Dans l’ombre du conflit: Reportage sur les efforts humanitaires en temps de guerre

Les journalistes d'Arab News ont voyagé avec l'agence humanitaire saoudienne KSrelief pour livrer des ambulances et de l'aide, documentant leurs voyages tout en aidant à évacuer les personnes de l'aéroport égyptien d'Al-Arish (Photo, Fournie).
Les journalistes d'Arab News ont voyagé avec l'agence humanitaire saoudienne KSrelief pour livrer des ambulances et de l'aide, documentant leurs voyages tout en aidant à évacuer les personnes de l'aéroport égyptien d'Al-Arish (Photo, Fournie).
Les journalistes d'Arab News ont voyagé avec l'agence humanitaire saoudienne KSrelief pour livrer des ambulances et de l'aide, documentant leurs voyages tout en aidant à évacuer les personnes de l'aéroport égyptien d'Al-Arish (Photo, Fournie).
Les journalistes d'Arab News ont voyagé avec l'agence humanitaire saoudienne KSrelief pour livrer des ambulances et de l'aide, documentant leurs voyages tout en aidant à évacuer les personnes de l'aéroport égyptien d'Al-Arish (Photo, Fournie).
L'équipe de secours du KS en Égypte était présente pour assister à la livraison de l'aide dans le cadre des efforts saoudiens déployés en Palestine lors de diverses crises humanitaires (Photo, Mohammed Sulami).
L'équipe de secours du KS en Égypte était présente pour assister à la livraison de l'aide dans le cadre des efforts saoudiens déployés en Palestine lors de diverses crises humanitaires (Photo, Mohammed Sulami).
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Publié le Lundi 25 décembre 2023

Dans l’ombre du conflit: Reportage sur les efforts humanitaires en temps de guerre

  • Au cours des dernières semaines, quatre journalistes d'Arab News ont accompagné l'agence d'aide saoudienne KSrelief pour livrer des ambulances et des secours
  • En raison des restrictions sur les reportages externes, le monde a principalement pu suivre ces événements grâce aux journalistes locaux 

JEDDAH: Au cours des deux derniers mois, tous les regards étaient tournés vers Gaza, cette étroite bande de terre à l'extrémité sud de l'ancienne Palestine, alors que des obus et des missiles ont dévasté la région, entraînant le déplacement de millions de personnes et causant des milliers de blessés et de pertes humaines.

En raison des restrictions sur les reportages externes, le monde a principalement pu suivre ces événements grâce aux journalistes locaux qui, équipés de caméras, ont documenté les réalités difficiles auxquelles leur communauté est confrontée.

Les journalistes et reporters de la région arabe et au-delà ont depuis longtemps considéré la Palestine comme un sujet essentiel à couvrir. L'évolution de la technologie militaire n'a fait qu'accentuer la brutalité de l'assaut que les Palestiniens ont enduré face à l'armée israélienne. Le bombardement le plus récent sur la bande de Gaza, autrefois moins visible pour les médias occidentaux, a désormais atteint le monde grâce aux efforts de journalistes et de photographesopérant depuis l'intérieur de la zone assiégée.

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 On voit un patient allongé sur une civière avant de monter à bord d'un vol d'évacuation à destination d'Abou Dhabi (Photo, Fournie).

Au cours des dernières semaines, quatre journalistes d'Arab News ont accompagné l'agence d'aide saoudienne KSrelief pour livrer des ambulances et des secours, apportant leur aide au ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis. Pendant leur mission, ils ont documenté leurs voyages et contribué à l'évacuation de personnes depuis l'aéroport d'Al-Arichen Égypte.

Ghadi Joudah, Abdelrahman Chalhoub, Cherouk Maher et Mohammed Soulami ont voyagé aux côtés de convois d'aide et d’équipes médicales, offrant leur assistance tout en partageantdes comptes rendus et des témoignages de leurs expériences.

Pour les journalistes, la possibilité de couvrir la Palestine, surtout en période de conflit actif, est à la fois rare et périlleuse. Le récent bombardement massif a transformé cette région enl'un des endroits les plus dangereux pour les journalistes, nombreux ayant été empêchés d'y accéder.

Les organisations d'aide internationales ont plaidé en faveur de l'ouverture des frontières pour faciliter l'acheminement de l'aide essentielle à Gaza. Malgré les défis, y compris les interdictions sporadiques d'Israël et le risque d’immobilisation des camions aux postes frontaliers tels que Rafah, les efforts visant à envoyer une aide humanitaire se poursuivent. Des pays tels que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se sont engagés à soutenir la population de Gaza, en envoyant des ambulances, des aides médicales, et en facilitant l’accès aux soins médicaux pour les enfants palestiniens blessés ou malades, ainsi que les patients atteints de cancer.

