La Russie va «intensifier» ses frappes militaires en Ukraine après le bombardement de Belgorod

Sur cette photographie distribuée par l'agence d'État russe Spoutnik, le président russe Vladimir Poutine rencontre des militaires, représentants des branches des forces armées russes participant à l'action militaire du pays en Ukraine, à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 1er janvier 2024. (Photo, AFP).
Sur cette photographie distribuée par l'agence d'État russe Spoutnik, le président russe Vladimir Poutine rencontre des militaires, représentants des branches des forces armées russes participant à l'action militaire du pays en Ukraine, à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 1er janvier 2024. (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 01 janvier 2024

La Russie va «intensifier» ses frappes militaires en Ukraine après le bombardement de Belgorod

  • Le président russe a aussi estimé que les forces de Moscou ont désormais «l'initiative stratégique» sur le front en Ukraine
  • La frappe sur Belgorod faisait suite à une série de bombardements russes sur les villes ukrainiennes vendredi

MOSCOU: La Russie va "intensifier" ses frappes sur des cibles militaires en Ukraine, en représailles au bombardement d'une ampleur sans précédent par l'armée ukrainienne de la ville russe de Belgorod ce week-end, a annoncé lundi Vladimir Poutine.

"Nous allons intensifier les frappes, aucun crime contre les civils ne restera impuni, c'est une certitude", a déclaré M. Poutine lors de la visite d'un hôpital militaire, précisant que ces frappes seront menées "sur des installations militaires".

"Nous frappons avec des armes de précision les lieux de prise de décisions, les lieux où se rassemblent les soldats et les mercenaires, d'autres centres de ce type, des installations militaires avant tout. Et elles sont très sensibles, ces frappes. C'est ce que nous continuerons de faire", a poursuivi M. Poutine.

Qualifiant d'"acte terroriste" le bombardement sur Belgorod, qui a fait 25 morts, dont cinq enfants, et plus d'une centaine de blessés samedi, il a accusé les forces ukrainiennes d'avoir frappé en "plein centre de la ville, là où les gens se promènent, avant le réveillon du Nouvel an".

M. Poutine a pour autant estimé que "l'Ukraine n'est pas un ennemi" en soi et accusé les Occidentaux d'utiliser les autorités de Kiev pour "règlent leurs propres problèmes" avec la Russie.

Conditions 

"Nous voulons également mettre fin au conflit, et le plus rapidement possible, mais seulement selon nos conditions", a poursuivi M. Poutine. "Nous n'avons aucune envie de nous battre sans fin, mais nous n'allons pas non plus abandonner nos positions".

Le président russe a aussi estimé que les forces de Moscou ont désormais "l'initiative stratégique" sur le front en Ukraine, où elles grignotent du terrain depuis l'échec de la contre-offensive estivale ukrainienne.

La frappe sur Belgorod faisait suite à une série de bombardements russes sur les villes ukrainiennes vendredi, qui ont fait une quarantaine de morts.

 

L'Ukraine dit avoir fait face à une attaque «record» de drones pendant la nuit du Nouvel an

L'Ukraine a affirmé lundi avoir fait face au cours de la nuit du Nouvel an à une attaque "record" de 90 drones tirés par la Russie qui a notamment visé Lviv et Odessa, faisant au moins un mort.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, 87 des 90 drones explosifs Shahed lancés par les forces russes depuis quatre directions ont été détruits en vol. "L'ennemi a utilisé un nombre record de drones d'attaque", a-t-elle relevé.

Elle a aussi rapporté des frappes à l'aide de quatre missiles sol-air S-300 dans la région de Kharkiv (nord-est) et de trois missiles antiradars Kh-31 et un Kh-59 visant les régions de Kherson et de Zaporijjia (sud).

Dans la région de Lviv, dans l'Ouest du pays, les frappes ont détruit une université et un musée dont l'histoire est liée à deux figures nationalistes ukrainiennes et collaborateurs des Nazis pendant la Seconde guerre mondiale, selon le maire Andriï Sadovy.

Lundi, le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov a annoncé qu'une fillette de quatre ans, qui se trouvait dans un état "très grave", était décédée de ses blessures, faisant passer le bilan de ce bombardement à 25 morts. Selon lui, 109 personnes ont été blessées, dont 70 se trouvent encore à l'hôpital.

Vladimir Poutine a par ailleurs souhaité lundi "la bonne année" à plusieurs représentants de différentes formations de l'armée russe réunis autour de lui, selon des images diffusées à la télévision russe.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.