Israël signale qu'il a mis fin à des combats majeurs dans le nord de Gaza

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Publié le Dimanche 07 janvier 2024

Israël signale qu'il a mis fin à des combats majeurs dans le nord de Gaza

  • Israel a annoncé avoir «achevé le démantèlement de la structure militaire du Hamas dans le nord»
  • L'offensive israélienne a fait 22 722 morts dans la bande de Gaza assiégée, majoritairement des civils

GAZA: La guerre entre Israël et le Hamas palestinien est entrée dimanche dans son 4e mois sans aucun signe de répit, l'armée de l'air israélienne menant de nouvelles frappes meurtrières à Gaza et le secrétaire d’État Antony Blinken cherchant à éviter un embrasement régional.

Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque sans précédent sur son territoire le 7 octobre, fatale à environ 1.140 personnes, essentiellement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien. Environ 250 personnes ont été enlevées dont une centaine libérées lors d'une trêve fin novembre.

L'offensive israélienne a fait 22.722 morts dans la bande de Gaza assiégée, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les bombardements y ont détruit des quartiers entiers, poussé à la fuite 85% de la population et provoqué une crise humanitaire catastrophique d'après l'ONU.

Tôt dimanche, des témoins ont fait état de frappes aériennes israéliennes à Khan Younès, principale ville du sud de Gaza et nouvel épicentre des combats entre les soldats et le Hamas, l'agence officielle palestinienne Wafa dénombrant de nombreux morts et blessés.

Et en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, un raid des forces israéliennes a coûté la vie à six Palestiniens à Jénine, selon l'Autorité palestinienne. Un officier israélien a été tué dans l'explosion d'un engin, a dit la police.

Samedi, l'armée, qui a lancé son offensive terrestre le 27 octobre dans le territoire palestinien, a annoncé avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire du Hamas dans le nord".

"Nous nous focalisons désormais dans le centre et le sud", a dit le porte-parole de l'armée Daniel Hagari, précisant toutefois que des éléments du Hamas opéraient toujours dans le nord "sans structure et sans commandant".

Classé "groupe terroriste" par les Etats-Unis et l'Union européenne, le Hamas a pris en 2007 le pouvoir à Gaza, deux ans après le retrait unilatéral d'Israël de ce territoire suite à une occupation de 38 ans. Israël a ensuite imposé à partir de 2007 un blocus aérien, maritime et terrestre au territoire, avant un siège total depuis le 9 octobre dernier.

«Manifestation anti-Netanyahou»

Malgré les pressions internationales et les appels au cessez-le-feu, Israël reste inflexible.

"La guerre ne doit pas s'arrêter tant que nous n'aurons pas atteint (nos objectifs, ndlr)" qui sont "d'éliminer le Hamas, récupérer les otages et faire en sorte que Gaza ne soit plus une menace pour Israël", a déclaré samedi soir le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le soir même, des manifestants israéliens rassemblés à Tel-Aviv ont appelé à des élections anticipées et à la démission du gouvernement.

"Nous en avons assez ! Nous en avons assez !" a déclaré sur place à l'AFP Shachaf Netzer, 54 ans. "Nous avons besoin de nouvelles élections. Nous avons besoin d'un nouveau gouvernement. Nous avons besoin d'un nouveau dirigeant."

Dans ce contexte, Antony Blinken, qui a entamé à Amman une nouvelle tournée dans des pays arabes et en Israël, a appelé à éviter à tout prix un embrasement du conflit et à prévenir "un cycle sans fin de violences".

M. Blinken, dont le pays est le premier soutien politique et militaire d'Israël, doit avoir des entretiens avec le roi de Jordanie Abdallah II et visiter un centre du Programme alimentaire mondial, après des visites en Turquie et en Crète.

"Nous devons nous assurer que le conflit ne se propage pas", a-t-il dit samedi soir en Crète. "L'une des véritables préoccupations est la frontière entre Israël et le Liban (...)."

Le Hezbollah libanais, un allié du Hamas, a tiré samedi des dizaines de roquettes sur une base militaire dans le nord d'Israël, une attaque présentée comme sa première riposte à l'élimination, attribuée à Israël, du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, tué mardi dans une frappe de drone dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.

«Drones, tireurs d'élite»

Depuis le 7 octobre, les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre le Hezbollah et les forces israéliennes à la frontière israélo-libanaise.

En Syrie et en Irak, les attaques contre des bases militaires des Etats-Unis se sont aussi multipliées depuis le 7 octobre, tandis que les rebelles Houthis au Yémen - soutenus par l'Iran comme le Hamas et le Hezbollah - perturbent le trafic maritime mondial en mer Rouge en y attaquant des navires en "soutien" aux Palestiniens de Gaza.

M. Blinken a en outre insisté sur le caractère "impératif" d'accroître l'aide humanitaire à la population palestinienne de Gaza, "de réduire le nombre des victimes civiles, de travailler à une paix régionale durable et d'avancer vers l'établissement d'un Etat palestinien".

Dimanche, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé avoir évacué son personnel d'un hôpital du centre de Gaza.

"La situation est devenue si dangereuse que certains membres de notre équipe vivant dans le quartier n'étaient même pas en mesure de quitter leurs maisons en raison des menaces constantes des drones et des tireurs d'élite", a déclaré Carolina Lopez, membre de MSF.

L'offensive israélienne a provoqué le déplacement de 1,9 million des quelque 2,4 million de Palestiniens d'après l'ONU, qui vivent dans des conditions terribles, manquant d'eau, de nourriture, de médicaments et de soins, avec des hôpitaux pour la plupart hors service.

Au point que Gaza est "tout simplement devenue inhabitable", "un lieu de mort et de désespoir", a déploré le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.