Au sultanat du Brunei, dix jours de festivités pour le mariage du prince Abdul Mateen

La police militaire royale du Brunei tire des salves d'armes après la solennisation du prince Abdul Mateen dans le cadre du mariage royal à la mosquée Sultan Omar Ali Saifuddien à Bandar Seri Begawan au Brunei, le 11 janvier 2024. (AFP).
La police militaire royale du Brunei tire des salves d'armes après la solennisation du prince Abdul Mateen dans le cadre du mariage royal à la mosquée Sultan Omar Ali Saifuddien à Bandar Seri Begawan au Brunei, le 11 janvier 2024. (AFP).
La mosquée Sultan Omar Ali Saifuddien (C) est photographiée depuis un monument avec un petit jardin construit pour commémorer le changement de nom de la ville de Brunei Town en Bandar Seri Begawan à Bandar Seri Begawan au Brunei le 11 janvier 2024. (AFP).
La mosquée Sultan Omar Ali Saifuddien (C) est photographiée depuis un monument avec un petit jardin construit pour commémorer le changement de nom de la ville de Brunei Town en Bandar Seri Begawan à Bandar Seri Begawan au Brunei le 11 janvier 2024. (AFP).
Le prince Abdul Mateen de Brunei arrive à la cérémonie de solennisation du mariage royal à la mosquée Sultan Omar Ali Saifuddien à Bandar Seri Begawan, à Brunei, le 11 janvier 2024. Le prince Abdul Mateen de Brunei, qui joue au polo et qui est l'un des célibataires les plus convoités d'Asie, devrait épouser sa fiancée roturière le 11 janvier, dans le cadre d'une somptueuse célébration de dix jours dans ce sultanat riche en pétrole. (AFP).
Le prince Abdul Mateen de Brunei arrive à la cérémonie de solennisation du mariage royal à la mosquée Sultan Omar Ali Saifuddien à Bandar Seri Begawan, à Brunei, le 11 janvier 2024. Le prince Abdul Mateen de Brunei, qui joue au polo et qui est l'un des célibataires les plus convoités d'Asie, devrait épouser sa fiancée roturière le 11 janvier, dans le cadre d'une somptueuse célébration de dix jours dans ce sultanat riche en pétrole. (AFP).
La police militaire royale du Brunei tire des salves d'armes à feu après la solennisation du prince Abdul Mateen dans le cadre du mariage royal à la mosquée Sultan Omar Ali Saifuddien à Bandar Seri Begawan au Brunei, le 11 janvier 2024. (AFP).
La police militaire royale du Brunei tire des salves d'armes à feu après la solennisation du prince Abdul Mateen dans le cadre du mariage royal à la mosquée Sultan Omar Ali Saifuddien à Bandar Seri Begawan au Brunei, le 11 janvier 2024. (AFP).
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Publié le Jeudi 11 janvier 2024

Au sultanat du Brunei, dix jours de festivités pour le mariage du prince Abdul Mateen

  • Une cérémonie de mariage islamique entre le prince et Yang Mulia Anisha Rosnah, 29 ans, roturière et petite-fille de l'un des conseillers du sultan, est prévue jeudi dans une mosquée aux dômes d'or de la capitale Bandar Seri Begawan
  • Des membres des grandes familles royales de la planète sont attendus ainsi que des responsables politiques

BANDAR SERI BEGAWAN: Le sultanat de Brunei, petit et riche Etat pétrolier au nord de Bornéo, entame jeudi dix jours de festivités pour le mariage du prince Abdul Mateen, 32 ans, jusque-là l'un des célibataires les plus en vue d'Asie.

Une cérémonie de mariage islamique entre le prince et Yang Mulia Anisha Rosnah, 29 ans, roturière et petite-fille de l'un des conseillers du sultan, est prévue jeudi dans une mosquée aux dômes d'or de la capitale Bandar Seri Begawan.

Mateen est le 10e enfant du sultan Hassanal Bolkiah, 77 ans, l'un des plus anciens dirigeants en place au monde, à la tête de la monarchie depuis l'abdication de son père en 1967.

Un temps l'homme le plus fortuné de la planète, le sultan dirige sans partage cet Etat sous protectorat britannique jusqu'en 1984, qui a fait sa fortune grâce au pétrole exploité depuis les années 1930.

Le point d'orgue des célébrations du mariage royal est programmé pour dimanche avec une cérémonie grandiose dans l'immense palais aux 1788 pièces et une procession dans la ville.

Des membres des grandes familles royales de la planète sont attendus ainsi que des responsables politiques.

"C'est comme un conte de fées", a témoigné pour l'AFP Syahida Wafa Mohamed Shah, 22 ans, étudiante à l'université, rencontrée près de la mosquée Omar Ali Saifuddien, où le mariage sera célébré.

De nombreux habitants du petit Etat de 5.700 km2 prévoient de venir suivre la procession dimanche, lorsque le couple royal saluera à bord d'une calèche.