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L'agence humanitaire saoudienne KSrelief a livré 20 ambulances entièrement équipées dans la bande de Gaza via la frontière de Rafah (Photo, Fournie).

Le 9 novembre, la journaliste basée à Riyad, Ghadi Joudah, et le photographe AbdelrahmanShalhoub, ont pris place à bord du neuvième avion saoudien d'aide décollant de l'aéroport international du Roi Khalid de Riyad. Ils ont voyagé à bord d'un des quatre avions cargos transportant des ambulances destinées à franchir la frontière de Rafah pour rejoindre Gaza.

«En arrivant à l'avion-cargo, l'équipe au sol s’activait, chargeant méticuleusement les ambulances à bord de l’appareil qui attendait. Leurs mouvements étaient presque chorégraphiés, témoignant de leurs années d'expérience. L'atmosphère dans l'avion oscillait délicatement entre l'urgence et la tranquillité. L'équipage, composé d'individus dévoués, travaillait sans relâche de concert pour s'assurer que chaque aspect de la mission humanitaire était exécuté avec précision et efficacité», a partagé Joudah.

«Je ne savais pas à quoi m'attendre lorsque j'ai été appelée pour me rendre à Al-Arish. J'avais des sentiments mitigés, de l'anxiété, mais j'étais heureux de faire le voyage, même si j'entrais en territoire inconnu», a ajouté Chalhoub.

«À mesure que nous approchions de l'espace aérien égyptien, j'étais tétanisé en voyant par le hublot une épaisse fumée noire s'élever à une courte distance, mais pas assez proche pour discerner la bande de Gaza. Pourtant, je savais que je survolais Gaza; je savais que j’étais témoin d'un acte d'horreur totale. Bien que je ne puisse distinguer aucun repère, l'épaisseur de la fumée était évidente.»

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L'agence humanitaire saoudienne KSrelief a livré 20 ambulances entièrement équipées dans la bande de Gaza via la frontière de Rafah (Photo, Fournie).

Une fois arrivés à Al-Arish, un aéroport isolé au beau milieu du désert du Sinaï, Joudah et Chalhoub ont observé le déchargement des ambulances prêtes à se diriger vers Gaza, tout enéchangeant avec le porte-parole de KSrelief, Samer al-Jetaïli, qui a livré un compte rendu de la situation, et avec Moubarak al-Dosari, responsable de l'équipe spécialisée de KSrelief en Égypte, qui a offert une perspective sur les efforts saoudiens visant à soulager les conditions dans le territoire assiégé.

Alors qu'ils étaient à l'aéroport militaire, à seulement quarante-cinq minutes de la frontière de Rafah, un fort sentiment de nostalgie s’empare de la jeune journaliste qui se remémorait un souvenir d'enfance.

Être à Al-Arish a ému Joudah jusqu'aux larmes, lui rappelant sa visite en 1999 avec sa famille alors qu'ils franchissaient la frontière de Rafah pour entrer à Gaza. Elle évoque également d'autres moments où elle se tenait accroupie près de l'un des hublots de l'avion survolant Gaza, une étroite bande de terre qui a dominé l'actualité mondiale ces derniers mois, mais qui demeure toujours présente dans l’esprit de nombreux Palestiniens, Arabes et membres de la communauté internationale.

Elle souligne son désir d'y retourner, affirmant que «c'était une expérience profondément humble de comprendre que l'on contribue, même modestement, à l'ampleur des efforts humanitaires déployés par l'Arabie saoudite.»

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Un vol d'Etihad Airways a évacué 120 Palestiniens blessés et leurs familles (Photo, Fournie). 

Pour Chalhoub, avoir participé à la livraison des ambulances si nécessaires revêtait une grande importance.

Il a déclaré: «C'était très significatif pour moi. J'ai pu contribuer à livrer quelque chose qui pourrait sauver une vie. C'est mon humble contribution, et ça m’a procuré une grande satisfaction.»

«J'aurais souhaité pouvoir accomplir davantage; l'idée de pénétrer dans la bande de Gaza me tenait à cœur. La photographie est certes puissante, et j'aurais pu exposer au monde la réalité de Gaza à travers mon objectif. Cependant, si seulement j'avais pu franchir la frontière et partager un moment avec un enfant, lui arracher un sourire, faire quelque chose pour alléger ne serait-ce que quelques instants de sa douleur, cela aurait été d'une valeur inestimable pour lui.»

