Politique monétaire, marchés actions et immobilier freinent BNP Paribas

Des gens passent devant BNP Paribas, un groupe bancaire international français, le 13 octobre 2020 à New York. (AFP)
Des gens passent devant BNP Paribas, un groupe bancaire international français, le 13 octobre 2020 à New York. (AFP)
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Publié le Jeudi 27 juillet 2023

Politique monétaire, marchés actions et immobilier freinent BNP Paribas

  • A 2,8 milliards d'euros, le bénéfice net entre avril et juin ressort en repli de 9,2% sur un an, mais souffre de la comparaison avec un deuxième trimestre record en 2022
  • Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, s'affiche aussi en baisse, plus légère cependant (-1,5%), à 11,4 milliards d'euros

PARIS: Moins bon qu'il y a un an mais meilleur que ce qu'attendaient les analystes: le géant bancaire français BNP Paribas livre jeudi une copie contrastée de son deuxième trimestre, marquée par l'évolution de la politique monétaire et un coup de frein sur les marchés actions et l'immobilier.

A 2,8 milliards d'euros, le bénéfice net entre avril et juin ressort en repli de 9,2% sur un an, mais souffre de la comparaison avec un deuxième trimestre record en 2022. Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, s'affiche aussi en baisse, plus légère cependant (-1,5%), à 11,4 milliards d'euros.

La banque "réalise au second trimestre une très bonne performance qui reflète la solidité de notre modèle diversifié", s'est félicité le directeur général Jean-Laurent Bonnafé, cité dans un communiqué.

BNP Paribas illustre sa capacité à "répondre aux besoins de ses clients particuliers, entreprises et institutionnels dans toutes les phases du cycle économique", assure-t-il.

La hausse des taux d'intérêts mais surtout la fin des prêts géants bon marché accordés par la Banque centrale européenne (BCE) pèsent dans les comptes de la première banque française.

«Impact extraordinaire»

"L'impact extraordinaire de l’ajustement des couvertures" liées à ce type de prêts, dits TLTRO, ampute le résultat avant impôts de 430 millions d'euros entre avril et juin, explique BNP Paribas.

La banque de financement et d'investissement a vu de son côté son chiffre d'affaires reculer de 2,3% à 4 milliards d'euros sur le trimestre, du fait d'un "environnement plus normalisé sur les marchés de taux et de change" et d'une "activité plus réduite sur les marchés d’actions".

Le revenu des métiers d'investissement, d'assurance et d'épargne a stagné (+0,3%) à 1,4 milliard d'euros, pénalisé par un "net ralentissement des activités transactionnelles et de promotion" immobilière.

Ce sont finalement les banques commerciales (France, Belgique, Italie...) rassemblées avec les métiers spécialisés tels que le leasing automobile avec Arval ou le paiement avec Nickel et Floa, qui font meilleure figure avec une hausse de 3,3% de leur activité, à 6,8 milliards d'euros.

Globalement, la banque dépasse les attentes des analystes interrogés par le fournisseur de données Factset et l'agence financière Bloomberg qui tablaient sur environ 2,5 milliards d'euros de résultat net.

Depuis janvier, le bénéfice de BNP Paribas s'élève déjà à 7,2 milliards d'euros (+46,9%), en comptant les 4,4 milliards d'euros records enregistrés entre janvier et mars grâce notamment à la cession de la filiale américaine Bank of the West.

Malgré un PNB stable sur les six premiers mois de l'année, la banque a fait une bonne partie du chemin pour égaler voire dépasser une année 2022 record, avec 10,2 milliards d'euros de bénéfices.

Le coût du risque, c'est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, est à "un niveau toujours bas", assure BNP Paribas, à 689 millions d'euros.

«Litiges»

La banque, qui termine la première moitié de son programme de rachat d'actions de 5 milliards d'euros, précise qu'elle a reçu l'autorisation pour la deuxième moitié qui devrait commencer début août.

BNP Paribas a par ailleurs provisionné au deuxième trimestre une ligne de 125 millions d'euros pour "litiges", sans préciser quelles affaires elle concernait.

Celles-ci ne manquent pas depuis le début d'année.

La banque a été par exemple perquisitionnée fin mars dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier (PNF) sur le dossier "cumcum", une combine fiscale sur les dividendes qui pourrait avoir coûté plus d'un milliard d'euros au fisc.

Sa filiale Personal Finance était par ailleurs rejugée en mai et juin devant la cour d'appel de Paris dans l'affaire Helvet Immo, l'arrêt étant attendu le 28 novembre. Plus de 4.600 clients ont souscrit en 2008 et 2009 à des prêts en francs suisses mais remboursables en euros, pour un total de 770 millions d'euros.

La branche gestion d'actifs n'est pas en reste puisqu'elle s'est engagée, selon un accord de composition administrative conclu avec l'Autorité des marchés financiers (AMF) le 2 juin, à verser aux investisseurs de cinq de ses anciens fonds un montant estimé au maximum à 7,75 millions d'euros, plus 600.000 euros au Trésor public.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".