KUALA-LAMPUR : La Malaisie organisera des élections lorsque la pandémie de Covid-19 sera vaincue, a déclaré samedi le Premier ministre, deux jours après avoir obtenu le soutien du parlement à son projet de budget pour 2021.
Le Premier ministre Muhyiddin Yassin était arrivé au pouvoir en mars sans avoir été élu, en retirant son parti de la coalition gouvernementale de l'époque pour s'allier avec le parti UMNO, à l'image entachée de scandales de corruption.
Depuis, son administration est en proie à de perpétuels conflits internes.
Dans un discours lors d'un meeting virtuel de son parti Bersatu samedi, il s'est dit confiant sur le fait que sa coalition serait reconduite au pouvoir lors des prochaines élections.
«Si Dieu le veut, si Allah le permet, lorsque la pandémie de coronavirus sera terminée, nous organiserons des élections générales», a-t-il déclaré. «Nous laisserons les électeurs décider du gouvernement qu'ils veulent».
Il n'a pas donné plus de détails.
Le Premier ministre, qui ne dispose que d'une très faible majorité au Parlement, a également indiqué avoir eu une «rencontre à coeur ouvert» avec le président du parti UMNO, Ahmad Zahid Hamidi, pour discuter de leurs différends.
«Nous ne pouvons pas nous séparer. Nous ne pouvons pas nous battre entre nous», a-t-il dit.
Jeudi, le Premier ministre avait obtenu le soutien des députés à son projet de budget 2021, adopté par acclamation, lui permettant de rester au pouvoir et de prouver qu'il avait une majorité parlementaire.
Le budget est axé sur la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus.
La Malaisie connaît une flambée de cas ces dernières semaines. Plus de 63.000 personnes ont été contaminées au total, selon le dernier bilan officiel samedi.
En octobre, le roi de Malaisie, Abdullah Shah, avait rejeté sa demande de proclamation de l'état d'urgence et de suspension du parlement. Deux mesures que le Premier ministre assurait être nécessaires pour lutter contre la pandémie, mais qui ont été interprétées comme une tentative de s'accrocher au pouvoir en évitant toute épreuve de force sur le budget.