RIYAD: Le pilote de montgolfière espagnol Francisco Castillo a atteint son objectif: celui de survoler AlUla et d’explorer la beauté du désert du Royaume.
L’amour de M. Castillo pour les montgolfières commence à l’âge de 14 ans lorsque, pendant une pause déjeuner à l’école, ses camarades de classe et lui en voient une voler au-dessus d’eux avant d’atterrir dans un champ voisin.
«À l’époque, une montgolfière était un spectacle rare, davantage associé aux aventures de Phileas Fogg qu’à la vie réelle. Des centaines d’enfants ont couru vers la montgolfière, absolument fascinés par la scène merveilleuse à laquelle nous assistions. Ce jour-là m’a marqué!», déclare Francisco Castillo.
Deux ans plus tard, alors qu’il est en âge de travailler, il commence à économiser de l’argent grâce à ses emplois d’été pour devenir pilote de montgolfière.
«J’ai dû attendre d’avoir 20 ans pour commencer ma formation de pilote de montgolfière et, à 22 ans, j'ai créé ma propre entreprise, acheté ma propre montgolfière et commencé à proposer des vols en montgolfière», explique-t-il.
Après avoir volé dans plus de vingt pays, M. Castillo se dit fasciné par les paysages du Royaume, qui abrite l’un des plus grands déserts du monde.
«Chaque vol est tout simplement spectaculaire», affirme-t-il, décrivant AlUla comme un «musée où le temps s’arrête» et un lieu qui «préserve les échos des civilisations anciennes».
Lorsqu’on lui a proposé de voler avec Hero Balloon Flights à Hégra, il n’a pas voulu laisser passer sa chance.
Les endroits qu’il aime particulièrement survoler sont Jaipur en Inde, la Cappadoce en Turquie et AlUla en Arabie saoudite.
«Les villages du Rajasthan, les paysages surréalistes, les palais moins connus et les magnifiques forts, ainsi que l’interaction avec la culture locale du Rajasthan et les communautés locales dynamiques et amicales, rendent cette expérience unique… la Cappadoce, en Turquie, est une région avec des formations rocheuses uniques et des paysages exceptionnels», s’enthousiasme-t-il.
«Et il serait inconcevable de ne pas inclure dans cette liste le site archéologique d’Hégra avec des vols en montgolfière en Arabie saoudite… le paysage d’AlUla depuis une montgolfière est, sans aucun doute, l’une des plus belles scènes auxquelles j’ai assisté et je suis chanceux de pouvoir survoler la région. L’harmonie entre les paysages sablonneux sans fin, les formations rocheuses fantaisistes, le ciel bleu clair et les levers de soleil sublimes font de cette région un modèle d’une beauté absolue.»
Les restrictions de vol constituent cependant un défi auquel les pilotes de montgolfières doivent faire face, précise Francisco Castillo.
«En particulier s’il y a de grandes exploitations agricoles en dessous de nous ou des zones densément peuplées. Nous devons les éviter… je dois admettre que c’est très réconfortant d’atterrir dans le champ de quelqu’un qui vous accueille avec du thé, du café, des biscuits et des gâteaux plutôt qu’un visage rouge de colère», déclare-t-il.
Depuis le début de sa carrière, M. Castillo a été témoin d’évolutions technologiques majeures qui ont facilité l’expérience en montgolfière.
«De nos jours, les montgolfières intègrent des systèmes de navigation avancés, notamment un GPS, des altimètres et des variomètres. Ces instruments permettent aux pilotes de naviguer avec plus de précision, de surveiller l’altitude et de suivre les conditions météorologiques en temps réel, améliorant ainsi le contrôle global et la sécurité du vol», explique-t-il.
Pour ceux qui craignent de rester dans les airs pendant une heure, il rassure ses passagers: les montgolfières font partie des formes de vol les plus sûres.
«Les montgolfières se déplacent à une vitesse égale à celle de l’environnement, il n’y a donc aucun risque de mal des transports. Les passagers qui flottent dans une montgolfière sont souvent étonnés par l’absence de turbulences, sans aucune impression de se déplacer vers le haut ou le bas pendant le vol. Ils se laissent emporter par la brise, ce qui en fait une expérience très sereine», ajoute-t-il.
Francisco Castillo indique avoir fait des rencontres intéressantes au cours de sa carrière.
«La montgolfière est souvent synonyme de romance. Tous les pilotes adorent assister à des demandes en mariage dans les airs», indique-t-il.
«Cependant, il y a quelques années, je pilotais une montgolfière avec vingt passagers et l’un d’eux a demandé la main de sa petite amie. Elle a dit non.»
«Il y a eu un silence gênant pendant les quarante-cinq minutes restantes du vol. Tout le monde était mal à l’aise. Ce vol est celui que j’ai le moins aimé. Je n’ai jamais été aussi heureux d’atterrir.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com