RIYAD: Vladimir Stojković, gardien de but d’Al-Fayha, club de la Pro League saoudienne, veut voir la ligue devenir l'une des cinq meilleures mondiales au cours des dix prochaines années.
S'exprimant sur le podcast The Mayman Show d'Arab News, depuis le terrain d'Al-Majma'ah du club, le gardien de but serbe, âgé de 40 ans, a mis l’accent sur la force grandissante de la ligue, avec la présence de plus en plus de joueurs de renom – comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et Neymar – qui marquent de leur empreinte le football saoudien.
Bien qu'il ne soit installé dans le Royaume que depuis un peu plus de deux ans, il a remarqué l'intérêt croissant pour la ligue au niveau mondial, et a observé un changement d'attitude, avec de plus en plus de personnes s’y intéressant.
Il a indiqué que les meilleurs joueurs de l'équipe nationale de son pays d'origine avaient commencé à rejoindre la ligue, une situation qui l'a poussé à élever son jeu au plus haut niveau, en particulier face à de meilleurs joueurs.
La concurrence accrue a donné davantage d’intensité aux matchs, devenus plus compétitifs et plus agréables, a-t-il ajouté.
Avant de remporter une victoire historique avec son club lors des compétitions de la King’s Cup 2022, Stojković avait joué pour le Red Star Belgrade en Serbie, le FC Nantes en France, le Vitesse aux Pays-Bas, le Sporting du Portugal, le Getafe en Espagne, le Wigan Athletic et Nottingham Forest en Angleterre, ainsi que pour le Partizan Belgrade en Serbie, Ergotelis en Grèce et Maccabi Haïfa en Israël.
Il a commencé à jouer au football à l’âge de 13 ans, et depuis ce moment, toute sa vie a tourné autour de ce sport. Il a indiqué que la seule difficulté à laquelle il était confronté lorsqu'il était enfant était d'avoir parfois du retard dans d'autres activités, car il jouait toujours au football, du petit matin jusqu'à tard le soir.
Sa famille l'a toujours motivé pour poursuivre une carrière dans le football. Son père et son frère jouaient comme gardiens de but, sa mère était une athlète de l'ancienne équipe nationale yougoslave, et son neveu joue actuellement comme gardien dans l'équipe saoudienne d'Al-Faisaly.
«La vie de footballeur est difficile. Il ne suffit pas d’aller sur le terrain et de taper dans le ballon. Si vous jouez pour un grand club, les attentes sont grandes, et trois millions de personnes attendent quelque chose de vous… chaque jour, il y a un nouveau défi», a confié Vladimir Stojković.
«Si vous êtes dans un grand club, vous avez de la pression, de la pression et encore de la pression. On attend de vous quelque chose de différent, parce que vous êtes un étranger, et où que vous alliez, vous devez être différent et bien jouer», a-t-il ajouté.
Lorsqu'il jouait pour le Partizan, concurrent du Red Star Belgrade, il vivait sous protection policière en permanence, sept jours sur sept.
«Je me réveillais le matin, et les policiers m'attendaient dehors. Ils m'accompagnaient à l'entraînement, et après l'entraînement me ramenaient, ou m'accompagnaient au restaurant. Ils devaient m’accompagner et me suivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre», a-t-il précisé.
Il profite désormais de son séjour dans le Royaume, et de toutes les opportunités pour découvrir l’Arabie saoudite et goûter à sa cuisine locale. «L’Arabie saoudite a tout. Je suis heureux ici parce qu’il y a une très bonne compétitivité, et que je joue dans une très bonne ligue», a indiqué Stojković.
Son secret pour réussir? «Il faut être passionné. Il faut être fou de football et ne jamais abandonner. Après ça, le chemin vers le sommet est long, il faut survivre. Il faut continuer à se battre. Vous ne savez jamais quand quelqu'un découvrira votre talent, peut-être à l'école ou dans un square.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com