Gaza: Réunion mercredi en Jordanie entre Abdallah II, Sissi et Abbas

Le roi Abdallah II de Jordanie s'entretient avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président palestinien Mahmoud Abbas lors d'un sommet trilatéral au Caire (Photo, AFP).
Le roi Abdallah II de Jordanie s'entretient avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président palestinien Mahmoud Abbas lors d'un sommet trilatéral au Caire (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 10 janvier 2024

Gaza: Réunion mercredi en Jordanie entre Abdallah II, Sissi et Abbas

  • La Jordanie accueille mercredi une rencontre réunissant le roi Abdallah II et les présidents egyptien Abdel Fattah al-Sissi et palestinien Mahmoud Abbas, pour discuter des «dangereux développements» à Gaza et la «situation en Cisjordanie» occupée
  • Le sommet tripartite se tiendra à Aqaba (sud) dans le cadre des «efforts déployés par la Jordanie afin de coordonner les positions arabes pour obtenir un cessez-le-feu immédiat»

AMMAN: La Jordanie accueille mercredi une rencontre réunissant le roi Abdallah II et les présidents egyptien Abdel Fattah al-Sissi et palestinien Mahmoud Abbas, pour discuter des "dangereux développements" à Gaza et la "situation en Cisjordanie" occupée, a annoncé le palais royal jordanien mardi soir.

Le sommet tripartite se tiendra à Aqaba (sud) dans le cadre des "efforts déployés par la Jordanie afin de coordonner les positions arabes pour obtenir un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et la livraison ininterrompue d'aide humanitaire", selon un communiqué.

Abdallah II avait appelé dimanche les Etats-Unis à faire pression sur Israël pour obtenir un "cessez-le-feu immédiat", soulignant notamment la nécessité de mettre fin à la "tragique crise humanitaire dans la bande de Gaza", en recevant le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, en tournée dans la région.

Les organisations internationales alertent sur le désastre sanitaire à Gaza, où 85% de la population a été déplacée, et où l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes, notamment via le point de passage de Rafah, situé entre la bande de Gaza et l'Egypte, pays médiateur incontournable dans le conflit israélo-palestinien.

Dimanche, le souverain jordanien avait d'autre part mis en garde contre les "répercussions catastrophiques" d'une poursuite des hostilités et dénoncé "les actes de violence commis par des colons extrémistes contre les Palestiniens", en Cisjordanie occupée notamment, où le conflit a aussi fait monter la violence à un niveau inédit depuis près de vingt ans.

A Tel-Aviv, Antony Blinken a appelé mardi Israël à épargner les civils palestiniens dans sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, entrée dimanche dans son quatrième mois et faisant plus de 23.210 morts dans le territoire palestinien.

Sa tournée, qui doit encore le conduire mercredi en Cisjordanie et en Egypte, vise notamment à essayer d'éviter un débordement du conflit dans la région et empêcher "un cycle sans fin de violences".


Palestiniens: le Qatar réitère son soutien à la solution à deux Etats après les propos de Trump

M. Trump avait évoqué samedi l'idée d'un plan visant à "faire le ménage" dans la bande de Gaza, disant vouloir envoyer les Palestiniens de ce petit territoire palestinien vers l'Egypte et la Jordanie. Il a réitéré lundi sa volonté de les voir vivre "sans violence". (AFP)
M. Trump avait évoqué samedi l'idée d'un plan visant à "faire le ménage" dans la bande de Gaza, disant vouloir envoyer les Palestiniens de ce petit territoire palestinien vers l'Egypte et la Jordanie. Il a réitéré lundi sa volonté de les voir vivre "sans violence". (AFP)
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  • La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre provoquée par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023
  • "Nous ne sommes pas d'accord sur de nombreux points avec nos alliés, et pas seulement avec les Etats-Unis, mais nous travaillons en étroite collaboration avec eux pour nous assurer que nous élaborons une politique commune", a souligné le Qatar

DOHA: Le Qatar a réitéré mardi son soutien à la solution à deux Etats, palestinien et israélien, après les propos du président américain, Donald Trump, qui a répété vouloir déplacer les habitants de Gaza vers l'Egypte et la Jordanie.

"Notre position a toujours été claire sur la nécessité pour le peuple palestinien d'obtenir ses droits et sur le fait que la solution à deux Etats est la seule voie à suivre pour résoudre la question palestinienne", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, en réponse à une question d'un journaliste sur les propos tenus par le président américain.

M. Trump avait évoqué samedi l'idée d'un plan visant à "faire le ménage" dans la bande de Gaza, disant vouloir envoyer les Palestiniens de ce petit territoire palestinien vers l'Egypte et la Jordanie. Il a réitéré lundi sa volonté de les voir vivre "sans violence".

"Nous ne sommes pas d'accord sur de nombreux points avec nos alliés, et pas seulement avec les Etats-Unis, mais nous travaillons en étroite collaboration avec eux pour nous assurer que nous élaborons une politique commune", a souligné le porte-parole du ministère qatari.

