Enquête sur des flux financiers potentiellement suspects hébergés chez une branche de BNP Paribas

Cette photographie prise le 24 juin 2014 à Lille, dans le nord de la France, montre le logo de la banque française BNP Paribas. (Photo de Philippe HUGUEN / AFP)
Cette photographie prise le 24 juin 2014 à Lille, dans le nord de la France, montre le logo de la banque française BNP Paribas. (Photo de Philippe HUGUEN / AFP)
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Publié le Mardi 26 décembre 2023

Enquête sur des flux financiers potentiellement suspects hébergés chez une branche de BNP Paribas

  • Confirmant une information du Monde, le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête à la suite d’un signalement de Tracfin du 17 mai dénonçant des flux suspects de la société chypriote de services financiers TCR International Limited
  • Selon une source proche du dossier, la société BNP Paribas Securities Services apparaît comme l'établissement ayant hébergé des comptes de TCR International Limited

PARIS: Une enquête pour blanchiment a été ouverte en France après le signalement de flux possiblement suspects d'une société chypriote, dont des comptes auraient été hébergés chez une branche du groupe bancaire français BNP Paribas, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Confirmant une information du Monde, le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête à la suite d’un signalement de Tracfin du 17 mai, reçu en juin, dénonçant des flux suspects de la société chypriote de services financiers TCR International Limited.

"Sur la période de 2019 à 2021, plusieurs centaines de millions d’euros et de dollars auraient circulé sur ses comptes-espèces en France, correspondant à des fonds à l’origine possiblement douteuse et/ou à des flux sans logique économique explicite", a-t-on précisé de même source.

Sollicité par l'AFP, Tracfin, cellule de renseignement financier du ministère de l'Economie français, a dit ne pouvoir "ni confirmer ni infirmer" ces informations.

L'enquête préliminaire en cours vise les infractions de blanchiment aggravé par le caractère habituel du concours à des opérations de placement, dissimulation ou conversion du produit d’un délit.

Selon une source proche du dossier, la société BNP Paribas Securities Services apparaît comme l'établissement ayant hébergé des comptes de TCR International Limited. Les investigations devront vérifier si les différentes sociétés de BNP Paribas ont respecté leur devoir de vigilance.

"BNP Paribas a à cœur de respecter ses obligations réglementaires", a affirmé le groupe bancaire, qui "a adopté et maintient un dispositif mondial de conformité reposant sur une approche par les risques conçu pour se conformer aux lois, règles et règlements en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, la corruption, le financement du terrorisme".

BNP Paribas a mis fin en janvier 2022 à l'accord centré sur la conservation de titres avec TCR International Limited, juste avant le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Selon le Monde, derrière certaines opérations suspectes se trouveraient des clients russes et ukrainiens.

D'après une source proche du dossier, à ce stade, l'enquête française ne permet pas d’établir de lien avec le groupe paramilitaire russe Wagner ni avec son fondateur et ancien chef Evgueni Prigojine, mort en août.

Dans un communiqué, TCR International Limited "nie catégoriquement avoir eu des relations directes" avec le groupe Wagner et son ancien chef, et affirme être "audité deux fois par an par deux cabinets extérieurs".

"Aujourd’hui, vous avez des vérifications en cours, comme il est d'usage, qui ne caractérisent en aucun cas une suspicion de blanchiment", a déclaré à l'AFP l'avocat de TCR, Me Christophe Ayela. TCR est "en train de constituer un dossier pour confirmer auprès du procureur que tout est en ordre", a-t-il ajouté.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.