Covid-19: la Malaisie envisage de développer un vaccin avec les EAU, affirme le roi malaisien

La Malaisie et les Émirats arabes unis entretiennent de bonnes relations, en particulier dans les secteurs du commerce et de l'investissement, a déclaré le roi de Malaisie dans une interview à Emirates News Agency. (WAM)
La Malaisie et les Émirats arabes unis entretiennent de bonnes relations, en particulier dans les secteurs du commerce et de l'investissement, a déclaré le roi de Malaisie dans une interview à Emirates News Agency. (WAM)
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Publié le Mercredi 30 décembre 2020

Covid-19: la Malaisie envisage de développer un vaccin avec les EAU, affirme le roi malaisien

  • Bien que la Covid-19 représente une crise majeure, «elle nous a également offert des opportunités, notamment pour renforcer nos relations avec d'autres pays, y compris les Émirats», estime le roi de Malaisie
  • La Malaisie partage de nombreuses valeurs communes avec les pays du CCG. Grâce à leur situation géographique stratégique, ils ont constitué pendant des décennies le principal pôle commercial dans la région...», a affirmé le sultan Abdallah

ABU DHABI, 29 décembre 2020 (WAM) - La Malaisie prévoit d'intensifier les efforts pour développer un vaccin contre la Covid-19 en partenariat avec les Émirats arabes unis (EAU), a déclaré le monarque de ce pays d'Asie du Sud-Est à l’Emirates News Agency (WAM) lors d’une interview exclusive.

Le sultan Abdallah Sultan Ahmad Shah était en visite de travail aux EAU la semaine dernière. Il a rencontré son altesse Cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyan, prince héritier d'Abu Dhabi et commandant suprême adjoint des forces armées des EAU, ainsi que d'autres hauts responsables.

«Les EAU se sont révélés être des amis de la Malaisie au cours de cette période difficile. À titre d’exemple, les EAU ont généreusement fourni en avril du matériel médical pour aider la Malaisie à faire face à la pandémie», a-t-il affirmé lors de son premier entretien avec un média du monde arabe.

«Dans ce contexte, la Malaisie se réjouit de travailler avec les EAU pour surmonter la pandémie de Covid-19. Les deux pays pourraient évaluer et approfondir leurs relations dans le domaine du développement de vaccins contre la Covid-19, et renforcer la collaboration post-pandémique dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la sécurité alimentaire, de l'agriculture, des technologies futures, des énergies renouvelables et propres, de l'industrie halal et du tourisme, pour n'en citer que quelques-uns», a-t-il ajouté, sans fournir davantage de renseignements sur le développement d’un futur vaccin.

Bien que la Covid-19 représente une crise majeure, «elle nous a également offert des opportunités, notamment pour renforcer nos relations avec d'autres pays, y compris les Émirats», estime le roi.

Des valeurs communes entre la Malaisie et le CCG

Le sultan Abdallah, âgé de 61 ans, qui a prêté serment come roi de Malaisie en janvier 2019, a également évoqué les valeurs communes partagées par son pays et les États du Conseil de coopération du Golfe (CCG), en particulier les Émirats arabes unis. «En tant que nation commerçante, la Malaisie met fortement l'accent sur ses relations avec d'autres pays comme les pays du CCG, et plus particulièrement les EAU», a-t-il souligné. «Pendant des décennies, l’identité islamique de la Malaisie a fortement pris en compte nos liens avec les pays du CCG. Nous nous sommes engagés étroitement sur des questions importantes pour l’Oumma musulmane. La Malaisie partage de nombreuses valeurs communes avec les pays du CCG. Grâce à leur situation géographique stratégique, en particulier les EAU, ils ont constitué pendant des décennies le principal pôle commercial non seulement dans cette région, mais également dans le monde.»

La Malaisie et les Émirats arabes unis ont également travaillé ensemble dans des forums multilatéraux tels que les Nations unies et l'Organisation de la coopération islamique (OCI). «Nos deux pays se tiennent côte à côte sur de nombreuses questions internationales», a rappelé le roi de Malaisie.