"Cela ressemble à une scène tirée d'un film", a commenté de son côté Nazatul Izzati Saifulrizal, 19 ans.

Immense richesse

Le faste de ce mariage met en évidence l'extrême richesse de ce petit pays de 450.000 habitants, dont la prospérité provient presque entièrement de ses énormes réserves de pétrole.

Le PIB annuel par habitant qui s'élève à 32.700 euros, selon le Fonds monétaire international (FMI), y est un des plus élevés au monde. Mais Brunei fait face à de sérieux défis pour diversifier une économie très dépendante du pétrole alors que les prix du brut restent volatils et que ses réserves diminuent.

Longtemps considéré comme l'homme le plus riche au monde, le sultan, qui empile les véhicules de collection et vit dans l'un des plus vastes palais de la planète, est à la tête d'une fortune qui reste légendaire.

Royaume vieux de plus d'un millénaire, Brunei occupe une bande de terre située à la limite nord de l'île de Bornéo, en Asie du Sud-Est. Longtemps influencé par le bouddhisme et l'hindouisme, le territoire s'est converti à l'islam au XIVème siècle.

En 2019, cette monarchie absolue est devenue le premier pays d'Asie du Sud-Est à appliquer un code pénal fondé sur la chariah.

Comparé au prince Harry

Même si le prince Abdul Mateen a peu de chances d'accéder un jour au trône, son look de jeune premier et son énorme public sur les réseaux sociaux ont fait de lui l'un des membres les plus en vue de la famille royale.

Pilote d'hélicoptère dans l'armée de l'air de son pays, il a souvent été comparé dans les médias au prince Harry, fils du roi Charles III du Royaume-Uni.

Diplômé de la prestigieuse Académie royale militaire britannique de Sandhurst, Mateen est aussi un joueur de polo reconnu qui a représenté son pays lors des Jeux d'Asie du Sud-Est en 2019.

Au cours des dernières années, il a joué un rôle croissant dans la diplomatie internationale et a accompagné son père aux funérailles de la reine Elizabeth II et lors du sacre de Charles III et de la reine Camilla en mai dernier.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).


Les Marionnettes enchantent Dubaï: une scène multilingue et inclusive pour les enfants

Les Marionnettes mise sur la créativité, l'inclusion et la découverte, loin des écrans. (Photo: fournie)
Les Marionnettes mise sur la créativité, l'inclusion et la découverte, loin des écrans. (Photo: fournie)
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  • Depuis son ouverture, Les Marionnettes propose des spectacles en anglais, français, arabe, et récemment en russe
  • «On veut que chaque enfant puisse s’identifier à ce qu’il voit sur scène, peu importe sa langue», explique Gabriella, la fondatrice

DUBAÏ: À Dubaï, dans un paysage dominé par les écrans et les technologies dernier cri, un petit théâtre de marionnettes attire l’attention des familles en quête d’activités culturelles pour leurs enfants. Fondé par Gabriella Skaf, Les Marionnettes propose une expérience ludique, éducative et multilingue qui séduit aussi bien les enfants que leurs parents.

Une idée née d’un besoin personnel

Gabriella Skaf, franco-libanaise et ancienne juriste en droit bancaire, a quitté les salles d’audience pour donner vie à un tout autre théâtre: celui des marionnettes.

«J’ai toujours rêvé de créer quelque chose qui me ressemble, mais je n’avais pas encore trouvé la bonne idée», confie-t-elle avec sincérité.

C’est lors de vacances en France que tout a commencé: «Nous emmenions souvent nos enfants voir des spectacles de marionnettes, et ils étaient fascinés. Mon fils n’avait même pas deux ans, mais il restait captivé du début à la fin. À Dubaï, rien de tel n’existait», raconte Gabriella.

De retour aux Émirats, elle décide alors de donner vie à ce manque. «Au départ, c’était une petite idée… Puis les choses se sont enchaînées: nous avons trouvé un local, pris contact avec des marionnettistes en France, et après plusieurs mois de préparation, le théâtre a ouvert ses portes en novembre 2024.»

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Les Marionnettes propose des spectacles interactifs pour enfants en plusieurs langues (français, anglais, arabe, russe…).

Une programmation multilingue et interactive

Depuis son ouverture, Les Marionnettes propose des spectacles en anglais, français, arabe, et récemment en russe. «On veut que chaque enfant puisse s’identifier à ce qu’il voit sur scène, peu importe sa langue», explique Gabriella.

Le théâtre offre deux formats principaux:

  • Les spectacles de marionnettes, qui durent environ une heure avec une pause au milieu.
  • Le storytelling, plus court (30 minutes), où un animateur lit un livre, parfois accompagné de marionnettes, suivi d’une activité créative comme du bricolage, du dessin ou la fabrication de masques.

«L’objectif, c’est de rendre la lecture vivante et de faire participer les enfants. On essaie aussi de varier les langues: italien, arabe, français, russe… bientôt l’espagnol.»