«Un mois plus tard, le 1er décembre, Maher s'est rendue au nouvel aéroport international d'Abu Dhabi après avoir embarqué à bord du quatrième vol des Émirats arabes unis destiné àévacuer des enfants palestiniens blessés et des patients atteints de cancer, accompagnés deleurs familles, depuis l'aéroport d'Al-Arish en Égypte après leur évacuation de Gaza via la frontière de Rafah.» 

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Des patients de la bande de Gaza évacués d'Al-Arish ont atterri à Abou Dhabi (Photo, Fournie).

«C'était le jour où la trêve d'une semaine avait pris fin, et Israël avait repris son intense bombardement sur Gaza, principalement à Khan Younès et Rafah dans le sud, ce matin-là. Seuls quelques évacués ont eu la chance de traverser la frontière ce jour-là, des frappes aériennes touchant la zone», a déclaré Maher.

«J'ai observé des hommes vêtus d’élégants costumes d'affaires prêts pour un voyage profesisonnel, et des familles joyeuses attendant de prendre leur vol pour célébrer Noël avec leurs proches chez eux, ou profiter des festivités dans une nouvelle destination de vacances», a-t-il ajouté.  

«Je me demandais s'ils savaient qu'au terminal VIP, à dix minutes du check-in de la premièreclasse/classe affaires, un avion charter Boeing 777 d'Etihad Airways était en cours de préparation pour évacuer des patients touchés par la guerre vers une région plus sûre et leur offrir la chance d’une nouvelle vie.»

En attendant d’embarquer, une équipe de 30 volontaires, médecins et infirmiers de trois hôpitaux d'Abu Dhabi – l'hôpital Burjeel, l'hôpital royal NMC et la Cité médicale Sheikh Khalifa – était arrivée avec d'importants stocks d'équipements médicaux, sous la supervision et la coordination du département de la santé d'Abu Dhabi. L'équipe, composée de professionnels possédant des compétences diversifiées, dont des anesthésistes, des technologues respiratoires, des assistants administratifs et des infirmiers, s'est assurée du bien-être des patients, garantissant qu'ils étaient dans un état stable avant leur arrivée à Abu Dhabi.

«À bord du vol vers Al-Arish, un étrange sentiment de chaleur, de solidarité et de sécurité a imprégné l’atmosphère en ces temps tourmentés. C’est la première fois, depuis que j'ai commencé à couvrir intensivement la guerre en ligne, que j'ai pu témoigner d'un aspect magnifique de l'humanité», a déclaré Maher.

Les équipes du gouvernement des Émirats arabes unis et du personnel médical bénévole, issues de nationalités et horizons divers, ont travaillé avec passion et détermination, en pleine coordination, pour réconforter les patients et les soulager, veillant à ce que la mission soit menée avec le plus grand niveau de précision. Ils ont souligné qu'une partie importante de leur travail consistait à instaurer un sentiment de sécurité chez les patients, tout en répondantà leurs besoins médicaux.

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La Palestinienne Sabra Moussa a été évacuée de la bande de Gaza vers Abu Dhabi (Photo, Fournie).

Pendant le vol, Maher a eu l'occasion de rencontrer Etimad Hassouna, une infirmière pédiatrique palestinienne qui a quitté son domicile pour se lancer dans une carrière médicale. Intriguée d'en savoir plus, Maher a demandé à l'infirmière comment elle trouvait la force de travailler tout en étant témoin de la souffrance endurée par sa patrie.

Selon Maher, «elle (Hassouna) a exprimé sa reconnaissance d'avoir l’opportunité d'aider de quelque manière que ce soit, aussi petite soit-elle, face à une crise de cette ampleur. Depuis le début de cette mission, Hassouna a partagé qu'elle avait réussi à surmonter les premiers sentiments d'impuissance qu'elle avait ressentis au début de la guerre.»

«Alors que certains membres de l'équipe à bord de l'avion avaient déjà une expérience dans des zones de guerre, d'autres spécialement formés pour les urgences médicales, faisaient face pour la première fois à des blessures traumatiques de guerre. Cependant, tous partageaient une expérience commune: traiter des blessures graves qu'ils n'avaient jamais rencontrées, même lors de conflits antérieurs à Gaza.»

