TULKAREM: Un Palestinien a été tué jeudi au deuxième jour d'un raid israélien à Tulkarem (nord-ouest) ont annoncé les autorités palestiniennes en Cisjordanie occupée où la tension est extrême depuis le début de la guerre à Gaza.
Cinq autres Palestiniens avaient été tués mercredi dans le même secteur lors de cette longue opération, qui s'est prolongée jeudi, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.
Depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques du Hamas dans le sud d'Israël, les forces de sécurité israéliennes ont intensifié leurs raids en Cisjordanie.
Jeudi matin, Mohamed Faysal Daouas, 27 ans, a été tué d'une balle dans la poitrine dans le camp de Nour-Shams, en périphérie de Tulkarem, ont indiqué le ministère palestinien de la Santé et un responsable local, Rami Alyan, un responsable local qui a affirmé à l'AFP qu'il s'agissait d'un civil.
Interrogé sur l'opération de Nour-Shams, un porte-parole de l'armée israélienne, sans commenter la mort du jeune Palestinien, a répondu à l'AFP que lors d'une opération destinée à "dévoiler des engins explosifs dissimulés sous les routes", ses forces avaient été prises pour cibles avant de répliquer.
L'armée est entrée "après minuit" dans la nuit de mercredi à jeudi à Nour-Shams, l'un des deux camps de réfugiés de Tulkarem, et a "détruit des routes et quelques maisons", selon M. Alyan.
Dans une rue, un photographe de l'AFP a constaté la destruction totale d'une maison, tandis que plusieurs autres étaient très endommagées.
Au moins 360 Palestiniens y sont morts depuis le 7 octobre, tués par l'armée israélienne ou des colons juifs, selon le ministère palestinien de la Santé.
Le Club des prisonniers fait de son côté état d'environ 6.090 Palestiniens arrêtés depuis plus de trois mois.
Par ailleurs, dans le camp de Balata (nord) des centaines de personnes ont assisté jeudi aux funérailles d'un des cinq Palestiniens tués dans une frappe israélienne sur un véhicule mercredi matin.
Israël avait annoncé avoir éliminé "une cellule terroriste" dans ce camp de réfugiés, par une frappe aérienne sur une voiture.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, près de 24.500 personnes, en grande majorité des femmes et des mineurs, sont mortes depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza, dans la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas.
Elle a été déclenchée par les attaques dans le sud d'Israël du mouvement islamiste palestinien qui ont provoqué la mort, côté israélien, de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir des données officielles israéliennes.