Avec la guerre à Gaza, le secteur privé de Cisjordanie dévisse

Les troupes israéliennes visent des manifestants palestiniens lors d'affrontements avec eux à Al-Bireh, à la suite d'une manifestation de solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, dans la ville voisine de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 27 octobre 2023. (AFP)
Les troupes israéliennes visent des manifestants palestiniens lors d'affrontements avec eux à Al-Bireh, à la suite d'une manifestation de solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, dans la ville voisine de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 27 octobre 2023. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 18 janvier 2024

Avec la guerre à Gaza, le secteur privé de Cisjordanie dévisse

  • Dans les périodes de crises, l'économie palestinienne de plus en plus fragilisée, se retrouve "privée de toutes ses ressources et a une capacité de résilience très limitée"
  • En décembre, Israël n'avait pas versé 2 milliards de shekels (450 millions d'euros) de taxes dues sur les produits palestiniens, selon le ministère palestinien

RAMALLAH: Dans sa petite échoppe d'al-Bireh, ville voisine de Ramallah en Cisjordanie occupée, Hafeth Ghazawneh attend désespérément des clients: depuis le 7 octobre, ils ne sont qu'une poignée à lui acheter sandwichs et falafels.

Avant la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, de nombreux artisans des ateliers voisins venaient lui acheter leur petit-déjeuner ou leur déjeuner.

"Maintenant ils apportent leur repas de chez eux, car la situation est très difficile pour eux aussi", se lamente le restaurateur, qui craint de devoir mettre la clé sous la porte si la guerre se poursuit.

Ses revenus ont plongé depuis trois mois: il gagnait environ 8 000 shekels israéliens (environ 1 950 euros) par mois. Désormais, son affaire ne lui rapporte que 2 000 shekels (480 euros), explique-t-il.

Depuis le début de la guerre à Gaza, la tension est extrême en Cisjordanie où l'armée israélienne multiplie les raids. Son économie plonge: la Banque Mondiale a estimé en décembre que le PIB palestinien pourrait chuter de 6% en 2024.

L'Organisation internationale du travail (OIT) avait annoncé en décembre que "32% des emplois" avaient été perdus en Cisjordanie, "ce qui équivaut à 276 000 emplois".

Le taux de chômage "est estimé aujourd'hui à quasiment 30% de la population active", alors qu'il était d'environ 14% avant la guerre, abonde Taher al-Labadi, chercheur en économie politique à l'Institut français du Proche-Orient.

Israël a aussi retiré 130 000 permis de travail à des Palestiniens de Cisjordanie, qui leur permettaient de travailler dans le pays, les laissant sans revenus.

Les quelque trois millions de Palestiniens de Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 56 ans, ne peuvent se rendre sans permis en Israël.

Bishara Joubrane, directeur d'une usine de produits ménagers et de cosmétiques dans la zone industrielle de Ramallah, s'estime chanceux: il n'a licencié aucun de ses 70 employés.

Mais son entreprise souffre: la chaîne de fabrication de savons, faits à base d'ingrédients de la mer Morte, est totalement à l'arrêt depuis le 7 octobre. Elle vendait ses produits aux hôtels, que la guerre a vidés.

Au total, l'arrêt de cette production lui a fait perdre 200 000 dollars (183 000 euros) en 2023.

Il continue cependant d'écouler lessives et autres produits ménagers sur le marché palestinien, des "produits essentiels" pour les foyers, qui maintiennent l'usine à flots.

Mais plus aucune de ses marchandises n'entre à Gaza, un marché sur lequel il écoulait 20% de sa production.

Economie «asphyxiée»

En Cisjordanie, les coûts de transport ont augmenté à cause de la multiplication des points de contrôle et le bouclage de certaines villes par l'armée israélienne, explique-t-il.

"Parfois, un camion met quatre ou cinq heures pour atteindre Naplouse, dans le nord, et à l'arrivée, le chauffeur ne peut pas entrer dans la ville, donc il revient": désormais, il effectue "une livraison tous les deux ou trois jours, alors qu'avant, on en faisait deux par jour".

Ces facteurs ont conduit à "une contraction de l'économie", qui ne tourne plus qu'à 50% de ses capacités, affirme Abdo Idris, président des chambres de commerces palestiniennes.

