La popularité de Borne en baisse, deux tiers des Français demandent son départ, selon des sondages

La cote de confiance d'Elisabeth Borne baisse de trois points en janvier, proche de ses plus bas niveaux sur fond de spéculations sur un possible remaniement (Photo d'illustration, AFP).
La cote de confiance d'Elisabeth Borne baisse de trois points en janvier, proche de ses plus bas niveaux sur fond de spéculations sur un possible remaniement (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Vendredi 05 janvier 2024

La popularité de Borne en baisse, deux tiers des Français demandent son départ, selon des sondages

  • D'après le baromètre Elabe pour le quotidien Les Echos, seuls 23% des sondés font confiance à la cheffe du gouvernement
  • La cote d'Emmanuel Macron reste quasi stable à 27%

PARIS: La cote de confiance d'Elisabeth Borne baisse de trois points en janvier, proche de ses plus bas niveaux sur fond de spéculations sur un possible remaniement, tandis que 66% des Français demandent le départ de la Première ministre, selon deux sondages publiés jeudi.

D'après le baromètre Elabe pour le quotidien Les Echos, seuls 23% des sondés font confiance à la cheffe du gouvernement pour "affronter efficacement les principaux problèmes" du pays. Elle perd le rebond de confiance enregistré le mois dernier.

La cote d'Emmanuel Macron reste quasi stable à 27% (-1 point), mais le président de la République "débute cette année avec un déficit de cinq points par rapport à l'année dernière (32% en janvier 2023)", relève l'institut.

Alors que le gouvernement est suspendu à la décision du chef de l'Etat sur un éventuel remaniement, une autre étude, réalisée par Odoxa pour le journal Le Figaro, relève que 66% des Français demandent le départ de Mme Borne. "Jamais ils n'avaient été aussi nombreux à vouloir se séparer d'elle", note l'institut.

Pour lui succéder, 36% de Français estiment que le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, ferait "un bon Premier ministre", suivi par son collègue de l'Economie, Bruno Le Maire (31%). Ce sont les deux seuls ministres que davantage de Français souhaiteraient voir rester plutôt que partir en cas de remaniement, selon Odoxa.

Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, dont le nom circule ces derniers jours pour Matignon, arrive bon dernier avec seulement 10% de personnes pensant qu'il ferait un "bon" chef de gouvernement.

Le baromètre Elabe confirme aussi la montée en puissance de Gabriel Attal, en passe de rejoindre Edouard Philippe en tête du classement des personnalités politiques les plus populaires. L'ex-Premier ministre reste premier avec 41% d'opinions positives, mais perd trois points en un mois et même six points depuis novembre, tandis que l'étoile montante de la macronie gagne encore un point à 39% d'opinions positives.

Suivent les deux chefs du Rassemblement national Marine Le Pen (36%, +1 point) et Jordan Bardella (33%, +2 points).

A gauche, l'ex-chef de l'Etat François Hollande arrive premier avec 31% d'opinions positives (+3 points).

Le sondage Elabe a été réalisé par Internet du 2 au 3 janvier auprès d'un échantillon de 1.002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, avec une marge d'erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points de pourcentage.

Le sondage Odoxa a été réalisé par Internet du 3 au 4 janvier auprès d'un échantillon de 992 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, avec une marge d'erreur d'environ 2,5 points de pourcentage.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.