Une activité éducative qui séduit les écoles

Les écoles ont rapidement adhéré au concept. «Les retours sont extrêmement positifs, confie Gabriella. Les enseignants apprécient le fait que ce soit à la fois pédagogique et ludique. Les enfants participent activement, posent des questions, interagissent avec les marionnettes… et surtout, ils gagnent en confiance.»

La différence entre les visites scolaires et familiales est notable. «À l’école, les enfants sont plus calmes, attentifs, et respectent davantage les consignes. Lorsqu’ils viennent avec leurs parents, ils se montrent plus spontanés, plus libres… mais tout aussi enthousiastes. Ce sont deux énergies différentes, et chacune a son charme.»

Les enfants sont encouragés à s’exprimer pendant les spectacles. «Les marionnettes posent des questions, les enfants répondent. Même les plus timides finissent par participer.»

Un message fort autour de l’inclusion

Le 30 avril, Les Marionnettes lancera un spectacle inédit en partenariat avec Sanad Village, une organisation qui accompagne les enfants à besoins spécifiques. «C’est une histoire sur l’inclusion. Le but, c’est d’apprendre aux enfants à accepter les différences, à être gentils et ouverts aux autres», explique Gabriella.

Le spectacle sera présenté en anglais, en français et en arabe, et proposé aux écoles ainsi qu’au grand public.  C’est un sujet important. On veut que les enfants comprennent qu’il ne faut pas avoir peur de ce qui est différent.»

Une ambition régionale

L’objectif de Gabriella ne s’arrête pas à Dubaï. «On aimerait bien développer le concept dans d’autres pays de la région: Arabie saoudite, Bahreïn, Qatar, Liban. Il existe un véritable besoin pour ce type d’activité culturelle.»

Pour rendre le projet plus mobile, un théâtre itinérant est en préparation. «On pourra l’emmener dans les écoles, dans d’autres villes, et même l’utiliser pour des événements privés ou des anniversaires.»

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Gabriella Skaf - Fondatrice, Les Marionnettes. (photo: fournie)

Une programmation à découvrir en famille

Les spectacles ont lieu les week-ends – vendredi, samedi et dimanche – tandis que les séances de storytelling se déroulent en semaine. Une activité pour les tout-petits, appelée «Bright Minds», est aussi proposée le lundi matin.

«Le programme change chaque mois et on publie les détails chaque semaine sur notre site et nos réseaux sociaux. Les gens peuvent réserver en ligne ou acheter leurs billets sur place», précise Gabriella.

Prochaine étape: un club de lecture pour enfants, des ateliers théâtre et même des cours pour apprendre à créer ses propres marionnettes.


Les îles Farasan célèbrent l'arrivée annuelle du hareng

Le poisson haridé, ou poisson-perroquet, est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. (SPA)
Le poisson haridé, ou poisson-perroquet, est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. (SPA)
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  • Les côtes des îles Farasan sont chaque année le théâtre d'une arrivée massive de poissons harid qui voyagent pendant des mois de l'océan Indien à la mer Rouge, en passant par la mer d'Arabie.
  • Le harid, également appelé « poisson-perroquet », est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. 

RIYAD : Les côtes des îles Farasan sont chaque année le théâtre d'une arrivée massive de poissons harid qui voyagent pendant des mois de l'océan Indien à la mer Rouge, en passant par la mer d'Arabie.

Le harid, également appelé « poisson-perroquet », est une espèce diversifiée qui vit dans les récifs coralliens et joue un rôle clé dans l'écosystème marin. 

Reconnaissable à son bec de perroquet et à ses couleurs vives, le harid prospère dans les habitats riches en coraux, avec plus de 90 espèces, chacune ayant des formes et des couleurs uniques.

Farasan, un groupe d'îles coralliennes situées à 40 km de la côte de Jazan, devient le site de cet événement naturel lorsque de vastes bancs de poissons harid se rassemblent, selon l'agence de presse saoudienne. 

Les habitants peuvent prédire l'arrivée du poisson grâce à une odeur distincte qui se dégage de la mer après le coucher du soleil, le 15^e jour du mois lunaire.

La pêche annuelle au harid, célébrée à la fin du mois d'avril, est une tradition qui reflète l'héritage culturel des îles et qui fait la joie des habitants des îles Farasan depuis des siècles.

Reconnaissant l'importance culturelle et touristique de cette pêche, le prince Mohammed bin Nasser, gouverneur de Jazan, a inauguré le premier festival du harid des îles Farasan en 2005.

La 21^e édition du festival a été lancée lundi, mettant en avant les îles comme une destination prometteuse pour les touristes et les investisseurs. 

Le festival met en avant les coutumes, les traditions, les jeux folkloriques, l'artisanat et les sites historiques uniques de Farasan, tout en présentant l'artisanat local, comme les pièges à pêche, le tissage de palmiers, la création de sacs et de tapis, ainsi que le tricotage de chapeaux. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com