Avec la guerre, l'économie palestinienne était déjà "asphyxiée" et très dépendante d'Israël souligne Taher al-Labadi.

Les accords d'Oslo dans les années 1990, s'ils maintenaient "un statu quo politique", avaient promis "un développement économique" qui "allait permettre de rapprocher les différentes parties", selon M. al-Labadi.

Mais ce statu quo a été mis à mal "par la colonisation de la Cisjordanie" par Israël: avec le morcellement du territoire, "ce développement économique n'a pas eu lieu".

Résultat, dans les périodes de crises, l'économie palestinienne de plus en plus fragilisée, se retrouve "privée de toutes ses ressources et a une capacité de résilience très limitée", explique-t-il.

Illustration de cette dépendance, Israël contrôle les frontières de la Cisjordanie et collecte les taxes sur les produits palestiniens qu'elle doit ensuite reverser à l'Autorité palestinienne.

Or depuis le 7 octobre, ces taxes n'ont pas été versées. Sans ces fonds, l'Autorité palestinienne est "en difficulté pour payer les salaires de ses fonctionnaires et pour ses dépenses courantes", explique M. al-Labadi.

En décembre, Israël n'avait pas versé 2 milliards de shekels (450 millions d'euros) de taxes dues sur les produits palestiniens, selon le ministère palestinien des Finances.

Selon des fonctionnaires contactés par l'AFP, leurs salaires de décembre n'ont toujours pas été versés. En novembre, ils n'ont reçu que 65% de leur salaire et 50% en octobre.

"C'est pire que pendant la seconde Intifada" (2000-2005), souligne Bishara Joubrane. Alors, "on savait à quoi s'attendre". Désormais, "la peur de l'inconnu nous tue", impossible de faire un budget ou des prévisions de vente "car on ne sait pas si on pourra aller travailler demain", s'inquiète l'industriel.


Gaza : la Défense civile annonce 19 morts dans une frappe, Israël confirme avoir tiré sur un bâtiment de l'ONU

Une photo prise du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza montre un panache de fumée s'élevant des explosions au-dessus de bâtiments détruits dans la partie nord du territoire palestinien, le 30 mars 2025. (Photo de Menahem KAHANA / AFP)
Une photo prise du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza montre un panache de fumée s'élevant des explosions au-dessus de bâtiments détruits dans la partie nord du territoire palestinien, le 30 mars 2025. (Photo de Menahem KAHANA / AFP)
Short Url
  • « Dix-neuf martyrs, dont neuf enfants, ont été tués dans le bombardement de la clinique de l'Unrwa, qui abrite des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza »,
  • Un communiqué militaire précise que la frappe a visé « des terroristes du Hamas (qui) se cachaient dans un poste de commandement » établi dans l'édifice.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a fait état mercredi de 19 morts dans une frappe israélienne sur un bâtiment de l'ONU abritant une clinique. L'armée israélienne a confirmé y avoir visé des combattants du Hamas.

« Dix-neuf martyrs, dont neuf enfants, ont été tués dans le bombardement de la clinique de l'Unrwa, qui abrite des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza », a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, revoyant à la hausse un bilan précédent de 16 morts.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a confirmé avoir frappé un bâtiment de l'Unrwa abritant une clinique à Jabalia.

Un communiqué militaire précise que la frappe a visé « des terroristes du Hamas (qui) se cachaient dans un poste de commandement » établi dans l'édifice.

L'armée a assuré qu' « avant la frappe, de nombreuses mesures ont été prises pour atténuer le risque de porter atteinte à des civils » et dénoncé ce qu'elle qualifie d'utilisation systématique d'infrastructures civiles par le mouvement islamiste palestinien.

Israël accuse le Hamas d'utiliser la population de Gaza comme bouclier humain, une accusation régulièrement rejetée par le mouvement islamiste.

Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a condamné un « massacre », réitérant son appel à la communauté internationale pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas qui dure depuis près de 18 mois.

Le 2 mars, Israël a coupé l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza. Les hôpitaux encore ouverts fonctionnent au ralenti en raison des pénuries de fournitures médicales et de carburant pour les générateurs.

Au cours de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a déjà frappé à de nombreuses reprises des bâtiments de l'Unrwa abritant des Palestiniens déplacés, affirmant que les lieux servaient aussi de repaire à des combattants du Hamas.

