Après que de nombreux responsables libanais aient exprimé des positions similaires, le Premier ministre Najib Mikati est allé plus loin que ses collègues et a semblé moins gêné par sa position embarrassante. En plus de reconnaître implicitement que le Hezbollah est le véritable négociateur à la table où est évoquée la situation au Liban et son avenir, Mikati a fait écho à la théorie du parti selon laquelle les développements au Liban sont liés aux développements à Gaza.
La peur de la mort et de la destruction, qui est justifiée, n’est pas la seule raison pour laquelle de larges segments de la population ont accueilli sa rhétorique avec indignation, ni le fait qu’il ait ignoré ces segments et mis de côté leurs opinions et sensibilités concernant une question de vie ou de mort. À ces deux phénomènes s’ajoute une «liaison» qui a coûté et continue de coûter très cher aux Libanais. En effet, depuis le milieu des années 1960, le Liban est lié au militantisme palestinien, l’accord du Caire de 1969 accordant à ce lien une justification «légale». Des guerres successives ont alors éclaté, culminant avec l’invasion israélienne de 1982.
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