l'Elysée, avant un sommet européen extraordinaire consacré au budget de l'UE et à l'aide à apporter à l'Ukraine.

Les aides dégagées mercredi par le gouvernement français comme les concessions de la Commission européenne - sur les jachères et les importations ukrainiennes - n'ont pas semblé trouver grâce aux yeux de la profession, également mobilisée en Italie, Espagne, Allemagne et depuis jeudi au Portugal.

"Mille tracteurs ou engins agricoles" bloquent plusieurs rues de la capitale belge, siège des institutions européennes, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, précisant que les manifestants provenaient essentiellement de Belgique. Les organisateurs ont expliqué vouloir dénoncer "les folies qui menacent l'agriculture".

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est allé mercredi soir à Bruxelles à leur rencontre, estimant que c'était "une erreur de l'Europe de ne pas prendre au sérieux la voix du peuple".

Calme à Rungis 

En France, la présidente du 2e syndicat agricole représentatif Coordination rurale (CR), Véronique Le Floc'h, a suggéré jeudi sur RMC aux agriculteurs "qui souhaitent monter sur Paris" de "venir à l'Assemblée nationale" afin que les députés "puissent venir à leur rencontre".

"Je n'ai même pas besoin d'appeler" les agriculteurs à manifester, "ils s'organisent partout pour remplir des voitures, il y a des départs partout", a-t-elle assuré.

Le but est notamment, selon elle, de montrer leur soutien aux 91 personnes interpellées mercredi pour s'être introduites à pied dans l'enceinte du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne). Toutes les gardes à vue ont été levées jeudi matin, a indiqué le parquet de Créteil.

Karine Duc, coprésidente de la CR du Lot-et-Garonne et parmi les personnes arrêtées, a comparé cette opération à "quasiment une rafle". "Si c'est la réponse qu'on donne aux paysans de France", a-t-elle déploré à la sortie de sa garde à vue.

Le calme régnait jeudi aux abords du marché de Rungis. Le convoi de tracteurs parti d'Agen lundi matin pour rejoindre ce lieu symbolique de l'alimentation, dont la progression a été bloquée à plusieurs reprises par les forces de l'ordre, s'est provisoirement replié vers le Loir-et-Cher jeudi matin, a indiqué à l'AFP un représentant de la CR.

En coulisses, le gouvernement consulte à tout-va pour trouver une sortie de crise.

Sur le barrage de Jossigny sur l'autoroute A4 en Seine-et-Marne, les agriculteurs sont "toujours mobilisés, dans l'attente des annonces qui pourraient venir aujourd'hui" de Bruxelles, a indiqué à l'AFP Samuel Vandaele, secrétaire général de la FDSEA 77, en expliquant qu'il s'organisaient "en roulement" pour tenir.

Dans le pays, plus de 150 rassemblements - barrages filtrants, blocages ou manifestations - ont été recensés mercredi, notamment autour d'Orange, Nîmes, Arles, Aix-en-Provence, Grenoble ou Nantes. A Lyon, l'encerclement de la métropole est quasi complet, mis à part un dernier nœud routier.

« Insuffisantes »

Face à la colère qui s'exprime sur tout le continent, la Commission européenne a proposé d'accorder pour 2024 une dérogation "partielle" aux obligations de jachères imposées par la PAC et envisage un mécanisme limitant les importations d'Ukraine (volaille, œufs et sucre).

Si Paris s'est félicité que Bruxelles ait "répondu aux demandes de la France", la dérogation intervient "tardivement" et les mesures sur les importations restent "insuffisantes", a regretté la présidente du Copa-Cogeca, organisation des syndicats agricoles majoritaires européens, Christiane Lambert.

Politique européenne trop complexe, revenus trop bas, inflation, concurrence étrangère, accumulation de normes, flambée des prix du carburant: les mêmes revendications se retrouvent dans la plupart des pays européens.

Un autre sujet de friction reste en suspens à Bruxelles: la Commission négocie actuellement un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) qui inquiète le secteur agricole et dont Paris ne veut pas en l'état actuel.

Les écologistes et de nombreux partis s'y opposent aussi. Mais en France, le patron du Medef Patrick Martin s'est en revanche montré favorable à cet accord, faisant valoir que les exportations françaises créaient de nombreux emplois.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.