Les Nations unies estiment que la plupart des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont fui leur domicile en raison des combats et des bombardements, certains parce que leur logement était détruit, d'autres pour tenter de se mettre à l'abri.

Plus de 1 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars, après deux mois de trêve, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas pour la bande de Gaza.


Les lieux de beauté de Riyad s'animent à l'occasion des festivités de l'Aïd

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Short Url
  • Riyad prend un charme magique pendant l'Aïd Al-Fitr, devenant une plaque tournante de pique-niques festifs.
  • Les familles célèbrent l'Aïd Al-Fitr en pique-niquant et en s'amusant en plein air.

Riyad : Riyad prend un charme magique pendant l'Aïd Al-Fitr, devenant une plaque tournante de pique-niques festifs.

L'une des destinations les plus populaires est Wadi Hanifa, une vallée sereine située au cœur de la capitale. Avec sa verdure luxuriante, ses lacs artificiels, ses canaux d'eau et sa faune variée, elle offre une évasion parfaite aux amoureux de la nature et aux amateurs d'activités de plein air.

Mohammed Abdul Jaleel, un visiteur libanais, a déclaré : "Nous sommes ici avec des amis et de la famille : "Nous sommes ici avec nos amis et notre famille, nous faisons un barbecue et nous célébrons cette occasion spéciale avec joie. Le temps est parfait, les enfants jouent et les familles profitent au maximum de cette période avant l'arrivée de l'été.

Il a ajouté : "Qu'il s'agisse de randonnée, de cyclisme ou de pique-nique au bord de l'eau, Wadi Hanifa offre une retraite rafraîchissante dans la nature".

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)

Baddiuzz Zaman Sheikh, un habitant de Riyad qui fête l'Aïd avec des amis, a déclaré : "C'est un endroit idéal pour pique-niquer : "C'est un endroit idéal pour pique-niquer. Je viens souvent ici pour faire des barbecues. Entouré de montagnes et de lacs, c'est une escapade populaire."

Tous ceux qui connaissent la région connaissent sans doute Wadi Hanifa, autrefois une décharge, aujourd'hui une oasis luxuriante dans le désert, transformée par la Commission royale pour la ville de Riyad, avec des jardins, des zones humides et des milliers d'arbres.

Outre les promenades nocturnes et les pique-niques, Wadi Hanifa propose toute une série d'activités passionnantes - et nombreux sont ceux qui ignorent qu'il s'agit d'une destination mondiale pour les coureurs.

Le site web Great Runs met en avant les "sentiers entretenus" situés près du quartier diplomatique, qui proposent une boucle de 8 km dans un décor désertique. Au sud de la vallée, le parc Stone Dam met les athlètes au défi avec un escalier de 210 marches.

Jamal Hassan, un expatrié yéménite qui jouait aux cartes avec des amis, a déclaré : "Cette magnifique vallée située à la périphérie de Riyad offre des canaux d'eau, des couloirs de verdure, des allées et des aires de pique-nique au milieu des vergers et des fermes, ce qui en fait une attraction de premier plan pour les résidents et les visiteurs.

"Riyad avait besoin d'un endroit comme celui-ci - une échappée dans la nature loin de l'agitation de la ville. C'est un endroit parfait pour se détendre.

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)

Le Wadi Namar, au sud de la capitale, est un autre lieu de pique-nique très prisé pour l'Aïd. Son barrage, son lac et ses chutes d'eau pittoresques attirent les visiteurs tout au long de l'année.

Tabinda Qamar, qui s'y est rendue avec sa famille, raconte : "Le premier jour de l'Aïd, c'est le jour de l'Aïd : "Le premier jour de l'Aïd, il y avait tellement de monde que la sécurité nous a demandé de revenir plus tôt le lendemain. C'est ce que nous avons fait, et nous avons passé un excellent moment. Le parc est spacieux, avec des aires de jeux pour les enfants, ce qui en fait un lieu idéal pour les familles et les amis. C'est un lieu de vacances parfait, et nous l'avons vraiment apprécié.