«Le calme et le silence étrange du désert contrastaient vivement avec les bombardements intenses qui se déroulaient derrière le passage de Rafah, à cinquante-cinq km et à environ quarante-cinq minutes de l'aéroport d'Al-Arish. Le ciel sombre était illuminé d'étoiles, cette nuit-là, mais la seule lumière visible pour les habitants de Gaza était celle des roquettes et des missiles qui pleuvaient sur leurs maisons», a-t-elle ajouté. 

Rien n'aurait pu préparer Maher à ce qu'elle s'apprêtait à voir: des patients fatigués, épuisés et âgés arrivant dans des ambulances égyptiennes et transportés sur le tarmac en fauteuils roulants.

Les enfants, certains âgés de deux ans à peine, des hommes et des femmes frigorifiés et seuls:c'était une scène déchirante de ceux qui avaient franchi les portes du passage en quête d'une nouvelle vie, laissant derrière eux leurs proches.

Maher a partagé: « En regardant cette scène se dérouler, la seule question qui me taraudaitétait la suivante: qu'avaient donc fait ces individus pour être ainsi contraints de quitter leur foyer dans un tel état – privés des besoins essentiels tels que la nourriture, l'eau, les médicaments, leurs familles, leurs souvenirs et leurs rêves?»

«Les médecins et infirmiers m'ont expliqué que la première mesure à prendre pour certains cas critiques consiste à les hydrater et leur administrer des analgésiques, une première depuis des semaines à la suite de l'effondrement du système de santé à Gaza et à la rareté des équipements médicaux. Les patients arrivés n'avaient eu accès ni à des analgésiques ni à une alimentation ou une eau appropriés depuis le début de la guerre le 7 octobre.»

De retour dans l'avion, Maher se souvient des visages de passagers arborant des traits communs: des yeux cernés de cercles noirs intenses, des silhouettes frêles, chacun portant un petit sac en plastique avec quelques effets personnels, «et un regard qui capturait simultanément un mélange d'émotions – soulagement, culpabilité et espoir».

Maher a échangé avec de nombreux passagers lors de leur retour à Abu Dhabi. Tous avaient perdu des membres de leur famille, avaient été déplacés au moins quatre fois (Israël a fait la guerre à Gaza cinq fois depuis 2007), et tous étaient incertains de pouvoir jamais retourner voir leurs proches.

Ils étaient les quelques chanceux ayant survécu aux bombardements intenses et obtenu l'autorisation de passer par Rafah après avoir surmonté un processus fastidieux.

Beaucoup n'ont pas eu cette chance

Amna Hashem Saeed, une patiente âgée atteinte d'un cancer du pancréas, était assise seule dans l'avion, racontant avec des larmes à Maher ses derniers moments avec sa seule fille. «Jesuis condamnée à mourir ici, maman», répéta Amna, reprenant la phrase de sa fille alors que la ville en arrière-plan s'effondrait. Le mari de Amna a été victime d'un accident vasculaire cérébral et n’a pas pu recevoir les soins nécessaires. Amna elle-même s'était vu refuser sept fois le droit de traverser Rafah pour un traitement en Turquie en raison de la situation sécuritaire, avant que son évacuation vers les Émirats arabes unis ne soit finalement acceptée.

Alors que l'avion volait, Maher se souvient avoir vu des adolescents avec leurs accompagnateurs âgés ou cherchant eux-mêmes un traitement, parcourir les couloirs de l’avion, hébétés, comme s'ils portaient les problèmes du monde sur leurs épaules.

Sur le dernier tronçon du vol, Maher a raconté comment elle a vu plusieurs enfants, trop jeunes pour comprendre la situation, soit se tortillant de douleur, soit jouant joyeusement dans l'avion.

Parmi les enfants se trouvait Mohammed, âgé de 2 ans, qui n'avait personne d'autre que sa grand-mère malade dans l'avion. «Avec ses yeux rêveurs et son sourire innocent, il a grimpé sur mes genoux et a joué sur le petit écran de l'avion avant de s'endormir paisiblement dans mes bras jusqu'à notre arrivée», a déclaré Maher.

«Il était déconcertant d'imaginer que des milliers d'enfants comme lui iraient se coucher sans la certitude de se réveiller le lendemain.» 

En passant et en voyant l'enfant dormir dans mes bras, Joe Coughlan, le commandant médical du vol, a demandé: «Où voudrais-tu être en ce moment?»

Ma réponse était: «Nulle part ailleurs.»


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).