JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé lundi avoir tué une "figure centrale" du Hamas en Syrie, responsable de tirs de roquettes sur Israël depuis le territoire syrien, dans un rare communiqué sur ses opérations en Syrie.
Hassan Akasha a été tué à Beit Jinn, a indiqué l'armée, une localité syrienne proche du Golan syrien, occupé par Israël, et de la frontière libanaise, située dans une région sous contrôle du régime de Bachar al-Assad.
"Il était une figure centrale responsable des roquettes tirées vers Israël par le Hamas depuis le territoire syrien ces dernières semaines", a précisé l'armée dans son communiqué.
"Nous n'autoriserons pas (que) le terrorisme (soit exercé) depuis le territoire syrien et tiendrons la Syrie pour responsable de toute activité émanant de son territoire", a ajouté l'armée.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien, visant essentiellement les forces soutenues par l'Iran et le Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés de l'Etat israélien, ainsi que l'armée syrienne.
Mais l'armée israélienne observe généralement le plus grand mutisme sur les opérations qui lui sont prêtées en Syrie, répétant inlassablement, lorsqu'elle est interrogée sur le sujet qu'elle n'a "aucun commentaire à faire sur les informations de médias étrangers".
Frappes mortelles
Plus tôt lundi, un responsable de sécurité libanais a indiqué à l'AFP qu'un haut responsable militaire du Hezbollah pro-iranien, puissant parti chiite allié du Hamas, avait été tué dans une frappe israélienne dans le sud du Liban. L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire sur cette frappe.
Dans l'après-midi, le Hezbollah a annoncé la mort du "commandant Wissam Hassan Tawil", tué au combat au Liban. Il s'agit du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que la formation syrienne a ouvert le front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien.
Ces deux raids interviennent après la mort du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement islamiste palestinien, dans une frappe attribuée à Israël le 2 janvier, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Les échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah sont quotidiens à la frontière entre Israël et le Liban depuis le 7 octobre.
Le Hezbollah affirme agir pour soutenir le Hamas, qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007, où la guerre est entrée dans son quatrième mois.