Liban: Un mort dans une frappe imputée à Israël contre une voiture

Une frappe de drone imputée à Israël sur une voiture dans le sud du Liban a fait un mort dimanche (Photo, AFP).
Une frappe de drone imputée à Israël sur une voiture dans le sud du Liban a fait un mort dimanche (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 janvier 2024

Liban: Un mort dans une frappe imputée à Israël contre une voiture

  • L'armée israélienne a confirmé avoir bombardé des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban
  • La frappe a détruit la voiture et mis le feu à un autre véhicule situé à proximité, a précisé l'ANI

BEYROUTH: Une frappe de drone imputée à Israël sur une voiture dans le sud du Liban a fait un mort dimanche, selon un média local, le Hezbollah annonçant de son côté qu'un de ses combattants avait été tué par des tirs israéliens.

Depuis l'attaque du Hamas palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, les échanges de tirs sont quotidiens à la frontière israélo-libanaise entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, qui soutient son allié du Hamas, qu'Israël a juré d'"anéantir" à Gaza.

"La frappe, qui a visé une voiture à Kafra, a tué une personne, et d'autres ont subi des blessures modérées et mineures", a déclaré l'agence officielle libanaise (ANI).

Une frappe sur une voiture "a tué un membre de l'équipe de protection du Hezbollah", a déclaré à l'AFP un responsable de la sécurité, ajoutant qu'un haut commandant du mouvement libanais était la cible de l'attaque, mais qu'il "a échappé à la mort".

Il se trouvait dans la voiture derrière celle qui a été touchée, avec trois autres personnes, a précisé cette source qui a requis l'anonymat.

Selon la source proche du Hezbollah, qui a également requis l'anonymat, une civile qui se trouvait à proximité du véhicule a également été blessée. Cette source a toutefois nié qu'un haut commandant était visé par cette frappe.

Plus tard dimanche, le Hezbollah libanais a annoncé qu'un de ses combattants avait été tué "sur la route de Jérusalem", expression utilisée par le mouvement pro-Iran pour désigner ses membres tués par des tirs israéliens.

Une source de sécurité libanaise a pour sa part assuré à l'AFP qu'aucun soldat libanais n'avait été blessé ou tué dans cette frappe.

«Deux séries de frappes»

Selon l'ANI, Israël a ciblé dimanche plusieurs localités du sud du Liban, dont cinq maisons détruites dans le village frontalier de Markaba, sans faire de victime. Le Hezbollah a pour sa part déclaré avoir ciblé des positions israéliennes.

L'armée israélienne a ensuite confirmé avoir bombardé des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban.

"Les avions de combat de l'armée ont effectué deux séries de frappes sur des infrastructures terroristes, un bâtiment militaire, un poste de lancement et un poste d'observation appartenant à l'organisation terroriste du Hezbollah à Markaba au Liban aujourd'hui (dimanche)", a-t-elle indiqué.

Des chars et des avions de l'armée ont "également frappé des cibles dans un certain nombre de lieux dans le sud du Liban, y compris un centre de commandement opérationnel du Hezbollah et un complexe militaire", a-t-elle ajouté.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas Gaza, les violences transfrontalières ont fait plus de 195 morts au Liban, dont au moins 144 combattants du Hezbollah, mouvement fortement implanté dans le sud du pays, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, 15 personnes ont été tuées, dont neuf soldats et six civils, selon l'armée israélienne.

Ces dernières semaines, Israël a été accusé d'avoir mené plusieurs frappes visant des personnalités iraniennes et alliées en Syrie et au Liban, qui soutiennent le Hamas, alimentant la crainte d'un élargissement du conflit.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.