DUBAI : L'artiste Saint Levant, en partie Palestinien, basé en Californie, fera cette année ses débuts à Coachella, le festival de musique populaire qui se tient chaque année dans le désert du Colorado.
Le musicien, célèbre pour ses tubes «Maghreb», «Very Few Friends» et «Tell Me I'm Dreaming», se produira les 13 et 20 avril, ont révélé cette semaine les organisateurs.
Il se produira aux côtés d'une longue liste d'artistes, dont Lana Del Ray, Doja Cat, Tyler the Creator, Ice Spice et No Doubt.
Né Marwan Abdelhamid à Jérusalem, le rappeur s'est donné pour mission personnelle de démanteler les vieilles idées que l'on se fait de la Palestine. Pour l'artiste, qui a passé une partie de sa jeunesse à Gaza, les souvenirs de la Palestine suscitent toujours des sentiments chaleureux, malgré les horreurs qui ont poussé sa famille à partir.
Dans une précédente interview accordée à Arab News, il a déclaré : «Ma mère est à moitié française et à moitié algérienne. Mon père est serbe et mi-palestinien. En fait, ils ont tous deux grandi en Algérie. Mais ils ont décidé, au début des années 90, après les accords d'Oslo, que la Palestine serait libre.»
«Ils y sont donc retournés. Mon père est allé vivre à Gaza au début des années 1980. Il y a construit un hôtel et c'est là que j'ai grandi. J'ai grandi dans un hôtel construit avec le cerveau architectural de mon père. Pour moi, ce furent les meilleures années de ma vie», a déclaré l'artiste.
En tant que musicien, Saint Levant a déclaré vouloir marcher sur les traces de l'intellectuel américain d'origine palestinienne Edward Said pour «démonter les fantasmes orientalistes qui ont dicté la géopolitique de notre région au cours des trois derniers siècles».