BEYROUTH: Un haut responsable militaire du Hezbollah pro-iranien a été tué dans une frappe israélienne lundi dans le sud du Liban, sur fond de craintes d'un embrasement régional, a indiqué un responsable de sécurité libanais à l'AFP.
L'homme "jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations militaires dans le sud", d'où le Hezbollah libanais mène depuis trois mois des attaques quasi-quotidiennes contre Israël, a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat.
Il a été tué par "dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture dans le village de Kherbet Selm", à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël, a-t-il ajouté.
Dans l'après-midi, le Hezbollah a annoncé la mort du "commandant Wissam Hassan Tawil", tué au combat.
Il s'agit du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que cette puissante formation a ouvert le front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien, son allié.
Samedi à Beyrouth, le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, avait de son côté déclaré que le Liban ne devrait pas être "entraîné dans un conflit régional".
"Il est impératif d'éviter une escalade régionale au Moyen-Orient", avait dit M. Borrell qui a rencontré un responsable du Hezbollah.
Depuis le début des violences, le Hezbollah a perdu plus de 135 combattants dans des frappes israéliennes dans le sud du Liban.
Plus de vingt civils ont également péri, dont trois journalistes, selon un décompte de l'AFP.
Dans le nord d'Israël, neuf soldats et cinq civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.