Le pays du Golfe, médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas en guerre dans la bande de Gaza depuis plus de quinze mois, est "pleinement engagé avec l'administration Trump et l'émissaire (Steve) Witkoff" sur les questions liés à la région et aux Palestiniens, a-t-il ajouté.

"Je ne vais pas commenter le type de discussions que nous avons avec eux actuellement, mais je dirais qu'elles sont très productives", a-t-il encore dit.

La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre provoquée par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Au total, 251 personnes avaient été enlevées ce jour-là. Quatre-vingt-sept sont toujours retenues en otages, et au moins 34 d'entre elles sont mortes, selon les autorités israéliennes.

Un accord de cessez-le-feu conclu sous l'égide du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.

Pendant la première phase, entamée le 19 janvier, doivent être négociées les modalités de la deuxième phase visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.

L'accord prévoit la reprise des négociations au 16e jour de son entrée en vigueur, soit le 4 février, a indiqué M.al-Ansari en affirmant que son pays essayait "d'avancer cette date".

Pour le moment, "nous sommes toujours dans la phase préparatoire, dans le sens où nous poursuivons nos contacts avec toutes les parties, afin de préparer le terrain pour que les négociations débutent comme convenu", a-t-il affirmé.


L'«attaque incessante» contre l'Unrwa met en danger «l'avenir des Palestiniens», dit son chef

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  • La nouvelle législation israélienne, qui va "handicaper" l'Unrwa à partir de son entrée en vigueur jeudi, "se moque du droit international"
  • Israël va en effet cesser tout contact avec l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et "quiconque agissant en son nom" à partir du 30 janvier

NATIONS-UNIES: L'"attaque incessante" d'Israël contre l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) met en danger "les vies et l'avenir des Palestiniens", a dénoncé mardi son chef Philippe Lazzarini devant le Conseil de sécurité.

La nouvelle législation israélienne, qui va "handicaper" l'Unrwa à partir de son entrée en vigueur jeudi, "se moque du droit international", a-t-il ajouté, assurant malgré tout que l'agence était déterminée à "rester et faire son travail jusqu'à ce que ce ne soit plus possible".

Israël va cesser tout contact avec l'Unrwa

Israël va en effet cesser tout contact avec l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et "quiconque agissant en son nom" à partir du 30 janvier, a déclaré mardi l'ambassadeur israélien à l'ONU, une décision qui pour l'ONU met en danger "l'avenir des Palestiniens".

 


Turquie: dix-neuf personnes incarcérées après l'incendie d'un hôtel de montagne

pompiers et un pompier, ainsi que le directeur d'un autre établissement appartenant au même propriétaire que l'établissement sinistré, ont été déférés devant la justice et écroués, selon Anadolu. (AFP)
pompiers et un pompier, ainsi que le directeur d'un autre établissement appartenant au même propriétaire que l'établissement sinistré, ont été déférés devant la justice et écroués, selon Anadolu. (AFP)
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  • Dix-neuf personnes ont été arrêtées et placées en détention au terme de leur garde à vue, dans l'enquête sur l'incendie d'un hôtel de montagne en Turquie qui a fait 78 morts la semaine dernière
  • Vendredi, trois jours après l'incendie survenu le 21 janvier, le propriétaire de l'hôtel Grand Karta et son gendre avaient été arrêtés, ainsi que le chef électricien et le chef cuisinier

ANKARA: Dix-neuf personnes ont été arrêtées et placées en détention au terme de leur garde à vue, dans l'enquête sur l'incendie d'un hôtel de montagne en Turquie qui a fait 78 morts la semaine dernière, annonce lundi l'agence étatique Anadolu.

L'adjoint au maire de Bolu, chef-lieu proche de la station de ski de Kartalkaya où a eu lieu le drame, le chef-adjoint des pompiers et un pompier, ainsi que le directeur d'un autre établissement appartenant au même propriétaire que l'établissement sinistré, ont été déférés devant la justice et écroués, selon Anadolu.

L'enquête se concentre sur les responsables de l'hôtel, des secours et sur la municipalité de Bolu.

Vendredi, trois jours après l'incendie survenu le 21 janvier, le propriétaire de l'hôtel Grand Karta et son gendre avaient été arrêtés, ainsi que le chef électricien et le chef cuisinier.

Les rescapés et les experts arrivés sur les lieux du drame ont dénoncé l'absence de système d'alarme et de détecteurs de fumée en état de marche, de sprinklers (extincteurs automatiques à eau), d'escaliers sécurisés et de moyens d'accès des pompiers aux façades de l'établissement de douze étages, situé en surplomb des pistes de ski.

Selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya, 238 clients, principalement des familles avec enfants, se trouvaient dans l'hôtel lors du sinistre, survenu en pleine nuit et pendant les vacances scolaires d'hiver.