BEYROUTH : Une réfugiée syrienne au Liban a été tuée par une balle perdue lors de tirs en l'air pour célébrer le Nouvel An, a indiqué vendredi l'agence nationale d'information (ANI), un phénomène récurrent dans ce pays que les autorités peinent à endiguer.
Les décès causés par des balles perdues sont fréquents au Liban, où les civils tirent régulièrement en l'air en guise par exemple de célébrations ou d'acclamation d'un chef politique.
Selon ANI, la Syrienne est décédée « après avoir été touchée à la tête par une balle perdue dans un camp de réfugiés à Taybeh » dans la ville de Baalbek (est) où des habitants ont tiré en l'air pour célébrer la nouvelle année.
Une balle perdue a en outre creusé un trou dans un avion de la compagnie nationale Middle East Airlines (MEA), garé sur le tarmac de l'aéroport international de Beyrouth, après des tirs similaires à proximité, selon une source à la MEA.
L'appareil, un Airbus A321neo qui fait partie d'une flotte de sept nouveaux avions livrés en 2020, nécessite désormais des réparations, a-t-elle dit à l'AFP.
Appréhendant ces tirs, les Forces de sécurité intérieure (FSI) avaient dès jeudi spécifiquement mis en garde contre les célébrations par des tirs en l'air en avertissant que des balles perdues pourraient tomber à l'aéroport, « ce qui menacerait la sécurité de l'aviation (civile) et la vie des voyageurs ».
Cela n'a pas empêché des tirs nourris dans plusieurs régions du pays pour accueillir le Nouvel An, comme en témoignent des photos et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Le Liban dit accueillir sur son sol 1,5 million de Syriens, dont près d’un million inscrit auprès de l'ONU comme réfugiés ayant fui le conflit dans leur pays.