De nombreuses personnes visitent également le parc Salam, qui comprend un grand lac illuminé avec des fontaines, des aires de jeux, des espaces verts et des zones récréatives. Anciennement une ferme privée avec des palmiers-dattiers, un lotissement résidentiel et une mosquée vieille de 70 ans, le parc a été transformé en raison de son emplacement stratégique et du besoin d'espaces ouverts de la ville.

Rumana Ambar, qui a visité le site avec sa famille, a déclaré : "C'est un lieu de retraite naturel dans une ville animée, idéal pour des vacances en famille ou entre amis. Avec ses installations bien entretenues, il s'impose comme l'une des principales attractions de Riyad."

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

       

Le blocus israélien contraint les boulangeries de Gaza à fermer, la faim menace à nouveau

Un garçon est assis à l'arrière d'un chariot tricycle contenant des sacs de farine fournis par l'agence turque d'aide aux sinistrés AFAD, reçus d'un centre d'approvisionnement affilié à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier d'al-Tifah de la ville de Gaza, le 1er avril 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Un garçon est assis à l'arrière d'un chariot tricycle contenant des sacs de farine fournis par l'agence turque d'aide aux sinistrés AFAD, reçus d'un centre d'approvisionnement affilié à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier d'al-Tifah de la ville de Gaza, le 1er avril 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Short Url
  • Mardi, le PAM a indiqué qu'il « distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours ».
  • Les organisations humanitaires internationales ont, elles aussi, tiré la sonnette d'alarme.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Dans une boulangerie industrielle de la ville de Gaza, ravagée par la guerre, le tapis roulant qui livrait des milliers de pains pita par jour est à l'arrêt. Une conséquence du blocus israélien, qui menace à nouveau le territoire de famine.

La Families Bakery est l'une des 25 boulangeries industrielles soutenues par le Programme alimentaire mondial (PAM). L'agence onusienne a annoncé la mise à l'arrêt de l'établissement, « en raison du manque de farine et de carburant ».

Mardi, le PAM a indiqué qu'il « distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours ».

Cet organisme onusien était « le seul pourvoyeur des boulangeries de Gaza » et fournissait tout ce dont elles avaient besoin, indique à l'AFP Abed al-Ajrami, président de l'Association des propriétaires de boulangeries du territoire palestinien, à la tête de la Families Bakery. 

« Les répercussions de la fermeture des boulangeries seront très difficiles pour les gens, car ils n'ont aucune alternative », s'inquiète-t-il.

Devant le grand four éteint de son entreprise, il explique que les boulangeries étaient au cœur du programme de distribution alimentaire de l'agence onusienne, qui livrait du pain dans les camps abritant les habitants déplacés par la guerre à travers Gaza.

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont échoué à prolonger une trêve de six semaines qui avait accordé un fragile répit aux Gazaouis après 15 mois de guerre, leur permettant de retourner dans leurs maisons souvent détruites.

Le 2 mars, Israël a imposé un blocus total au territoire palestinien. L'entrée de l'aide internationale, qui avait recommencé à affluer avec le cessez-le-feu, a été bloquée, et l'alimentation électrique de la principale usine de dessalement du territoire palestinien a été coupée.

Le 18 mars, l'armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza, suivis d'opérations terrestres. Des combattants palestiniens ont de leur côté recommencé à lancer des roquettes sur Israël depuis Gaza.

Mardi, le Hamas a accusé Israël d'utiliser la famine comme « arme directe » dans le conflit, après l'attaque d'une école de l'ONU dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023. Il a également appelé les nations arabes et islamiques à « agir d'urgence pour sauver Gaza de la famine et de la destruction ».

Les organisations humanitaires internationales ont, elles aussi, tiré la sonnette d'alarme.

Gavin Kelleher, du Conseil norvégien pour les réfugiés, a pointé, lors d'un briefing la semaine dernière, la « misère totale » qui accable les Gazaouis retrouvant leurs habitations bombardées.

« Nous avons été mis en échec (...) On ne nous permet pas d'apporter des vivres, nous ne pouvons pas répondre aux besoins », a-t-il déploré.

« Quand Save The Children distribue de la nourriture à Gaza, nous voyons des foules massives parce que chaque personne dépend de l'aide dans le territoire », souligne de son côté Alexandra Saieh, de l'ONG britannique.

Mais « cette bouée de sauvetage n'existe plus ».