Une amitié de longue date avec Cheikh Mohammed ben Zayed

Évoquant son amitié de longue date avec son altesse Cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyan, prince héritier d'Abu Dhabi, le roi estime que «cette relation ouvrira la voie à des relations bilatérales et à une coopération plus étroite entre la Malaisie et les Émirats arabes unis». Il a dit espérer que cette relation «puisse ouvrir la voie à des échanges de points de vue d'intérêt mutuel sur les développements régionaux et mondiaux, et rapprocher les populations des deux pays».

L’amitié entre les deux hommes remonte à environ une quarantaine d’années, lorsqu'ils se sont rencontrés comme élèves-officiers à la Royal Military Academy Sandhurst au Royaume-Uni. Les deux membres de familles royales ont maintenu leur amitié, au terme de leur séjour au collège militaire entre 1979 et 1980.

Trois visites et des progrès visibles

Cette visite aux Émirats était la troisième visite du sultan Abdallah aux EAU depuis sa désignation comme roi de Malaisie.

«Je vis une expérience agréable et exceptionnelle à chacune de mes visites. Je suis vraiment honoré et reconnaissant de l'hospitalité chaleureuse et généreuse qui m'a été accordée, ainsi qu'aux personnes qui m’accompagnent, les dirigeants [des EAU], en particulier son altesse Cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyan, ainsi que le peuple des EAU», a-t-il assuré.

Il a en outre ajouté qu'il appréciait toujours autant les échanges avec les dirigeants et les Émiratis en général. «Je constate avec étonnement qu'il y a toujours des changements importants à chaque visite que j’effectue aux EAU. Ces changements sont la preuve de l’évolution et du développement considérables que ce pays a connus au cours des dernières décennies, grâce à ses dirigeants visionnaires.»

Valeurs communes de tolérance religieuse

La tolérance religieuse est une autre valeur importante partagée par la Malaisie et les Émirats arabes unis, a souligné le roi. «À l'instar des EAU, la Malaisie est également un pays multiethnique et multireligieux. Je crois qu'il est important pour nous d’encourager la coexistence pacifique au sein d’une société faite de différentes origines.»

La Constitution fédérale malaisienne protège le droit à la liberté de religion ou de conviction, y compris l’expression religieuse à travers l’enseignement et la pratique des croyances religieuses de chacun, a-t-il affirmé.

«La Malaisie et les EAU pourraient travailler ensemble pour promouvoir cette valeur, car les deux pays sont un véritable exemple de la façon dont des personnes de diverses origines religieuses peuvent vivre ensemble en harmonie», a-t-il soutenu lors de l’interview. «Je crois également que les politiques malaisiennes et émiraties parlent d'elles-mêmes, et démontrent comment nous sommes devenus des nations modèles de tolérance et de coexistence pacifique.»

Des liens de plus en plus fortes entre Émiratis et Malaisiens

Les relations étroites entre les citoyens des deux pays, grâce aux voyages, aux études et aux relations professionnelles, se sont traduites par une base solide de confiance et de compréhension mutuelles, et ont joué un rôle déterminant dans le développement des deux nations, a-t-il constaté.

«La Malaisie souhaite encourager davantage d'étudiants des EAU à étudier en Malaisie. Actuellement, nous avons un peu plus de 750 étudiants émiratis qui poursuivent leurs études dans divers établissements d'enseignement supérieur publics et privés en Malaisie. Par ailleurs, 21 étudiants malaisiens étudient dans des écoles et des institutions d'enseignement supérieur aux EAU», a précisé le roi.

Plus de 5 000 Malaisiens vivent aux Émirats, principalement des professionnels de divers secteurs, tels que l'industrie pétrolière et gazière, l'aviation, les secteurs financier et bancaire, et les télécommunications.

«Les EAU sont l'un des pays favoris de la diaspora malaisienne. Cela s’explique par les similitudes entre les deux pays, et aussi parce que le pays [les EAU] leur offre d'énormes opportunités d'avancement professionnel», a conclu le sultan Abdallah.

Par Mohammed Jalal Al Rayssi, directeur exécutif d’Emirates News Agency (WAM)

WAM/Ibrahim Shukralla/Binsal Abdelkader

WAM/MOHD AAMIR/Hazem Hussein

Ce texte est la traduction d’un article paru sur WAM.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.