L'exposition «AlUla, Merveille d'Arabie» ouvre ses portes à Pékin

Madain Salih (Hegra). Jabal al Khraymat (Photo, Commission royale pour AlUla).
Madain Salih (Hegra). Jabal al Khraymat (Photo, Commission royale pour AlUla).
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Publié le Dimanche 07 janvier 2024

L'exposition «AlUla, Merveille d'Arabie» ouvre ses portes à Pékin

  • 236 objets rares et reliques historiques du nord-ouest de l'Arabie saoudite exposés au Musée du Palais
  • « AlUla, Merveille d'Arabie » s'est précédemment tenue à l'Institut du monde arabe à Paris d'octobre 2019 à mars 2020

RIYAD : L'exposition « AlUla, Merveille d'Arabie » a récemment ouvert ses portes au musée du palais de la Cité interdite, site du patrimoine mondial de l'UNESCO à Pékin.

L’exposition qui est une collaboration entre la Commission royale pour AlUla, le Musée du Palais et l'Agence française pour le développement d'AlUla propose un voyage à travers les 7 000 ans de civilisations successives d'AlUla et les 200 000 ans d'histoire humaine partagée. Elle présente des centaines d'objets, dont certains pour la première fois.

« AlUla, Merveille d'Arabie » s'est précédemment tenue à l'Institut du monde arabe à Paris d'octobre 2019 à mars 2020, et la nouvelle édition a été organisée par les archéologues Laila Nehme, chargée de recherche principale au CNRS, et Abdelrahman Alsuhaibani, directeur exécutif de l'archéologie, de la conservation et des collections à l'UCR.  

Alsuhaibani a déclaré que, dans sa deuxième édition, l'exposition présentera non seulement les paysages naturels, les objets archéologiques rares et le riche patrimoine culturel d'AlUla, mais aussi une cinquantaine d'objets parmi les 236 exposés qui n'ont jamais été montrés auparavant.

Il a précisé que cette vaste exposition guidera les visiteurs du musée du palais dans un voyage immersif à travers l'histoire et l'héritage d'AlUla, révélant des reliques culturelles récemment excavées et d'anciens ossements d'animaux datant de l'ère préhistorique, contribuant ainsi à une meilleure compréhension de cette époque.

Outre les objets récemment exposés, l'exposition présente des sculptures rares, des poteries, des peintures rupestres, des inscriptions, des reliques en bronze, des supports multimédias immersifs et des œuvres du célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand, qui mettent en valeur la beauté naturelle et le riche patrimoine culturel d'AlUla.

Grâce à la chronologie de l'exposition, les visiteurs peuvent explorer en toute transparence les complexités géographiques et les conditions environnementales qui ont favorisé les premiers établissements humains à AlUla. Les visiteurs se déplacent d'un espace à l'autre, en suivant un plan chronologique et thématique, avec des arrêts sur les quatre principaux sites patrimoniaux de la vallée d'AlUla : Dadan, Hegra, Qurh et la vieille ville, explorant à chaque fois les secrets des anciennes civilisations qui ont habité ces sites.

Les ruines de Dadan ont révélé un grand nombre de sculptures et d'œuvres d'art artisanales, et les visiteurs peuvent découvrir la prospérité des dynasties Dadan et Lihyanite à travers ces œuvres. Hégra, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, est une ville ancienne réputée pour ses façades de tombes sculptées dans la pierre et ses monuments funéraires bien préservés.

L'exposition rappelle également l'héritage du commerce qui reliait autrefois la péninsule arabique à la Chine. AlUla se trouve le long de l'ancienne route de l'encens et des routes de pèlerinage vers La Mecque, et son importance historique en tant que plaque tournante du commerce est évidente si l'on en juge par la myriade de caravanes qui traversaient le paysage. Ces routes ont permis le transport de la soie et des céramiques chinoises vers la péninsule arabique, et de l'encens arabe, entre autres marchandises précieuses, vers la Chine.

Par la suite, AlUla est devenue une plaque tournante cruciale où les commerçants, les pèlerins et les voyageurs convergeaient, laissant derrière eux une myriade d'échanges culturels et commerciaux.

Abdelrahman Altrairi, chef de la communication et des relations publiques à l'UCR, a déclaré : « AlUla, brillant joyau culturel du nord-ouest de l'Arabie saoudite, a toujours été un point de convergence pour diverses civilisations. Le développement d'AlUla est désormais un élément important du plan Vision 2030 de l'Arabie saoudite. Nous sommes ravis de présenter les trésors historiques et culturels durables d'AlUla au public chinois »

« Cette exposition renforcera la notoriété internationale d'AlUla, consolidera son statut de foyer d'une histoire et d'un patrimoine culturel riches, et jettera les bases d'un renforcement des échanges entre la Chine et l'Arabie saoudite dans les domaines de l'archéologie, de la culture, du tourisme et des arts ».

Lou Wei, vice-président exécutif du Musée du Palais, a déclaré : « Accueillir l'exposition « AlUla, Merveille d'Arabie » permettra d'approfondir les échanges culturels et la coopération entre la Chine et les cultures étrangères, apportant une contribution significative à la promotion de la connectivité entre les peuples le long de l'initiative « Belt and Road » et à la construction d'une communauté avec un avenir commun pour l'humanité. »

Simond de Galbert, premier secrétaire de l'ambassade de France en Chine, a déclaré : « En choisissant pour son exposition la Cité interdite, l'un des sites les plus visités du patrimoine mondial de l'UNESCO, AlUla confirme une fois de plus son ambition de partager avec un public international la vaste étendue de son impressionnant patrimoine. Le fait que la Chine accueille « AlUla, Merveille d'Arabie » constitue une nouvelle et prestigieuse plateforme de lancement pour le voyage de l'exposition dans le reste du monde ».

La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence d'Abdelrahman Alharbi, ambassadeur saoudien en Chine, de Hussain ben Ibrahim Alhammadi, ambassadeur des Émirats arabes unis en Chine, ainsi que de représentants des ambassades du Qatar, de Bahreïn, du Koweït et de la France.

Les visiteurs de la Cité interdite de Pékin pourront découvrir l'exposition jusqu'au 22 mars.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).