La Russie veut faire cesser les frappes ukrainiennes sur Belgorod

Cette photographie publiée sur le compte Telegram officiel du gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, le 5 janvier 2024, montre une voiture détruite à la suite d'une frappe de missile à Belgorod (Photo, Telegram: @vvgladkov / AFP).
Cette photographie publiée sur le compte Telegram officiel du gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, le 5 janvier 2024, montre une voiture détruite à la suite d'une frappe de missile à Belgorod (Photo, Telegram: @vvgladkov / AFP).
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Publié le Mercredi 10 janvier 2024

La Russie veut faire cesser les frappes ukrainiennes sur Belgorod

  • Le Kremlin a affirmé mardi qu'il ferait «tout» pour que cessent les frappes ukrainiennes sur la ville russe de Belgorod
  • Les autorités russes ont déclaré dans la journée qu'une femme avait été tuée par un bombardement ukrainien dans la région frontalière de Koursk

MOSCOU: Le Kremlin a affirmé mardi qu'il ferait "tout" pour que cessent les frappes ukrainiennes sur la ville russe de Belgorod, visée par Kiev depuis que la Russie effectue à nouveau des bombardements d'ampleur en Ukraine.

Les autorités russes ont déclaré dans la journée qu'une femme avait été tuée par un bombardement ukrainien dans la région frontalière de Koursk, tandis que trois autres personnes ont été blessées dans une nouvelle attaque de drones dans la région d'Oriol.

"Notre armée continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour réduire au maximum le danger dans un premier temps, puis pour l'éliminer complètement", a assuré le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, au sujet des attaques sur le sol russe.

Il a accusé Kiev de viser délibérément "des civils" sur le sol russe à l'aide d'équipements militaires fournis par les Occidentaux.

Ces propos interviennent après une dizaine de jours marqués en Russie par la multiplication des attaques ukrainiennes sur Belgorod, une ville de 335.000 habitants située à moins de 40 km de la frontière avec l'Ukraine.

Au lendemain d'un bombardement intensif de l'Ukraine le 29 décembre qui a fait des dizaines de morts, Belgorod avait été la cible d'une frappe ayant fait 25 morts, l'attaque ukrainienne la plus meurtrière contre des civils sur le sol russe depuis le 24 février 2022, date du déclenchement de l'offensive russe en Ukraine.

En représailles, Vladimir Poutine avait dit vouloir "intensifier" les frappes, son armée poursuivant ses raids massifs sur Kiev et d'autres villes ukrainiennes, à l'instar des 2 et 8 janvier.

Les autorités ukrainiennes ont de leur côté revu à la hausse le bilan de l'attaque russe du 29 décembre sur la capitale, porté à 33 morts, et celui des frappes dans la nuit de dimanche à lundi, désormais de cinq civils tués.

Une femme tuée

Mais signe que l'inquiétude grandit à Belgorod, "environ 300" personnes ont déjà évacué cette ville selon les autorités régionales, qui ont également repoussé la rentrée scolaire de dix jours, au 19 janvier.

Quant à la municipalité, elle a appelé la population la semaine dernière à sécuriser les fenêtres en prévention de nouveaux bombardements.

Et les attaques ukrainiennes semblent ne pas diminuer en intensité.

Dans le village frontalier de Gornal, dans la région de Koursk, "une femme a été tuée par des éclats d'obus" mardi après-midi, a déclaré le gouverneur Roman Starovoït.

Celui de la région d'Oriol, Andreï Klytchkov, a fait état sur Telegram de "trois blessés légers" dans une attaque ukrainienne de drones sur des installations énergétiques.

Le ministère de la Défense a pour sa part annoncé que les forces russes avaient abattu huit drones au-dessus des régions d'Oriol et de Koursk, avant d'ajouter dans la soirée avoir détruit une roquette et un autre drone ukrainien dans la région de Belgorod.

A deux mois de la présidentielle qui doit voir Vladimir Poutine reconduit au pouvoir au moins jusqu'en 2030, le Kremlin veut tout faire pour continuer à donner le sentiment que le conflit avec l'Ukraine n'affecte pas directement le quotidien et la sécurité des Russes.

Dans la même optique, Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, a assuré mardi comme à son habitude que son armée se trouvait en meilleure position que son adversaire, malgré un front largement gelé depuis l'automne 2022 après une série de retraites russes.

Les troupes russes ont cependant fait échouer la contre-offensive ukrainienne de l'été 2023, ce que le gouvernement russe présente comme une victoire.

"Nous conservons l'initiative stratégique sur toute la ligne de front", a assuré M. Choïgou au cours d'une réunion avec des officiers de haut rang.

Les Etats-Unis, l'UE et plusieurs pays condamnent le «transfert» d'armes nord-coréennes à la Russie

Les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et près de 50 pays ont accusé mardi la Corée du Nord de livrer des missiles à la Russie, exigeant l'arrêt immédiat de cette coopération.

La semaine dernière, l'administration américaine de Joe Biden avait dénoncé ces livraisons de missiles utilisés, selon elle, par la Russie dans ses récentes attaques d'envergure sur l'Ukraine, Pyongyang faisant depuis longtemps l'objet de sanctions internationales pour ses activités militaires et nucléaires.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell et 47 ministres des Affaires étrangères ont condamné ce soutien nord-coréen à la Russie dans "les termes les plus forts possibles".

"Le transfert de ces armes accroît les souffrances du peuple ukrainien, soutient la guerre d'agression de la Russie et sape le système mondial de non-prolifération", ont-ils déclaré dans un communiqué commun.

Selon eux, la livraison de missiles constitue une violation "flagrante" des sanctions imposées à la Corée du Nord par le Conseil de sécurité de l'ONU, dont la Russie est un membre permanent.

"Nous surveillons de près ce que la Russie fournit à la Corée du Nord en échange de ces armes", ont ajouté les signataires du communiqué, appelant les deux pays à respecter les résolutions onusiennes et à "cesser immédiatement toutes les activités qui les violent".

Déplacement sur le front est

Son homologue ukrainien, Roustem Oumerov, et le commandant en chef de l'armée Valery Zaloujny ont quant à eux rendu visite à des soldats sur le front est, dans les environs de Koupiansk, d'après le ministère de la Défense.

Ces combattants repoussent "les tentatives d'attaques constantes" des Russes dans la zone, a assuré le ministère sur Telegram, sans préciser la date de ce déplacement.

Reste que depuis l'échec de la contre-offensive ukrainienne, le discours est beaucoup plus optimiste à Moscou, malgré d'importantes pertes sur le terrain, chiffrées par les États-Unis à 315.000 militaires blessés ou tués en moins de deux ans.

De son côté, l'Ukraine doit faire face au sein de sa société à un débat sur une éventuelle mobilisation de centaines de milliers d'hommes pour renforcer ses positions et remplacer les morts et les vétérans épuisés après bientôt deux ans d'un conflit de forte intensité.

Kiev, qui réclame toujours plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les attaques russes, s'inquiète à haute voix de l'effritement du soutien occidental.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.