L'organe d'enquête de la coalition au Yémen réfute des allégations concernant des incidents

Un combattant yéménite progouvernemental photographié pendant les combats avec les rebelles houthis sur la ligne de front sud de Marib, dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen. (AFP)
Un combattant yéménite progouvernemental photographié pendant les combats avec les rebelles houthis sur la ligne de front sud de Marib, dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen. (AFP)
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Publié le Jeudi 28 décembre 2023

L'organe d'enquête de la coalition au Yémen réfute des allégations concernant des incidents

  • La Jiat a considéré que deux bâtiments visés dans le village d’Al Mukram, étaient utilisés par les Houthis comme quartier général de commandement pour des opérations navales hostiles en mer Rouge
  • La Jiat a également publié une déclaration concernant l'allégation selon laquelle les forces de la coalition auraient ciblé l'hôtel Aden, concluant que le niveau des dommages indiquait qu'il avait été pris pour cible par les Houthis

RIAYD: La Joint Incidents Assessement Team (Jiat), l’organe d’enquête de la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen a publié mercredi une déclaration concernant plusieurs allégations relatives aux opérations militaires de la coalition.

La première allégation concerne le ciblage d’une école et d’un centre médical du village d'Al-Mukram, dans la région de Kamaran du gouvernorat de Hodeidah, le 26 mars 2022.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains a indiqué que deux frappes aériennes sur le village d'Al-Mukram avaient blessé plusieurs personnes et détruit des biens civils. Le village est sous le contrôle des Houthis.

La Jiat a examiné l'incident et étudié tous les documents, notamment les ordres de mission aérienne, le calendrier quotidien des missions, les procédures d'exécution de la mission, les images satellite, les images aériennes et les enregistrements vidéo de la mission.

La Jiat a découvert que les forces de la coalition avaient reçu des renseignements indiquant que les deux bâtiments étaient utilisés comme quartier général de commandement et de contrôle pour des opérations navales hostiles en mer Rouge, et comme dépôt d'armes appartenant à la milice armée des Houthis.

Un objectif militaire considéré comme «légitime», apportant un avantage militaire concret, direct et certain, comme la protection juridique des biens civils perdus, sur la base de l'article (52) du Protocole additionnel aux Conventions de Genève, et de la règle (8) du Droit international humanitaire coutumier.

Les niveaux de vérification ont été obtenus grâce au suivi effectué par le système de reconnaissance et de surveillance des deux bâtiments.

La Jiat a publié une autre déclaration concernant les allégations selon lesquelles les forces de la coalition auraient pris pour cible la voiture de A.G. dans la région d'Al-Tuhyta du gouvernorat de Hodeidah le 11 novembre 2018, entraînant la mort de membres de la famille du conducteur et la destruction de sa voiture. L'emplacement de la voiture n'était pas inclus dans la réclamation.

En étudiant les enregistrements vidéo des missions exécutées à la date précisée, ainsi que la veille et le lendemain, la Jiat a constaté que les forces de la coalition n'avaient pas ciblé une voiture au sud d'Al-Tuhyta.

En étudiant les missions aériennes effectuées par les forces de la coalition le 11 juillet 2018, date de la réclamation, la Jiat a constaté que les forces de la coalition avaient effectué une mission aérienne sur une cible militaire – un canon – au sud de la ville d’Al-Tuhyta, dans une zone inoccupée, à l'écart des routes goudronnées, utilisant une bombe guidée qui avait touché sa cible. Il s’agissait de cibles militaires et il n’y avait aucune voiture parmi elles.

En comparant la déclaration du sinistre avec la mission aérienne effectuée à la date de la réclamation, la Jiat a constaté que la description de la voiture ne correspondait pas à la description de la cible militaire, le canon.

La Jiat a également publié une déclaration concernant l'allégation selon laquelle les forces de la coalition auraient ciblé l'hôtel Aden dans la région de Khurmaksar du gouvernorat d'Aden, le 9 juillet 2015.

En étudiant les missions aériennes effectuées par les forces de la coalition à la date précisée, la Jiat a constaté que les forces de la coalition n'avaient effectué aucune mission aérienne à Aden. L’organe d’enquête de la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen a également signalé  qu'il n'y avait eu aucune opération de ciblage maritime par les navires des forces de la coalition à Aden durant la période du 9 juin 2015 au 9 août 2015.

Les spécialistes de la Jiat ont étudié les images satellite de l'emplacement communiqué le 26 mars 2016 après la date précisée, et ont constaté qu'il n'y avait aucun signe de dommage sur le toit du bâtiment principal, ni aucune trace de dommage causé par le ciblage aérien sur le bâtiment. La Jiat a donc conclu que les forces de la coalition n'avaient pas ciblé l'hôtel Aden le 9 juillet comme allégué.

Lors de la visite de l'équipe sur place, les spécialistes de la Jiat ont découvert des traces de tirs d'armes et des dommages sur la façade de l'hôtel, ainsi que des traces de dommages sur les trois premiers étages, probablement dus à des tirs d'armes.

En étudiant ce qui a été déclaré dans les sources d’informations publiques concernant cette réclamation, la Jiat a trouvé des signes de dommages aux étages inférieurs de l'hôtel Aden, comparables à l'ampleur des impacts laissés par les obus d'artillerie.

Des informations publiques ont été publiées concernant la visite d'un haut responsable d'Aden à l'hôtel Aden, indiquant que l'ampleur et le niveau des dommages subis par l'hôtel indiquaient qu'il avait été pris pour cible par les Houthis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).