Israël enfreint les règles d’engagement au Sud-Liban

Un soldat libanais posté près d’une voiture détruite dans la ville de Bazouriyé, au Liban, le 20 janvier 2024 (Photo, AP).
Un soldat libanais posté près d’une voiture détruite dans la ville de Bazouriyé, au Liban, le 20 janvier 2024 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 24 janvier 2024

Israël enfreint les règles d’engagement au Sud-Liban

  • Une source de sécurité a noté que «bien qu’Israël ait enfreint les règles d’engagement, il exclut toujours les civils en général»
  • Le Hezbollah a annoncé qu’il avait attaqué «un rassemblement de soldats ennemis sur la colline Cobra avec des armes de jet, réussissant à les toucher directement»

BEYROUTH: Israël a de nouveau enfreint les règles d’engagement. Des avions de guerre israéliens ont lancé des frappes aériennes sur une zone forestière ouverte située entre Roumine, Houmine Al-Fawqa, et Sarba, dans la région d’Iqlim al-Tuffah, mardi après-midi.

Un habitant de la zone ciblée a déclaré à Arab News que l’intensité des tirs d’artillerie était indescriptible: «Les bâtiments et le sol ont tremblé. Tout le monde était terrifié.»

Une source de sécurité a noté que «bien qu’Israël ait enfreint les règles d’engagement, il exclut toujours les civils en général».

L’armée israélienne affirme que les maisons qu’elle bombarde sont celles de cadres du Hezbollah ou de combattants armés. Quoi qu’il en soit, l’étendue des destructions a paralysé l’économie de la région frontalière.

Des avions israéliens ont lancé deux missiles sur la zone ciblée. Une explosion massive a secoué Nabatiyé et Iqlim al-Tuffah et des volutes de fumée ont recouvert la zone.

Les hostilités entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont été observées sur tous les fronts de la frontière sud. Israël a lancé des obus d’artillerie visant la colline de Hamams, la périphérie de Chihine, Marwahine, Tayr Harfa, Ramyah, Jabal Blat, et la périphérie sud de Mays el-Jabal.

Un drone israélien a tiré deux missiles sur un conteneur d’expédition situé sur un terrain agricole dans la région d’Al-Wazzani.

Pour la première fois depuis le début des attaques, les avions de guerre israéliens ont effectué un raid sur Jumayjimah, un village situé entre Tyr et Bent Jbeil.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) est restée en place tandis que le personnel administratif a poursuivi son travail à domicile.

Les sirènes d’alarme ont retenti à plusieurs reprises dans les centres de la Finul pendant le bombardement israélien de la zone. Cela indique que l’armée israélienne a élargi la portée géographique de ses assauts au-delà du sud du fleuve Litani, en ciblant des villages du Sud qui n’avaient jamais subi d’attaques depuis le début du conflit.

Ripostes et contre-attaques

De son côté, le Hezbollah a annoncé qu’il avait «attaqué la base de contrôle du trafic aérien de Meron à Jabal al-Jarmaq pour la deuxième fois en réponse aux récents assassinats au Liban et en Syrie et aux attaques répétées contre des civils et des maisons dans nos villages inébranlables avec un grand nombre de missiles appropriés, touchant directement les cibles».

Le porte-parole de l’armée israélienne a confirmé l’attaque, précisant que «des dommages ont été causés à l’infrastructure de la base de contrôle du trafic aérien de Meron après avoir été touchée par des missiles lancés depuis le Liban».

Le Hezbollah a également annoncé qu’il avait attaqué «un rassemblement de soldats ennemis sur la colline Cobra avec des armes de jet, réussissant à les toucher directement».

Les médias israéliens ont rapporté que des sirènes ont retenti dans plusieurs zones de la Haute Galilée. Les tirs de missiles ont provoqué une panne d’électricité dans de nombreuses colonies de la région.

Les avions israéliens ont bombardé Blida dans la nuit de lundi à mardi, prenant pour cible trois maisons. Les destructions massives dans la ville ont été révélées mardi matin.

Après qu'Israël a menacé de mener une guerre contre le Liban, le ministère libanais de la Santé a repris ses activités de préparation aux situations d’urgence dans les hôpitaux publics du Sud et de Beyrouth, en simulant des situations de crise dans l’éventualité d’une attaque d’envergure.

L’hôpital universitaire Rafic Hariri, situé à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, a organisé une séance de formation pour le personnel de l’hôpital. Les autorités compétentes y ont participé, notamment la Croix-Rouge libanaise, les services d’aide médicale urgent, le commandement de l’armée, les Forces de sécurité intérieure et la municipalité de Ghobeiry, en coopération avec le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la santé et le Comité international de la Croix-Rouge.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.